Léon (Landes) – De la cage familiale à la cage étatique

Léon (40) : l’école des Pignons vandalisée pendant le confinement
Sud Ouest, 1er avril 2020

À Léon, certains sont sortis de leur confinement et ont profité de la fermeture de l’école pour se livrer à une série d’actes de vandalisme, découverts mardi 31 mars après-midi par la directrice de l’école des Pignons.

Après s’être introduits dans les lieux en cassant un carreau des sanitaires du centre de loisirs, le ou les individus l’ont entièrement vandalisé, tout comme ils ont « retourné » le bureau du directeur. Mais le vol ne semble pas être le mobile principal de cette expédition car peu de choses ont disparu, mis à part notamment une vingtaine de ramettes de papier et toutes les clés des bâtiments.

En revanche, le nouveau minibus de la commune, stationné à proximité et dont les clés se trouvaient dans le bâtiment, a été également emprunté… puis ramené et laissé sur place dans un piteux état (pare-brise et rétroviseur cassés, avant et arrière enfoncés).

Appelée sur les lieux, la gendarmerie a procédé aux premières constatations ainsi qu’à des relevés d’empreintes et d’ADN laissées en quantité par les auteurs du délit. L’enquête est ouverte, une plainte ayant été déposée par le maire de Léon, Jean Mora : « La commune est assurée, mais cela va bien au-delà. C’est un acte de vandalisme gratuit et décourageant à bien des égards », a-t-il déclaré, « partagé entre stupeur et indignation face à de tels agissements, d’autant plus durant cette période de crise où il est fait appel au civisme de chacun »

https://demesure.noblogs.org/archives/559

Bruxelles (Belgique) – s’émeuter plutôt que se confiner

Schaerbeek : un contrôle de police dégénère en émeute
Bx1/La Capitale, 28 mars 2020

Ce vendredi vers 18h, des jeunes ont provoqué une émeute à Schaerbeek, après que la police les ait interpellé pour non-respect des mesures fédérales de lutte contre le coronavirus.
Une patrouille, mise en place dans le cadre du dispositif COVID, a voulu contrôler 4 jeunes, qui s’étaient rassemblés, ce qui est interdit par les mesures fédérales. L’un d’eux s’est rebellé et a ameuté des badauds et des riverains“, relate Audrey Dereymaeker, porte-parole de la zone de police Bruno. Un groupe de 20 à 30 personnes s’est formé, “que la patrouille, rejointe par quatre autres, a dû disperser, afin d’éviter toute propagation du virus“.

Une dizaine de voitures de police ainsi que quatre autres patrouilles ont dû être mobilisées, rapporte encore La Capitale. Les forces de l’ordre ont été forcées de faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule environnante. Les quatre jeunes à l’origine de l’attroupement ont été interpellés.

Si les badauds n’écopent pas de PV, “le jeune qui s’est rebellé a été privé de liberté judiciairement, et des procès-verbaux ont été dressés contre les trois autres pour non-respect des mesures interdisant les rassemblements“, explique la porte-parole.

L’incident a eu lieu rue du Pavillon, à Schaerbeek, précise La Capitale.

https://demesure.noblogs.org/archives/591

Paris – Brigade de Protection des Vigiles?

Parmi les interventions de rue proposées par les Brigades de Solidarité Populaire qui se multiplient ces derniers temps de Milan à Paris, en passant par Genève, Lyon, Nantes ou Marseille, il y a notamment le fait de « distribuer du matériel de protection aux travailleurs autour de soi».

Que les brigadistes de la misère parisienne ne puissent s’empêcher de mettre en scène leur bonne action avec force photos et réseaux sociaux, c’est après tout dans l’air d’un temps où n’existerait plus que ce qui relève du spectacle. Qu’ils mélangent allègrement les notions d’assistance, d’entr’aide ou de soutien avec celle de solidarité, en faisant passer cette dernière pour de la distribution de paniers repas aux pauvres ou de l’accrochage de banderoles aux balcons des confinés, cela les regarde en quelque sorte, même si cela sème plus de confusion qu’autre chose. Nous étions ainsi trop naïfs de continuer à penser, comme au 20e siècle, que la solidarité c’est l’attaque, le soutien matériel du soutien matériel, l’entr’aide une forme de réciprocité, et l’humanitaire une forme de charité laïque qui entretient dépendance et misère tout en cautionnant ses causes. Mais bon.

Par contre, à présent que beaucoup de monde se voit privé de revenus issus de l’économie informelle ou tirait déjà le diable par la queue depuis un moment, plus d’une personne commence logiquement à se préoccuper de savoir comment bouffer ou payer ses factures dans les prochaines semaines, vu que le confinement risque de durer encore deux mois et que certains choix ne souffrent d’aucune demie-mesure. Oh, pas besoin d’aller jusqu’à Palerme ou au Chili pour comprendre qu’une telle privation, le temps passant, risque de rimer avec multiplication de tentatives expropriatrices : les militaires frrrançais de l’opération Résilience sont d’ailleurs officiellement chargés de protéger supermarchés et zones commerciales dans les coins sensibles, et ont commencé à patrouiller dans plusieurs villes depuis lundi. Tout policier, maton ou vigile touché par le coronavirus et renvoyé à la maison n’est-il pas dans ce cas une bonne nouvelle qui apporte un peu d’air frais à chaque voleur ou révolté ? N’existe-t-il pas une différence fondamentale entre aide humanitaire et auto-organisation d’une partie de la population pour aller piller les dépôts de marchandises ? Entre empêcher les vigiles de nuire et les aider à tenir leur poste ? Ben oui, ce formidable boulot qui consiste justement à protéger quotidiennement la vile marchandise contre celles et ceux qui passent à la caisse sans payer ou avec des poches trop rebondies.

C’est aussi manifestement ce que pensent les brigadistes de Paris, mais peut-être pas dans le sens que l’ont croit, puisque le 20 mars dernier au cours de leur tournée de distribution de 150 masques aux pilleurs de supermarchés pour les protéger des caméras… euh… aux travailleurs de supermarchés pour les protéger des clients, ils n’ont pas hésité à en sacrifier pour préserver la bonne santé des matons de riz et de pâtes. Conscients de l’importance de leur mission en une période de tension sociale, nos fiers à bras en ont ensuite choisi un pour l’exhiber en photo dans leur vitrine virtuelle – un vigile aussi ravi du masque « populaire et solidaire » fixé sur sa bouche que du badge « sécurité » en bandoulière sur son torse. Un masque qui pourra l’aider à chasser les affamés le plus longtemps,possible pour les confier à la police, ce qui est pour le moins irresponsable en pleine montée du pic de l’épidémie. Nul doute à présent que la Brigade Nord-Est de Solidarité Populaire pour une autodéfense sanitaire des prolétaires qui remplissent leur frigo en empêchant leurs semblables de le faire gratis, ne manquera pas de renouveler l’opération si de nouveaux stocks de masques se présentent à elle.

Reste tout de même une petite interrogation, qui effraie davantage que le coronavirus : comment des individus ont-ils pu passer en si peu de temps du rôle d’animation des cortèges de tête à celui de voiture-balai de l’Etat, pour accompagner et amortir les effets du Grand Confinement que ce dernier tente d’imposer à tout prix ? « C’est tout le problème des rôles, de la politique et des autoritaires ! » me souffle à l’oreille un sage anarchiste. « C’est aussi tout le problème de l’absence de perspectives en général, qui plus est en une période d’épidémie où la peur, la mort et l’urgence qui leur sont liées ont vite fait de prendre le pas sur toute considération offensive», ne puis-je m’empêcher de soupirer.
Avec, derrière ou à côté de l’Etat, mais certainement pas contre lui – ça on verra après –, semble être devenue l’antienne du moment la plus répandue chez les radicaux de service. Pourtant, c’est bien ici et maintenant que ça se passe, dans notre vie même, et aucun ennemi sincère de l’autorité ne peut pactiser avec le plus froid des monstres froids, y compris au nom de l’urgence ou du moins pire. N’est-ce pas lui qui administre militairement et technologiquement l’épidémie ?, qui décide chaque jour dans les hôpitaux qui peut espérer vivre ou mourir ?, qui choisit à la fois ceux qui peuvent être contaminés (dans les industries critiques, en prison) et ceux qui doivent se serrer la ceinture et se priver d’horizon pour peut-être y échapper (en confinement de masse, avec tout ce que cela comporte) ? Qui continue aussi sans trêve de mener ses sales guerres à l’extérieur des frontières ?

Allons, la peur ne peut avoir effacé tout repère à ce point, il doit bien rester quelques bases. Tenez, un vigile est un vigile, un voleur est un voleur. Et ne demandez jamais à un brigadiste de bazar lequel est urgemment à mettre hors d’état de nuire pour freiner la propagation du virus de l’autorité ou pour ouvrir la voie aux pillages.

https://demesure.noblogs.org/archives/672

Torino – Borghesi in coda

28 Marzo. In coda per l’accesso del mercato di piazza Foroni, un gruppo di avventori ha deciso di ingannare l’attesa prendendo di mira il presidio della polizia municipale, che ha dovuto attendere l’arrivo dei rinforzi in borghesi per riuscire a placare la situazione. Sebbene i motivi all’origine della tensione, nel mercato appena riaperto, non siano effettivamente emersi risulta tuttavia evidente come le tante pattuglie in giro per la città di Torino siano pronte a intervenire in forza ovunque si palesino possibili focolai di disordine dell’ordine pubblico.

 

https://macerie.org/index.php/2020/03/28/borghesi-in-coda/https://macerie.org/index.php/2020/03/28/borghesi-in-coda/

Torino – Non aprite quella porta

2 Aprile. Ad Alpette un uomo di 54 anni, probabilmente consapevole della propensione all’infamia del vicinato, è uscito per una passeggiata serale martedì e mercoledì portando con sé non un lasciapassare a quattrozampe bensì una motosega per dissuadere i possibili controlli. Immediata la segnalazione dei suoi concittadini ai carabinieri, i quali dopo una breve colluttazione sono purtroppo riusciti a disarmarlo. L’uomo si trova adesso nel carcere di Ivrea, in stato di arresto con l’accusa di resistenza e minaccia a pubblico ufficiale.

Non aprite quella porta

Torino – Assembramenti a Falchera

2 Aprile. Ben 12 le volanti della polizia oltre alle ormai onnipresenti linci dell’esercito per portare a termine l’arresto di un 22enne dopo una tentata rapina di una farmacia a Falchera. Non sorprende che mai come in questi giorni l’ipotesi di una carcerazione venga mal digerita e, come in questo caso, un gruppo di familiari e residenti nel quartiere abbia provato a ostacolare l’operato delle forze dell’ ordine per evitare l’arresto del giovane e risparmiargli un passaggio per il carcere delle vallette, probabilmente il luogo meno sicuro per trascorrere queste settimane di quarantena.

Assembramenti a Falchera

Torino – Riders

3 Aprile. Anche tra le uniche figure (sbirri esclusi) ancora incessantemente in giro per la città di Torino è arrivato il primo decesso per coronavirus, un operaio 32enne che lavorava anche per Glovo. I media parlano di problemi di salute pregressa mentre la multinazionale del food delivering è subito corsa ai ripari dichiarando di aver fornito ai propri dipendenti mascherine, guanti e istruzioni di sicurezza, dopo le denunce degli stessi riders che lamentavano carenza di DPI al lavoro. E in pieno stato di emergenza iniziano anche a rimbalzare notizie di rapine, tentate e riuscite ai danni dei fattorini in tutta Italia, tanto che persino i sindacati hanno avvertito l’urgenza di prendere parola “rapine e aggressioni si erano verificate tante volte anche in passato, ma mai i riders erano stati derubati del cibo destinato alla consegna”.

Riders

Torino – San Giovanni tutto l’anno / Droni ed elicotteri

3 Aprile. Come già annunciato, parte da oggi la sorveglianza aerea dei droni sulla città dopo l’approvazione del comitato ordine pubblico e sicurezza e la firma del questore De Matteis. Dal parco della Colletta alla Pellerina ma anche Valentino e lungo fiume, queste le principali aree destinate al controllo da parte delle drone unit dei carabinieri e dei civich. Ancora non si conosce il numero dei velivoli che vigileranno sopra le nostre teste ma si spera che nel traffico aereo almeno quelle dei carabinieri non abbiano ben chiaro se dare la precedenza a destra o sinistra.

2 Aprile. Nel silenzio della serate torinesi in molti avranno notato un elicottero dei carabinieri sorvolare le proprie abitazioni. Nelle disposizioni dei militari dell’arma è previsto il pattugliamento delle aree verdi e come si è potuto notare anche di interi quartieri. Il velivolo è ovviamente affiancato dalle truppe di terra pronte a intervenire qualora qualcuno venga intercettato dal potente fascio di luce del mezzo. Si spera che con l’arrivo della primavera e qualche finestra aperta in più i droni non inizino a entrare nelle case per verificare il rispetto delle prescrizioni anticontagio.

 

SAN GIOVANNI TUTTO L’ANNO

Non bastavano i droni

Torino – Pietre contro l’ambulanza

4 aprile. Non bisogna essere fanatici di telegiornali e quotidiani per sapere che gli ospedali non siano i luoghi di salubre frequentazione in questo periodo, con oltre 10000 contagiati e almeno 70 decessi tra le fila degli operatori sanitari, costretti a lavorare nell’ultimo mese in pessime condizioni di sicurezza. Doveva esserne a conoscenza anche la donna che nella notte tra giovedì e venerdì si è rifiutata di essere trasportata in ambulanza al nosocomio di Moncalieri e in cui soccorso sono intervenuti i familiari ponendosi davanti al mezzo e costringendolo dopo una sassaiola a una rapida ripartenza senza la donna a bordo.

 

Pietre contro l’ambulanza

Di virus, contenimento e deportazioni. Un punto sui Cpr

Per le mille difficoltà di questo periodo, che si aggiungono a quelle già esistenti da tempo nel capire cosa accade all’interno del Cpr di corso Brunelleschi, da un po’ di tempo non parlavamo della detenzione amministrativa e della macchina delle espulsioni. Ringraziamo quindi un compagno per il contributo che ci ha inviato, e che vi proponiamo, che tenta di fare il punto sui Cpr ai tempi del Covid-19.

Ogni zona d’Europa è ormai interessata dall’epidemia in corso.
Un’emergenza di portata massiva, come è successo spesso nella storia, offre delle enormi possibilità per ciò che riguarda l’inasprimento di misure repressive e lo sviluppo di tecnologie di controllo al cui utilizzo viene di fatto spianata la strada. Ogni emergenza è però differente dall’altra e le epidemie in particolare si portano con sé alcune specificità. In Italia, accanto a un repentino sviluppo giuridico e militare a sostegno delle nuove necessità, la misura più significativa per la risoluzione del problema è stata individuata nell’isolamento fisico, la sospensione delle relazioni vis à vis.
Esso è il paradigma centrale, il fulcro concettuale intorno al quale ruota l’intera faccenda.
Tutti a casa, tutti distanti gli uni dalle altre. La tragicità di un momento come quello attuale si scontra però con l’ottusità del governo italiano, che, pensando di non dover applicare tale misura ad ogni ambito sociale, si dimentica volutamente di due tra i pilastri essenziali dell’ordinamento nostrano: la produzione e la detenzione.

Le fabbriche e così le carceri, i Cpr e gli Opg registrano di fatto ‘un’eccezione allo stato d’eccezione’, devono continuare a svolgere le proprie funzioni, con qualche aggiustamento e allentamento magari, ma devono comunque andare avanti. La pandemia, in questi luoghi che rappresentano la promiscuità per antonomasia, è come se non esistesse.

La situazione attuale in Italia della detenzione amministrativa degli immigrati ne è un esempio lampante. Attualmente i Centri Per i Rimpatri, nel pieno sviluppo del contagio, si presentano praticamente identici a quelli di ieri, nessuna modifica è stata fatta e nessun intervento è all’orizzonte. Un fatto in controtendenza  rispetto persino al contesto europeo.

Per affrontare il pericolo legato al contagio, paesi come la Spagna, i Paesi Bassi, il Regno Unito, il Belgio e la Francia hanno iniziato di fatto ad effettuare delle liberazioni di massa dalle strutture nazionali, alcuni Centri sono stati chiusi e le diatribe giuridiche inerenti espulsioni e trattenimenti di fatto bypassate. Misure adottate non certo per un’improvvisa magnanimità statale, ma in seguito a numerose rivolte che hanno acceso i riflettori su strutture altrimenti invisibili e soprattutto sul rischio di non spegnere la carica di queste bombe a orologeria. Il Portogallo ha inoltre congelato alcune pratiche riguardanti la questione migratoria, regolarizzando temporaneamente i richiedenti asilo. Quindi molti Centri per le espulsioni d’oltralpe sono stati chiusi e sono state attuate misure di alleggerimento burocratico di vario tipo.

In Italia la tendenza è inesorabilmente un’altra.

L’unico intervento operato dal Ministero dell’Interno è stata la proroga dei permessi di soggiorno pendenti o da rinnovare. Una decisione indirizzata più a stornare gli agenti predisposti verso altre mansioni, come quelle di ordine pubblico, che a alleviare la situazione legale di tanti immigrati. Dai primi di marzo gli uffici immigrazione delle questure d’Italia sono di fatto chiusi e il congelamento dei permessi di soggiorno concederà fortunatamente più tempo, a richiedenti protezione o titolari di permessi in scadenza, prima della possibile caduta in clandestinità.
Per ciò che invece riguarda la questione detentiva, come dicevamo, l’Italia non vuole assolutamente mollare la presa.

I Cpr, malgrado in alcuni di essi siano stati interrotti i lavori di ristrutturazione, continuano ad essere attivi e a rinchiudere i senza documenti. Nel Cpr di Torino se ne ha la certezza, per gli altri Cpr, guardando alle notizie delle questure locali, anche. Il Decreto del Presidente del Consiglio dei Ministri dell’8 marzo si è espresso chiaramente a riguardo: le espulsioni dei migranti sono considerate, al pari di altre tipologie di udienze in ambito penale, una priorità. La circolare del 26 marzo del Ministero dell’Interni ne è una conferma: dopo aver elencato tutta una serie di accortezze riguardo alla possibilità del contagio e la necessità di quarantene, isolamento e dispositivi individuali di protezione, dopo aver esteso a tutti i Cpr il divieto di avere con sé i propri cellulari (cosa questa che dà forma legale a una pratica già attuata nel Cpr di Torino, un cambiamento da cui difficilmente si tornerà indietro), parla esplicitamente di nuovi arrivi.
Nonostante alcuni giudici, a Potenza e Trieste ad esempio, non stiano convalidando le proroghe, in moltissimi casi i Cpr, e particolarmente quello di Torino, continuano a ricevere nuovi reclusi e i giudici locali prorogano o convalidano il trattenimento come se nulla fosse. Questo è un primo dato di fatto, i Cpr sono aperti e funzionanti su tutto il territorio nazionale.

Un fatto che si potrebbe considerare banale, ma la questione prende una piega inaspettata se si va a osservare la macchina delle deportazioni.
Gli spostamenti aerei e marittimi di persone dall’Italia sono di fatto bloccati, ciò chiaramente non è avvenuto in modo immediato e molti paesi come il Marocco, la Tunisia, il Ghana e l’Egitto hanno tardato nell’attivare il blocco totale, ricevendo gli espulsi ad esempio, ma mettendoli in quarantena preventiva. Al momento vi è, sembra, il blocco totale anche per quei famosi voli charter che ramazzano persone in giro per vari paesi per poi deportarli. Non vi è di fatto nessuna comunicazione ufficiale sul blocco delle deportazioni, ma le notizie che emergono sulla questione lasciano pensare a quest’ipotesi. Ultima notizia di una deportazione compiuta è rintracciabile sul sito della questura di Ferrara, datata 25 marzo verso Islamabad (il Pakistan avrebbe attuato il blocco aereo quello stesso giorno). Deportazioni ferme dunque, seconda importante considerazione.

A cosa stanno servendo dunque i Centri per i rimpatri se i rimpatri sono sospesi o comunque impossibili da effettuare?
Crediamo che a questo punto, se la situazione dovesse rimanere tale nonostante la richiesta di svuotamento anche da parte di figure istituzionali, i Cpr, persi i fronzoli che ne giustificavano sulla carta l’imprescindibilità istituzionale, stiano svelando finalmente il loro vero ruolo. I Centri non sono mai serviti realmente a espellere i migranti (le cifre negli anni sono sempre state irrisorie rispetto alla popolazione clandestina), ma a contenerne una piccola parte come monito per tutti gli altri. Insomma la vecchia storia dei Cpr come deterrente collettivo è finalmente evidente e nuda di fronte a tutti.
Sta insomma venendo meno l’unico motivo per cui i governi europei giustificano i Centri: la deportazione.
I centri per i rimpatri non rimpatriano, proseguono comunque le loro attività. Quali attività?
Come stanno dunque funzionando attualmente i Cpr e perché?
La loro funzione contenitiva, esercitata nei confronti di chi esce dal carcere o da chi viene preso durante le retate, continua ad andare avanti, e al posto della  deportazione rimarrà unicamente l’espulsione con il famoso foglio di via; provvedimento che verrà inesorabilmente eluso, non potendo l’espulso adempiere al proprio allontanamento. I senza documenti rimarranno quindi sul suolo nazionale e potranno essere nuovamente riacciuffati e reclusi. Insomma il famoso “gioco dell’oca” è quanto mai valido.

Perché l’Italia non vuole chiudere i Cpr?
Crediamo che molti dei ragionamenti che riguardano la reclusione dei migranti non possano essere scissi dalla situazione detentiva in generale; sarebbe un errore parlare, in tale situazione emergenziale, esclusivamente dei Cpr senza fare un ragionamento sul carcere. Sulla questione carceraria il Ministero della Giustizia sta agendo in modo ottuso e assassino, portando di fatto i detenuti verso una possibile contagio generalizzato. Ciò sta accadendo anche per i Centri Per i Rimpatri, dove la liberazione, unica e vera sicurezza, sarebbe ancor più semplice e banale dal punto di vista burocratico. Sembra che lo Stato italiano sia molto più preoccupato di perdere credibilità repressiva che prevenire un’ulteriore tragedia e mettersi al sicuro dalle possibili rivolte che, spinte dalla paura, potrebbero spazzare via le carceri. Ciò non fa che evidenziare maggiormente quanto la detenzione amministrativa, al pari del carcere, sia un pilastro imprescindibile dell’ordinamento italiano. Un presupposto fondamentale che lo Stato non vuole minimamente mettere in dubbio. Insomma non è solo la questione economica – il business dei Centri – a impedirne la chiusura temporanea, ma qualcosa che scava nelle radici del potere statale.
Ed è proprio alle basi dell’ordinamento che vanno a colpire le rivolte dei reclusi, scardinando con forza le fondamenta della detenzione. La paura del contagio, la certezza che ciò possa portare a delle vere e proprie stragi ha spinto molti a ribellarsi: nel mese di marzo nei Cpr di Gradisca, di Palazzo San Gervasio e di Ponte Galeria a Roma i reclusi hanno portato avanti numerose proteste e rivolte. L’ultima, tra il 29 e il 30 marzo nel Centro friulano ha incendiato e distrutto parte della struttura.

Tutto lascia pensare che altre rivolte esploderanno da qui a breve.

Per le mille difficoltà di questo periodo, che si aggiungono a quelle già esistenti da tempo nel capire cosa accade all’interno del Cpr di corso Brunelleschi, da un po’ di tempo non parlavamo della detenzione amministrativa e della macchina delle espulsioni. Ringraziamo quindi un compagno per il contributo che ci ha inviato, e che vi proponiamo, che tenta di fare il punto sui Cpr ai tempi del Covid-19.

Ogni zona d’Europa è ormai interessata dall’epidemia in corso.
Un’emergenza di portata massiva, come è successo spesso nella storia, offre delle enormi possibilità per ciò che riguarda l’inasprimento di misure repressive e lo sviluppo di tecnologie di controllo al cui utilizzo viene di fatto spianata la strada. Ogni emergenza è però differente dall’altra e le epidemie in particolare si portano con sé alcune specificità. In Italia, accanto a un repentino sviluppo giuridico e militare a sostegno delle nuove necessità, la misura più significativa per la risoluzione del problema è stata individuata nell’isolamento fisico, la sospensione delle relazioni vis à vis.
Esso è il paradigma centrale, il fulcro concettuale intorno al quale ruota l’intera faccenda.
Tutti a casa, tutti distanti gli uni dalle altre. La tragicità di un momento come quello attuale si scontra però con l’ottusità del governo italiano, che, pensando di non dover applicare tale misura ad ogni ambito sociale, si dimentica volutamente di due tra i pilastri essenziali dell’ordinamento nostrano: la produzione e la detenzione.

Le fabbriche e così le carceri, i Cpr e gli Opg registrano di fatto ‘un’eccezione allo stato d’eccezione’, devono continuare a svolgere le proprie funzioni, con qualche aggiustamento e allentamento magari, ma devono comunque andare avanti. La pandemia, in questi luoghi che rappresentano la promiscuità per antonomasia, è come se non esistesse.

La situazione attuale in Italia della detenzione amministrativa degli immigrati ne è un esempio lampante. Attualmente i Centri Per i Rimpatri, nel pieno sviluppo del contagio, si presentano praticamente identici a quelli di ieri, nessuna modifica è stata fatta e nessun intervento è all’orizzonte. Un fatto in controtendenza  rispetto persino al contesto europeo.

Per affrontare il pericolo legato al contagio, paesi come la Spagna, i Paesi Bassi, il Regno Unito, il Belgio e la Francia hanno iniziato di fatto ad effettuare delle liberazioni di massa dalle strutture nazionali, alcuni Centri sono stati chiusi e le diatribe giuridiche inerenti espulsioni e trattenimenti di fatto bypassate. Misure adottate non certo per un’improvvisa magnanimità statale, ma in seguito a numerose rivolte che hanno acceso i riflettori su strutture altrimenti invisibili e soprattutto sul rischio di non spegnere la carica di queste bombe a orologeria. Il Portogallo ha inoltre congelato alcune pratiche riguardanti la questione migratoria, regolarizzando temporaneamente i richiedenti asilo. Quindi molti Centri per le espulsioni d’oltralpe sono stati chiusi e sono state attuate misure di alleggerimento burocratico di vario tipo.

In Italia la tendenza è inesorabilmente un’altra.

L’unico intervento operato dal Ministero dell’Interno è stata la proroga dei permessi di soggiorno pendenti o da rinnovare. Una decisione indirizzata più a stornare gli agenti predisposti verso altre mansioni, come quelle di ordine pubblico, che a alleviare la situazione legale di tanti immigrati. Dai primi di marzo gli uffici immigrazione delle questure d’Italia sono di fatto chiusi e il congelamento dei permessi di soggiorno concederà fortunatamente più tempo, a richiedenti protezione o titolari di permessi in scadenza, prima della possibile caduta in clandestinità.
Per ciò che invece riguarda la questione detentiva, come dicevamo, l’Italia non vuole assolutamente mollare la presa.

I Cpr, malgrado in alcuni di essi siano stati interrotti i lavori di ristrutturazione, continuano ad essere attivi e a rinchiudere i senza documenti. Nel Cpr di Torino se ne ha la certezza, per gli altri Cpr, guardando alle notizie delle questure locali, anche. Il Decreto del Presidente del Consiglio dei Ministri dell’8 marzo si è espresso chiaramente a riguardo: le espulsioni dei migranti sono considerate, al pari di altre tipologie di udienze in ambito penale, una priorità. La circolare del 26 marzo del Ministero dell’Interni ne è una conferma: dopo aver elencato tutta una serie di accortezze riguardo alla possibilità del contagio e la necessità di quarantene, isolamento e dispositivi individuali di protezione, dopo aver esteso a tutti i Cpr il divieto di avere con sé i propri cellulari (cosa questa che dà forma legale a una pratica già attuata nel Cpr di Torino, un cambiamento da cui difficilmente si tornerà indietro), parla esplicitamente di nuovi arrivi.
Nonostante alcuni giudici, a Potenza e Trieste ad esempio, non stiano convalidando le proroghe, in moltissimi casi i Cpr, e particolarmente quello di Torino, continuano a ricevere nuovi reclusi e i giudici locali prorogano o convalidano il trattenimento come se nulla fosse. Questo è un primo dato di fatto, i Cpr sono aperti e funzionanti su tutto il territorio nazionale.

Un fatto che si potrebbe considerare banale, ma la questione prende una piega inaspettata se si va a osservare la macchina delle deportazioni.
Gli spostamenti aerei e marittimi di persone dall’Italia sono di fatto bloccati, ciò chiaramente non è avvenuto in modo immediato e molti paesi come il Marocco, la Tunisia, il Ghana e l’Egitto hanno tardato nell’attivare il blocco totale, ricevendo gli espulsi ad esempio, ma mettendoli in quarantena preventiva. Al momento vi è, sembra, il blocco totale anche per quei famosi voli charter che ramazzano persone in giro per vari paesi per poi deportarli. Non vi è di fatto nessuna comunicazione ufficiale sul blocco delle deportazioni, ma le notizie che emergono sulla questione lasciano pensare a quest’ipotesi. Ultima notizia di una deportazione compiuta è rintracciabile sul sito della questura di Ferrara, datata 25 marzo verso Islamabad (il Pakistan avrebbe attuato il blocco aereo quello stesso giorno). Deportazioni ferme dunque, seconda importante considerazione.

A cosa stanno servendo dunque i Centri per i rimpatri se i rimpatri sono sospesi o comunque impossibili da effettuare?
Crediamo che a questo punto, se la situazione dovesse rimanere tale nonostante la richiesta di svuotamento anche da parte di figure istituzionali, i Cpr, persi i fronzoli che ne giustificavano sulla carta l’imprescindibilità istituzionale, stiano svelando finalmente il loro vero ruolo. I Centri non sono mai serviti realmente a espellere i migranti (le cifre negli anni sono sempre state irrisorie rispetto alla popolazione clandestina), ma a contenerne una piccola parte come monito per tutti gli altri. Insomma la vecchia storia dei Cpr come deterrente collettivo è finalmente evidente e nuda di fronte a tutti.
Sta insomma venendo meno l’unico motivo per cui i governi europei giustificano i Centri: la deportazione.
I centri per i rimpatri non rimpatriano, proseguono comunque le loro attività. Quali attività?
Come stanno dunque funzionando attualmente i Cpr e perché?
La loro funzione contenitiva, esercitata nei confronti di chi esce dal carcere o da chi viene preso durante le retate, continua ad andare avanti, e al posto della  deportazione rimarrà unicamente l’espulsione con il famoso foglio di via; provvedimento che verrà inesorabilmente eluso, non potendo l’espulso adempiere al proprio allontanamento. I senza documenti rimarranno quindi sul suolo nazionale e potranno essere nuovamente riacciuffati e reclusi. Insomma il famoso “gioco dell’oca” è quanto mai valido.

Perché l’Italia non vuole chiudere i Cpr?
Crediamo che molti dei ragionamenti che riguardano la reclusione dei migranti non possano essere scissi dalla situazione detentiva in generale; sarebbe un errore parlare, in tale situazione emergenziale, esclusivamente dei Cpr senza fare un ragionamento sul carcere. Sulla questione carceraria il Ministero della Giustizia sta agendo in modo ottuso e assassino, portando di fatto i detenuti verso una possibile contagio generalizzato. Ciò sta accadendo anche per i Centri Per i Rimpatri, dove la liberazione, unica e vera sicurezza, sarebbe ancor più semplice e banale dal punto di vista burocratico. Sembra che lo Stato italiano sia molto più preoccupato di perdere credibilità repressiva che prevenire un’ulteriore tragedia e mettersi al sicuro dalle possibili rivolte che, spinte dalla paura, potrebbero spazzare via le carceri. Ciò non fa che evidenziare maggiormente quanto la detenzione amministrativa, al pari del carcere, sia un pilastro imprescindibile dell’ordinamento italiano. Un presupposto fondamentale che lo Stato non vuole minimamente mettere in dubbio. Insomma non è solo la questione economica – il business dei Centri – a impedirne la chiusura temporanea, ma qualcosa che scava nelle radici del potere statale.
Ed è proprio alle basi dell’ordinamento che vanno a colpire le rivolte dei reclusi, scardinando con forza le fondamenta della detenzione. La paura del contagio, la certezza che ciò possa portare a delle vere e proprie stragi ha spinto molti a ribellarsi: nel mese di marzo nei Cpr di Gradisca, di Palazzo San Gervasio e di Ponte Galeria a Roma i reclusi hanno portato avanti numerose proteste e rivolte. L’ultima, tra il 29 e il 30 marzo nel Centro friulano ha incendiato e distrutto parte della struttura.

Tutto lascia pensare che altre rivolte esploderanno da qui a breve.

Macerie