En mai fais ce qui te plaît: un appel au conflit

[Issu du blog Attaque]

Ici nous pouvons aisément réaliser que le gel hydroalcoolique sert aussi bien à se désinfecter les mains qu’à allumer des incendies.
En d’autres termes que nous n’avons pas besoin des directives de l’état pour prendre soin de nos proches, et, une fois réglée la question de la survie, nous n’avons rien de mieux à faire que de sortir traîner à l’affût d’un mauvais coup, nous avons plus que jamais besoin de vengeance et d’amitiés réellement vécues.

Maintenant que nous sommes pris dans ce système futuriste nous ne pouvons plus que déclarer la guerre à la normalité si nous ne voulons pas mourir d’un ennui aseptisé.

Nous sommes face à un double mouvement. D’un coté le pouvoir semble ne jamais avoir été aussi fort, ne jamais avoir tant conquis les cœurs et les esprits de ses citoyens dociles. De l’autre il semble ne jamais avoir du gérer une situation aussi complexe (du moins depuis notre naissance).

Face à cela peut-être pouvons nous conclure deux choses.

Premièrement qu’ il n’est plus question d’attendre une quelconque masse qui viendrait à s’éveiller pour l’affronter.

Deuxièmement que le moment semble propice pour attaquer.

Propice ici ne signifie pas le seul bon moment. Il est toujours temps pour s’opposer.
Non, propice signifie ici que notre adversaire est complètement occupé à d’autre choses et que nous n’avons aucun moyen de savoir ni ce que nos actes peuvent produire comme effet en chaîne (au vu de la situation assez inédite pour notre époque) ni si nous aurons prochainement une autre occasion.

Cela ressemble à un pari intéressant pour les ennemis du pouvoir. Se saisir de l’occasion et voir ce qui pourrait se passer …

À l’heure où les forces du contrôle qui quadrillent l’espace en véhicules, en drone ou à pieds n’ont jamais été aussi présentes et surmenées, que se passerait si elle étaient menacées dans leurs bastions par des messages de mort écrit à la peinture ? Prises à partie régulièrement par quelques pierres/cocktails/artifices/pétards en pleines nuit pendant leurs sommeils ? Se faisaient attaquer pendant leurs patrouilles ?

A l’heure où les cages sont pleines à craquer et où l’on crève derrière un grillage, que se passerait il si des voitures de matons venaient à rencontrer un tournevis/un marteaux/quelques allumes feux ? Si les personnes qui surveillent et enferment, déjà sous pressions constantes, se faisaient agresser en rentrant chez elles ?

A l’heure où tout le monde ou presque travaille/étudie/partage/se détend/s’instruit/s’insurge/fais du sexe/… face à un écran, que ce passerait il si quelques cables de fibres optiques sous une trappe faciles d’accès étaient saboté ?

A l’heure où tout le monde ou presque « communique » au travers de téléphones. Commande/ ordonne/planifie/organise pour produire (et parfois pour militer) ou « prends soin » via des applications ou des coups de fils incessants, que se passerait il si des antennes relais situées dans des endroits parfois fort peu fréquenté étaient rendu inopérantes ?

A l’heure où tout le monde ou presque vit confiné dans un bulle domotique connectée à la matrice comme un ersatz de vie que se passerait il si un pylône haute tension facile d’accès venait à tomber par terre ?

Nous ne savons absolument pas ce que cela pourrait produire. Et c’est précisément pour cela qu ‘il faudrait impérativement le tenter.

Diffuse et traduis ce texte si tu l’as aimé. Attaque et Conspire si tu veux participer.
Communique et développe tes idées si tu veux dialoguer avec d’autres rebelles.

Ce petit texte tient lieu de faire part pour un mois de mai dangereux.

Note numéro 1: si tu est trop impatient.e pour attendre mai et que cette invitation t’as plu, n’hésite pas à attaquer en avril et à le signifier dans ton potentiel communiqué.
Note numéro 2: si tu es trop impatient.e pour attendre tu peux attaquer en avril et en mai!

 

Fornacette (Italie) : piller en respectant bien les distances

Les voleurs tentent le coup à l’aide d’une pelleteuse
Traduit de l’italien du journal local quinewsvaldera, 27 mars 2020

L’intervention des carabiniers et des vigiles privés ont fait fuir les voleurs qui ont tenté de cambrioler le Penny Market de Fornacette (Toscane) la nuit dernière.

Après avoir dérobé un engin sur un chantier du coin, ils se sont dirigés vers le supermarché et ont abattu un morceau de façade extérieure pour ouvrir une brèche. L’objectif était le coffre adjacent. L’alarme et l’arrivée sur place des vigiles et des carabiniers les ont contraint à lâcher l’affaire et les truands se sont enfuis.

Depuis, plus aucune trace. Les dégâts matériels sont importants. L’enquête est ouverte pour comprendre si les protagonistes peuvent être les mêmes que lors d’un épisode identique survenu il y a quelques jours à Lavoria.

Iran – Révoltes dans les prisons

[Du blog Attaque, qui l’a traduit d’ici]

Le 26 mars 2020, après des grèves de la faim dans différentes prisons iraniennes, à cause des mauvaises conditions de détention, de la propagation du coronavirus et même de la mort de plusieurs détenu.e.s, les prisonniers de certaines sections de la prison centrale de Tabriz, une ville du nord-ouest du pays, se sont rebellés.

Selon les rapports officiels des agences de presse étatiques, les forces de police ont assiégé le secteur autour de la prison et on a entendu des coups de feu.

Le califat islamique chiite, hypocrite et oppressif, a attaqué les prisonniers sans défense avec des gaz lacrymogènes et des tirs d’armes à feu et a également blessé plusieurs d’entre eux.

Note d’Attaque : même si les médias parles de dizaines de milliers de prisonnier.e.s “provisoirement” libéré.e.s par le régime à cause de la pandémie de coronavirus, beaucoup plus nombreux.ses sont celles et ceux qui restent enfermé.e.s. La semaine dernière, il y a eu des révoltes dans les prisons de Khorramabad et d’Aligoudarz (deux villes dans l’ouest du pays), des mutins ont été tués par la police et les matons, mais d’autres ont réussi à s’évader.

Espagne – Des nouvelles de la situation dans les prisons suite au coronavirus

Contra Info / mercredi 18 mars 2020

Comme beaucoup d’entre vous le savent déjà, il y a quelques jours les prisonnier.e.s du Centre Pénitentiaire de Brians I ont commencé une grève de la faim, à cause des conditions restrictives qui y sont appliquées suite au coronavirus, qui annulent les parloirs avec les familles dans toutes les prisons d’Espagne, tandis que les matons entrent et sortent sans aucune protection.

À Brians, aujourd’hui plus de 100 personnes emprisonnées soutiennent la grève de la faim.

Aujourd’hui à midi, alors que les prisonniers entraient dans la salle à manger et prenaient les couverts mais pas les plateaux de nourriture, est arrivé un groupe de matons qui a demandé pourquoi ils faisaient ça. Certains ont répondu qu’ils faisaient une grève de la faim, en expliquant les raisons, et la réaction des matons a été de leur retirer leurs documents d’identité et au moins trois d’entre ceux qui refusaient de manger ont été transférés en isolement, pour intimider les autres, de façons que ceux qui sont arrivés après ont préféré renoncer à la grève de la faim.

Nous rappelons qu’au C.P. de Brians I est emprisonné depuis près de deux ans, dans l’attente de son procès, Amadeu Casellas*.

Dans la prison de Wad Ras, à Barcelone, un premier cas de coronavirus a été confirmé chez une femme à qui manquaient encore quelques jours avant d’être libérée et elle a été laissée sortir, mais on ne sait pas qu’est ce qui va se passer pour le reste des femmes qui étaient enfermées avec elle; elles sont préoccupées parce qu’elle ont exigé de passer des tests, mais rien n’a été fait. Hier, il y a eu des moments de tension aux parloirs, quand un groupe de personnes s’est ressemblé à l’entrée pour demander la libération des prisonnières et les familles, à leur départ, se sont intéressées à la protestation et, de l’intérieur, on a voulu savoir ce qui pouvait être fait.

Aujourd’hui, à Murcia II, les parloirs ont été interdits. Un maton est sorti avec un membre de la sécurité pour communiquer qu’à partir d’aujourd’hui à midi, il n’y aurait plus de parloirs, même avec la vitre de séparation.

Selon une déclaration du syndicat des matons, le CSIF, les prisonniers de la prison de Fontcalent (à Alicante) ont protesté ce dimanche avec un feu dans la cour, à cause du manque d’informations et de mesures de protection contre le coronavirus, et que l’incident a finalement été maîtrisé sans qu’il y ait eu de blessés.

Selon ce syndicat, le dernier cas de contagion a eu lieu à Melilla. Il s’agit d’un chef de service. Dans cette même prison, 12 autres matons ont été renvoyés chez eux en quarantaine, en l’on compte 164 prisonniers et 50 matons isolés, dans l’attente de connaître le nombre officiel de personne contaminées. Le syndicat a demandé l’arrêt immédiat des parloirs avec vitre de séparation, dans toutes les prisons, et 14 jours de quarantaine pour les nouveaux arrivants en prison.

Nous appelons à continuer à rester attentif.ve.s, afin d’exprimer notre solidarité avec les personnes emprisonnées, ainsi qu’au retrait des mesures restrictives, qui sont des sanctions.

15 mars 2020
Groupe de soutien à Amadeu Casellas

* Note d’Attaque : on se rappellera que dans la section pour femmes de la prison de Brians I est enfermée Lisa

 

Espagne : Des nouvelles de la situation dans les prisons suite au coronavirus

Le virus de la révolte contagie de plus en plus les prisons

Prison du Mans : Rebelote rébellion !

France Bleu / samedi 21 mars 2020

Pour la deuxième journée consécutives, des détenus de la maison d’arrêt de Coulaines, dans la Sarthe, refusent de réintégrer leur cellule après la la promenade du soir. Une Eris (équipe régionale d’intervention et de sécurité) est arrivée sur place pour intervenir

Vingt-huit détenus de la maison d’arrêt des Croisettes, à Coulaines, près du Mans, refusent ce samedi soir de réintégrer leur cellule depuis la fin de la promenade, aux alentours de 17h. Après avoir cassé le grillage de l’une des quatre cours de promenade de l’établissement, ces derniers se promenaient dans la zone neutre, située entre les bâtiments et le mur d’enceinte de l’établissement, un secteur strictement interdit aux détenus et où les surveillants ne sont pas équipés pour intervenir. Une équipe régionale d’intervention et de sécurité (Eris) a donc été appelée et est arrivée sur place un peu avant 19 h.
La veille, une trentaine de détenus avaient déjà organisé une mutinerie du même ordre, restant toutefois dans leur cour de promenade. […]

*****

Centre de détention de Neuvic-sur-l’Île

France Bleu / dimanche 22 mars 2020

La matinée de samedi a été tendue au centre de détention de Neuvic en Dordogne. Trois détenus ont bloqué une aile au troisième étage. Au même moment, un feu s’est déclaré dans une des cuisines du 2e étage. Le temps de l’intervention, un détenu a été intoxiqué par les fumées. Il a dû être transporté à l’hôpital.
L’ordre a pu rapidement être rétabli dans l’établissement. L’Équipe régionale d’intervention et de sécurité s’est néanmoins déplacée dans l’après-midi. Un détenu a été transféré à Bordeaux, les deux autres ont été placés en quartier disciplinaire.
Depuis la fin des parloirs en raison de l’épidémie de Covid-19, les incidents dans les prisons se multiplient partout en France.

*****

Centre pénitentiaire de Draguignan : Émeute

extraits de Var Matin / samedi 21 mars 2020

Une émeute a eu lieu ce samedi soir à la maison d’arrêt de Draguignan en raison de la fermeture des parloirs. […]
Une quarantaine de détenus se sont en effet lancés dans un début d’émeute, en fin de journée. Contactée ce soir, la direction de la maison d’arrêt n’a pas été en mesure de nous éclaircir sur la situation. […]
Les détenus ont notamment cassé une table en béton qu’ils ont utilisé pour bloquer une porte d’accès. En début de soirée, des équipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris)… en provenance de Marseille, spécialement déployées pour ce type d’interventions, étaient déployées.
Aux alentours de 19h, l’intervention était en cours […]. Aux alentours de 20h, la situation était revenue à la normale.

*****

Maison d’arrêt de Béziers : Bloquege de la promenade, pour survivre sous confinement

Midi Libre / samedi 21 mars 2020

Les forces de l’ordre sont intervenus à la prison du Gasquinoy, à Béziers, samedi. Selon nos premières informations, et des premiers témoignages de riverains, l’intervention s’est déroulée à la suite d’un appel des gardiens après une mutinerie. Quelques dizaines de détenus auraient refusé de réintégrer leurs cellules après la promenade. Le procureur de la République, le directeur de la prison, le maire et le sous-préfet se sont rendus sur place.
Selon nos informations, environ 80 détenus étaient concernés. Une trentaine du centre de détention 1 et une cinquantaine de la maison d’arrêt. La cour de promenade a été forcée pour que les prisonniers récupèrent des projections, des paquets, illégaux qu’envoient des proches aux prisonniers afin de les ravitailler en produits divers (téléphone, tabac, drogue…).
Pour l’heure, les détenus ont été contenus par les forces de l’ordre dans la cour de promenade après des tirs de sommation de la part des surveillants. L’Eris de Toulouse, une brigade spécialisée dans l’intervention dans les prisons est en route. […]

*****

Cinq prisonniers en garde à vie, trois autres au mitard

extrait de 20 Minutes / dimanche 22 mars 2020

Cinq détenus du centre pénitentiaire de Béziers (Hérault) ont été placés en garde à vue, après des incidents survenus samedi, au sein de la prison.
Des dizaines de prisonniers ont refusé de réintégrer leurs cellules à l’issue de la promenade, confie Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers. Une cinquantaine de policiers ont dû intervenir au sein de la maison d’arrêt, pour rétablir l’ordre. Ces incidents sont liés à la mise en place de mesures au sein des établissements pénitentiaires pour lutter contre la propagation du coronavirus, notamment la suspension des visites aux parloirs […]
« Dans l’une des cours de promenade, des détenus ont cassé une porte, mais tous ont finalement accepté de réintégrer sans difficulté leurs cellules à l’arrivée des forces de l’ordre », poursuit le magistrat. Dans une autre cour, l’intervention des agents pénitentiaires « a été nécessaire mais s’est déroulée sans difficulté, chaque détenu ayant été reconduit à sa cellule sans incident », indique le procureur de la République. Enfin, dans une troisième cour, les agents ont été confrontés « à quelques détenus plus agressifs et ont fait usage de deux grenades sonores de désencerclement ».
Aux alentours de 19h30, tous les détenus avaient regagné leurs cellules.
Trois détenus ont été placés en garde pour dégradations d’un bien d’utilité publique et commises en réunion, et deux autres pour violences aggravées pour des jets de pierre et des crachats sur des agents pénitentiaires. Enfin, trois autres détenus ont été placés en quartier disciplinaire et passeront en commission de discipline en début de semaine.

Et le DAP promet des représailles

Ouest-France / dimanche 22 mars 2020

La direction de l’administration pénitentiaire (DAP) a assuré dimanche que la réponse pénale serait ferme à l’encontre des détenus participant à des mouvements collectifs de protestation dans les prisons, mises aussi sous cloche pour limiter la propagation du coronavirus.
Dès l’annonce mardi de la suspension des parloirs pour les familles rendant visite aux détenus, conséquence du confinement général de la population française, des incidents ont éclaté dans plusieurs établissements pénitentiaires, notamment à Grasse (Alpes-Maritimes).
L’administration pénitentiaire a recensé depuis mardi une trentaine de mouvements collectifs, dont 24-25 se sont limités à des refus de réintégrer les cellules à l’heure prévue après les promenades dans les cours des prisons.
La majorité des 188 établissements pénitentiaires n’ont pas été touchés par des incidents.
Mais dans certains d’entre eux, les protestations collectives se sont accompagnées de dégradations, comme samedi à Béziers, Draguignan, au Mans et à Lille-Sequedin.

Le virus de la révolte contagie de plus en plus les prisons

Les prisonnier.e.s se battent pour ne pas mourir dans le silence de l’enfermement

Le Figaro / mardi 17 mars 2020

[…] de nombreux établissements étaient ce soir sous une extrême tension après l’épisode de ce matin, à la maison d’arrêt de Grasse. Les prisons de Maubeuge, Douai et Perpignan connaissent des incidents graves actuellement lors des remontées de promenade, obligeant pour les deux premiers établissements à faire intervenir les forces spéciales de la Pénitentiaire, les ERIS, tandis qu’à Perpignan, cette mutinerie concernerait une centaine de détenus.
A cela s’ajoutent des heurts plus maîtrisés dans les établissements de Nancy, Valence, Saint-Etienne, Angers et Toulon.

En cause, l’annonce de la suspension des parloirs. Une suspension de fait puisque les familles confinées, comme le reste des Français, ne pouvaient se rendre en maison d’arrêt pour visiter les détenus. […]

*****

Prison de Grasse (Alpes-Maritimes) : Début de mutinerie et répression

France Info / mardi 17 mars 2020

L’incident est clos à la prison de Grasse (Alpes-Maritimes), après un début de mutinerie dans la matinée du mardi 16 mars, a appris franceinfo auprès de la Direction interrégionale des services pénitentiaires de Marseille. D’après l’administration pénitentiaire, les détenus craignent notamment de ne plus pouvoir sortir en promenade ou de cantiner, après avoir vu des images de rayons vides dans les supermarchés.
Les parloirs sont par ailleurs suspendus dans les prisons et ce jusqu’au 31 mars, car la visite aux détenus ne fait pas partie des sorties autorisées, indique le ministère de la Justice.
Vers 10h mardi matin, une vingtaine de détenus ont cassé les grillages qui séparent les deux cours de promenade. Une soixantaine de détenus se sont alors rejoints, « le reste de la détention est resté calme », souligne la Direction interrégionale des services pénitentiaires de Marseille. Un feu de guérite a eu lieu, mais n’a pas nécessité d’intervention des pompiers. Un groupe de six à sept hommes sont montés sur le toit d’un des bâtiments de la prison et ont jeté des projectiles sur les gardiens en contrebas, indiquent également des sources proches du dossier. La situation s’est calmée après l’intervention du Raid et d’une équipe régionale d’intervention et de sécurité de Marseille qui ont complété un important dispositif policier. Il n’y a pas eu de blessé.
La prison de Grasse accueille actuellement 673 détenus, pour 574 places.

*****

Prison de Perpignan : Ils refusent de rentrer en cellule

France 3 / mardi 17 mars 2020

Ce mardi après-midi, vers 15h30, une centaine de détenus en promenade dans la cour de la prison de Perpignan n’a pas voulu rentrer pour regagner les cellules. Les prisonniers voulaient montrer leur mécontentement car ils n’ont pas eu droit aux parloirs. Tous ont été annulés pour cause de coronavirus.
Tout est rentré dans l’ordre en début de soirée, après l’intervention des forces de l’ordre, des ERIS, les Équipes régionales d’intervention et de sécurité de l’administration pénitentiaire. Les prisonniers ne comprennent pas toujours les mesures de protection prises pour eux, leurs familles et le personnel.
Les revendications porteraient également sur les cantines où ils peuvent s’approvisionner en denrées alimentaires et produits d’hygiène mais dans le contexte actuel, ces moments de leur vie quotidienne sont suspendus. D’où leur colère.

*****

Prison d’Angers : « Remettez nos parloirs »

Ouest-France / mardi 17 mars 2020

« La situation est revenue à la normale », un peu avant 22 h ce mardi 17 mars, à la maison d’arrêt d’Angers. Depuis le milieu d’après-midi, un mouvement d’humeur a conduit 54 détenus à refuser de regagner leurs cellules, après la promenade.
Un peu plus tôt, vers 20 h 30, les 38 surveillants pénitentiaires spécialisés dans le maintien de l’ordre des équipes régionales d’intervention et de sécurité (Éris) ont commencé à reconduire, manu militari, les prisonniers dans leurs cellules. Depuis la fin d’après-midi, ces hommes protestaient contre la suppression des parloirs.
« Nous avons une cinquantaine de détenus sur une cour de promenade qui refuse de réintégrer les cellules », assurait en pleine « mutinerie » la directrice de la maison d’arrêt d’Angers, Delphine Cloarec. La situation se serait tendue vers 17 h 30 environs, quand un groupe de prisonniers a décidé de manifester son mécontentement.
Ils voulaient ainsi dénoncer la suspension des parloirs. « Remettez nos parloirs », auraient-ils scandé après avoir incendié une cabine téléphonique. La suspension des visites, « une mesure de précaution » dans le cadre du confinement général décidé dans la soirée de lundi 16 mars, par le Président de la République Emmanuel Macron pour lutter contre la propagation du coronavirus. Une mesure entrée en vigueur à 12 h ce mardi 17 mars, comme l’a expliqué le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, qui avait, dès son annonce, suscité une vague de protestation dans la maison d’arrêt.
[…]

*****

Les prisons en surchauffe à travers l’Hexagone

actupenit / mercredi 18 mars 2020

[…] Vers midi, refus de réintégrer des détenus de Bois-d’Arcy. Fin des opérations a 15h00. Puis en début d’après-midi, une mutinerie a éclaté au centre pénitentiaire de Réau. L’incident est maintenant clos. Le centre de détention de Val-de-Reuil a également subi un refus de réintégrer qui est maintenant clôturé.
Concernant les situations en cours. les prisons de Lyon-Corbas, Aiton, Grenoble, Villefranche, Saint-Quentin-Fallavier et Osny subissent des refus de réintégrer des détenus qui se trouvent dans les cours de promenade. Les ERIS sont surchargés et ne peuvent pas intervenir sur la totalité des établissements en même temps. Les agents sur place, parfois renforcés par les forces de l’ordre tentent de maîtriser la situation.
Ces mouvements collectifs font suite à la restriction des activités et des parloirs dans les prisons en conséquence de l’épidémie du coronavirus.

*****

Maison d’arrêt de Bois-d’Arcy : Réfuse d’intégrer les cellules

toujours la voix des matons, aujourd’hui

Depuis hier et le début du confinement en France, de nombreux incidents surviennent dans les prisons. Ce mercredi, c’est la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy qui est touchée par un refus de réintégrer. Selon le syndicat Force Ouvrière, une cinquantaine de détenus refusent de réintégrer leur cellule à l’issue des promenades. […]

*****

Centre pénitentiaire sud Francilien de Réau : Ici aussi, début de mutinerie

La République de Seine-et-Marne / mercredi 18 mars 2020

Un début de mutinerie, rapidement maîtrisé, a eu lieu ce mercredi 18 mars, en début d’après-midi, dans l’aile de la prison de Réau dédiée au régime « portes ouvertes » durant la journée. Un régime plus souple qui s’applique aux détenus qui purgent une longue peine.
Une trentaine d’entre eux ont protesté contre la fermeture provisoires des parloirs, prononcée à ce jour pour réduire la propagation du coronavirus. Du matériel a été détruit. 
Les Equipes régionales d’intervention et de sécurité sont intervenues et ont procédé à la réintégration des cellules. « Les meneurs qui ont été identifiés seront transférés dans d’autres établissements, indique l’administration pénitentiaire.[…]

*****

Prison de Reims : Les prisonniers restent dans la cour de promenade

extrait de France Info / mercredi 18 mars 2020

A la prison de Reims, 25 détenus refusent de réintégrer leurs cellules depuis le début de l’après-midi, ce mercredi 18 mars. Environ 12 policiers sont sur place, une équipe de renfort est arrivée vers 19h30.

Quelques cris perceptibles depuis la rue, ce mercredi 18 mars vers 19h30, près de la prison de Reims. Un mouvement est en cours depuis la fin de l’après-midi. […]

*****

Centre de rétention de Lille‐Lesquin : Les prisonnier.e.s en grève de la faim

mediacités / mardi 17 mars 2020

Depuis l’annonce, vendredi 14 mars, qu’au moins un cas de coronavirus a été détecté au Centre de rétention administrative Lesquin, les étrangers retenus refusent de s’alimenter pour demander leur remise en liberté.
« Soit on meurt de faim, soit on meurt du coronavirus, résume Ahmed, 35 ans, enfermé depuis 14 jours au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Lesquin, au sud de Lille. On a tous très peur, ce sont nos vies qui sont en jeu. Ici, c’est la panique et tout le monde s’en fout : on s’est adressés à plein de gens et personne ne nous répond. Pour qu’on nous écoute, je ne vois pas d’autre moyen que la grève de la faim… » Cet Algérien, père de deux enfants, vit en France depuis une dizaine d’années. Comme les autres personnes retenues près de l’aéroport de l’agglomération lilloise, il attend avec angoisse d’être fixé sur son sort.
« La personne infectée a d’abord été placée à l’isolement, puis évacuée en ambulance la semaine dernière, raconte Kheir‐Eddine, 26 ans. Depuis, les policiers ont des masques, des gants, du gel. Nous, rien du tout à part du savon : on ne peut pas vraiment se protéger. Le stress nous rend malades, on ne sort plus de nos chambres. » Le jeune homme, né en Algérie lui aussi, attend depuis 35 jours sur le site de Lesquin, après cinq ans passés en France sans papiers.
« Tout est fermé : il n’y a plus d’activités, nous ne pouvons plus recevoir de visites de nos proches, ni des associations pour l’assistance juridique. Les audiences avec le juge ont lieu par visioconférence, c’est compliqué. Le centre n’a même pas été désinfecté. Tout ce que nous pouvons faire, pour éviter d’être malades, c’est de ne plus aller dans les espaces collectifs. Je n’ai pas mangé depuis quatre jours. Et tant que je ne serai pas libéré, je vais continuer », poursuit‐il.
Ouvert en novembre 2006, le CRA de Lille‐Lesquin peut retenir jusqu’à 86 personnes. Selon nos informations, 70 hommes environ y seraient actuellement enfermés. Dans un communiqué commun rédigé lundi, ceux‐ci déplorent notamment le report de nombreuses audiences du juge des libertés et de la détention. « C’est à l’occasion de ces audiences que nous pouvons être libérés. Et nous ne pouvons pas rester enfermés sans autorisation du juge, écrivent‐ils. La plupart des liaisons internationales en avion sont annulées. Si dans tous les cas nous ne pouvons pas être expulsés, à quoi bon nous garder ? »
« Les seules infos que nous avons, c’est à la télé. Les policiers ne nous disent rien, ils sont sympas mais ne peuvent rien faire pour nous. Il faut qu’une décision soit prise. Nous avons tous signé une demande de remise en liberté, envoyée au juge. A l’extérieur, nous avons des logements, on pourrait se confiner. Ici, des gens continuent d’arriver, nous ne sommes pas en sécurité », déplore Kheir‐Eddine.
Jointe par Mediacités, la direction du CRA ne s’est pas encore exprimée sur la situation. Dans les centres de Vincennes (Val‐de‐Marne), du Mesnil‐Amelot (Seine‐et‐Marne) ou de Lyon (Rhône), d’autres actions (grèves de la faim, blocages, tentatives d’évasions collectives, départs de feu) sont également menées.
La durée de rétention maximum dans les CRA est de 90 jours. D’après un rapport publié en 2018 par plusieurs associations (la Cimade, France terre d’asile, Ordre de Malte France notamment), la durée moyenne de rétention au CRA de Lille‐Lesquin est de 10,1 jours. Avec la pandémie, des associations multiplient les appels à vider les centres de rétention, dans lesquels le virus pourrait rapidement se propager. Elles évoquent notamment une mise en danger liée à la promiscuité.
« Plusieurs personnes ont été libérées du CRA aujourd’hui, note Sophie Danset, avocate au barreau de Lille, coordinatrice de la permanence étrangers cette semaine. Deux moyens ont été retenus : l’incompatibilité de la rétention, compte tenu de la crise sanitaire, et l’absence de perspective d’éloignement avec la fermeture des frontières. » A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle : dans les prochains jours, le centre de rétention administrative de Lille‐Lesquin pourrait bien être amené à se vider. Selon nos confrères de Mediapart, ceux de Nîmes, Sète et Nice commencent à l’être dès aujourd’hui.

Les prisonnier.e.s se battent pour ne pas mourir dans le silence de l’enfermement

Milan (Italie) – Révolte à la prison de San Vittore et rassemblement en solidarité

Round Robin / lundi 9 mars 2020

À la prison San Vittore de Milan, les détenus sont sur le toit et mettent le feu à une section de la prison. Certains compagnons et compagnonnes manifestent devant la prison et, ce soir, un appel à été lancé pour se rassembler à 19:00 à l’arrêt de transport en commun Sant’agostino.

Entretemps, la présidente de l’association nationale des dirigeants et fonctionnaires de la police pénitentiaire, Daniela Caputo, propose « l’armée autour de tous les murs, des punitions sévères pour ceux qui alimentent les révoltes, l’interdiction immédiate de tout accès à représentants ou associations qui, en raison de leurs campagnes historiques de tutelle et de promotion des droits des détenus, peuvent voir leurs voix instrumentalisées par des fauteurs de troubles et violents », selon « La Republica ».

Quelques mises à jour sur la situation :

Depuis ce matin, ce sont 27 prisons qui connaissent des contestations de la part des détenus, dont certains demandent l’amnistie à cause de l’émergence du coronavirus. Le nouveau bilan officiel diffusé après les révoltes de ces derniers jours est de 8 morts parmis les détenus: six d’entre eux sont décédés à la prison de Modena pendant les révoltes d’hier après-midi. Pour trois d’entre eux, les sources institutionnelles soutiennent que, depuis hier, l’un est mort par abus de substances opioïdes, l’autre de benzodiazépine, pendant que le troisième a été retrouvé cyanosé (manque d’oxygène dans le sang), mais sans dire dans quelles circonstances. Pour les trois autres il n’y a pas de nouvelles, pendant qu’en tout dix-huit détenus sont actuellement hospitalisés, en grande partie pour des intoxications. Deux autres morts d’overdose de médicaments psychotropes ont été enregistrés dans les instituts pénaux de Vérone et Alessandria pendant la nuit. Tous les deux étaient des protagonistes des contestations et auraient, selon les annonces officielles, diffusé des médicaments psychotropes soustraits à l’infirmerie.

Entretemps une révolte est en cours dans la prison de Foggia, d’où certains détenus auraient réussi à s’évader, mais ont été bloqué à l’extérieur de l’institut pénitentiaire par les forces de l’ordre. À ce que l’on sait ils auraient arraché un portail de la « block house », la zone qui les sépare de la rue. Certains détenus sont montés sur le toit, d’autres ont brisé les fenêtres, et à l’entrée un incendie s’est déclanché. Pendant les confrontations avec la police, un détenu a été bléssé à la tête et a été évacué sur une civière. À San Vittore, la contestation s’est montrée sur le toit et des incendies ont éclaté dans la prison, pendant qu’à Palerme une tentative d’évasion de la prison d’Ucciardone a été bloqué par la police pénitentiaire. Les routes autour de la vieille prison bourbonnienne sont fermées. Hier des protestations ont aussi éclaté à Pagliarelli, la deuxième prison de Palerme. À Rebibbia à Rome, tout en brûlant des matelas, certains reclus ont pris d’assaut l’infirmerie.

Hier soir, les détenus de Pavia ont bloqué pour quelques heures deux agents de police pénitentiaire, ont volé les clés des cellules, fait entendre de fortes contestations et ont dévasté divers locaux du pénitentiaire.

source: radiondadurto.org

Milan (Italie) : Révolte à la prison de San Vittore et rassemblement en solidarité

Modena (Italie) – Sur la révolte et le massacre dans la prison de Modena

Round Robin / lundi 9 mars 2020

Au début de l’après-midi d’aujourd’hui, 8 mars 2020, il a eu une révolte dans la prison Sant’Anna, à Modena.
Cela a été clairement perçu depuis l’extérieur, puisque trois colonnes de fumée se levaient des bâtiments de la prison et à cause des nombreux allers-retours des matons et de la présence d’un hélicoptère de la police qui surveillait la zone.
Du coup, dans les environs se sont rassemblés des nombreux familles des détenus, des solidaires et d’autres curieux, qui ont vu passer les GOM [Gruppo operativo mobile, Groupe opératif mobile de la Police pénitentiaire italienne, l’équivalent des ERIS français ; NdAtt.] en tenues anti-émeute et ont clairement entendu les bruits des quelques tirs.

Après quelques tentatives de la Police municipale de les éloigner, des personnes se sont quand-même ressemelées devant la prison, où l’on a vu passer les fourgons de police, les ambulances et les cars de la Pénitentiaire.
A un certain moment, après des nombreuses demandes de nouvelles de la part des familles, le Major de la Pénitentiaire et une représentante de la directrice de la prison sont sortis et leur ont dit que, pendant les négociations avec les révoltés enfermés dans une sections, les matons leur avaient restitué leurs portables, pour qu’ils puissent appeler leur proches. Ils ont donc demandé aux familles de répondre aux appels des détenus et les inviter à se rendre.
Le soir, en présence d’un gros groupe de flics anti-émeute, des keufs sont sortis de la prison, en escortant des détenus et des détenues, et en les tapant à coups de matraques ; certains détenus ont été transporté dehors sur des brancards.
Déjà à ce moment là, quelqu’un a vu un sac contenant un corps mort.
Pendant les éventements, on a réussi à parler avec des détenus enfermés dans la sections la plus proche le champ où on se trouvait ; ils ont donné des nouvelles à propos des transferts, en disant qu’ils étaient les derniers qui allaient être transférés et qu’ils se faisaient massacrer.
80 personnes ont été transférées, apparemment à Bologne, Reggio Emilia, Parma, Piacenza et Ascoli, à l’aide de quatre cars de la police pénitentiaire et de quelques fourgons.

Les médias au service du pouvoir racontent ce qui s’est passé en disant que la révolte a commencé dans la sections des prisonniers qui travaillent dans la taule, avant de s’étendre à toute la prison; les prisonniers auraient brûlé des matelas et se seraient barricadés dans au moins un des bâtiments ; apparemment, selon une vidéo, ils auraient pris possession de l’armurerie.
Pendant cette révolte, trois personnes seraient mortes ; leur identité n’est pas connue, tout comme les causes exactes de leur décès. Deux autres personnes seraient en réanimation.
On parle de graves dégâts à la structure de la prison et de la destruction de documents de l’AP.
Parmi les cause les plus importantes de la révolte, il y aurait la suppression des parloirs et l’absence des médiateurs, à cause DU virus, en plus que la sécurité sanitaire à l’intérieur.

Il paraît que, tard dans la soirée, il y avait encore des révolté.e.s barricadé.e.s.
La situation continue de changer.

 

Note d’Attaque : la suppression des parloirs dans les prisons, décidée par l’Administration Pénitentiaire à cause de la paranoïa qui s’est installée suite à l’épidémie de Covid-19 a été la cause de très nombreuses révoltes dans des taules italiennes, ce weekend. A Pavia, les prisonniers se sont révoltés et ont retenu et durement tabassé deux matons. A la prison de Poggioreale (Naples), des détenus sont montés sur les toits, leurs familles manifestant dans les rues devant la taule. Dans la prison Pagliarelli, à Palermo, les détenus ont incendié draps, coussins et autres, les jetant ensuite hors des fenêtres. A Frosinone les prisonniers se sont emparé d’une partie de la taule, où se sont barricadés. Il y a eu des protestations aussi dans les prisons de Salerno, Vercelli, Alessandria, Bari et Foggia.

Modena (Italie) : Sur la révolte et le massacre dans la prison de Modena

Mans-Les Croisettes – Les prisonniers refusent de remonter en cellule

France Info / samedi 21 mars 2020

La maison d’arrêt du Mans-Les Croisettes a été le théâtre d’une mutinerie, ce vendredi 20 mars. Vers 16h45, 28 détenus ont refusé de rejoindre leurs cellules après leur temps de promenade, rapporte une source syndicale de Snepap-FSU.

Après une heure de négociations entre le personnel et les détenus, ces derniers ont finalement accepté de regagner l’intérieur de la maison d’arrêt vers 18h30. Les détenus sont inquiets pour leur santé puisque l’espace confiné des établissements pénitentiaires est propice à la propagation du coronavirus.

Des mutineries ont déjà éclaté dans plusieurs prisons françaises notamment à Grasse (Alpes-de-Haute-Provence) le 17 mars ou Reims le 18 mars.

Dans ces deux cas, les détenus souhaitaient protester contre la décision prise par la ministre de la Justice Nicole Belloubet de suspendre l’accès aux parloirs pour se prémunir contre le risque de contagion du coronavirus. […]

À Grasse, l’incident a éclaté le mardi 17 mars à la maison d’arrêt sans faire de blessés. Des détenus sont parvenus à passer d’une cour de promenade à une autre en dégradant des grillages. Le calme est revenu peu après 13h30.

En début de semaine dernière, une cinquantaine de détenus de la prison d’Angers refusaient de réintégrer leurs cellules après la promenade pour protester contre la suspension des parloirs. Ils ont regagné de force leurs cellules dans la soirée après l’intervention du groupe d’intervention de l’administration pénitentiaire.

Prison du Mans : Les prisonniers refusent de remonter en cellule

Santiago (Chili) – Mutinerie et tentative d’évasion

La propagation de la pandémie de Covid-19 dans les prisons a généré une situation critique, qui s’ajoute à la surpopulation et aux conditions brutales d’enfermement dans les centres d’extermination de l’État chilien.
Dans les prisons de l’État, les mesures ont consisté à réduire de plus en plus les parloirs, à interdire l’entrée de certaines personnes et, bien sûr, à abandonner les prisonnier.e.s à leur sort. Il n’y a aucun suivi médical, aucune mesure d’hygiène ou de sécurité ; dans la prison Santiago 1, un maton affecté à la section sanitaire a été placé en quarantaine pour avoir présenté des symptômes de Covid-19, parce que sa femme, une policière, avait eu des contacts avec une personne infectée.
La situation a explosé le jeudi 19 mars, avec une grande émeute à la prison de Santiago 1, en particulier au module 31, par laquelle des prisonniers voulaient s’évader ; ils ont pris le contrôle du secteur, ils ont mis le feu et ouvert les portes pour accéder au couloir où ils ont affronté les matons.

Selon la presse, le service de sécurité de la police pénitentiaire avait détecté un plan d’évasion avec du soutien extérieur qui avait pour but une évasion.
L’émeute a été réprimée après de nombreuses heures, sans que les prisonniers puissent atteindre le mur d’enceinte ; dans différents modules, il y a eu une mobilisation contre les matons, qui ont répondu par des coups et des tirs de chevrotine, avec un bilan de 25 blessés, dont un avec un traumatisme oculaire, ce qui s’ajouta aux plus de 450 personnes mutilées pendant la révolte.
Après l’émeute et la tentative d’évasion, il y a eu la répression, l’enfermement n isolement, les punitions et les transferts

Face à la pandémie et à la mort certaine dans les prisons : l’évasion est une option de survie
Solidarité avec les mutins de la prison Santiago 1 !

Santiago (Chili) : Mutinerie et tentative d’évasion à la prison/entreprise Santiago 1