Munich (Allemagne) – Prendre aux riches…

[sans attendre demain]

Voler l’Eglise a rarement été aussi simple. Maintenant que les offices religieux sont interdits et que de nombreuses églises sont fermées, il n’est plus possible de se faire surprendre en train de voler des offrandes par un.e fervent.e chrétien.ne, souhaitant réciter encore une ou deux prières pour son Dieu.

C’est probablement ce à quoi ont pensé une ou plusieurs personnes en s’introduisant par effraction dans une église du centre historique de Munich dans la nuit du jeudi 2 avril 2020 pour s’approprier les pièces de neufs troncs au total. C’est sûr qu’elles se trouvent entre de meilleures mains que dans celles de la vieille église !

[Traduit de l’allemand de la feuille anarchiste hebdomadaire ‘Zündlumpen’ Nr 60 – , 06. April 2020]

Toulouse, France: Solidarité avec les mutineries dans les prisons et les CRA

Parce que vu les temps qui courrent, les petites initatives font plaiz… on relaie cette info:

Jeudi 19 mars [2020], alors que des révoltes éclatent dans de nombreux lieux d’enfermement (CRA – Centre de rétention administratif, prisons…) à travers le monde, des bombes de peintures n’ont pas respecté le confinement.

Des tags sont apparus sur la façade de l’ancienne prison de Toulouse (Saint Michel), qui est en travaux pour devenir une cité de la musique.

On peut lire:
« Solidarité avec les mutineries »
« Feu aux prisons »
« Le pire virus c’est l’autorité »

On envoie plein de courage à toutes les personnes enfermées!

Crève la crève!! Crève l’Etat, crève (la) toux !!
Attaque

Barcelone (Espagne) – Briser solidairement le confinement

Traduit du catalan de Indymedia Barcelone, 03 abr 2020
Nous avons fait des tags devant Wad Ras pour saluer les prisonnières qui restent enfermées dans cette prison. Wad Ras est une prison où sous prétexte du Coronavirus des mesures restrictives ont été prises contre les détenues, mais pas les mesures sanitaires suffisantes pour prévenir les contagions des matons envers les prisonnier-e-s. La situation à l’intérieur est encore plus dure. Comme dans le reste des prisons de l’État.

Nous avions envie de les saluer. Pour donner du courage à celles qui sont à l’intérieur.

Et parce qu’il semblait impossible de faire des tags devant une prison dans cette situation où il est obligatoire de se confiner et illégal de sortir dans la rue. Cette situation où la présence policière dans les rues est parfois asphyxiante et renforcée par les gens qui dénoncent de leurs balcons les comportements en dehors de la légalité imposée par le gouvernement.

Il semble impossible de faire des choses interdites, mais cela ne l’est pas. Et de le faire sans qu’il ne se passe rien, et cela nous permet de briser le globe asphyxiant qui nous enserre la tête durant ces jours.

Nous prenons au sérieux cette alerte médicale. Comme la souffrance qu’elle génère chez beaucoup de gens (subissant la maladie ou pas). Nous sortons en prenant des précautions, mais nous sortons. De la même manière que sortent tant d’autres personnes pour se donner un coup de main les unes les autres, pour travailler, parce qu’elles n’en peuvent plus de rester à la maison ou parce qu’elles en ont besoin. Éviter la contagion est important, mais affronter ensemble la misère et la souffrance que génèrent le capitalisme, le patriarcat et le racisme dans cette situation, aussi.

Vous nous avez montré quoi faire, que les envies de révolte se propagent et pas le coronavirus !!*
Salut!!

* Ndt: La prison de Wad Ras a connu des tensions, notamment suite à la suppression des parloirs, deux prisonnières considérées comme “meneuses” ont été transférées sans préavis.

 

Barcelone (Espagne) : briser solidairement le confinement

Gênes (Italie) – Solidarité avec les détenus de la prison de Marassi

On dit que l’on peut mesurer l’état de santé d’une démocratie en regardant l’état de santé de ses prisons. On peut donc dire que le patient Italie est dans un coma profond. Rien que dans l’année 2019, 143 personnes y sont mortes, dont 53 suicidées, et depuis le début de l’année 2020 on est déjà à 41 morts, dont 13 suicides. Vivement la réinsertion des détenus !

Nous ne pensons pas du tout que les prisons sont des lieux de réinsertion et de réhabilitation, à notre avis des structures de ce type doivent être détruites. Une mort en prison, quelle que soit sa raison, est toujours à mettre sur le compte de la situation d’enfermement, de ceux qui établissent et gèrent de tels enfers de béton : l’État ! Les protestations des détenus, début mars, nous ont donné du courage et de la force, on a donc pensé qu’il fallait leur faire savoir que, dehors, il y a des personnes qui les soutiennent, avec des petits gestes de solidarité. A plusieurs reprises, au début du mois, nous sommes allés devant les sordides murs de la prison de Marassi pour leur faire entendre notre complicité, à l’aide de pétards, fumigènes et en accrochant des banderoles.

Pendant que les détenus étaient à la promenade, on a lancé des balles de tennis au delà des murs, avec un texte d’information, en solidarité avec les prisonniers en lutte et des novelles sur ce qui se passe dans les prisons italiennes.

Les premières fois, la réponse a toujours été immédiate et chaleureuse, avec le temps elle s’est affaiblie, probablement aussi à cause de la pression mise par le système-prison. On a pensé que les conséquences pénales pour nous n’étaient pas un moyen de dissuasion assez fort pour éteindre notre désir d’être à côté des prisonniers qui luttent en ce moment.

Notre amour pour la liberté est plus fort que toute autorité !
Feu aux prisons !
Liberté pour tous !

 

Gênes (Italie) : Solidarité avec les détenus de la prison de Marassi

Prison de Rémire-Montjoly (Guyane) – Incendies et vol des clef

[Issu du blog Attaque, à son fois de FranceInfo]

Des détenus de la prison de Rémire-Montjoly se sont soulevés ce matin [1er avril 2020]. Vers 8h30 lors de l’ouverture des cellules, un gardien a été pris à parti et ses clés lui ont été dérobées. Les détenus ont allumé un feu. Le calme est revenu après la mobilisation d’un important dispositif de sécurité.

Il y a eu jusqu’à 80 gendarmes, un escadron entier de brigadiers mobiles, les effectifs de la compagnie de Matoury,  qui se sont engouffrés dans le centre pénitentiaire juste derrière les hommes du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale. Le GIGN, c’est cette unité d’élite spécialisée dans la gestion de crise.
Il a fallu un peu plus d’une heure à ces hommes pour progresser jusqu’aux deux quartiers où se nichait la révolte… Des militaires appuyés dans leur manœuvre par un hélicoptère qui n’a cessé de décrire des arcs de cercle au-dessus des barbelés.

Durant cette heure qu’aura duré l’opération, rien n’a filtré, si ce n’est le bruissement des pales, les hoquets des camions d’intervention et les cris angoissés de détenus qui parvenaient jusqu’aux oreilles du personnel rassemblé à l’extérieur.
Il a fallu attendre le bilan dressé par les autorités, et il est plutôt positif. Il y a bien eu des dégradations matérielles, causées par l’incendie notamment, mais aucun blessé.
Le gardien molesté, après avoir été un temps enfermé par les prisonniers, reste néanmoins sous le choc. Il a été conduit à l’hôpital de Cayenne, son témoignage va être précieux pour déterminer les causes de cette mutinerie. […]

Baguer-Pican (Bretagne) – Pendant que le maire est confiné…

Baguer-Pican. Deux véhicules du service technique incendiés
Ouest France, 2 avril 2020

Dans la nuit de vendredi à samedi, l’atelier municipal a été visité par des personnes indélicates, qui, selon le maire, Michel Coffre, « ont profité de ces temps de confinement pour commettre leurs méfaits ». Du matériel a été volé dans l’atelier, comme deux véhicules du service technique qui ont été repérés quelques heures plus tard, mais entièrement détruits par le feu.

Le camion a été retrouvé carbonisé au niveau des Hurettes, sous le pont situé sous la RN176, la voiture sur la départementale 8, allant de La Gouesnière à Saint-Benoît-des-Ondes. « C’est non seulement du vol, mais aussi un acte de pur vandalisme, sinon quel intérêt à voler des véhicules pour les brûler quelques heures plus tard », souligne le maire. L’édile ressent beaucoup de colère, surtout en ces temps contraints et se pose cette question, « quand trouverons-nous un vaccin contre la bêtise humaine ? ». Le maire a déposé plainte à la gendarmerie, en souhaitant « que toute la lumière soit faite, et les auteurs de cet acte de malveillance retrouvés ».

https://demesure.noblogs.org/archives/556

Léon (Landes) – De la cage familiale à la cage étatique

Léon (40) : l’école des Pignons vandalisée pendant le confinement
Sud Ouest, 1er avril 2020

À Léon, certains sont sortis de leur confinement et ont profité de la fermeture de l’école pour se livrer à une série d’actes de vandalisme, découverts mardi 31 mars après-midi par la directrice de l’école des Pignons.

Après s’être introduits dans les lieux en cassant un carreau des sanitaires du centre de loisirs, le ou les individus l’ont entièrement vandalisé, tout comme ils ont « retourné » le bureau du directeur. Mais le vol ne semble pas être le mobile principal de cette expédition car peu de choses ont disparu, mis à part notamment une vingtaine de ramettes de papier et toutes les clés des bâtiments.

En revanche, le nouveau minibus de la commune, stationné à proximité et dont les clés se trouvaient dans le bâtiment, a été également emprunté… puis ramené et laissé sur place dans un piteux état (pare-brise et rétroviseur cassés, avant et arrière enfoncés).

Appelée sur les lieux, la gendarmerie a procédé aux premières constatations ainsi qu’à des relevés d’empreintes et d’ADN laissées en quantité par les auteurs du délit. L’enquête est ouverte, une plainte ayant été déposée par le maire de Léon, Jean Mora : « La commune est assurée, mais cela va bien au-delà. C’est un acte de vandalisme gratuit et décourageant à bien des égards », a-t-il déclaré, « partagé entre stupeur et indignation face à de tels agissements, d’autant plus durant cette période de crise où il est fait appel au civisme de chacun »

https://demesure.noblogs.org/archives/559

Bruxelles (Belgique) – s’émeuter plutôt que se confiner

Schaerbeek : un contrôle de police dégénère en émeute
Bx1/La Capitale, 28 mars 2020

Ce vendredi vers 18h, des jeunes ont provoqué une émeute à Schaerbeek, après que la police les ait interpellé pour non-respect des mesures fédérales de lutte contre le coronavirus.
Une patrouille, mise en place dans le cadre du dispositif COVID, a voulu contrôler 4 jeunes, qui s’étaient rassemblés, ce qui est interdit par les mesures fédérales. L’un d’eux s’est rebellé et a ameuté des badauds et des riverains“, relate Audrey Dereymaeker, porte-parole de la zone de police Bruno. Un groupe de 20 à 30 personnes s’est formé, “que la patrouille, rejointe par quatre autres, a dû disperser, afin d’éviter toute propagation du virus“.

Une dizaine de voitures de police ainsi que quatre autres patrouilles ont dû être mobilisées, rapporte encore La Capitale. Les forces de l’ordre ont été forcées de faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule environnante. Les quatre jeunes à l’origine de l’attroupement ont été interpellés.

Si les badauds n’écopent pas de PV, “le jeune qui s’est rebellé a été privé de liberté judiciairement, et des procès-verbaux ont été dressés contre les trois autres pour non-respect des mesures interdisant les rassemblements“, explique la porte-parole.

L’incident a eu lieu rue du Pavillon, à Schaerbeek, précise La Capitale.

https://demesure.noblogs.org/archives/591

Un peu partout : Saboter le confinement numérique

En pleine période de confinement, l’opérateur de télécommunication Orange a enregistré plusieurs actes de sabotage en Normandie mais aussi à Bordeaux, en Charente, en Moselle ou encore dans la région Hauts-de-France.

Des personnes déconfinées sectionnent les câbles du réseau de fibre optique, ce qui entraîne des coupures de connexions téléphoniques et internet pour les clients. Au Havre, 73 foyers auraient été déconnectés.

Par exemple au Havre, 1,5 km de fibre optique sont à réparer. « Cela représente 492 soudures et il faut compter en moyenne 12 soudures à l’heure. […] Le travail des techniciens est donc titanesque, d’autant qu’ils doivent s’interrompre régulièrement pour des interventions d’urgence notamment pour les services vitaux (santé, police etc.) ».

Par ailleurs, les réparations sont plutôt longues. Dans un secteur du Havre (Porte Océane) coupé, les travaux ont débuté mercredi 1er avril et devrait se terminer vers le 7 avril, soit quasiment deux semaines après la coupure. 

 

https://sansattendre.noblogs.org/post/2020/04/04/un-peu-partout-saboter-le-confinement-technologique-fin-mars-2020/

Royaume-Uni – Face au techno-virus de la 5G, le remède est incendiaire

Les antennes relais 5G sous le feu de la critique (ou inversement)

Pas moins de trois antennes de téléphonie mobile 5G ont été incendiées au Royaume-Uni: le 2 avril à Birmingham et le 3 avril à Merseyside (banlieue de Liverpool) et à Belfast (Irlande).

Jeudi 2 avril à Birmingham, une antenne 5G de plus de 20m de hauteur, gérée par l’opérateur EE, a été livrée aux flammes peu après 20h, sur Spring Road à Tyseley. La police s’est chargée de bloquer la circulation pour que les pompiers puissent éteindre l’incendie, qui a fait rage pendant plus d’une heure.

Le lendemain, le 3 avril, à Melling (Merseyside), un autre pylône 5G a été incendié tard dans la soirée. Les pompiers sont intervenus pour éteindre les flammes qui embrasaient la structure, située à proximité de l’autoroute M57. Le feu a cependant eu le temps de causer des dégâts au pylône et aux paneaux de contrôle.

Durant cette même nuit du 3 avril, à Belfast, en Irlande du Nord, un antenne-relais 5G est également incendiée: dans une vidéo publiée sur internet, on voit des flammes aux pieds d’un pylône érigé sur Antrim Road, dans un quartier au nord de la ville. On y entend aussi des voix qui disent « fuck the 5G! » ou encore « viva la revolucion! ». Un pompier confirme que plusieurs foyers d’incendie ont été allumés à la base de l’antenne, détruisant notamment des câbles et un boîtier électrique.

En ces temps de covid-19 et de confinement, ces attaques incendiaires* ont évidemment des répercussions bien réelles sur le télétravail ou sur la surveillance : le flicage de l’ensemble de la population par les opérateurs de téléphonie mobile tels que Vodafone, EE, BT ou O2 (notamment à travers le traçage GPS ou collectes de données venant des applications et téléphones portables). Le groupe de lobby industriel « Mobile UK » s’est fendu d’un communiqué, dans lequel il a déclaré que ces « incidents affectaient les efforts de maintien des réseaux qui soutiennent le travail à domicile et fournissent une connectivité essentielle aux services d’urgences de l’Etat (la police, les pompiers…), aux consommateurs vulnérables et aux hôpitaux. Les ingénieurs en télécommunication sont considérés comme des travailleurs essentiels en vertu des lignes directrices du gouvernement britannique ».

Par ailleurs, fin septembre 2019, une antenne-relais des opérateurs EE et BT a été détruite par une attaque incendiaire à Porth, aux Pays-de-Galles.

Contre ce monde toxique et techno-policier !

Pour avoir une idée du déploiement de la 5G en Grande-Bretagne:
hxxps://www.speedtest.net/ookla-5g-map

[A partir de divers articles de presse via 325]

NdSAD:
*Les seules attaques que les chiens de garde du pouvoir ont mentionnées. Peut-être bien que d’autres antennes se sont embrasées ailleurs.

Antenne en feu à Birmingham, 02.04.20

Antenne en feu à Birmingham, 02.04.20