Brescia (Italie) – Pour Manu, pour Juan, pour une autodéfense collective

Mercredi 2 juillet, à 13h, au tribunal de Brescia, aura lieu le procès en appel contre Manu. Arrêté en mai 2019, détenu en prison jusqu’en mars 2020 et aujourd’hui aux arrestations domiciliaires, Manu a été condamné le 22 novembre dernier à 3 ans et 2 mois, car accusé d’avoir aidé Juan pendant sa cavale. Tout en créant un précédent farfelu mais grave, le Parquet ne l’a pas accusé seulement d’« aide à se soustraire à une peine », mais aussi de « complicité » avec la circonstance aggravante de « terrorisme », parce que Juan, au vert à cause d’un certain nombre de condamnation définitives, liées surtout à la lutte contre le Train à haute vitesse en Valsusa, a été arrêté après plus de deux ans de cavale, accusé d’avoir attaqué le siège de la Lega à Trévise, une affaire judiciaire, celle-ci, dont personne (ni Juan, ni encore moins Manu) pouvait être à connaissance. Si, ces dernières années, il est arrivé très rarement que quelqu’un qui offre de hospitalité ou de l’aide à un fugitif soit arrêté, c’est la première fois qu’à l’accusation de « complicité » on ajoute la circonstance aggravante de « terrorisme », dans ce cas avec un saut logique assez périlleux. Il s’agit d’une attaque bien précise contre la solidarité, d’un avertissement à quiconque, par l’avenir, décide de donner un coup de main aux recherchés, aux fugitifs, aux clandestins, en opposant à la lois la pratique de l’entraide, les règles, vieilles comme le monde, d’une communauté qui s’ouvre sans demander de papiers d’identité, l’élan généreux qui unit ceux qui défient l’autorité et ses injustices. Étant donné que tant de personnes pourraient se trouver dans la situation de Juan – tout comme le sont déjà des millions d’êtres humains, qui, pour différentes raisons, vivent et se déplacent traqués par la police parce qu’ils n’ont pas dans leur poche un certain papier, le fait de réaffirmer que la solidarité est quelque chose de juste n’est pas seulement un geste de soutien envers Manu (et Juan), mais aussi un élément d’autodéfense collective.

Ce « monde souterrain », où les lois et la police n’arrivent pas à entrer, est justement le substrat éthique qui a écrit les pages les plus belles de l’humanité rebelle, qui a permis (et permet encore, aux quatre coins de la planète) aux mouvements révolutionnaires de tenir le coup. Dans cette « histoire hors la loi » est encore écrit notre avenir.

Pour ces raisons, et d’autres encore, nous invitons compagnonnes et compagnons, amis et solidaires à une présence en soutien devant le tribunal de Brescia, mercredi 22 juillet à partir de 12h30.

anarchistes

attaque.noblogs.org

Nantes (France): Fumer la « marguerite »

Une « marguerite », voiture en autopartage de la ville de Nantes, a été incendiée dans la nuit du dimanche au lundi 29 juin tout en bas du boulevard Paul Chabas à Nantes.

– Parcequ’elle est une pièce du dispositif de la « smart & safe city ».
– Parceque la SEPAMAT, entreprise qui gère la « marguerite », est partenaire de Nantes Métropole et de la TAN* et ses sales contrôleurs.
– En solidarité avec les anarchistes arrêté.e.s lors de l’opération Bialystock.

Ni justice ni paix! Pour l’anarchie!

* Transports de l’agglomération nantaise (SEMITAN).

[Depuis attaque.noblogs.org].

Quelques réflexions sur les attaques d’antennes relais

Ce texte s’adresse aux personnes qui soutiennent et/ou pratiquent l’attaque.
Il se veut être une réflexion plus globale sur le choix des cibles.
Il ne prétend pas apporter des idées neuves ou des solutions géniales mais tente de faire un petit point et s‘ose même à regarder plus loin.

Des petits trous

 

Voir une multiplication de la pratique du cramage d’antennes ou de fibre optique (et de l’attaque en général d’ailleurs) m’a profondément réjoui. Maintenant que le foisonnement semble être un peu retombé je pense qu’il peut-être intéressant pour nous de se remettre à penser plus à froid. Les attaques d’antennes relais ne sont pas nouvelles, cela fait de nombreuses années qu’on peut en voir régulièrement. Si ces dernières années on a pu voir le rythme s’intensifier (en fRance en tout cas), l’explosion de ces derniers mois à été vraiment impressionnante. Pour autant qu’en reste il ? Des expériences individuelles, sans aucun doute. Des nouvelles complicités créées, j’imagine. Mais surtout de nouvelles possibilités, j’espère. Car ces trous dans la toile du réseaux sont si irréguliers et dispersés (à part quelques exceptions d’attaque coordonné à Paris ou Grenoble mais j’y reviens plus loin) qu’ils sont réparés en quelques heures, ou quelques jours dans le meilleurs des cas. Car le point faible de ces fameuses antennes est également leur point fort. Elles sont vulnérables, même pour de très petits groupes moyennement équipés, mais elles sont aussi très facilement remplaçables. Si l’effet est immédiat (le téléphone fonctionne ou le téléphone ne fonctionne pas), dans l’écrasante majorité des cas le réseau possède un maillage tellement serré qu’une autre antenne prend directement le relais (d’où leurs nom) et qu’on ne voit pas la différence au niveau des services. Malgré toute l’ardeur qui y a été mise, que représentent 50 antennes face aux 30.000 réparties sur l’ensemble du territoire ? Défaitiste ? Je ne penses pas.

Un autre regard

Nous pouvons prendre les choses d’une autre manière. Le fait que l’entièreté du territoire (et l’énorme majorité du monde d’ailleurs) soit couverte ne signifie pas qu’il n’y ait plus rien a faire, mais bien que l’on peut attaquer partout. Que ce soit dans une région où l’on passe du temps pour apprendre à y interagir et s’y déplacer en toute discrétion, ou plus loin pour brouiller les pistes en réfléchissant aux différents moyens de se déplacer sur de plus longues distances de façon anonyme.

De la même façon nous pouvons jeter un regard sur notre mouvement (j’ y mets de façon simplificatrice tout ceux et celles que le désir de liberté pousse à l’attaque sans médiations) et sur sa plus grande faiblesse (à mon sens) : le manque total d’organisation à moyenne/grande échelle. Regardons autrement. Le fait de ne pas avoir de groupe de décision centralisé, ni de chef, d’être dispersés, voire en désaccord sur certains nombre de points est peut-être notre meilleure arme contre la répression. Il est beaucoup plus difficile pour nos ennemis de comprendre qui veut quoi, qui dit quoi, et surtout qui fait quoi ! (moi même je m’y perds souvent). En cas d’arrestations je ne serai pas non plus en capacité de balancer des gens que je n’ai jamais vu.
Gardons donc nos saines méfiances envers tout ce qui pourrait ressembler à de l’autorité mais ne nous empêchons pas de penser à la façon dont nous pourrions nous organiser de manière plus large : des appels à des campagnes d’attaques, des partages de savoirs et pratiques sur papiers, des textes de débats entre nous, certaines rencontres informelles en réfléchissant grandement à la sécurité, des petits groupes de réflexion plutôt que des grosses AG, favoriser la rencontre d’un contact représentant d’autres gens plutôt qu’un processus à plus nombreuses, …

Pour en revenir à leurs antennes, si l’idée que l’attaque est reproduite et partagée quant elle est simple et compréhensible reste pour moi un doux rêve (ou une idéologie dans certains cas (1)) il n’en reste pas moins que ces cibles sont fortement intéressantes pour nous car plus accessibles sur le plan matériel (isolées,avec peu ou pas de protections) et donc plus faciles pour se lancer, entraîner d’autres compagnon.nes avec nous, apprendre à reconnaître des territoires, partager des pratiques et casser ce mythe que l’attaque reste l’affaire de spécialistes surentraînés et sur-équipées. Nous avons donc bien besoin de ces cibles. Mais pour aller au-delà d’elles.

Aller au-delà

Et justement les possibilités : Que ce soit à Paris pendant le confinement (2) ou à Grenoble quelques dizaines de jours plus tard (3) le pas me semble franchis en passant d’une cible avec une valeur stratégique peu importante (car facilement remplaçable) en de multiples cibles qui une fois coordonnées augmente grandement l’efficacité de l’attaque. Que ce soit les 100.000 personnes privées d’internet et téléphone à Paris, ou à Grenoble où l’on apprend qu’une antenne de plus aurait coupé tout le réseau de la métropole (4). Non pas que la recette soit nouvelle, mais je trouve très enthousiasmant qu’on se permette d’y penser, de le faire, de se coordonner, de frapper simultanément et de disparaître. C’est le pas en avant entre ce qui peut s’amalgamer à une certaine pratique du conflit basse intensité et ce qui pourrait devenir un conflit plus ouvert. Vu la tournure que prennent les choses avec d’un coté un système tout technologique sur-controlé et de l’autre la destruction toujours plus virulente de ce qu’on osait encore appeler nature il y a peu, je pense sincèrement que nous n’avons plus le temps. Plus le temps d’espérer qu’un énième mouvement social devienne incontrôlable si l’on y casse suffisamment de vitrines ; ou d’espérer qu’à force de petits exemples de sabotages diffus, une masse toujours plus servile se transforme en masse furieuse. Ne plus avoir le temps ne signifie pas pour moi se précipiter derrière chaque urgence (climatique ou sociale), ni suivre le flux toujours plus rapide du réseau, pour être « présent » à faire de la « contre information » . Non. Cela signifie planifier des opérations qui ont du sens, oser penser en termes de stratégie. Avec nos temporalités et non pas celles du pouvoir. D’autant que le système à traversé une « crise ». Et qu’il me paraît évident sans jouer aux prophètes qu’il y en aura d’autres, dont nous avons tout intérêt à profiter. Et nous pouvons peut-être déjà tirer certaines questions/conclusions de ce qui s’est passé.
Savoir où aller pendant le confinement, avec qui. Se souvenir de qui t’as ouvert sa porte et qui l’a laissé fermée. Si tu aurais dû accumuler du matériel offensif avant que les magasins ne ferment. Si tu avais oublié des choses. Si tu avais des moyens de te déplacer en évitant les contrôles. A quel point tu sais fonctionner et t’organiser sans ton téléphone, sans internet si le réseau tombe (de manière momentanée ou de façon un peu plus longue,… ).

Le choix des cibles

Que ce soit pour la fibre ou les réseaux des télécommunications, il existe des nœuds que nous pourrions étudier. Il me paraît important également de rappeler que toute infrastructure essentielle au système techno-industrielle est actuellement alimentée par la production électrique. Si une cible paraît trop complexe pourquoi ne pas l’attaquer en amont, là où la surveillance est moindre. Quelques transformateurs électriques rendus inopérants peuvent plonger une grande ville dans l’obscurité totale de la déconnexion (avec tout ce que cela implique, à l’heure où toutes les infrastructures et l’écrasante majorité des interactions sont pensées en terme de système interconnecté et de flux).

Et si j’étais suffisamment préparé pour aller encore plus loin ? Et si j’avais l’information qu’à une heure donnée, l’endroit où je me trouve allait se retrouver dans le noir, sans système de surveillance, sans réseau, qu’est ce que je pourrais y faire ? Quelle préparation cela exigerait t’il ? Soyons honnêtes : nous sommes très peu nombreuses. Pour cela nous devrions peut-être nous concentrer d’avantages sur les pièces critiques de ce système si nous voulons lui porter des coups réellement dommageables.

Mon but n’est pas ici de dire que nous devrions exclusivement viser les centres névralgiques du pouvoir et que toute autre attaque n’est pas digne d’intérêt. Au contraire. Toute attaque est bonne en soi. Mais nous avons besoin de savoir ce que nous en attendons précisément. Ce qu’elles apportent, ce qu’elles n’apportent pas. Quels sont leurs effets et leurs limites. Ce qu’elles produisent et les possibilités qu’elles ouvrent.

Cela me paraît réellement nécessaire aujourd’hui. Si nous voulons (re)devenir dangereux, si nous voulons (re)devenir sauvages.

Notes :
(1) brochure critique dérives méthode insurrectionnelle
(2) attaque coordonnée paris
(3) communiqué attaque coordonnée Grenoble
(4) antenne, je ne boirai plus de ton eau (article journal papier grenoblois)
(5) sur les effets d’une panne de courant

Gênes, Italie: Attaque incendiaire contre la police municipale (25/06/2020)

Les dégâts provoqués par la mondialisation sont arrivés en Occident aussi et on s’est trouvé à y faire face directement. La réponse n’est certainement pas allée dans le sens de la résolution des causes, mais ça a été un pas de plus vers le progrès et un élargissement de la domination techno-scientifique, de la transformation et de l’adaptation rapide des logiques d’autoritarisme et de profit.

Même durant le moment de la pandémie, l’État a assuré les gains des maisons pharmaceutiques et de l’industrie militaire. Par des politiques capitalistes, les États ont continué la production industrielle, aux dépens des travailleurs, et les opérations militaires, aux dépens de populations entières.

Aussi dans le port de Gênes, le transit des bateaux chargés de chars d’assaut et d’autres armements a continué, en direction des Émirats Arabes.

L’État a montré clairement quels sont ses intérêts, très éloignés des véritables besoins des individus, et dans la continuité de sa politique techno-industrielle: l’imposition de technologies nuisibles, comme la 5G, et la surveillance sociale de masse (réalisée à travers la militarisation du territoire, l’avancement technologique et l’utilisation de moyens tel que drones, GPS, hors bord, hélicoptères et divers projets « intelligents »).

Tout cela est imposé par la violence de ses corps armé (police, Carabinieri, armée) et obtenu aussi par la répression, l’émiettement social et l’isolement des individus, préoccupés par la rhétorique d’urgence et les obsessions sécuritaires habituellement utilisées par les pays européens colonialistes. Les mêmes obsessions qui ont accompagnées la fermeture des frontières et la gestion militaire d’une autre « conséquence » de la mondialisation et de la guerre, c’est-à-dire les migrations.

Le capitalisme et le profit des patrons sont le vrai virus de cette société. Le gouvernement et l’État les défendent par la police et les assassinats continuels, prêts à réprimer la critique et la rébellion aujourd’hui comme demain, quand la crise économique arrivera.

Nous avons choisi de répondre par l’action directe* à ce qui nous opprime, afin d’élargir les perspectives du conflit et de combattre les logiques de la récupération réformiste et de la médiation politique, sous forme d’ « intervention ». Nous souhaitons un approfondissement des luttes, dans la continuité de l’attaque.

Nous sommes solidaires des révoltes dans les prisons en Italie. Nous agissons pour venger les morts lors de ces révoltes, ainsi que les homicides, les abus, les tortures et les viols de la part de la police partout dans le monde, à l’intérieur des murs comme à l’extérieur.

Nous saluons avec joie les révoltes récentes au Chili et aux États-Unis.

Nous envoyons notre solidarité aux anarchistes sous procès pour l’opération « Scripta Manent », que nous voulons voir en liberté. Tout notre Amour pour eux/elles. Toute notre Haine pour leurs geôliers.

Une accolade fraternelle et solidaire aux compagnonnes et aux compagnons anarchistes arrêté.e.s lors de la dernière opération anti-anarchiste, « Bialystok », menée par le ROS [Raggruppamento Operativo Speciale des Carabinieri, qui s’occupe de criminalité organisée et de terrorisme ; NdAtt.] de Rome.

Solidarité avec les compas arrêté.e.s lors de l’opération « Prometeo », avec Peppe, Juan et tou.te.s les prisonnier.e.s anarchistes et révolutionnaires.

Que vive l’Anarchie !

(it-fr) Genova, Italia: Attacco incendiario contro un deposito della polizia locale (25/06/2020)

Francfort (Allemagne) – Perquisition pour l’attaque d’un tribunal à Leipzig

A l’aube du 17 juin, les flics de la BKA ont mené une perquisition à Francfort. Cette opération répressive repose sur l’accusation « d’appartenance à une organisation terroriste » dans le cadre d’actions contre la Cour administrative fédérale le 1er janvier à Leipzig.

Le mandat de perquisition a été émis par la Cour fédérale de justice le 22 janvier 2020. L’enquête se dirige contre la personne perquisitionnée et deux autres qui n’ont pas été identifiées.

La personne accusée est ressortie libre à l’issue de sa garde à vue.

L’attaque de Leipzig avait alors été revendiquée. Les assaillant.e.s détaillaient dans le communiqué leur manière de procéder: « Au carrefour situé à 200 mètres du tribunal, une barricade en feu a été érigée et des dispositifs de clous tordus répandus sur la chaussée, de sorte à ce que le groupe qui avait pour cible le Tribunal Fédéral et le bâtiment de la corporation étudiante ‘Lusatia’ situé juste à côté ne soit pas dérangé. Des pierres ont traversé les fenêtres et de la peinture jetée sur la façade de la maison corpo des étudiants. Les caméras de surveillance du tribunal ont été aveuglées avec de la peinture, après quoi des personnes ont franchi la clôture et essayé de briser les vitres blindées à plusieurs endroits du bâtiment. Le feu a été mis au porche d’entrée et aux fenêtres du tribunal, sans qu’il ne puisse prendre à l’intérieur du bâtiment. Une autre barricade a été allumée devant le tribunal et des voitures ont été détruites et brûlées. Toute la rue était recouverte de fumée causée par les fumis des assaillants ». Par ailleurs, le communiqué expliquait que des tribunaux avaient été pris pour cible dans plusieurs villes en Allemagne: « Autour du Nouvel An, plusieurs attaques ont été réalisées contre des propriétés de l’État. Par exemple l’attaque incendiaire contre le tribunal du quartier de Berlin-Wedding, le tribunal de première instance de Hambourg et le bureau du parquet à Stuttgart, le tribunal de Fribourg et de Göttingen ».

[Librement traduit de indymedia, 17.06.2020]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/14056

Beauchamp (France) – Miracle au sommet de l’église

Vendredi 12 juin 2020, une antenne-relais fixée sur le haut du clocher de l’église de Beauchamp (Val-d’Oise) s’est mystérieusement enflammée vers 22h30. Les flammes se sont ensuite propagées à la façade de l’édifice religieux, localisé avenue Charles-de-Gaulle.

« Pour une raison qui reste à déterminer, l’antenne relais fixée sur le haut du clocher du lieu de culte s’est embrasée. L’incident a nécessité la mobilisation de sept engins et 21 sapeurs-pompiers qui ont effectué des reconnaissances à l’aide de leur drone équipé d’une caméra pour effectuer des relevés thermiques »

[Repris de La Gazette du Val d’Oise, 15/06/2020]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/14016

Montréal (Canada) – Incendie chez un loueur de voitures de luxe

Dans la nuit du 15 au 16 juin, une entreprise de location de voitures de luxe a été la cible d’une attaque incendiaire à Montréal. Trois voitures garées en bordure des locaux de la compagnie ‘Location Paramount Leasing’, située sur le chemin Duncan à Mont-Royal, ont été détruites par les flammes tard ce lundi.

L’origine volontaire de l’incendie est avérée et la section des incendies criminels de la police de Montréal s’est saisie de l’enquête.

« Ce n’est pas la première fois qu’une compagnie de location de véhicules de luxe est visée par des incendiaires.
Un commerce similaire, Location Prime Leasing, situé à deux kilomètres de là, avait été ciblé trois fois par des incendiaires en l’espace de seulement un mois, à la fin de l’été 2017.

[Repris de l’agence QMI via TVA Nouvelles, 16/06/2020]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/14021

Contes (France) – Sabotages à répétition contre la nouvelle antenne-relais… mais gare aux gendarmes en planque

Ces dernières semaines, les sabotages se sont multipliés contre l’installation d’une antenne-relais Free à Contes, dans les Alpes-Maritimes, qui sera dotée de la technologie 5G. Les gendarmes qui étaient en planque dans les alentours ont arrêté deux jeunes hommes mardi 16 juin. C’est à l’occasion de ces deux arrestations que l’on prend connaissance de plusieurs autres sabotages contre cette même antenne. 

« Le site de l’antenne-relais 5G de Contes (Alpes-Maritimes), objet de plusieurs dégradations ces dernières semaines, a été une nouvelle fois pénétré par effraction mardi 16 juin à la nuit tombée. Sauf que ce soir-là, le site était placé sous la surveillance physique de gendarmes de la section de recherches de Marseille et de la brigade de recherches de Nice. Ces derniers ont alors procédé à l’interpellation de deux hommes âgés de 25 ans, domiciliés à Nice et à Tende (Alpes-Maritimes). Ce jeudi, ils ont été déférés et mis en examen l’un comme l’autre dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour « dégradation des biens d’autrui par moyen dangereux et association de malfaiteurs ». Un contrôle judiciaire a été demandé à leur encontre, précise le parquet de Nice.

Il s’agit des premières interpellations liées aux intrusions répétées sur ce site exploité par Free, l’opérateur de téléphonie mobile. Le 30 avril, des câbles avaient été sectionnés alors que le chantier d’installation de cette antenne-relais haute de 21 m venait de reprendre après un mois et demi d’arrêt dû au confinement. Mi-mai, alors que l’antenne-relais était désormais installée et prête à l’usage, une autre intrusion a été repérée. La police technique et scientifique a alors procédé à des relevés et un dispositif de surveillance a été mis en place. Ce qui n’a pas empêché la dégradation, le 15 juin, de plusieurs ventilateurs sur ce même site.

Ces infractions répétées interviennent dans un contexte local très tendu. L’antenne-relais de Contes est en effet l’objet de multiples contestations de la part des riverains depuis plusieurs mois déjà. La mairie et les habitants de cette commune de l’arrière-pays niçois s’opposent en effet à l’installation de cet équipement lié à la 5G depuis près d’un an. Un premier recours a été formé devant le juge des référés du tribunal administratif, lequel a donné gain de cause à Free en août dernier. Un jugement sur le fond est attendu dans les prochains mois […] Les dégradations répétées du site de l’antenne relais de Contes s’inscrivent aussi dans un contexte national très troublé. Une vingtaine de sabotages d’antennes-relais et de destructions symboliques ont été recensés depuis début avril sur l’ensemble du territoire (Jura, Bretagne, région parisienne entre autres) »

[Extrait du Parisien, 18.06.2020]


Contes (Nice) : les gendarmes en planque et la cellule Oracle

A l’occasion de l’arrestation dans la nuit du 16 au 17 juin à Contes (Alpes-Maritimes) de deux hommes soupçonnés d’avoir voulu attaquer une antenne de Free, quelques infos supplémentaires sont sorties sur la cellule Oracle de la gendarmerie.

Tout d’abord l’arrestation. Il s’agit d’une antenne 5G de 21 mètres de haut contestée en mode citoyenniste par les habitants, mais qui a fait l’objet de plusieurs sabotages. Le 30 avril dernier, sur le chantier qui avait pris du retard en raison du confinement, des ouvriers découvrent que des câbles ont été sectionnés. Quelques jours plus tard, le 12 mai, alors que l’antenne venait d’être installée, une nouvelle intrusion sur le site est signalée mais aucune dégradation n’est constatée. La police technique et scientifique a alors procédé à des relevés et un dispositif de surveillance a été mis en place. Ce qui n’a pas empêché la dégradation, le 15 juin, de plusieurs ventilateurs sur ce même site.

Rebelote le lendemain 16 juin peu avant minuit, sauf que ce soir-là, le site était placé sous la surveillance physique de gendarmes de la section de recherches de Marseille et de la brigade de recherches de Nice. Ces derniers ont alors interpellé deux hommes âgés de 25 ans, domiciliés à Nice et à Tende (Alpes-Maritimes). Selon la presse, ils auraient reconnu en garde-à-vue s’être introduits sur le site le 15 juin dernier afin de mettre hors d’usage des ventilateurs, en revanche ils ont nié leur implication dans les autres faits pour lesquels une enquête a été ouverte. Ce jeudi 18 juin, ils ont été déférés et mis en examen l’un comme l’autre dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour dégradation des biens d’autrui par moyen dangereux et association de malfaiteurs. Un contrôle judiciaire a été demandé à leur encontre.

Sur la cellule Oracle de la gendarmerie, dont on avait déjà entendu parler de façon elliptique, une « source » des journaflics est revenue sur son existence en donnant quelques infos supplémentaires : non seulement elle centralise les enquêtes sur les attaques d’antennes tout court, mais aussi les « attaques de gendarmerie » ou de « bâtiments institutionnels » attribuées à « l’ultra-gauche« . Mais quels critères pouvait-elle alors retenir pour se saisir des enquêtes, puisque les communiqués de revendication sont rares ? Eh bien voici : « Le type d’atteintes, le mode opératoire, la présence à proximité du lieu de commission des faits de gens qui appartiennent à une certaine mouvance ». On pouvait déjà s’en douter, il y a là de quoi ratisser le plus large possible.

Vu en effet leur définition extensive de tout ce qui rentre dans la catégorie policière « ultra-gauche » et dont on peut alors trouver des individus fichés de la sorte un peu près partout, soit « à proximité » géographique de n’importe quelle attaque diffuse ; vu aussi que des méthodes comme celles du sabotage remontent au minimum à ce bon vieux mouvement ouvrier et aux luddites avant lui, sans même parler du feu qui est l’un des arts antiques les plus partagés du monde (à base de pneus, d’huile, d’arbres, de palettes, de molotovs ou de toute autre fantaisie, comme c’est le cas contre des antennes depuis trois ans) ; vu enfin que l’identification de structures de la domination n’est l’apanage de personne mais concerne tout être sensible qui pense et observe… Oracle risque d’avoir toujours plus de pain sur la planche à se mettre sous la dent. Ce qu’elle ne pourra par contre jamais prévoir, c’est à quel point les hostilités contre la technologisation du monde sont désormais ouvertes, et qu’il faudra bien plus qu’une cellule spécialisée pour mettre fin à l’attaque de structures désormais diffuses sur tout le territoire, et à portée de main de tout individu dont le coeur révolté n’est pas encore virtuel.

Face à la pandémie technologique comme à toute autre oppression, la meilleure défense c’est l’attaque !

Un simple lecteur

[Publié sur indymedia nantes, vendredi 19 juin 2020]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/14049

Bâle (Suisse) – Saboté une voiture de Securitrans (Deux pour le prix d’un)

Le personnel de Securitas inflige sans cesse des brimades et des coups aux personnes qui vivent dans les camps. Récemment, plusieurs cas de ce type, qui ont eu lieu au camp pour demandeur.euse.s d’asile de Bässlergut, à Bâle, ont été rendus publics. Mais ce n’est rien de nouveau, ni de surprenant, et il ne s’agit pas non plus de « bavures individuelles » de la part de membres du personnel. Les discussions sur la proportionnalité ou pas de ce type d’actions et des expressions comme « force physique appropriée » ne disent rien et cherchent seulement à dissimuler une simple vérité : le camp est un lieux hostile à la vie, marqué par le stress, la dépendance, l’attente sans fin, l’impuissance, le contrôle, des règles strictes, la coercition, des sanctions, où la violence est inévitable.
Comme l’apparat policier qui, avec son monopole de la violence, mène inévitablement à la brutalité. (A ce propos : Fight the police ! et solidarité avec les révolté.e.s, aux États-Unis et dans le monde entier).
Le problème, c’est l’autorité. Détruisons-la !

Le 16 juin, nous avons saboté une voiture de Securitrans, avec de l’acide butyrique.

Securitrans est un consortium de Securitas et CFF (les Chemins de fer suisses), qui assure la sécurité, par exemple des gares.
Securitas ne gère pas seulement les services de sécurité et le transport des prisonnier.e.s, mais est également responsable du maintien de l’ordre dans les camps.
Le CFF est également responsable du transport des prisonnier.e.s et est une partie importante de la machine à expulser.

Pour eux, tout cela, c’est une bonne affaire.
Pour nous, ce sont des obstacles sur le chemin vers une vie digne et libre pour tou.te.s.

https://barrikade.info/article/3609