Philadelfia (USA) – Ataque incendiario de torre de telefonía móvil, por «Bristling Badger Brigade»

Filadelfia, EE.UU.: El Grupo Anarquista » Bristling Badger Brigade » quema una torre de telefonía móvil (1 de mayo de 2020)

Un día de Mayo, otra torre de telefonía movil se incendió. Un pequeño acto en las primeras horas, pero una escalada más allá de lo normal. No queremos volver a la «normalidad». No sabemos la diferencia entre 4G y 5G. Todo lo que sabemos es que no queremos nada de eso.

La proximidad de la torre a un recinto de trenes, a la oficina de una gran compañía farmacéutica, y a otras empresas militares/mercantiles del Astillero Naval de Filadelfia tenía la intención de interferir en sus operaciones, por pequeño que fuera el impacto. También debería ser un recordatorio de que nadie es intocable si se tiene la determinación apropiada. Y este acto en particular fue bastante fácil.

La primera llama fue un cálido abrazo para el camarada Badger, supuestamente en fuga después de una serie de incidentes similares en Bristol. ¡Mantente libre!

El humo que siguió fue una señal para los camaradas que sufrían la persecución de Scripta Manent en Italia… ¡estamos con vosotros!

Por la libertad,
para la anarquía!

Bristling Badger Brigade

[Filadelfia, EEUU] Ataque incendiario de torre de telefonía móvil, por «Bristling Badger Brigade»

Sabotage du réseau Internet dans le Val-de-Marne : « Du jamais-vu en vingt ans »

[En plus d’Orange, touchée en neuf points par ces sabotages, les autres opérateurs de fibre optique ont comptabilisé une vingtaine de coupures coordonnées dans toute la zone (Valenton, Fontenay, Créteil, Ivry, Vitry). Il y en a par exemple eu trois contre le câble DC2/DC3 sud de Scaleway (Iliad) ayant impacté deux de ses data centers. Des coupes de câbles (notamment de fibre noire réservée aux grosses entreprises) qui se trouvaient dans les chambres souterraines ont aussi touché d’autres gros opérateurs de fibre optique ou de datas centers du coin comme Zayo, Celeste, Jaguar, Octopuce, Sipartech, Level3...]

Sabotage du réseau Internet dans le Val-de-Marne : «Du jamais-vu en vingt ans»
Le Parisien, 6 mai 2020

Environ 20 000 personnes étaient encore privées mercredi de connexion, Orange prévoyant un retour à la normale pour lundi. Une enquête a été ouverte. Elles étaient encore environ 20 000 mercredi 6 mai à attendre le 11 mai sans doute encore plus que les autres. Toutes les personnes privées de leur connexion à Internet ou au réseau mobile d’Orange en raison de la gigantesque coupure survenue la veille en Ile-de-France devraient en retrouver l’accès lundi dans la matinée, jour du début du déconfinement. En raison de la panne, beaucoup n’étaient plus en mesure de télétravailler.

Une enquête menée par le SDPJ du Val-de-Marne a démarré pour déterminer l’origine de ce « sabotage intentionnel à grande échelle », « du jamais-vu en 20 ans », d’après un patron d’une importante entreprise Internet qui opère des centres de données dans la zone. Une source policière évoque pour l’heure un préjudice estimé à un million d’euros. Le parquet de Créteil, contacté par le Parisien, n’a pas répondu à nos sollicitations.

Ce sabotage qui a affecté plus de 50 000 clients mardi ne serait l’acte que « d’une seule personne équipée d’une disqueuse », avance de son côté la direction de la communication d’Orange Ile-de-France, qui précise n’avoir constaté « aucun vol ». Le but « est bien », d’après l’entreprise, « de couper le réseau ». Ces coupures interviennent dans un contexte de sabotages à répétition sur l’ensemble du territoire depuis un mois. Avec toujours les mêmes cibles : les outils de communication. « Plus d’une vingtaine » d’actes de sabotages ou destructions symboliques ont ainsi été recensés en France, selon une note confidentielle du Service central du renseignement territorial (SCRT) datée du 23 avril, comme nous le révélions lundi. Avec, pensent les agents, l’ultragauche à la manœuvre.

Contacté, le Parquet national antiterroriste (Pnat) indique être informé des faits et rester « très attentif à ce phénomène de sabotage ». Des spécialistes de l’antiterrorisme estiment que ce sont des faits graves et préjudiciables, mais que la question doit être posée de savoir s’il y a un trouble à l’ordre public par l’intimidation et la terreur, qui est le propre du terrorisme.

Mercredi, Orange a déposé une nouvelle plainte suite à la « suspicion d’un nouvel acte de vandalisme sur un autre poste à Vitry ». D’après nos informations, les faits ont eu lieu mardi en deux temps : avenue Danielle-Casanova à Ivry-sur-Seine, où des câbles souterrains ont été coupés dans la matinée. Même procédé l’après-midi dans la zone industrielle de Vitry-sur-Seine, où des techniciens ont également constaté les dégâts.

« Il y a quatre lieux de vandalisme répertoriés pour l’instant », comptabilise-t-on à la direction de la communication d’Orange Ile-de-France, qui précise que ses équipes « se relaient nuit et jour 24 heures sur 24 » pour rétablir le réseau. Deux à Ivry à 500 mètres d’intervalle et deux à Vitry à deux kilomètres d’intervalle. Pour le premier point, 4000 lignes ont été touchées avec un rétablissement progressif entamé mercredi après-midi. Le second lieu ne devrait pas être « important en termes d’impact clients », précise-t-on chez Orange. « Le confinement rend la réparation plus longue et plus difficile, il s’agit de petits locaux où l’on ne peut pas se trouver à plusieurs techniciens », affirme un cadre important chez Orange.

Plusieurs commissariats et hôpitaux ont également été touchés comme le centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (CHIV) qui est « toutefois équipé d’un relais de secours », note-t-on chez Orange, précisant que les hôpitaux « sont prioritaires pour le rétablissement du réseau ». « Notre direction du système d’information a immédiatement réagi pour rétablir un lien réseau, notamment en passant par le réseau du centre hospitalier intercommunal de Créteil », ajoute-t-on à la communication du CHIV.

Les pertes de connexions à Internet ou au réseau mobile d’Orange ne sont-elles que la partie émergée d’un gigantesque iceberg ? Plusieurs entreprises dépendantes de datacenters situés près de Vitry, comme le site de poker et de paris Winamax, ont connu une interruption de service temporaire mardi. Mais alors que certaines ont redémarré, d’autres restaient pour l’heure paralysées car la coupure a aussi frappé d’autres fournisseurs d’accès à Internet qu’Orange qui utilisent ce réseau haut débit.

« Ces individus ont forcé les plaques de rue qui protègent les réseaux souterrains de fibres optiques. Ils ont ensuite coupé les gros câbles et pris le temps de tout recouper en de plus petits morceaux pour retarder les réparations qui pourraient prendre des semaines », assure ce patron d’une importante entreprise du numérique.

L’acte de vandalisme opéré équivaut, dit-il, au fait de s’en prendre à un « réseau de lignes à haute tension », car les auteurs ont, toujours d’après lui, « touché le réseau névralgique du réseau Internet français, où sont aussi situés des nœuds internationaux de communication ».

Il évoque des coupures « méthodiques et organisées sur une vingtaine de points dans un rayon de 5 km dans le Val-de-Marne », quand Orange n’évoque à ce stade que quatre points de vandalisme, un chiffre confirmé par une source proche de l’enquête. Pour ce professionnel du secteur, la piste d’un « groupe très organisé » est crédible, car la localisation de ces points de passage des câbles est « confidentielle ». Sans compter que le fait de couper des fibres optiques en verre protégées par des gainages nécessite d’être bien équipé.

De soin côté, un haut fonctionnaire spécialiste de ces questions affirme : «Aucun élément ne relie procéduralement à l’ultragauche, mais ce qui frappe est le caractère structuré et planifié de l’action qui ne doit rien au hasard. C’est une première depuis longtemps, même s’il ne faut rien exclure

La réparation pourrait prendre « énormément de temps », poursuit une source proche de l’enquête. Parce que les câbles sélectionnés constituent des « points névralgiques », ce que les auteurs qui « cherchaient à nuire le plus possible » ne pouvaient ignorer, explique le même haut cadre chez Orange.

Sabotage du réseau Internet dans le Val-de-Marne : « Du jamais-vu en vingt ans »

Le traçage des potentiels pestiférés s’affine encore

Après avoir détaillé dans un premier temps le traçage humain par les flics en blouses blanches des Brigades Sanitaires, l’État est en train d’organiser son pendant numérique. Pour rappel, le traçage de masse à l’envers devrait définir les cas-contacts comme toute personne s’étant trouvée pendant 15 minutes à moins de deux mètres de distance d’un cas-positif dans les dernières 48 heures. Quelques mesures sont déjà en cours de développement.

Fichier passagers. Afin de faciliter les mises en isolement (des testés positifs) et en quarantaine (des testés négatifs) contraintes de toute personne arrivant sur le territoire dominé par l’État français, le fichage des passagers a été étendu. Il existait bien sûr déjà de telles banques de données inter-étatiques notamment pour les vols internationaux, alors pourquoi se priver de les étendre à n’importe quel mode de transport, de les communiquer à chaque préfecture et d’en faire un outil de contrôle et de surveillance pour que personne n’échappe à l’enfermement forcé ? Lors du vote de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire au Sénat le 5 mai, il a ainsi été décrété que « les entreprises de transport ferroviaire, maritime ou aérien communiquent au représentant de l’État dans le département qui en fait la demande les données de réservation concernant les déplacements».
Pouvoir recouper les fichiers de tests au covid-19 (nommés Sydep et Contact Covid) avec ceux des passagers, en voilà une idée, qui nous fait un peu mieux comprendre pourquoi l’État insiste tant à vouloir instaurer le principe de la réservation obligatoire sur l’ensemble des trains jusqu’à l’intérieur des frontières (Intercités et TER compris).
Précisons en complément sur la question des transports publics comme frontière intérieure permanente (ce qui était déjà le cas pour les migrants ou les mauvais payeurs par exemple), que les contrôleurs risquent d’être habilités à vérifier en plus du billet soit qu’on dispose d’une attestation employeur pour les prendre (Ile-de-France), vu que des horaires seront réservés aux seuls esclaves salariés, soit d’un justificatif de domicile pour la question des 100 km à ne pas dépasser. En plus du filtrage à l’entrée des gares et stations de métro, bien entendu.

L’appli StopCovid. Oublions un instant qu’elle risque encore de changer de nom et tous les débats techniques inutiles sur le système choisi, qui n’intéressent que les partisans de laisses plus courtes ou plus longues, en acier renforcé et centralisé plutôt qu’en lianes tressées et décentralisées. Le sous-fifre officiel chargé du numérique au sein du gouvernement, a annoncé sur BFM le 5 mai que cette appli d’auto-traçage pour smartphones entrait en phase de test en version beta, et serait disponible pour le 2 juin. Pour rappel, si quelqu’un avait l’envie de leur exprimer ses sentiments les moins distingués, l’équipe-projet StopCovid qui travaille pour l’État français sur l’application mobile de contact tracing est composée de : Inria (Institut national de recherche en information et en automatique), ANSSI, Capgemini, Dassault Systèmes, Inserm, Lunabee Studio, Orange, Santé Publique France et Withings.

Bracelets électroniques. Alors que le bracelet électronique de l’entreprise Rombit déjà testé sur les travailleurs du port d’Anvers semble promis à un bel avenir ici aussi, notamment dans les secteurs du BTP, de la logistique et de la pétrochimie qui sont en négociations avancées, le même sous-fifre chargé du numérique vient de l’évoquer pour les personnes âgées et tous les réfractaires. Il l’a mis noir sur blanc dans un article du 3 mai publié dans un magazine online pour geeks (Medium, tout un programme) : « L’équipe projet intègre depuis le début des spécialistes de l’accessibilité (personnes en situation de handicap ou peu habituées aux outils numériques). Pour ceux ne possédant pas de smartphone, une partie de l’équipe est dédié à essayer de trouver une autre solution — par exemple, un boitier ou un bracelet qui permettraient de se passer des téléphones. » Quelqu’un est-il encore étonné que le bracelet auparavant réservé aux prisonniers soit en train de s’étendre à d’autres catégories d’exclus qui auraient refusé pour des raisons diverses de s’équiper volontairement de laisses et autres mouchards électroniques nommés smartphones ? Il y a de moins en moins de doutes que nous survivons au sein d’une gigantesque prison à ciel ouvert.

Patrons innovants. Pour permettre à ses employés de revenir au bureau en toute confiance, le Directeur de la transformation digitale et IT (Serge Magdeleine) du groupe Crédit Agricole, a lancé l’application « Copass». Elle classe les employés selon leur niveau de risque de contamination, pour pouvoir personnaliser les mesures de sécurité. Pour les certifier avec un badge selon leur niveau de “sensibilité” face à la maladie, l’employé doit répondre à un questionnaire sur son âge, type d’hébergement etc. des données de santé (pathologies particulières …) et d’autres comme leur type de transport pour aller au travail. L’application génère en analysant les informations un profil de risque avec un code couleur, consultable à travers un QR code. L’employeur connaîtra uniquement l’identité et la couleur de ses collaborateurs. Selon le code couleur l’employé sera prié de rester en télétravail, de retourner sur site en horaire alterné, dans une unité réduite, encouragé à faire un test de dépistage… etc.  Elle sera tout d’abord déployées dans cinq sociétés pilotes, pour observer comment ces entreprises réussiront à engager un dialogue social avec les représentants du personnel et modifier le règlement intérieur de l’entreprise, avant, selon ses créateurs, d’envisager qu’elle soit « rendue obligatoire à l’ensemble des salariés. »

[Synthèse établie à partir de la presse quotidienne de ces derniers jours]

Le traçage des potentiels pestiférés s’affine encore

Madrid – Ataque a sucursal de bankia

La noche del 29 , con motivo del día internacional del sabotaje, se ha roto la cristalera de una sucursal de bankia en el barrio de entrevías. en 48 días de estado de alarma hemos sido testigos de como han aumentado la presencia policial, de como los militares se han desplegado por las calles, todo bajo el mandato de la «seguridad ciudadana» mientras tanto, muchas personas teniendo que ir a trabajar o en el paro… sea como sea los intereses de la clase dirigente se mantienen mientras que la vida de las personas es cada vez más y más precaria frente a esto es necesario continuar la lucha en sus multiples formas.

¡ MUERTE AL ESTADO Y VIVA LA ANARQUÍA!

 

[Madrid] Ataque a sucursal de bankia

Madrid (Espagne) – une agence Bankia perd ses vitres

Attaque d’une agence bancaire de Bankia
traduit de l’espagnol de Contramadriz, 7 mai 2020

La nuit du 29 [avril] , à l’occasion de la journée internationale du sabotage, la vitrine d’une agence Bankia a été brisée dans le quartier Entrevías. En 48 jours d’état d’alerte, nous avons vu comment la présence policière a augmenté, comment les militaires se sont déployés dans les rues, tout cela sous mandat de la «sécurité citoyenne», tandis que beaucoup de personnes devaient aller bosser ou se retrouvaient au chômage … quoi qu’il en soit, les intérêts de la classe dirigeante se maintiennent alors que la vie des gens est de plus en plus précaire, face à cela il est nécessaire de poursuivre la lutte dans ses multiples formes.

MORT À L’ÉTAT ET VIVE L’ANARCHIE !

Madrid (Espagne) : une agence Bankia perd ses vitres

Une simple carte de France

Les Renseignements Territoriaux et les Services Judiciaires ont tenu à faire connaître dimanche 3 mai aux lecteurs d’un de leur fidèle porte-parole, Le Parisien, une carte restreinte et arbitraire d’ « incendies et dégradations » accomplis pendant le confinement.

Bien qu’attribués à une imaginaire « mouvance d’ultra-gauche » tout droit sortie de leur étroit cerveau policier, il nous aurait semblé dommage de priver les non-parisiens de la connaissance de ce type de sabotages ciblés qui semblent se multiplier malgré les injonctions à rester chez soi. Des actes de malveillance généralement anonymes contre des antennes-relais ou du matériel de télécommunication, contre des entreprises de BTP ou d’énergie, et contre les institutions de l’État, qu’ils ont bien entendu pris soin de cartographier selon leurs propres critères et objectifs du moment. Mais qui, en passant, pourront peut-être parler à d’autres esprits tout aussi mal intentionnés que le nôtre. Qui sait ?

Une simple carte de France

Le bel art du sabotage

Entre les idiots de la toile qui ne voient le capitalisme et l’État que sous forme de grandes figures médiatiques ou d’intérêts obscurs qui dirigeraient le monde, et les imbéciles heureux du mouvement rrrévolutionnaire incapables de saisir qu’un rapport social s’incarne aussi dans des hommes et des structures de la domination au coin de la rue, on assiste à un véritable concours de brassage de vent. Les premiers s’inventent de grands vilains expiatoires, si possible les plus éloignés et caricaturaux possibles, quand les seconds conscientisent sur les besoins primaires ou documentent les moindres recoins complexes de la misère et de l’oppression du moment.

Pas étonnant que beaucoup d’entre eux n’aient alors à offrir qu’un silence gêné face à la multiplication d’attaques qui viennent frapper des structures du pouvoir en plein confinement, notamment des télécommunications. Les uns parce que ces attaques tapent forcément à côté du club de tireurs de ficelles qui n’existe que dans leur tête, les autres parce qu’elles ne détruisent pas collectivement des abstractions. Vu que leurs auteurs sont même souvent assez fourbes pour ne laisser aucune indication à personne, cela devient vite le comble de l’incompréhension pour toute grille de lecture trop limitante. Quoi, des individus se permettent de saboter des structures de l’État et du capital hors d’un mouvement social et pour leurs propres raisons, sans rendre de comptes à personne ni transmettre d’autre signe que des tas de câbles brûlés ou coupés ! Quoi, des individus oseraient penser et agir par eux-mêmes aux quatre coins du territoire sans respecter ni le confinement du pouvoir ni étaler leur pathos morbide devant l’horreur du monde ? Serait-ce donc ça l’autisme des insurgés, l’absence de revendication adressée à quiconque (à l’État comme au mouvement), mais dont les actes peuvent directement parler à toutes celles et ceux qui s’y reconnaissent, les partagent et peuvent les reproduire à leur guise ? Comment fait-on pour les rentrer dans nos petites cases, lorsque ces actes sont individuels, anonymes et diffus, voire même coordonnés, et qu’en face l’État nous martèle sa petite musique contre-insurrectionnelle (« conspirationistes », « ultra-gauche », etc…) ? On fait plutôt les perroquets policiers en mode « qui c’est ? » ou plutôt les autruches innocentistes en mode « regardez ailleurs » ? On reprend les grilles de lecture du pouvoir ou on réfléchit par soi-même en défendant chacun à sa manière les actes qui nous inspirent ?

Par exemple, en tirant le constat que la domination a plus que jamais besoin de ces câbles en fibre optique ou de ces antennes-relais pour pousser une numérisation appliquée à tous les domaines de l’économie et de la vie sociale. Non seulement en matière de contrôle et de surveillance (des drones aux tablettes NEO, de la coordination des flics aux caméras, des procès en visioconférence au traçage des potentiels pestiférés), mais aussi pour accélérer le télé-travail, l’école à distance, la télé-médecine ou depuis un moment la circulation d’argent et de transactions. Et sans même parler des aspects les plus misérables de la déréalisation technologique en matière de relations ou de loisirs virtuels, ou tout ce que cette période de restructuration nous promet encore comme réjouissances. Dans cette prison sociale à ciel ouvert, il devient ainsi chaque jour plus évident que le « déconfinement » n’est qu’une extension du « confinement » assortie de statuts différenciés, de la même façon que la normalité nouvelle n’est qu’une intensification de la précédente.

Cela laissera peut-être pantois quelque gratte-papier de préfecture ou de rédaction, mais couper ou incendier les câbles en tout genre où transitent l’énergie et les données, offrant qui plus est l’avantage de se trouver un peu partout, nous semble donc non seulement une proposition de fait à la hauteur des enjeux, mais aussi un moyen sûr de perturber cette normalité mortifère. Celle d’avant le confinement (la multiplication de ce genre d’attaques remonte au moins au temps du mouvement des gilets jaunes), comme celle qui se profile aujourd’hui. Faire taire les quelques voix subversives qui défendent ouvertement le bel art du sabotage contre les rouages de la domination, notamment ses infrastructures critiques, ne changera pas la donne : ces actes diffus et variés sont désormais promis à un bel avenir destructeur dans ce meilleur des mondes technologisé. Un monde d’autorité où la misère et l’empoisonnement de la planète au nom du fric nous rappellent sans cesse que le capitalisme est un système mortifère et que l’État est un ennemi.

Le bel art du sabotage

Chicago – Prigione per minori migranti presa d’assalto a Chicago il Primo Maggio

Il 1 ° maggio un gruppo di vicini oltraggiati, abolizionisti e altri furfanti si sono riuniti per prendere d’assalto le porte e occupare un centro di detenzione per bambini gestito da Heartland Alliance nel quartiere di Rogers Park a Chicago. Il carcere minorile è attualmente in fase di ristrutturazione ed è temporaneamente non occupato. Secondo le notizie locali, “Più di tre dozzine di bambini immigrati in un rifugio Heartland Alliance … si sono rivelati positivi per COVID-19”.

Questa camera di tortura situata al 1627 W Morse è stata utilizzata per  isolare e punire i bambini migranti che hanno tentato di fuggire o si sono ribellati contro i loro rapitori in altre strutture. Il seguente comunicato è stato distribuito nelle strade circostanti e lanciato dal tetto della struttura.

Stiamo occupando questo edificio in solidarietà con tutti i bambini ribelli che sono stati detenuti qui in passato, coloro che sono ancora detenuti altrove, persone incarcerate dappertutto e tutti coloro che continuano a subire violenze per mano dello stato. Ogni giorno che passa di questa pandemia, ci rendiamo conto, come alcuni hanno provato da tempo, che il coronavirus non è l’unica cosa che ci uccide: i suoi effetti sono acutizzati da sistemi a cui ci è stato detto di credere e di fare affidamento, ma che ci danneggiano attivamente e che ci eliminano .

Heartland Alliance, un’organizzazione senza no-profit che maschera il suo sinistro programma di controllo sociale come sforzo altruistico, imprigiona i bambini migranti in tutti gli angoli di questa città, incluso proprio qui al 1627 W Morse. Questo centro di detenzione è attualmente vuoto, non perché Heartland abbia iniziato a riconsegnare i bambini alle loro famiglie, ma perché la gabbia di mattoni e malta è stata ristrutturata e rimodernata per continuare a imprigionare e traumatizzare i bambini o per trasformarla in un altro tipo di struttura carceraria per detenere i nostri vicini senza casa mentre migliaia di unità CHA rimangono vuote. Indipendentemente da ciò, lo scopo di questo edificio sarà di sorvegliare, controllare e criminalizzare

Attualmente ci sono 42 casi di COVID-19 presso le strutture di Heartland. Anche prima che questi numeri fossero confermati, le manifestazioni di solidarietà hanno denunciato ciò che è inevitabile nelle gabbie. Per tutta risposta Heartland ha affermato che cantare ai bambini, esigendo la loro libertà e comunicando loro amore, li spaventa e li mette in pericolo.

I responsabili dichiarano: “Stiamo distruggendo l’illusione che l’attività carceraria di Heartland non sia altro che una sovrapposizione insidiosa tra il complesso industriale non-profit e quello carcerario”.

Prigione per minori migranti presa d’assalto a Chicago il Primo Maggio