Grenoble (France) – Sabotage incendiaire et coordonné de trois antennes-relais

Attaques coordonnées d’antennes-relais

Attaques incendiaires autour de Grenoble

Sous-vie ou insoumission ?

Chaque jour de ta vie, ton corps dit des choses. Et ton corps ne peut pas mentir.
Entends-tu le bruit des moteurs, le vrombissement des drones, des hélicoptères ? la tention électrique des néons, des lampadaires ?
Combien d’heures par jour passées face à un écran télé, un écran d’ordinateur ? de tablette ? de smartphone ? derrière une fenêtre ? un pare-brise ?
Est-ce que cela t’ennuie quand les fenêtres ne s’ouvrent pas ? Est-ce que l’air conditionné résout le problème ?
Est-ce que des programmes, des applis, des algorithmes guident ta vie ?
Combien d’heures par jour dors-tu ? et surtout de quelle qualité est ton sommeil ?
As-tu encore conscience des stimulis qui t’entourent ?
Comment réagis-tu au son ? à la lumière ? à la chaleur ? au toucher ?
Est-ce que la musique est un moyen de combler le silence ou de provoquer des émotions ?
Combien de tes émotions ont besoin d’alcool ou d’autres drogues pour s’exprimer ?
Effectues-tu beaucoup de mouvements différents avec ton corps ? En découvres-tu des nouveaux, des nouvelles amplitudes ?
Comment te sens-tu affecté par les situations de passivité forcée ?
Comment te sens-tu affectée par les assauts incessants de sons ? de voix artificielles ? de vidéos ? d’annonces ? de slogans publicitaires ?
Quels sentiments perpétuels d’urgence créent-ils ?
As-tu besoin de moments de contemplation ? Te souviens-tu de la sensation que cela procure ?
Jusqu’où peut porter ton regard ? Si ce n’est qu’à quelques dizaines de mètres quel état d’esprit crois-tu que cela engendre ?
Comment te sens-tu affecté par la foule ? De combien d’espace ton corps a-t-il besoin ? Comment te sens-tu affectée par la taille de la pièce dans laquelle tu vis ? par son nombre d’angles droits ? de lignes parallèles, de formes carrées, géométriques ?
As-tu besoin de voir le ciel ? de voir de l’eau ? de voir des arbres ? des animaux ?
Es-ce que c’est pour cela que tu as un chien ? un chat ? des plantes en pots ? un balcon ? que tu vas au parc ?
D’où provient ta nourriture ? quel est ton rapport à elle ? Penses-tu que ce que tu ingères est bon pour toi ?
Te souviens-tu de la dernière fois que tu as mangé quelque chose qui ne provenait pas d’un supermarché ?
Combien de temps arrives-tu à passer sans savoir l’heure qu’il est ?
Comment te sens-tu affecté par l’attente ? Attendre dans la file, attendre dans les bouchons, attendre pour pisser, attendre pour apprendre à discipliner tes besoins ?
Comment te sens-tu affectée par la répression de tes désirs ? par le formatage, le déni ou la frustration sexuelle depuis l’enfance ? la peur ou la compétition avec les gens du même sexe que toi ? la sexualité comme moyen de reproduction/de contrôle ?
Est-ce que le plaisir est dangereux ? Est-ce que le danger peut être joyeux ?
Ressens-tu parfois encore en toi une nature sauvage ? une vie animale ?
Ressens-tu un vide, un manque de sens si fort que les mots peinent à l’exprimer ?
Te sens-tu parfois au bord de complètement partir en vrille ?
Ne penses-tu pas que ça aurait dû être le signal ?

Dans la nuit du 17 au 18 mai 2020, nous avons incendié l’antenne-relais de Haute-Jarrie.
Au moins deux autres antennes-relais ont été attaquées simultanément autour de Grenoble.

Les antennes-relais figurent parmi tous les intrus qui défigurent les paysages. Elles servent à la communication de masse, bientôt jusque dans les endroits les plus reculés. Actuellement les installations de la 5G sont déployées dans ce but.
Les babillages et bavardages des masses et le matraquage publicitaire perpétuel révèlent le véritable vide communicationnel autant que l’absence de communications véritables. Mais il ne peut exister de communications véritables sans « relations sociales » véritables. Les simulacres de relations sociales des réseaux sociaux en atteste sans surprise.
Le vide existentiel d’une époque peut ainsi se mesurer, notamment, à l’incessant vide communicationnel qui l’emplit.
Mais nous ne voulons pas d’un monde où la garantie de pouvoir communiquer à distance sans cesse et partout, s’échange contre le fait de pouvoir être surveillés et contrôlées constamment.
Hors les imbéciles qui se réjouissent d’un monde et d’une vie « augmentés » ne s’aperçoivent pas – ou l’acceptent – qu’ils échangent une quantité de contraintes continuellement croissante contre une qualité de vie constamment plus consternante. Ce n’est rien d’autre que l’existence habillée des haïssables haillons de la sous-vie.

Dans le monde de la sous-vie, en plus d’être colonisée par les êtres humains, d’être couverte de balafres bitumées, en plus de la destruction de tant d’autres formes de vie qu’elle abrite, etc., la terre, à travers toutes ses étendues, est équipée et quadrillée (parmi beaucoup d’autres) par les installations de télécommunications. Même à travers le ciel, de toute part tailladé par tant de trajets en transports aériens, ce n’est plus seulement des constellations d’étoiles mais des constellations de satellites qui sillonnent l’espace.
La radioactivité, les ondes électromagnétiques, les pollutions et virus en tous genres sont l’oxygène toujours davantage vicié du XXIe siècle.
Qu’avec la conscience de tout ça ce monde fasse penser à une prison à ciel « ouvert », ceci n’a rien d’étonnant. D’autant moins quand la pandémie en cours a permis et permettra encore à l’Etat de nous mettre, par le confinement, au mitard – certes personnalisé pour la plupart.
Pour les personnes qui en doutaient encore, le système carcéral est donc bien l’aspect punitif de cette organisation gouvernementale de la vie. Organisation qui bientôt induira surveillance et contrôle généralisés des masses grâce à l’intelligence artificielle, aux caméras et smartphones avec reconnaissance faciale, le tout via l’étroit maillage d’internet.
Le confinement a assez montré que les télécommunications sont centrales dans la vie des « gens » au point d’accepter de s’autoenfermer.
Alors que certaines personnes, avec leurs fumisteries de fenêtres (« cortège », « manif »…), ont choisi son simulacre, d’autres ont (continué à) propagé(r) la révolte en taggant, brisant, collant sabotant, incendiant…
Car quels choix reste-t-il dans ce monde-ci ?
Celui de la sous-vie dont les préoccupations sont le nouveau gadget à acheter, la nouvelle appli à télécharger… ?
Ou celui de l’insoumission et de la révolte dont les préoccupations sont les expériences sensibles vécues selon ses idées, l’épanouissement individuel épuré d’un maximum de contraintes sociétales… ?

S’insoummettre c’est se soustraire à cette sous-vie.

Des chauves-souris transmettant le feu

[Publié sur indymedia nantes, 19.05.2020]

Dans les premières heures de ce lundi 18 mai 2020, trois pylônes de télécommunication, dont deux relais TDF, ont été incendiés dans les environs de Grenoble. Ce triple sabotage coordonné a eu lieu vers 3 heures à Seyssinet-Pariset, à Jarrie et à Herbeys.

« Des Chauve-souris transmettant le feu » ont revendiqué l’attaque du pylône à Jarrie (cf en fin d’article).

Des centaines de milliers de personnes sont privées de téléphone mobile, de télévision et de radio, notamment dans toute la partie sud de la métropole grenobloise. Le local technique du relais TDF de la Tour-Sans-Venin à Seyssinet-Pariset a été incendié vers 2h45. Plusieurs départs de feu ont ensuite touché des locaux TDF sur la commune de Jarrie vers 3h21. Pour l’attaque à Herbeys, « les mêmes dégradations sur les grillages ont été constatées, dans le même créneau horaire et selon le même mode opératoire » que les deux autres, a précisé à l’AFP le procureur de la République de Grenoble. »

A Seyssinet-Pariset, au sud-ouest de Grenoble, le feu est parti au pied de l’antenne avant de remonter le long des câbles électriques sur plusieurs mètres de hauteur. Le relais de la Tour-Sans-Venin accueille notamment les opérateurs mobiles Bouygues, SFR et Free, ainsi que la TNT et la radio. A Jarrie, les incendiaires ont découpé le grillage pour accéder à l’installation qu’ils ont incendiée depuis l’extérieur. Une porte de local technique a été par ailleurs défoncée et un cocktail Molotov aurait été jeté à l’intérieur. A Herbeys, au sud-est de la ville, le même mode opératoire aurait été utilisé qu’à Jarrie.

« Beaucoup d’habitants de Grenoble vont se retrouver privés de TNT », prévient une source au sein de TDF, sans pouvoir estimer combien à ce stade. Selon la direction technique de France Télévisions, 100 000 téléspectateurs se retrouveraient privés d’émissions. La couverture mobile peut également être impactée.

« Dans le Vercors et l’agglomération grenobloise, 430.000 personnes peuvent recevoir la TNT et la radio via l’émetteur de Seyssinet-Pariset. Certains de ces habitants continuent toutefois de recevoir certaines chaines de télé grâce au signal de l’émetteur de Chamrousse. TDF (Télédiffusion de France), le propriétaire du site, indique tout mettre en oeuvre pour réparer au plus vite. Il faudra d’abord évaluer les dégâts. Ce lundi, le site est resté bouclé une bonne partie de la journée de lundi par les enquêteurs pour y mener des investigations techniques. » (FranceBleu, 18/05/20)

Et pour l’antenne de Jarrie, il s’agit du deuxième incendie en moins de deux ans. Les travaux venaient de se terminer.

« Ces dégradations perturbent la diffusion de plusieurs stations de radio. Une bonne partie du sud de Grenoble est également privée de téléphone et d’internet mobile, en raison de ces incendies. Les feux volontaires de relais de téléphonie et de relais radio/télé se sont multipliés ces derniers mois entre Isère et Drôme. Ces incendies sont attribués à la mouvance anarchiste, sans preuve ni aboutissement d’enquête pour l’instant ».

[Via la presse régionale, 18.05.20]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13445

La Nave dei Folli – Episodio 7

Episodio 7

Dal marzo 1946 al 1953 si svolgono dieci conferenze patrocinate dalla Fondazione newyorkese Josiah Macy, nata per sostenere la ricerca medica. Vero e proprio debutto in società della cibernetica, riunisce personalità già affermate nelle rispettive discipline, oltre a Wiener, Shannon e Von Neumann, il neurofisiologo Warren McCulloch, il medico Arturto Rosenblueth, il sociologo Paul Lazarsfeld, lo psicologo Alex Bavelas, lo psichiatra Ross Ashby, il linguista Roman Jakobson o i coniugi Gregory Bateson e Margaret Mead tra gli altri.

Feedback Mechanisms and Circular Causal in Biological and Social Systems, il titolo della prima conferenza, indica come fosse già ben radicata l’idea di riunire in un unico modello esplicativo, basato su retroazione e causalità circolare, organismi viventi, macchine e società. Questi incontri, che dal ’49 adottano ufficialmente il termine cibernetica, hanno il compito di «attraversare il golfo che separa scienze naturali e scienze sociali» per diffondere e applicare i suoi principi nei vari ambiti di ricerca.

Frattanto, quasi in parallelo, nel 1951 il biologo Julian Huxley – primo direttore dell’UNESCO e membro fondatore del WWF – conia un nuovo concetto, transumanesimo, da adoperare al posto di eugenismo diventato tabù dopo il nazismo. Preso atto che la vita umana, nel corso della storia, è stata un «miserabile espediente basato sull’ignoranza», Huxley si fa portavoce di una «missione cosmica»: determinare la futura direzione dell’evoluzione su questo pianeta.

Riferimenti Episodio 7

• Coil, Penetralia (Horse Rotorvator, 1986)
• David Fincher, Fight Club (1999)
• Rob Angus, Hiabla (Ethnoloopography, 1993)
• Giorgio Cesarano, Manuale di sopravvivenza (1973)
• Mamoru Oshii, Ghost in the Shell (1995)
• Giorgio Moroder, I Wanna Funk with You Tonight (Single Version, 1976)
• Rupert Sanders, Ghost in the Shell (2017)
• Abnoba, Tourdion (Vai facile, 2006)
• Ridley Scott, Blade Runner (1982)
• Speed Caravan, Idemo Dalje (Kalashnik Love, 2008)
• Terry Gilliam, L’esercito delle 12 scimmie (1995)
• Casino Royale, Sei in fila (Sempre più vicini, 1995) (testo)

https://lanavedeifolli.noblogs.org/

Berlino – Giornata in piazza in solidarietà agli anarchici e alle anarchiche colpiti/e dall’operazione ritrovo

DA BERLINO SOLIDARIETÁ INCONDIZIONATA E MASSIMO SUPPORTO AGLI ANARCHICI E ALLE ANARCHICHE COLPITI/E DALL’OPERAZIONE RITROVO.

Domenica ci siamo riappropriat* di una piazza nel quartiere di Friedrichshain. Per tutto il pomeriggio abbiamo allestito striscioni e banchetti informativi, mettendo a disposizione indirizzi e materiale per poter scrivere e far sentire la nostra vicinanza e solidarietà ai compagni e alle compagne colpiti/e dall’ operazione Ritrovo. Positiva e numerosa è stata la partecipazione, cosi come sensibile e attento è stato l´interesse dei passanti e degli abitanti del quartiere.

Purtroppo, come da tempo ormai sta accadendo, la repressione della polizia si fa sempre più aspra contro ogni forma di manifestazione di dissenso politico nelle strade. Due ore dopo l’inizio dell’iniziativa, un ingente dispiegamento di polizia ha intimato di togliere tutto il materiale politico (libri, opuscoli, striscioni) e di disperdersi. Con una certa ostilità abbiamo cercato di rimanere più a lungo possibile. E´chiaro che queste sono misure mirate solo a limitare la libertà di espressione e a reprimere ogni tentativo di azione. Non ci lasceremo intimidire e continueremo tutt* insieme ancora più determinati di prima.

L’obiettivo dell’apparato repressivo è la criminalizzazione dei nostri comportamenti. La nostra stessa esistenza sale sul banco degli imputati perché, irriducibili a ogni forma di controllo, ogni nostro respiro si fa tempesta tra le maglie del potere. La nostra vita, le nostre relazioni, i nostri sogni, la dignità con cui pretendiamo di vivere sono fiori in questo deserto di paura, sopraffazione e sfruttamento che il sistema che difendete ha creato. Chi ha conservato la bellezza negli occhi troverà il modo di riprendere in mano il proprio destino. A noi il compito di difendere con dignità questi fiori di resistenza. Caro stato, cari governi, la vostra inettitudine, l’impoverimento causato dalle vostre logiche di profitto, la violenza che impregna le vostre galere e le vostre caserme, l’imprigionamento e lo sfruttamento derivanti dalle vostre politiche migratorie razziste, la distruzione sistematica della natura in nome dei vostri sporchi interessi, sono sotto gli occhi di tutt* e chi é colpito da tutto ciò in prima persona sa bene dove e contro chi sputare il proprio veleno; non ha bisogno delle nostre “istigazioni”, termine che vi diverte usare per definire la nostra solidarietà. Quello che voi chiamate “imbrattamento” per noi é comunicazione diretta. Quello che voi chiamate “istigazione a delinquere” per noi é condivisione. Quello che voi chiamate “progetto criminoso” per noi si chiama lotta.

SOLIDARIETÁ AI COMPAGNI E ALLE COMPAGNE COLPITI/E DALL’OPERAZIONE RITROVO. LIBERTA’ x TUTTI E TUTTE!

 

fonte: email

Nasce Scirocco, pubblicazione territoriale e blog dalle Madonie, Sicilia

Car* compagn*,
segnaliamo la nascita di una nuova pubblicazione territoriale e di un blog sulle Madonie, in Sicilia.
Questi fogli vogliono essere strumento per l’emergere di una prospettiva anti-autoritaria (pratica oltre che teorica)  a partire dalle specificità del contesto in cui viviamo, e sulle questioni esacerbate dalla gestione statuale dell’emergenza. I contenuti sono già il riflesso di un embrione di auto-organizzazione: nascono dal confronto tra abitant*, e non semplicemente tra compagn*.

Qui i link per scaricare i due numeri: https://sciroccomadonie.noblogs.org/scirocco/

Qui sotto l’editoriale del secondo numero.

Siamo in piena fase 2, quella in cui Papà Stato ci doveva dare il permesso di uscire e incontrarci e, effettivamente, la vita in questi giorni sembra riprendersi le strade. Una paura però rimane: che il suono della campanella annunci la fine della ricreazione e ci richiami di nuovo nelle case. Non è una paura immotivata: uno sguardo al contenuto dell’ultimo decreto ce lo conferma.
In ogni momento, dicono, si può ripiombare nel lockdown; rimangono, inoltre, le autocertificazioni e viene definito nel dettaglio quello che si può e non si può fare. Incontrare gli altri? “Chi” te lo dice sempre il governo che, per l’occasione, rispolvera il libro del suo catechismo di sempre: Produzione, Patria, Famiglia! Con un tratto di penna si definiscono anormali quelli per cui le amicizie contano più dei figli del cugino.
Con un occhio ben rivolto al futuro, si vietano gli assembramenti, quindi le assemblee e le situazioni di protesta, in qualsiasi forma. La bandiera dell’ “andrà tutto bene” comincia a strapparsi e da dietro emerge la solita realtà  con le sue odiose ingiustizie, le disuguaglianze crescenti tra chi ha soldi e potere e chi non ha nulla.
E, ormai chiaramente, gli analisti economici parlano di “situazione Greca” per descrivere l’Italia dei prossimi anni.
Dal nostro punto di vista quindi sarebbe un errore imperdonabile, che pagheremmo nel futuro prossimo, non capire che una guerra sociale si sta giocando all’ombra della gestione della pandemia. Procediamo quindi con le nostre analisi di questo tempo e tentiamo di fare chiarezza: è proprio quando il paesaggio di fronte a noi è cosparso di nebbie che diventa fondamentale trovare in noi le certezze che ci possono guidare nel cammino. Due, innanzitutto: 1. tra oppressori ed oppressi c’è un conflitto che nessuna situazione eccezionale può abolire; 2. l’illusione, tra gli oppressi, di salvarsi da soli crea le premesse perché le condizioni di tutti e tutte peggiorino.

Questi principi sono per noi validi sempre e quindi ci perdonerete se vi chiediamo di ricordarli nel leggere le pagine che seguono. Anche in questo numero, come nel precedente, tenteremo di tenere una linea doppia . Da un lato riteniamo importante approfondire l’analisi del mondo che gli oppressori stanno costruendo mentre noi siamo (fiduciosi?) a casa o dove ci permettono. Vaccinazioni obbligatorie, app per il nostro tracciamento costante, 5G, sono tutte questioni che avranno un impatto enorme sulle nostra vita e sul pianeta.
Dall’altro, continuiamo a pensare pillole di utopia pratica, ossia dei modi autonomi, solidali e auto-organizzati per affrontare tanto la salute quanto le conseguenze della crisi economica che ci stanno scaricando addosso.
In ordine sparso troverete anche poesie, incursioni del linguaggio dei sogni e degli sguardi bambini. Una cura, questa, per il grande trauma dell’infanzia che si sta consumando in queste settimane e che riguarda tutti: bambini e adulti. Il gioco, la poesia, la lotta: tutte attività che vogliono aria e spazio per poter vivere. E che ci mettono davanti alla necessità, quando saremo pronti, di violare pubblicamente le restrizioni. Da un lato, perché l’amore per la libertà non sopporta campanelle né  catechismi, dall’altro perché è un meditato senso di responsabilità che porta a ribellarci contro un’organizzazione sociale che ci vuole schiavi.

Venerdì 22 maggio – Iniziativa in solidarietà alle/agli arrestate/i di Bologna e a tutte/i le/i prigioniere/i

Venerdì 22 maggio biciclettata in solidarietà alle persone arrestate per l’operazione ‘Ritrovo’ e presidio sotto il carcere della Dozza.

  • Ore 17.00 Concentramento in Piazza dell’Unità
  • Ore 18.00 Presidio sotto il carcere della Dozza

Libertà per Duccio, Elena, Guido, Leo, Nicole, Stefi, Zipeppe!

LIBERTÀ PER TUTTI E TUTTE!

Quì il manifesto della giornata.

Aggiornamento sulla situazione alla frontiera tra Italia e Francia

Ciao a tutt*. Veloce aggiornamento dalla frontiera. Negli ultimi giorni sono statee respinte alla paf alcune persone con documenti italiani; tra di loro, una persona con contratto e le altre che cercano di oltrepassare per cercare lavoro stagionale. Hanno tutt* avuto il foglio di “refus d’entrée” (rifiuto di entrare) in territorio francese.  La motivazione del respingimento è che non si è ancora scesi ad accordi per il flusso di lavoratori stagionali, e gli sbirri hanno aggiunto che forse sarà consentito il passaggio solo a persone qualificate.Ancora non si capisce il perché di questa selezione: un’altra compagna è passata in macchina senza problemi, mostrando giusto il foglio. Se questo passo diventa sempre più blindato univocamente, abbiamo notizie di come altra gente da spagna e inghilterra siano passate tranquillamente.
Ormai passare per la montagna diventa quasi più semplice dello spostarsi in macchina; da qualche giretto in montagna abbiam visto un controllo a tappeto delle auto in direzione bri, ovviamente non delle merci…. In direzione opposta invece molti meno controlli. In paese iniziano ad arrivare i primi turisti, che non hanno alcun problema a passare la frontiera, manco per venirsi a prendere le sigarette a claviere.
La chiusura razzista della frontiera sta diventando sempre più stringente, con aleatorie giustificazioni (aggravate da interdizioni giuridiche) che non si riescono a comprendere.
Voilà.
Paf la paf.

 

fonte: email

Spagna: Sciopero della fame e della sete del prigioniero politico basco Patxi Ruiz

Riceviamo e diffondiamo questa notizia e invitiamo a farla girare:

Da alcuni giorni un prigioniero politico basco sta combattendo una durissima battaglia per la vita, contro la repressione carceraria e per alcuni diritti minimi nel contesto di una crisi sanitaria globale che colpisce duramente le carceri. Si tratta di Patxi Ruiz, imprigionato nel carcere di Murcia II, perseguitato fino allo sfinimento dal direttore di quel carcere e dalle guardie penitenziarie. Patxi Ruiz si è procurato lesioni per protestare contro una catena di aggressioni sistematiche, è stato portato d’urgenza in infermeria, lì ha subito insulti da parte del medico e dell’infermiera della prigione che non lo hanno assistito adeguatamente, cosicchè quando è tornato in cella ha deciso di iniziare uno sciopero della fame e della sete a tempo indeterminato, la risposta più estrema che un prigioniero politico o sociale possa fare. In questo sciopero, il prigioniero mette in gioco la sua vita. Quali sono le sue richieste: a) la libertà dei detenuti malati e di coloro che hanno quasi scontato la pena, b) che si possano effettuare visite, c) di ricevere materiale per non essere infettati dal virus (maschere, guanti, ecc.), c) di far eseguire il test su detenuti e carcerati, d) in caso di morte di un parente, di avere la possibilità di partecipare al funerale, cosa che allo stesso Ruiz era stata negata in una precedente occasione in cui era morto suo padre. A causa della sua misura estrema, Ruiz ha smesso di urinare per sei giorni e soffre di forti dolori ai reni. Ci si potrebbe chiedere, quindi, fino a che punto arriva la sofferenza in prigione perchè un uomo giovane compia una tale scelta? Le carceri spagnole sono, come tante altre, luoghi di distruzione e annientamento della persona, per questo l’unica e drammatica protesta deve essere quella di ribellarsi e continuare a combattere in qualsiasi modo.
In solidarietà con Patxi Ruiz e le sue richieste, un altro prigioniero politico basco, Mikel San Sebastián, ha appena iniziato uno sciopero simile, e altri si sono chiusi nelle celle a tempo indeterminato e rifiutano il cibo. In diversi paesi alcuni compagni hanno iniziato uno sciopero della fame e ci sono mobilitazioni di protesta in diverse città. I genitori che, attraversando tutta la Spagna, sono andati a Murcia da Euskadi per accertarsi delle sue condizioni, all’uscita dal carcere sono stati fermati e multati dalla Guardia Civil per non avere rispettato le regole del confinamento.

La vita di Patxi è appesa un filo, potrebbe morire da un momento all’altro.
Lottiamo per porre fine alla violazione dei diritti nelle carceri, che i duecento prigionieri politici baschi possano tornare a casa.

Due fogli sullo “Stato di emergenza”: “La Zattera” e “Scirocco”

Perché La Zattera?

Comunicare in questi giorni infiniti di emergenza Coronavirus è difficile, quasi impossibile. Però proprio in questo momento c’è bisogno di discutere, di ragionare con lucidità, di trovare modi per uscire assieme da questa situazione, in cui il primo contagio a dilagare è quello della paura e dell’egoismo.

Troppe persone si stanno chiudendo prima ancora che nelle mura di casa nella convinzione che chiunque ne sia al di fuori rappresenti una minaccia e non meriti alcuna solidarietà.

Intanto la logica dell’emergenza che tutto giustifica e tutto consente ha portato a un’innegabile svolta autoritaria, a uno stato d’eccezione e a uno Stato di polizia in cui tutto sembra possibile: dal tracciamento dei dati informatici all’impiego dei droni per sorvegliarci, dallo schieramento dei militari alle denunce di massa. “Questa limitazione della libertà è necessaria per la salute di tutti”, dicono.

Ma ancora adesso la maggior parte delle attività produttive viene tenuta aperta nonostante sia chiaro che proprio i luoghi di lavoro sono i potenziali focolai del contagio.

Ci hanno dovuto pensare i lavoratori a tutelare la propria salute con scioperi, osteggiati dal governo, da Confindustria e pure dai sindacati confederali.

Dai piani alti dicono “siamo tutti sulla stessa barca”.

Conviene allora chiederci quale sia stata la rotta che ci ha portato in questa situazione, come le evidenti responsabilità di un’intera classe politica nello smantellamento della sanità pubblica.

E conviene ricordarci che come nei peggiori film al cinema quando la nave affonda a salire sulle scialuppe di salvataggio sono solamente quelli che hanno pagato il biglietto di prima classe.

Solo attraverso una zattera di pensiero critico potremmo restare a galla, affrontare la tempesta e andare verso migliori approdi.

Qui per scaricare i numeri:

https://lazattera.tracciabi.li/

Editoriale del primo numero di “Scirocco”

È passato più di un mese da quando è stato approvato il decreto “io resto a casa”, un periodo abbastanza lungo per trarre un bilancio. Non ci stiamo riferendo qui alla triste conta dei morti, degli infetti e dei guariti che i telegiornali quotidianamente ci propinano con effetto terrorizzante. Quello che ci auguriamo è il ri-sorgere di uno sguardo autonomo sulle vicende eccezionali che stiamo vivendo: è la presa di parola dal basso. Un processo che non è iniziato con l’emergenza, ma che ha subìto un’accelerazione con essa, è la definitiva soppressione della voce di tutto ciò che è considerato marginale, come il nostro territorio e le persone che lo abitano. A trionfare è la voce arrogante di chi comanda, sempre pronto a fomentare odio e guerra tra poveri, mai a riconoscere le proprie responsabilità.
Cominciamo quindi a rompere il silenzio, e a porci qualche domanda.
Come mai tutti i territori (compreso il nostro) hanno subìto lo stesso livello di repressione, controllo e confinamento a casa, a prescindere dai livelli di contagio registrati?
Quanto potrà reggere la situazione economica di chi “lavora a nero” e quindi non può uscire di casa per comprovate esigenze lavorative?

Quanto ci fa ammalare l’essere costretti a rimanere a casa, uscire solo per fare la spesa, non vedere gli amici?

Quali saranno le conseguenze, sul piano della solidarietà, di questo clima forcaiolo in cui tutti siamo chiamati a denunciare il passante o il vicino?

Rispondere ad alcune di queste domande è semplice. Il livello di sofferenza psicologica di molte persone è al limite del sopportabile. Così pure sul piano economico: molte persone si trovano senza reddito e nella difficoltà di pagare affitto, bollette ecc.

Un’altra domanda che ci si potrebbe fare è questa: quanto durerà l’elemosina di Stato per farci mangiare? A cos’altro siamo disposti a rinunciare?

Le questioni in ballo in questo momento sono tante, su tutte è quella della sopravvivenza a pesare di più. Continueremo a delegare tutte le decisioni a chi non ha pensato ad altro che a peggiorare le condizioni del lavoro, a costruire discariche e inceneritori? A chi oggi, senza vergogna, si spaccia per salvatore della salute pubblica?Oppure sceglieremo di auto-organizzarci per fare fronte in maniera solidale alle sfide che questo futuro incerto ci riserva? Questo giornalino vuole essere un piccolo contributo in questo senso.

Al suo interno troverete tanto interventi critici sulla società quanto consigli, prospettive e visioni dalla e della vita per cui vogliamo lottare. L’emergenza ci mette di fronte ad una scelta. Il potere ci dice che “nulla sarà come prima” che si traduce, per chi sta peggio, nella necessità di sgobbare ancora di più per tirare a campare. Perché allora non pensare insieme ad un modo di uscire dal mondo delle emergenze e dei divieti, della fame e dell’isolamento? Perché non tornare a pensare che la vita vada vissuta e non temuta?

Qui per scaricare i numeri:

https://sciroccomadonie.noblogs.org/

 

Tanto rumore per nulla di nuovo: il differimento pena per motivi di salute era già previsto

A proposito delle 376 persone detenute che hanno usufruito di una misura alternativa al carcere, partirei con una precisazione. Già prima dell’emergenza Covid era previsto il differimento pena, in base al quale la pena poteva essere sospesa per gravi motivi di salute e il detenuto mandato a casa o in una struttura sanitaria dove avrebbe potuto usufruire delle cure adeguate. Il magistrato di sorveglianza nel frattempo avrebbe effettuato delle verifiche e quando la persona malata fosse stata bene avrebbe predisposto il ritorno in carcere.

L’ostativitá

Il decreto che prevede misure alternative a fronte dell’emergenza sanitaria (ovvero i domiciliari con braccialetto elettronico per le persone con pena residua dai 6 ai 18 mesi, i domiciliari senza braccialetto per chi ha pena residua sotto i 6 mesi) esclude categoricamente le persone detenute per reati ostativi. Ci si riferisce al famoso articolo 4 bis che sicuramente riguarda le persone detenute in circuiti di Alta Sicurezza e nel regime di 41bis. Chi sono quindi le 376 persone detenute in regimi differenziati che hanno usufruito di questa sorta di differimento pena? Intanto solo 3 sono sottoposte al regime 41bis. Una è una persona di 78 anni con 23 anni di condanna, il cui fine pena è previsto per Dicembre 2020. Di questi 23 anni di condanna, li ha quasi tutti scontati in regime 41bis, quindi in isolamento totale. Questa persona soffre di serissime patologie cardiologiche e respiratorie. L’altra persona è un detenuto di 60 anni del carcere di Sassari cui sono stati dati 5 mesi di domiciliari. Il suo fine pena é previsto per il 2023, si è costituito spontaneamente nel 2007 e nel 2015 gli è stata revocata la sorveglianza speciale, venendo quindi a cadere la pericolosità sociale. Per questo detenuto era stato già richiesto dal magistrato di sorveglianza il trasferimento da Sassari verso un’altra regione perché in tutta la Sardegna non esistono centri clinici penitenziari e questa persona aveva assoluta necessità di cure oncologiche. Consideriamo che le strutture sanitarie penitenziarie in Italia sono pochissime: in totale tre, ovvero il San paolo a Milano, Belcolle a Viterbo, il Pertini a Roma. Il Dap non ha mai risposto alla richiesta di trasferimento del magistrato di sorveglianza ed è previsto che in caso di silenzio il magistrato possa provvedere con un’ordinanza, cosa che appunto ha ritenuto di fare. Peraltro già nel 2017 il garante nazionale dei detenuti aveva invitato il Dap a provvedere alla mancanza di strutture sanitarie penitenziarie in Sardegna.Gli altri 373 detenutistavano in sezioni di AS ed evidentemente avevano finito di pagare per il reato ostativo, visto che il decreto esclude esplicitamente chi deve scontare un reato di questo tipo. E, per inciso, non è difficile incappare nell’ostativitá visto che, ad esempio, lo sono reati come rapina e traffico di stupefacenti. Evidentemente se queste persone sono state mandate ai domiciliari l’ostativitá si era estinta con l’espiazione della pena per il reato considerato ostativo. Uno può avere una condanna di 15 anni di cui 4 ostativi e il resto no, e spesso avviene che comunque si viene lasciati in AS.Nessuno ha parlato delle tantissime richieste fatte e respinte, ad esempio quella di un boss mafioso accusato, è vero, di un reato orribile, ma pur sempre una persona di 87 anni detenuta in 41bis. Se non è vendetta questa, che cosa è? Questa persona è evidentemente un capro espiatorio e deve morire in carcere. Il 41bis è servito a rafforzare le misure al resto del carcere, basti pensare ai processi in videoconferenza che sono stati man mano estesi ad altri detenuti.

Come eludere una sentenza ce lo insegna proprio il Ministro della
Giustizia!

La risposta di Bonafede al polverone mediatico sui mafiosi scarcerati è arrivata con un decreto in cui ha previsto il parere obbligatorio della DDA al magistrato di sorveglianza (prima era già prevista un’informativa). Questo farà sì che i magistrati saranno ancora più reticenti a concedere misure alternative. Non solo, la Corte Costituzionale aveva assunto la decisione della Corte Europea dei diritti dell’uomo sulla illegittimità dell’ergastolo ostativo, che legava l’accesso ai benefici alla collaborazione con gli inquirenti (art 58ter). Ed ecco il gioco democratico delle parti: se il parere della DDA è negativo la persona continuerà a restare in carcere nonostante l’ergastolo ostativo sia stato dichiarato illegittimo. Con questo trucchetto le cose non si muoveranno e l’ergastolo ostativo rientra dalla finestra proprio in periodo di emergenza sanitaria.Bonafede, integerrimo ministro giustizialista accusato di strizzare l’occhio alla mafia, ha così cercato di ributtare dentro tutte le persone che hanno usufruito delle misure alternative prevedendo una verifica obbligatoria daparte del magistrato. Verifica da farsi ogni 15 giorni col parere della DDA e sentita la Regione sullo stato del contagio e il Dap su eventuali posti liberi in strutture sanitarie. Ma queste persone non sono uscite per l’emergenza sanitaria, ma per il loro stato di salute incompatibile con la sanità in carcere!

Dove la politica tace, i magistrati si paralizzano e arrivano i procuratori

I magistrati non sono conosciuti per essere di manica larga e la politica ha fatto con loro un gioco sporco delegando loro tutte le decisioni, poi quando hanno deciso in un modo che alla politica non andava bene sono piovute accuse e rimbrotti. La decisione doveva avvenire a livello governativo e si dovevano prendere decisioni chiare, dare indicazioni precise. Se, ad esempio, avessero aumentato i giorni di liberazione anticipata a 75 giorni e, ancora prima, se li avessero dati questi giorni visto che ci sono liberazioni anticipate da anni in attesa di risposte… sarebbe stato meglio.

Invece cosa è uscito dai geni del Dap il 21 marzo? Una circolare con un elenco di una decina di patologie serie in cui si invitano le direzioni delle carceri a segnalare le persone con quelle patologie al magistrato di sorveglianza che avrebbe dovuto decidere. Non è una questione legata al Covid, ma al pericolo che questi malati avrebbero corso in carcere. Questa circolare era del tutto insufficiente e lo segnalava il 6 maggio anche il presidente dell’associazione medici penitenziari che ha scritto un documento in cui dichiara che il carcere è patogeno, sottolinea l’insalubrità delle condizioni già normali a causa del sovraffollamento e l’assenza di strutture sanitarie adeguate. Inoltre aggiunge molte altre malattie a quelle indicate nella circolare e conclude scrivendo che “La circolare inviata dal DAP in data 21 Marzo 2020 non corrisponde concretamente alle reali esigenze e risulta poco esplicativa. Vengono tralasciati importanti quadri patologici che invece individuano in termini assoluti la valutazione di incompatibilità con lo stato di carcerazione”. A riprova che il Dap non adotta mai misure a favore dei detenuti e quando ogni tanto i magistrati di sorveglianza sono pro reo saltano teste, si solleva un polverone, cascano poltrone, ecco che arrivano a capo del Dipartimento due procuratori. Quindi il detenuto si ritrova dentro a seguito di un’indagine di un procuratore e poi a seguire l’esecuzione della sua pena c’è sempre una persona formata per buttare in carcere e certo non per far uscire. Il documento del medico è molto condivisibile, peccato che è scritto da uno che non fa più quel lavoro e quindi si espone poco. Mentre svolgono il loro lavoro la verità non la dicono mai.

La sanità penitenziaria dal carcere alle Asl. Tutto cambia perché nulla
cambi

Quando il medico scrivente questa denuncia era presidente dell’associazione dei medici penitenziari si era prima del 2008, anno in cui la sanità penitenziaria è passata dal Ministero di Giustizia (all’epoca Grazia e Giustizia) alle Asl. Noi all’epoca da detenute sostenevamo questo passaggio perché pensavamo che rispetto ad un medico dipendente dalle tasche dal Ministero della Giustizia e quindi formato non certo a tutela delle persone detenute fosse meglio avere a che fare con personale medico “civile” più autonomo. Purtroppo le aspettative sono presto crollate perché ovviamente incide molto l’istituzione per cui lavori. Per cui se il carcere fa pressioni perché sei troppo attento alla salute dei detenuti, se sei immerso in un ambiente di lavoro in cui senti dire le cose peggiori sul conto dei detenuti, non puoi che esserne influenzato anche come medico. Ed ecco, ad esempio, cosa c’è dietro le morti “improvvise” in carcere. Quando un detenuto sta male e chiama la guardia, la guardia arriva e cerca di capire se lo sta fregando, poi va a chiamare l’infermiere che a sua volta cerca di capire se lo sta fregando… Se poi superi questo test di verità finalmente chiamano il medico, sempre se nel frattempo non é successo il peggio. E
immaginiamoci quanto possono dilatarsi i tempi se il malore avviene di notte… Prima del 2008 la tachipirina era la panacea per ogni male del detenuto e ha continuato ad esserlo anche dopo. Così in caso di pestaggio di un detenuto sia prima che dopo il 2008 mancano referti del personale sanitario sulle cause dei lividi e delle ossa rotte, nei casi migliori. Il direttore sanitario del carcere è presente anche durante i consigli di disciplina e spetta a lui dichiarare l’idoneità all’isolamento. Vi ricordate il trasferimento dal carcere di Modena a Bologna e San Gimignano di alcuni detenuti dopo un primo tampone negativo per poi scoprire col secondo che erano positivi e che quindi avevano portato il virus nel nuovo carcere? Possibile che il direttore sanitario non abbia potuto fermarli fino al secondo tampone? Possibile che noi fuori non ci possiamo spostare neanche all’interno del Comune senza un valido motivo e loro spostano da regione a regione in modo così superficiale?Il 17 marzo la Direzione salute e integrazione socio sanitaria della regione Lazio ha diffuso alcune raccomandazioni per prevenire il contagio. Chi ha vissuto la galera sa bene che sono tutte prescrizioni impossibili da attuare in carcere, dove ad esempio non esistono posti in cui poter essere isolato con bagno privato. Bisognerebbe avere una mascherina, non quell’assorbente che hanno dato alle persone detenute. Per nonparlare dei rapporti con le guardie e con il personale che entra ed esce… Un distanziamento sociale all’interno delle carceri non è possibile realizzarlo e mi domando come fa il personale sanitario a ignorarlo. Le guardie, che lo sanno bene, più volte hanno sobillato i detenuti incitandoli a farsi sentire per poi mazzolarli, perché non hanno neanche il coraggio di fare delle proteste serie per rivendicare il loro diritto alla salute e mandano avanti i detenuti, quando questi già non si incazzano da soli.Proprio ieri è morto un altro detenuto a Bologna per Covid19. A riprova che la curva dei contagi che fuori scende, dentro non sembra affatto scendere. In una lettera (perché noi crediamo alle persone detenute che scrivono più che ai freddi numeri di Garante e compagnia bella) un detenuto nel carcere di Bologna parla di 4 intere sezioni in quarantena. Ci sono 52 persone in ogni sezione… Perché il personale sanitario non si assume l’onere (e direi anche l’onore, se seguissero l’etica) di riferire loro i numeri delle persone che stanno male? Mi è venuto anche un dubbio. Come sappiamo, gli studi e le conclusioni sul Covid sono spesso contraddittorie. C’è chi dice che è molto letale, c’è chi dice che lo è solo per chi ha serie patologie pregresse o età avanzata… Fermo restando il rispetto dell’enorme preventive, non è che il personale sanitario in carcere magari pensa che questo Covid non sia poi così letale, per cui non ritengono importante doversi spendere per la salute dei detenuti? Magari pensano che tutto sommato non succederà niente. Non credo, penso che la realtà sia ben altra, la realtà è quella che i detenuti hanno provato a raccontare con le loro proteste che sono state sedate con il sangue (e nessuna poltrona è saltata per questo) e con le loro agghiaccianti testimonianze. Penso che ci sono dei momenti nella vita in cui di fronte a gravissime ed evidenti ingiustizie se si resta innocenti guardando dall’altra parte, si commette un delitto gravissimo. Spero che ogni singolo individuo riprenda una propria etica e dignità e faccia quello che è giusto per tutti non pensando solo al proprio portafoglio.

 

https://ilrovescio.info/2020/05/18/tanto-rumore-per-nulla-di-nuovo-il-differimento-pena-per-motivi-di-salute-era-gia-previsto/