Brême (Allemagne) – Attaque contre le siège du Syndicat de police GdP

Dans la nuit du 11 juin, nous avons brisé à coups de marteau les vitres des bureaux du Syndicat de police, GdP, à Brême, et laissé le slogan : « La Police n’est pas réformable ! ». Une petite contribution rageuse à la lutte mondiale contre les flics et la violence policière à motivation raciste.

Le discours actuel sur la violence policière fait des vagues, notamment à cause des protestations furieuses aux États-Unis. La réaction des flics de Brême est : « Les actions à motivation raciste n’ont pas leur place dans la police de Brême. Au fond, nous nous considérons toujours comme une organisation de défense des droits humains ». Conneries ! Ces ordures de politiciens et de flics ne peuvent pas être dépassés en termes de cynisme. La liste des meurtres racistes commis par les flics allemands est longue. Leurs implications dans des réseaux néo-nazis sont connues. Tout le monde connaît les vidéos des excès de violence lors des manifestations. Les flics sont soutenus non seulement par les partisans du Law-and-Order, mais aussi par leur syndicat, le GdP. Le GdP n’est pas un syndicat comme les autres. C’est de l’esprit de corps institutionnalisé et donc une partie du problème.

La police n’est pas réformable. Elle n’est ni une amie ni un aide. C’est le bras armé de l’État et, en dernière analyse, elle est là pour faire appliquer l’ordre dominant par la force. Tout mouvement social, lorsqu’il provoque un bouleversement dans les relations, se heurte aux matraques et aux armes des flics.

Salutations solidaires aux gens de Leipzig !

Les confrontations directes sont inévitables et des nombreuses attaques contre la police montrent encore et toujours qu’elle n’est pas intouchable. Il suffit de quelques ami.e.s, d’un peu de courage et de détermination.

Le Syndicat de police écrit, à propos de notre visite, qu’il s’agit d’une « attaque contre tous les employés de la police en général et contre le Syndicat de police en particulier ». Nous disons : c’est vrai !

À bas la police !
Prenons l’offensive contre la violence raciste de la police !
La solidarité doit devenir concrète !

 

Brême (Allemagne) : La police n’est pas réformable ! Attaque contre le siège du Syndicat de police GdP

Mexique – Incendies et émeutes contre la police dans plusieurs villes

[Ci-dessous un texte sur la révolte en cours qui secoue plusieurs villes du Mexique depuis jeudi 4 juin après un énième meurtre policier. Partie de Guadalajara et inspirée par l’exemple du soulèvement récent aux Etats-Unis, elle se propage à diverses localités du pays, comme dans la capitale Mexico.
Après une journée de vendredi conflictuelle (cf ci-dessous), les émeutes ont repris ce lundi 8 juin à Mexico, lorsque plus d’une centaine de personnes, la plupart cagoulées, ont déambulé dans les rues du centre de la capitale, pour venger mort.e.s et blessé.e.s sous les coups de la police. Contrairement à vendredi dernier, aucun drapeau ni banderole n’était de sortie, ce qui a grandement compliqué le travail d’identification des flics en civil et des journaflics qui, d’ailleurs, se sont faits dégager à de multiples reprises à coups de pierres et d’extincteurs. Les flics avaient déployé un gros dispositif au niveau de la rue Maduro, afin de contenir les désordres et ainsi protéger les bâtiments et boutiques de l’hyper-centre (historique). Toutefois, il y a eu une nouvelle fois beaucoup de saccages et de destructions : panneaux publicitaires, commerces et agences bancaires (le siège de la Banque du Mexique), supermarchés (certains pillés). Un ‘Starbuck’ qui avait pourtant ses vitres protégées par des planches en bois n’a pas résisté longtemps face aux coups de quelques enragé.e.s. Au bout d’un certain temps, des pacifistes et droits-de-lhommiste seraient sortis du cortège officiel pour aller se confronter aux anarchistes en raison des diverses destructions.

 


Mexique : Incendies et émeutes dans plusieurs villes contre la répression policière (récit informatif)

Assassinat de Giovanni et protestations à Guadalajara (4 juin)

Venant s’ajouter au climat international généré non seulement par la pandémie, mais aussi par une crise systémique et civilisationnelle qui utilise le covid-19 comme prétexte pour accroître la domination sociale, et à quelques semaines à peine du tumulte des révoltes aux États-Unis suite à l’assassinat de l’afro-américain George Floyd aux mains de policiers suprémacistes, les réseaux sociaux ont diffusé une des si nombreuses affaires de violences policières auxquelles nous sommes habitués au Mexique. Il s’agit d’une vidéo montrant l’arrestation de Giovanni López, un maçon frappé et assassiné par la police alors qu’il était assis dans la rue sans masque, dans la municipalité de Ixtlahuacán de los Membrillos à Jalisco, le 4 mai 2020. Le jeudi 4 juin, dans le centre de Guadalajara se déroule une ardente protestation se soldant par deux voitures de patrouille incendiées, des tags sur les murs et la destruction de biens gouvernementaux. La police a répondu à coups de gaz lacrymogènes contre la foule et la journée s’est terminée avec plus d’une vingtaine d’arrestations. L’opinion publique citoyenne a sursauté d’indignation lorsqu’un des manifestant-e-s déguisé a arrosé d’essence un flic à moto et lui a mis le feu avec un briquet.

Il faut expliquer que le gouvernement de Jalisco a décidé d’opter pour des mesures policières et administratives contre la population sous prétexte de prendre soin des citoyen-ne-s; cela vient s’ajouter à un climat de militarisation camouflée en optimisation des corps de police dans tout le pays.

Destructions dans la ville de Mexico (5 juin)

Le vendredi 5 juin, les protestations se sont reproduites dans la ville de Mexico avec un appel en défense du mouvement antifasciste suite à sa désignation comme “groupe terroriste aux États-Unis et en réponse à l’assassinat de George Floyd à Minneapolis et à celui de Giovanni López à Jalisco. Il était appelé à protester devant l’ambassade des États-Unis où des anarchistes et des antifascistes se sont retrouvé-e-s de manière combative, pillant, attaquant avec des marteaux, des pierres, des pétards et des cocktails Molotov des commerces et des bâtiments gouvernementaux, des biens publics, des stations de bus, affrontant directement la police et insultant la presse, laissant leur trace chaotique tout le long de l’Avenue Reforma. Les réseaux sociaux ont diffusé le tabassage d’une compagnonne, admise ensuite à l’hôpital sans être en état d’arrestation.

Deuxième journée de protestations à Guadalajara (5 juin)

De nouveau à Guadalajara, le même 5 juin trois manifestations ont eu lieu pour demander justice dans l’affaire de Giovanni à différents endroits de la ville, au Palais du Gouvernement, la Casa Jalisco et au Parquet Fédéral situé dans la 14ème rue, il y a eu des arrestations illégales de personnes se rendant aux points de rendez-vous; plusieurs manifestant-e-s ont été embarqué-e-s dans des camionnettes sans plaques d’immatriculation et sont porté-e-s disparu-e-s. Des flics en civil sont vus dans les zones rouges. D’autres récits affirment que des camions de transport public ont été arrêtés par des policiers qui en ont fait descendre de force quiconque ayant l’air de manifestant-e. Il est aussi fait mention d’attaques contre des patrouilles, de tags et de blocages.

Les actions s’étendent jusqu’à Veracruz et la police fait d’autres morts (5 juin)

Au milieu de toutes ces scènes intenses, une autre affaire de brutalité policière commence à circuler sur les réseaux sociaux, cette fois à Xalapa, Veracruz, où un sérigraphiste connu, faisant partie de la communauté hip-hop, Carlos Andrés Navarro alias “El área”, est arrêté et tabassé, finissant par mourir dans les cellules du commissariat. Une vidéo est diffusée, montrant Carlos Andrés coincé par les flics et criant À l’aide, ils veulent me séquestrer!”.

À l’aube du 5 juin, un groupe d’inconnu-e-s érigent une barricade incendiaire devant la maison où 5 ans auparavant, le 5 juin 2015, un groupe para-policier avait agressé des étudiant-e-s-activistes, parmi lesquel-le-s se trouvait une flic infiltrée qui fut la seule à en sortir indemne. Une banderole a été accrochée à la maison, faisant référence à George Floyd, Giovanni López, Oliver et Andrés Navarro. Avec des slogans contre le racisme et un « FUCK THE POLICE ».

Des incendies aussi à San Luis Potosí (5 juin).

Une manifestation a été appelée à San Luis Potosí, la mobilisation a débuté sur la Plaza de Armas et s’est ensuite dirigée vers le Congrès de Potosi qui a été la cible d’émeutes et de vandalisme par une partie du cortège. Les lettres ACAB (All Cops Are Bastards) sont apparues sur les murs du Congrès et du Parquet où une voiture de patrouille de la police municipale de Soledad a été incendiée. Des arrestations sont mentionnées.

AUX ÉTATS-UNIS, AU MEXIQUE, AU CHILI, EN INDONÉSIE, EN ITALIE, EN GRÈCE, EN FRANCE ET DANS CHAQUE COIN DU MONDE, L’ENNEMI EST LE MÊME : L’ÉTAT/CAPITAL !
FEU À LA POLICE !
CONTRE LA MONTÉE DU RACISME, LE FASCISME, LE CONSERVATISME, LE SEXISME, LES FÉMINICIDES ET TOUTE AUTORITÉ !
ORGANISE-TOI, METS TA CAPUCHE ET ATTAQUE !
STOP À LA MILITARISATION DE NOS VIES, À BAS LA DICTATURE GLOBALE PANDÉMIQUE !
QUE NOTRE RAGE NE S’ÉTEIGNE PAS !
NOUS NE VOULONS NI PROCESSIONS NI CARNAVALS, NOUS FERONS DES RÉVOLTES SAUVAGES!
QUE LA NUIT S’ILLUMINE !

[Traduction de l’espagnol reçue par mail de Anarquia.info, 7.6.2020]

 

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13868

Metz (France) – Tribunal, flics et proc’ attaqués à la manif contre les violences policières

Samedi 6 juin, entre 800 et 2000 personnes se sont élancées en début d’après-midi pour cette manifestation contre les violences policières. Bien qu’elle n’ait pas été déposée, celle-ci s’est d’abord déroulée dans le calme, avant que des actes de violence ne se produisent près du palais de justice. D’après la police, près de 350 projectiles ont été lancés en direction des forces de l’ordre, le tribunal judiciaire a été vandalisé. Le feu a même été mis à la porte cochère du tribunal de grande instance, sans faire plus de dégâts. Un policier et le procureur ont été blessés par des jets de pierres, et 16 personnes interpellées.

« En secouant la grande porte du palais de justice, des manifestants ont réussi à forcer la petite porte pour les piétons », a expliqué à l’AFP le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri, blessé à ce moment-là. « Je suis venu voir les dégâts et j’ai reçu un caillou sur le nez », a précisé le magistrat, depuis l’hôpital où il allait être pris en charge, précisant que les manifestants étaient rapidement ressortis du palais de justice. Le maire de la ville, Dominique Gros, estime qu’il s’agit d’une « agression grave ».

[A partir de la presse, 6/6/2020]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13832

Berlin – Manif sauvage offensive à Neukölln en solidarité avec la révolte aux Etats-Unis

[D’après les (journa)flics : dans la soirée de samedi 6 juin à Berlin, une manif sauvage a déambulé dans le quartier de Neukölln contre la terreur policière. Entre 50 et 70 personnes y auraient pris part. Des feux d’artifice ont été tirés, des murs et façades tagués, des barrières de chantier et autre mobilier urbain balancés en travers les rues pour interrompre la circulation. Au moins 9 magasins et agences ont eu leurs vitrines brisées à coups de pierres, un container à poubelle incendié et plusieurs voitures vandalisées. Les flics ont relevé l’identité d’une vingtaine de personnes (13 femmes et 7 hommes) sans qu’il n’y ait d’interpellation.]

« Hier soir à Berlin [Samedi 6 juin 2020], environ 250 personnes ont manifesté dans Neukölln à l’occasion du meurtre de George Floyd et en solidarité avec la révolte aux États-Unis lors d’une manifestation contre le racisme et la terreur policière qui n’avait pas été annoncée publiquement.

Avec des slogans bruyants, des feux d’artifice, des tags et quelques vitres brisées, l’attention a été attirée sur la violence raciste de la police insupportable qui sévit partout dans le monde.
Après un début de manifestation dans les petites rues latérales de Rixdorf, le cortège a tourné sur la Karl-Marx-Strasse et divers symboles du capitalisme ont été attaqués. Après environ 20 minutes, la manif s’est dissoute de manière auto-déterminée.

Le racisme et les violences policières sont des phénomènes mondiaux qui se manifestent également en RFA à travers d’innombrables meurtres impunis perpétrés par la police et les racistes. Les assassinats policiers d’Oury Jalloh en passant par celui d’Amad A. jusqu’à celui de Maria B. ne sont pas des « cas isolés » de policiers prétendument mauvais, mais ne sont qu’une continuité du fonctionnement de la police. Ils résultent d’un système qui a besoin d’une institution violente autoritaire comme la police afin d’assurer son propre maintien par la force. Les flics racistes nazis sont délibérément tolérés dans l’appareil policier, et en fin de compte ils sont nécessaires en tant que cogneurs obéissants en situation de crise lorsque le contrôle menace d’échapper aux élites capitalistes.

Le lieu de la manifestation à Neukölln n’a pas été choisi au hasard. Il existe dans ce quartier une tradition sanglante de la violence raciste, qui va du fait que les flics ferment les yeux face à cela au fait de l’encourager.

Le meurtre non élucidé de Burak Bektaş dans la rue, Luke Holland abattu par l’adorateur d’Hitler Rolf Z. dans la rue ne sont que la partie visible de l’iceberg. Depuis de nombreuses années, les néo-nazis commettent des agressions et incitent à la haine à Neukölln. C’est justement à la veille de la manifestation que des commerces tenus par des immigrés et des gens de gauche dans la partie nord du quartier ont une nouvelle fois été tagués de slogans nazis […]

Ne vous faites pas berner par les gratte-papier de la sûreté de l’État et ces pacifistes qui n’ont aucun sens des réalités. Seules les banques, des agences de grandes chaînes, des centres pour l’emploi et quelques stations-services surdimensionnées. S’il s’était agi de faire le plus de dégâts possibles, la manifestation n’aurait pas eu lieu dans ce quartier où le nombre de cibles est limité.

Les assassins en uniforme mentent délibérément quant au nombre de participant.e.s à la manif. Leur passivité pendant la manifestation montre qu’ils se connaissent mieux que quiconque. Quelques minutes seulement après la fin de la manifestation, ils ont osé se pointer dans la Karl-Marx-strasse avec 6 fourgons. En conséquence, personne n’a été arrêté. Toutefois, les identités de quelques passant.e.s pris.e.s au hasard dans le quartier ont été relevées dans la foulée.

Chagrin et rage pour résister ! Rest in Power George Floyd et toutes les autres personnes assassinées par la police et les racistes ! »

[Traduit de l’allemand d’indymedia, 7. Juni 2020]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13845

Bruxelles (Belgique) – Pillages et incendies à la fin de la marche contre les violences policières

Des affrontements ont éclaté ce dimanche 7 juin en fin d’après d’après-midi dans le quartier bruxellois de Matonge, au terme de la marche pacifique qui a réuni près de 10.000 personnes sur la Place Poelaert, « contre les violences policières envers les personnes de couleur et le racisme en général ».

Des voitures de police ont notamment été attaquées par des individus armés de bouteilles et de pavés. Sur le passage de la centaine de casseurs impliqués, des poubelles ont été incendiées, des barricades dressées, des vitrines de commerces brisées et des magasins pillés et au moins une bijouterie complètement dévalisée, notamment dans la Chaussée d’Ixelles et le long du boulevard de Waterloo.

La Chaussée d’Ixelles a été entièrement bouclée à hauteur de la Porte de Namur, la police repoussant les fauteurs de trouble plus loin dans le quartier à l’aide de canons à eau. Le bourgmestre d’Ixelles Christos Doukeridis était sur les lieux et a tenté de calmer les esprits, selon un journaliste de RTL info présent sur place. « Il s’agit de quelques groupes anarchistes qui ont mené des actions de vandalisme pour casser ».

Les organisateurs de la mobilisation place Poelaert se « distancient » de ces faits, comme l’a expliqué l’un d’eux, Tayino Cherubin, au micro de Corentin Simon en direct dans le RTLINFO 19H. « Nous sommes tristes et désolés. Ca n’a rien avoir avec l’évènement que nous avons organisé. Là on est presque 3 heures après l’évènement donc il s’agit de quelques groupes anarchistes qui ont mené des actions de vandalisme pour casser. » Une interview à retrouver dans la vidéo ci-dessous.

Peu après 20h00, le jeu du chat et de la souris se poursuivait entre les casseurs et la police dans le quartier et dans les rues avoisinantes. Un petit groupe de casseurs se trouvait encore à hauteur de l’Hôtel des Monnaies, où ils sont repoussés vers la gare du Midi.

La police a procédé à plus de 200 interpellations, la plupart administratives.

[A partir de la presse belge, 8.6.2020]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13853

Berlin (Allemagne) – 4 distributeurs de billets crament simultanément en solidarité

[La Berliner Zeitung fait état de l’incendie de trois distributeurs de billets à divers endroits dans un court laps de temps. Les machines désormais hors-service se trouvaient dans les quartiers de Mitte, de Friedrichshain et de Kreuzberg. Un sabotage incendiaire coordonné de distributeurs ne fait aucun doute pour la police. Ci-dessous la traduction du communiqué de revendication, qui parle de quatre distributeurs incendiés.]

Des flammes pour le Liebig34 – Contre la ville des riches !

Le 2 juin, nous avons incendié quatre distributeurs de l’entreprise ‘Euronet’ (dans les quartiers berlinois de Mitte, Kreuzberg, Friedrichshain et Neukölln) en solidarité avec le Liebig34 et pour envoyer un signal d’avertissement à l’État, au capital et à ses complices de ce qui se passerait s’ils essayaient d’expulser le Liebig34.

En tant que propriétaire de l’immeuble du Liebig34 et de nombreux autres partout dans Berlin, Padovicz loue à Euronet des parcelles de ses terrains à des fins commerciales. Quoi qu’il en soit, les distributeurs d’Euronet font partie de l’infrastructure capitaliste et des plans du capital pour la gentrification totale des quartiers. Ils œuvrent à la construction d’une ville qui a pour priorité la meilleure exploitation possible du tourisme de masse et prévoit des quartiers destinés à des habitant.e.s qui ne se préoccupent guère des honoraires de retraits d’argent.

Dans ce type de ville, il n’y a bien sûr pas de place pour les espaces libres sans hiérarchie et auto-gérés tel que le projet d’habitation anarcho-queer féministe Liebig34 que Padovicz, l’État et le capital veulent remplacer par une machine à fric au service du capital et qui en crée.

Bien sûr, nous n’espérons aucun salut venant des tribunaux et nous savons que le système judiciaire sert les intérêts du capital.

Ce que nous voulons, ce sont des maisons squattées et des actions décentralisées en solidarité avec le Liebig34 afin de contre-attaquer l’État et le capital.

Nous en avons assez des plans de Padovicz et de tous les autres requins de l’immobilier !
Nous nous retrouverons dans les rues de rage !
Le Liebig 34 restera !
Salutations solidaires aux insurgé.e.s de Minneapolis et des autres villes des Etats-Unis
Vengeance pour George Floyd!

[Traduit de l’allemand de indymedia, 2. Juni 2020]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13744#more-13744

 

Montbéliard (Doubs) – Se venger de l’interpellation en attaquant leur monde de techno-surveillance

La nuit du 2 au 3 juin a été agitée dans le quartier de la Petite-Hollande, à Montbéliard. A la suite d’une interpellation, vers minuit, des inconnus sont parvenus à détruire des caméras de surveillance, pourtant bien protégées (cf photo ci-dessous). Des habitants les ont vu grimper aux poteaux et arracher les globes. « Ils étaient habillés de noir et cagoulés », témoigne l’un d’entre eux.
Un véhicule utilitaire, qui était garé sur le parking de Numérica, le pôle numérique de Bourgogne-Franche-Comté¹, a été complètement incendié. En intervenant, les policiers se sont pris des caillasses.

Les journaflics ne dévoilent pas le nom de l’entreprise visée, mais étant donné l’endroit où l’utilitaire était garé, il y a de fortes chances qu’il s’agisse d’une entreprise chargée de poser la fibre optique ou plus globalement d’assurer le développement de tout autre réseau de télécommunication.

La maire, Marie-Noëlle Biguinet, qui se plaint dans la presse de ne pas avoir assez de flics, envisage d’imposer un couvre-feu.


NdSAD:
¹Pour voir à quoi ça ressemble: hxxps://numericabfc.com/

[A partir de l’est républicain, 3 juin 2020]

 

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13797#more-13797

Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan) – Sabotage contre l’implantation du pylône-arbre

Dans la nuit du 2 au 3 juin, le site d’implantation d’une antenne-relais a été saboté à Saint-Pierre-Quiberon. « Des produits non déterminés « mou et gluant » ont été mis sur les instalations devant accueillir le futur arbre-pylône. Les travaux ont commencé en avril en plein confinement et en attendant, l’antenne aurait été posée au camping de Kerhostin.

« Alors que les travaux de réalisation du massif béton et de l’ancrage sont en cours sur le parking près de l’église de Saint-Pierre-Quiberon, Jérôme Angé, le directeur de Tech-invest, société en charge de l’implantation de l’antenne relais de téléphonie mobile, a porté plainte mercredi en gendarmerie. « Des dégradations ont été faites sur les tiges filetées d’ancrage du pylône et dans la serrure du portillon, explique-t-il. On est incapable de savoir quels produits ont été utilisés (il y en a de deux sortes différentes) ». Avant l’été, l’entreprise va se charger de sécuriser le site et de rénover les bordures du Parking. » (Le Télégramme, 4/6/20)

 

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13788

Valence (Drôme) – Incendie des bureaux de l’agglo et du poste de police municipale lors d’une nuit d’émeute

Mise-à-jour, 4/6/20: les flics et la presse régionale s’étaient bien gardés de préciser que sur ce même site baptisé « Jacques Brel » (pauvre Jacques en effet) étaient également hébergés le poste de police municipale qui a lui aussi été attaqué aux Molotovsfermé depuis, et ce au moins jusqu’au 15 juin. Voici ce que dit la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP26), « les expertises effectuées ne permettent pas de rouvrir le bâtiment dans l’immédiat. Le poste de police situé dans ce bâtiment restera donc fermé jusqu’au 15 juin en raison notamment de l’air irrespirable. Les policiers ont été temporairement déplacés au commissariat central de Valence et au poste de police de Bourg-lès-Valence ». (Le Dauphiné, 3/6/2020)

La nuit du 28 au 29 mai a été très agitée dans le quartier Fontbarlettes à Valence. De multiples feux de poubelles et de barricades ont été allumés dans les rues du quartier aux alentours de minuit, le poste de police municipale ainsi que des bureaux de Valence Romans Agglo ont été incendiés. Sur décision de la préfecture, le quartier a été placé sous occupation des CRS pour une durée d’au moins quatre jours à compter de ce vendredi (29 mai).

« Vers 1h30 du matin, plusieurs individus sont rentrés dans le bâtiment de Valence Romans Agglo, sur le site Jacques Brel. Ils ont mis le feu à une salle de réunion. Le principal suspect de cet incendie a été arrêté. Afin de ramener le calme dans le quartier, les policiers de Valence ont reçu le renfort de leurs collègues de Montélimar et de Lyon, mais aussi des gendarmes du Psig (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie). Une trentaine d’hommes au total ont été mobilisés. » (FranceBleu)

Selon LeDauphiné, les dégâts seraient mineurs. « Seule une salle de formation a été détruite. Les individus ayant jeté un projectile qui a mis le feu à la pièce », expliquait tôt ce vendredi matin le maire LR de Valence et président de la communauté d’agglomération Nicolas Daragon.
Un gros travail de nettoyage doit désormais être fait pour remettre les locaux impactés par les dégagements de fumée et les traces de suie en état. Les 400 fonctionnaires du site Jacques Brel de Fontbarlettes, ceux de l’agglomération, et une partie de la Ville de Valence, devraient pouvoir reprendre le travail sur place en début de semaine prochaine.

Les pompiers de la Drôme avaient été appelés dès 19 heures pour un feu de poubelles sur la voie publique, avant que les interventions ne s’enchaînent. D’autres poubelles ont été incendiées un peu plus tard rue Guisseppe Verdi et utilisées comme barricades.

Flics et médias supposent que cette flambée de violence serait partie d’une vidéo qui tourne en ce moment sur les réseaux sociaux. Elle aurait été tournée quartier Fontbarlettes la veille au soir, dans la nuit de mercredi à jeudi. On y voit deux policiers interpeller un mineur de 17 ans qui résiste aux flics. Les flics affirment que le jeune arrêté avait un peu plus tôt percuté un véhicule de pompier avant de s’enfuir à pied.

 

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13600

Rimon-et-Savel (Drôme) – Un relais TDF de plus en moins

Une antenne relais de TDF a été incendiée dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 juin, sur la commune de Rimon-et-Savel, dans la Drôme. Une ou plusieurs personnes ont incendié l’alimentation électrique du pylône. Des milliers de clients ne reçoivent plus certaines chaînes de la TNT.

La société TDF indique que « l’incendie s’est déclaré dans le local technique vers 0h15. L’alimentation a été coupée et l’installation ne peut ni diffuser, ni émettre.

Des expertises vont être réalisées afin d’estimer le montant des dégâts et de rétablir les services. Entre 1 000 et 10 000 personnes sont impactées, à différents degrés, par cet incendie. Ce pylône servait aussi de relais à d’autres pylônes, notamment pour l’opérateur SFR, et on ignore les incidences ».

[Repris du Dauphiné Libéré, 3 juin 2020]

 

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13763