A la suite des émeutes qui ont éclaté dans diverses zones de Bruxelles entre la soirée de vendredi 10 et à l’aube du dimanche 12 avril, il y a eu un total de 100 arrestations, selon les autorités. Ces attaques et incendies qui ont brisé la normalité du confinement sont partis d’un énième contrôle mortelle des flics, vendredi dans la soirée.
Dans la nuit de samedi à dimanche, outre l’attaque groupée d’un commissariat à coups de pierres, « du mobilier urbain a été détruit et cinq voitures de particuliers ont été incendiées », nous dit les médias. Mais à y regarder de plus près, notamment en checkant une vidéo des journaflics, on remarque que parmi ces fameuses « voitures incendiées », l’une d’entre elles est en effet bien particulière. Sur sa carrosserie blanche, on y distingue le logo de l’entreprise Engie, connue pour être notamment un rouage de l’enfermement (en plus d’alimenter en énergie ce monde d’oppression). Puisque la domination a tout intérêt à minimiser ou à dissimuler des incendies qui ciblent un ennemi bien identifié, il ne serait pas étonnant que parmi ces quatre autres (peut-être plus, qui sait?) « voitures de particuliers incendiées », on compte également d’autres ordures similaires, toutes aussi nocives pour nos vies les unes que les autres…
Par ailleurs, on apprend que cette nuit-là, y’avait pas que les flics et les pompiers pour [tenter d’] éteindre les flammes de la révolte dans les rues de Bruxelles…. mais aussi des éducateurs de rue en gilet orange, comme Brahim (cf photo ci-contre), qui discute à la fois avec les flics et les habitants du quartier et dit au micro d’RTL: « nous on est vraiment là pour essayer de calmer la situation, apaiser les coeurs […] ». Il finit son intervention en rappelant l’appel au calme de la famille qui jusqu’à présent n’a pas été suivi d’effet. En plus de cette autre face du maintien de l’ordre, des imams publient des vidéos sur youtube pour dire aux jeunes de rester chez eux et de respecter la police, avec leurs sempiternels refrains en faveur d’une justice divine (« remplacer la justice des Hommes par celle de Dieu »). Comme lors d’émeutes en temps « normal », les pacificateurs – laïques républicains comme religieux – sont de sortie, dans les rues comme sur les écrans…
Concernant l’émeute contre la police de samedi après-midi, il y a eu 65 arrestations (et non pas 57, comme dit précédemment). On ignore le nombre exact de garde à vue (la veille on en annonçait 43). Lors d’une attaque d’un véhicule des flics, une arme avait été dérobé à l’intérieur et elle n’a toujours pas été retrouvée.
On apprend également q’il y a eu une tentative de rassemblement dimanche en début d’après-midi, suite à un appel diffusé sur les réseaux sociaux (comme pour la veille). A cette occasion, une trentaine de personnes de plus ont été arrêtées.