Confia, Jacques Ellul

No hace falta decir que las estaciones de energía atómica son
completamente confiables. Se entiende, misiles acumulados, submarinos y cohetes, bombas de neutrones e hidrógeno, productos tóxicos fuera de la guerra, tambores y contenedores de desechos radiactivos y dioxinas, acumulaciones de plomo y mercurio, la capa cada vez más gruesa de dióxido de carbono, todo esto no es peligroso. No se nos dirá más que los gases de iluminación de 1850 o los primeros ferrocarriles.

Pobres tontos informadores del progreso que somos, y que no han
entendido nada.
– Nadie hará la última de las últimas guerras.
– Los petroleros de 500,000 toneladas nunca fracasarán, ni las
prospecciones en alta mar a tres mil metros estallarán irreparablemente.

– La ingeniería genética nunca se desviará para producir monstruos o
seres de tan perfecta conformidad con el modelo prescrito.
– Nunca tranquilizantes, euphorisers, seccionadores serán una camisa de
fuerza química general.
– Nunca los alimentos artificiales producidos por bacterias ágiles puestas en acción serán una pudrición.
– Nunca será el instrumento de una policía universal.
– Las cámaras fijas en las avenidas nunca serán el ojo que ya no está en
la tumba y que ya no es de Dios.
– El Estado nunca se volverá totalitario.
– El gulag nunca se extenderá.

Confianza Así que confíe en los científicos, los laboratorios, los
estadistas, los técnicos, los administradores, los desarrolladores, que
solo quieren el bien de la humanidad, que tienen bien el dispositivo en
sus manos y conocen la dirección correcta. Confíe en los
pronosticadores, los informáticos, los higienistas, los economistas, los
guardianes de la ciudad (¡oh Platón, los tenemos ahora!).

Confía, porque tu confianza es esencial en esta brujería.

Jacques Ellul, Fe al precio de la duda, 1980

 

[Analisis] «Confia» Jacques Ellul

Le monde Covid-19 : les épidémies à l’ère du Capitalisme

L’exploitation des ressources naturelles de la planète est en train d’amener l’humanité au bord de l’autodestruction ; nous vivons au milieu d’épidémies causées principalement par la diffusion continue de produits chimiques (pesticides, insecticides, perturbateurs endocriniens, etc.) nuisibles pour notre santé ; en même temps, nous vivons entourés d’une atmosphère avec des niveaux de pollution si élevés qu’une grande partie de la population développe des allergies et des maladies. Cette exploitation des ressources naturelles entraîne également la dévastation du territoire par la techno-industrie : la Méditerranée transformée en égout, l’Asie du Sud-Est en désert chimique, l’Afrique en grande décharge, etc.

L’apparition du virus connu sous le nom de Covid-19 est une conséquence de la civilisation industrielle ; pour nous, l’important n’est pas que le virus a muté à partir d’une chauve-souris, peut-être en raison de l’industrialisation de son habitat, ou qu’il s’agisse d’une attaque des États-Unis contre l’économie chinoise ; pour nous, l’important est qu’il s’agit de la conséquence d’un système qui transforme en marchandise chaque processus, objet ou être vivant sur terre, c’est l’avidité d’un système qui poursuit l’anéantissement de tous les êtres vivants, en direction de l’artificialisation le monde. Nous ne pouvions pas penser que notre mode de vie, basée sur une croissance perpétuelle dans une planète qui en effet est finie, n’entraînerait pas des conséquences de ce type et d’autres catastrophes à venir. Des centaines de produits chimiques présents dans notre vie quotidienne modifient les processus naturels et donnent lieu à des centaines de « catastrophes » (des épidémies, le changement climatique, etc.) ; ce sont ces mêmes produits qui, en Chine, provoquent un million et demi de morts par an, des morts qui ne font pas la une des journaux, qui ne provoquent ni alarme sociale, ni enfermement, ni état d’urgence. En Espagne, elles sont 10.000 les personnes qui meurent chaque année à cause de la pollution et il n’y a pas de panique : elles font partie des victimes nécessaires pour que le monde industriel puisse continuer à fonctionner, l’important est que le progrès et son avidité ne s’arrêtent pas.

En principe, le Covid-19 (bien qu’il continue d’être étudié) est une grippe, dont les symptômes sont similaires à ceux de la grippe ordinaire et tous deux touchent davantage des personnes ayant souffert de pathologies antérieures et notamment les personnes âgées ; les deux grippes se distinguant par la rapidité de propagation et la contagiosité de la première, ce qui a causé l’alerte sanitaire. Au moment de la rédaction de ce texte, près de 300 personnes sont mortes de Covid-19, cependant, l’année dernière la grippe commune a causé en Espagne plus de 6000 décès et en 2018 elle a atteint 8000 morts. Face à cela, nous nous demandons le pourquoi de cette situation exceptionnelle d’alarme sociale, créée en grande partie par les médias et par l’opacité des informations données par ceux qui gèrent nos vies.

Afin de mettre fin à la pandémie, l’État a décrété l’« état d’urgence », ce qui implique l’interdiction de se déplacer, le confinement, un contrôle accru, la suspension des réunions et en général de la vie publique, le contrôle des moyens de transport et qui sait si bientôt ce ne sera pas aussi le contrôle de la distribution de la nourriture. Dans ce processus, nous voyons comment l’État prend une forme éco-fasciste, où le gouvernement sera de plus en plus contraint d’agir pour gérer les ressources et l’espace, chaque fois plus « rares », ce qui fait que la préservation des ressources les plus nécessaires n’est garantie qu’en sacrifiant un autre besoin : la liberté.

En l’absence d’un ennemi interne ou externe, l’État a trouvé un ennemi devant lequel il peut montrer tout son potentiel de guerre et en même temps accentuer l’asservissement de la population par la peur et la répression, alors qu’il se pose comme seule possibilité de salut face à la terreur produite par l’épidémie. Pour nous, la solution n’est pas un État plus autoritaire, mais la disparition de toute forme d’autorité. Désormais, il est possible que les états d’alarme, d’urgence… se succèdent, à cause de la dévastation écologique et sociale du monde, car nous sommes sûrs que les catastrophes continueront. Nous n’exagérons pas lorsque nous parlons de potentiel de guerre : on voit déjà l’armée prendre position dans des endroits stratégiques, la police contrôler davantage les rues et des drones dotés des caméras surveiller les mouvements de la population. Les mesures de l’état d’urgence visent non seulement à mettre fin à la pandémie de grippe mais aussi à propager une autre pandémie : celle de la servitude volontaire de la population par l’obéissance aux lois, face au danger de la pandémie ; elles visent à mettre fin aux critiques de l’État et du Capitalisme, face à la peur et aux risques éventuels. Cette servitude volontaire serait impossible sans la soumission à nos dispositifs technologiques et au mode de vie qu’ils créent. Face à une situation de pandémie ou à toute autre catastrophe, nous restons soumis à des technocrates, des spécialistes, des experts, des scientifiques, etc., à ces gestionnaires de l’espace et du temps qui ont tout prévu dans leurs calculs rationnels.

De même, les conséquences de cette épidémie, ou de tout autre désastre industriel, seront économiquement dévastatrices ; on voit déjà la situation critique de milliers de personnes qui seront contraintes au chômage ou à la précarisation de leurs emplois ; comme toujours, la détérioration des conditions de vie sera subie par les couches les plus défavorisées de la société, qui depuis, des années, subissent déjà les durs assauts de la « crise capitaliste » et de ses coupes budgétaires. Au contraire, elle apportera certainement des grands profits aux classes supérieures, comme les propriétaires des grandes entreprises pharmaceutiques.

Face à l’épidémie, le confinement industriel dans lequel nous vivons devient dramatique, on nous enferme dans nos cages en brique et en béton et nous ne pouvons échapper que virtuellement à cette réalité écrasante, à travers nos dispositifs technologiques. Ces mêmes dispositifs qui nous soumettent et perpétuent l’aliénation du mode de vie industriel. Ces dispositifs qui nous déshumanisent et façonnent nos perceptions, notre cerveau, nos sentiments, etc., qui redéfinissent la façon dont nous percevons nous-mêmes et le monde. Connectés au monde virtuel, nous restons à l’écart de la réalité d’un monde hostile, d’une épidémie ou d’une catastrophe nucléaire. Ceux qui gèrent nos vies refusent toute responsabilité, en essayant de nous faire participer aux catastrophes du capitalisme industriel ; c’est curieux car une des caractéristiques de la post-modernité est l’absence de responsabilité dans les actions de chacun d’entre nous, puisque nous participons à la machine tout en étant « aliens » à ses effets. Pour nous, les seules responsables sont l’organisation technique de la vie et ceux qui la gèrent.

Contra toda nocividad
mars 2020

Le monde Covid-19 : les épidémies à l’ère du Capitalisme

MUNDO COVID-19: Las epidemias en la era del Capitalismo

La explotación de los recursos naturales del planeta está llevando a la humanidad al borde de la autodestrucción, vivimos en medio de epidemias causadas en su mayoría por la propagación continua de productos químicos (pesticidas, insecticidas, disruptores endocrinos, etc.) y nocivos para nuestra salud al mismo tiempo vivimos rodeados de una atmosfera con niveles tan altos de contaminación como para desarrollar alergias y enfermedades en gran parte de la población. Esta explotación de los recursos naturales lleva consigo igualmente la devastación del territorio por parte de tecno industria: el Mediterráneo convertido en una alcantarilla, el sudeste asiático en un desierto químico, África en un gran vertedero, etc.

La aparición del virus conocido como Covid-19 es consecuencia de la civilización industrial, para nosotros lo importante no es si el virus ha mutado de un murciélago debido posiblemente a la industrialización de su hábitat o de si es un ataque de EEUU a la economía China , para nosotros lo importante es que es la consecuencia de un sistema que mercantiliza cada proceso, objeto o ser vivo sobre la tierra, es la codicia de un sistema que persigue la aniquilación de todo lo vivo para artificializar el mundo. No podíamos pensar que nuestra forma de vida basada en el crecimiento continuo en un planeta que en realidad es finito no iba a traer estas consecuencias y otros desastres que vendrán. Cientos de productos químicos presentes en nuestra cotidianidad modifican los procesos naturales dando lugar a cientos de “catástrofes” (epidemias, cambio climático, etc.), son los mismos productos que en China producen un millón y medio de muertos al año y que no salen en las noticias, que no producen ni alarma social, ni confinamientos, ni estado de alarma. En España son 10.000 los que mueren al año por contaminación y no cunde el pánico, son parte de las víctimas necesarias para que el mundo industrial pueda seguir funcionando, lo importante es que el progreso y su codicia no se detengan.

En principio, el Covid 9 (aunque lo continúan investigando) es una gripe con síntomas similares a la gripe común y ambas afectan más a personas que sufriesen patologías anteriores y especialmente a la población de mayor edad, ambas gripes se diferencian en la rápida propagación y capacidad de contagio de la primera que es lo que ha levantado la alarma sanitaria. En el momento de escribir este texto son casi 300 las personas que han muerto a causa del Covid9, sin embargo, la gripe común causó en España el año pasado más de 6.000 muertes y en 2018 llego a las 8000. Ante esto nos preguntamos a que es debida esta situación excepcional, de alarma social creada en gran parte por los medios de comunicación y por la opacidad de la información que transmiten aquellos que gestionan nuestras vidas.

Como forma de acabar con la pandemia el Estado ha decretado el “Estado de alarma” que conlleva las prohibiciones de movimiento, el confinamiento, el aumento del control, suspensión de reuniones y de la vida pública en general, control de los medios de transporte y quién sabe si dentro de poco de la distribución de alimentos. En este proceso vemos como el Estado deviene en ecofascista donde el gobierno se verá cada vez más obligado a actuar para administrar los recursos y el espacio cada vez más “enrarecidos” dando lugar a que la preservación de los recursos más necesarios solamente puedan garantizarse sacrificando otra necesidad: la libertad.

A falta de un enemigo interior o exterior el Estado ha encontrado un enemigo ante el cual mostrar todo su potencial bélico y al mismo tiempo acentuar el sometimiento a la población mediante el miedo y la represión mientras se erige como la única posibilidad de salvación ante el terror producido por la epidemia. Para nosotros la solución no es un estado más autoritario es la desaparición de toda forma de autoridad. A partir de ahora posiblemente los estados de alarma, de emergencia… se sucedan como consecuencia de la devastación ecológica y social del mundo porque estamos seguros que las catástrofes seguirán ocurriendo. No exageramos cuando hablamos de potencial bélico: ya estamos viendo al ejército tomando posiciones en lugares estratégicos, la policía controlando más las calles y drones con cámaras vigilando los movimientos de la población. Las medidas del estado de alarma no persiguen únicamente acabar con la pandemia de la gripe sino que persiguen también extender otra pandemia: la de la servidumbre voluntaria de la población mediante la obediencia a las leyes ante el peligro de la pandemia, acabar con las críticas al Estado y al Capitalismo ante el miedo y los posibles riesgos. Esta servidumbre voluntaria sería imposible sin el sometimiento a nuestros aparatos tecnológicos y a la forma de vida que crean. Ante situación de pandemia o cualquier otro desastre quedamos sometidos a tecnócratas, especialistas, expertos, científicos, etc., a aquellos gestores del espacio y del tiempo que lo tienen todo planificado en sus racionales cálculos.

Igualmente las consecuencias de esta epidemia, o de cualquier otro desastre industrial, serán económicamente devastadoras, ya estamos viendo la situación crítica de miles de personas que se verán abocadas al paro o la precarización de sus trabajos, como siempre el empeoramiento de las condiciones de vida la sufrirán las capas más desfavorecidas de la sociedad que ya llevan años soportando las duras embestidas de la “crisis capitalista” y sus recortes. Por lo contrario, seguramente reportara grandes beneficios a las clases altas, como por ejemplo, a los propietarios de las grandes farmacéuticas.

Ante la epidemia, la confinación industrial en la que vivimos se agiganta, nos encierran en nuestras jaulas de ladrillo y hormigón de donde solo podremos escapar virtualmente de la agobiante realidad través de nuestros aparatos tecnológicos. Los mismos aparatos que nos someten y perpetúan la alienación ante la forma de vida industrial. Aquellos aparatos que nos deshumanizan y modelan nuestras percepciones, nuestro cerebro, nuestros sentimientos, etc. que rediseñan la forma de vernos a nosotros mismos y al mundo. Enganchados al mundo virtual nos mantenemos alejados de la realidad de un mundo hostil, de una epidemia o de una catástrofe nuclear. Desde aquellos que gestionan nuestras vidas no reclaman responsabilidad intentándonos hacer partícipes de las catástrofes del capitalismo industrial, curioso porque una de las características de la posmodernidad es la falta de responsabilidad en los actos de cada uno ya que participamos en la máquina “ajenos” a sus efectos. Para nosotros los únicos responsables son la organización técnica de la vida y quienes la gestionan.

CONTRA TODA NOCIVIDAD

MARZO 2020

[ANÁLISIS] MUNDO COVID-19: Las epidemias en la era del Capitalismo