Modena (Italie) – Sur la révolte et le massacre dans la prison de Modena

Round Robin / lundi 9 mars 2020

Au début de l’après-midi d’aujourd’hui, 8 mars 2020, il a eu une révolte dans la prison Sant’Anna, à Modena.
Cela a été clairement perçu depuis l’extérieur, puisque trois colonnes de fumée se levaient des bâtiments de la prison et à cause des nombreux allers-retours des matons et de la présence d’un hélicoptère de la police qui surveillait la zone.
Du coup, dans les environs se sont rassemblés des nombreux familles des détenus, des solidaires et d’autres curieux, qui ont vu passer les GOM [Gruppo operativo mobile, Groupe opératif mobile de la Police pénitentiaire italienne, l’équivalent des ERIS français ; NdAtt.] en tenues anti-émeute et ont clairement entendu les bruits des quelques tirs.

Après quelques tentatives de la Police municipale de les éloigner, des personnes se sont quand-même ressemelées devant la prison, où l’on a vu passer les fourgons de police, les ambulances et les cars de la Pénitentiaire.
A un certain moment, après des nombreuses demandes de nouvelles de la part des familles, le Major de la Pénitentiaire et une représentante de la directrice de la prison sont sortis et leur ont dit que, pendant les négociations avec les révoltés enfermés dans une sections, les matons leur avaient restitué leurs portables, pour qu’ils puissent appeler leur proches. Ils ont donc demandé aux familles de répondre aux appels des détenus et les inviter à se rendre.
Le soir, en présence d’un gros groupe de flics anti-émeute, des keufs sont sortis de la prison, en escortant des détenus et des détenues, et en les tapant à coups de matraques ; certains détenus ont été transporté dehors sur des brancards.
Déjà à ce moment là, quelqu’un a vu un sac contenant un corps mort.
Pendant les éventements, on a réussi à parler avec des détenus enfermés dans la sections la plus proche le champ où on se trouvait ; ils ont donné des nouvelles à propos des transferts, en disant qu’ils étaient les derniers qui allaient être transférés et qu’ils se faisaient massacrer.
80 personnes ont été transférées, apparemment à Bologne, Reggio Emilia, Parma, Piacenza et Ascoli, à l’aide de quatre cars de la police pénitentiaire et de quelques fourgons.

Les médias au service du pouvoir racontent ce qui s’est passé en disant que la révolte a commencé dans la sections des prisonniers qui travaillent dans la taule, avant de s’étendre à toute la prison; les prisonniers auraient brûlé des matelas et se seraient barricadés dans au moins un des bâtiments ; apparemment, selon une vidéo, ils auraient pris possession de l’armurerie.
Pendant cette révolte, trois personnes seraient mortes ; leur identité n’est pas connue, tout comme les causes exactes de leur décès. Deux autres personnes seraient en réanimation.
On parle de graves dégâts à la structure de la prison et de la destruction de documents de l’AP.
Parmi les cause les plus importantes de la révolte, il y aurait la suppression des parloirs et l’absence des médiateurs, à cause DU virus, en plus que la sécurité sanitaire à l’intérieur.

Il paraît que, tard dans la soirée, il y avait encore des révolté.e.s barricadé.e.s.
La situation continue de changer.

 

Note d’Attaque : la suppression des parloirs dans les prisons, décidée par l’Administration Pénitentiaire à cause de la paranoïa qui s’est installée suite à l’épidémie de Covid-19 a été la cause de très nombreuses révoltes dans des taules italiennes, ce weekend. A Pavia, les prisonniers se sont révoltés et ont retenu et durement tabassé deux matons. A la prison de Poggioreale (Naples), des détenus sont montés sur les toits, leurs familles manifestant dans les rues devant la taule. Dans la prison Pagliarelli, à Palermo, les détenus ont incendié draps, coussins et autres, les jetant ensuite hors des fenêtres. A Frosinone les prisonniers se sont emparé d’une partie de la taule, où se sont barricadés. Il y a eu des protestations aussi dans les prisons de Salerno, Vercelli, Alessandria, Bari et Foggia.

Modena (Italie) : Sur la révolte et le massacre dans la prison de Modena

Spoleto (Italie) – Tout le monde dehors, sans crainte

Round Robin / samedi 14 mars 2020

Depuis moins d’une semaine, le couperet d’une législation d’urgence, progressivement endurcie de 48 heures en 48 heures, est tombé sur l’Italie, dans le but de contenir la pandémie du nouveau coronavirus, la Covid-19. On se trouve dans une situation où on ne peut même plus sortir de chez soi sans une autorisation écrite venant des autorités publiques.
On a regardé dans les yeux la faiblesse inhérente à notre société, qui normalement reste cachée. Le consumérisme et la mondialisation, de panacée pour tous les maux, se muent en cauchemar.
L’éclectisme administratif des politicards : d’abord la course à la normalité, visant à tranquilliser et à minimiser les dangers, puis le soudain virage répressive de masse, le tout retransmis par toutes les télés et tous les médias, seul canal de socialisation aliénée qui est désormais octroyé aux individus. Tout cela dans l’acceptation passive de millions de sujets obéissants, prêts à se transformer en espions qui appellent les forces de l’ordre pour faire disperser des groupes de jeunes qui jouent ou encore les quelques personnes qui résistent à la psychose et sortent se balader.

Parce qu’il y a des personnes qui se rebellent à cette condition dystopique. En sont en exemple emblématique les incroyables révoltes qui ont touché une cinquantaine de prisons italiennes, qui ont saccagé et rendu inutilisables des dizaines de sections, avec le superbe épisode de l’évasion collective de la taule de Foggia.
L’État n’a pas hésité à réagir avec une violence qui n’a pas de précédents depuis les années 70 : jusqu’ici il y a eu 14 morts connus, entre Modena, Rieti et Bologna. Certains pour « overdose », nous disent les médias, d’autres massacrés. On sait très bien comment sont les matons et ceux qui les dirigent, d’autant plus quand ils ont une couverture politique totale et ils jouissent d’un silence presque totale de la part des organes d’information. A Modena on a entendu clairement le bruit des tirs et les prisonniers eux-mêmes ont demandé de l’aide aux solidaires dehors, en disant qu’ils se faisaient massacrer.
Dans une situation d’obligation de soins de masse, comme jamais auparavant, l’ensemble de l’information publique est contrôlée par l’idéologie étatiste, tout débat est suspendu, tout doute est considéré comme une trahison.

Dans ce cadre de militarisation médicale, un épisode qui a eu lieu à Spoleto le 10 mars nous paraît intéressant. Trois de nos compagnons ont été interpellés juste après avoir accroché une banderole, les flics leur ont collé une plainte. Ils ont d’abord été filés par des flics en civil, puis interpellés par une patrouille de Carabinieri. Puisqu’ils ont refusé de suivre les pandores au poste, en plus que pour violation de la loi d’urgence sur le coronavirus et pour affichage abusif, ils ont reçu aussi des plaintes pour résistance à agent de police. Une deuxième banderole a été confisqué avant même d’être accrochée. N’empêche, d’autres banderoles sont apparues ailleurs en ville.

On pouvait y lire :
« Tout le monde dehors, sans crainte (A) »
« Complicité et solidarité avec les prisonniers en révolte »
« Modena et Rieti : matons assassins »
« Contre l’État militaire, évasion générale »

Avec la ferme intention de continuer à refuser l’auto-incarcération, avant ou après le 3 avril [date jusqu’à laquelle sont valables les mesures d’urgence qui imposent le confinement ; NdAtt.]

Anarchistes à Spoleto

Spoleto (Italie) : Tout le monde dehors, sans crainte

Mans-Les Croisettes – Les prisonniers refusent de remonter en cellule

France Info / samedi 21 mars 2020

La maison d’arrêt du Mans-Les Croisettes a été le théâtre d’une mutinerie, ce vendredi 20 mars. Vers 16h45, 28 détenus ont refusé de rejoindre leurs cellules après leur temps de promenade, rapporte une source syndicale de Snepap-FSU.

Après une heure de négociations entre le personnel et les détenus, ces derniers ont finalement accepté de regagner l’intérieur de la maison d’arrêt vers 18h30. Les détenus sont inquiets pour leur santé puisque l’espace confiné des établissements pénitentiaires est propice à la propagation du coronavirus.

Des mutineries ont déjà éclaté dans plusieurs prisons françaises notamment à Grasse (Alpes-de-Haute-Provence) le 17 mars ou Reims le 18 mars.

Dans ces deux cas, les détenus souhaitaient protester contre la décision prise par la ministre de la Justice Nicole Belloubet de suspendre l’accès aux parloirs pour se prémunir contre le risque de contagion du coronavirus. […]

À Grasse, l’incident a éclaté le mardi 17 mars à la maison d’arrêt sans faire de blessés. Des détenus sont parvenus à passer d’une cour de promenade à une autre en dégradant des grillages. Le calme est revenu peu après 13h30.

En début de semaine dernière, une cinquantaine de détenus de la prison d’Angers refusaient de réintégrer leurs cellules après la promenade pour protester contre la suspension des parloirs. Ils ont regagné de force leurs cellules dans la soirée après l’intervention du groupe d’intervention de l’administration pénitentiaire.

Prison du Mans : Les prisonniers refusent de remonter en cellule

Santiago (Chili) – Mutinerie et tentative d’évasion

La propagation de la pandémie de Covid-19 dans les prisons a généré une situation critique, qui s’ajoute à la surpopulation et aux conditions brutales d’enfermement dans les centres d’extermination de l’État chilien.
Dans les prisons de l’État, les mesures ont consisté à réduire de plus en plus les parloirs, à interdire l’entrée de certaines personnes et, bien sûr, à abandonner les prisonnier.e.s à leur sort. Il n’y a aucun suivi médical, aucune mesure d’hygiène ou de sécurité ; dans la prison Santiago 1, un maton affecté à la section sanitaire a été placé en quarantaine pour avoir présenté des symptômes de Covid-19, parce que sa femme, une policière, avait eu des contacts avec une personne infectée.
La situation a explosé le jeudi 19 mars, avec une grande émeute à la prison de Santiago 1, en particulier au module 31, par laquelle des prisonniers voulaient s’évader ; ils ont pris le contrôle du secteur, ils ont mis le feu et ouvert les portes pour accéder au couloir où ils ont affronté les matons.

Selon la presse, le service de sécurité de la police pénitentiaire avait détecté un plan d’évasion avec du soutien extérieur qui avait pour but une évasion.
L’émeute a été réprimée après de nombreuses heures, sans que les prisonniers puissent atteindre le mur d’enceinte ; dans différents modules, il y a eu une mobilisation contre les matons, qui ont répondu par des coups et des tirs de chevrotine, avec un bilan de 25 blessés, dont un avec un traumatisme oculaire, ce qui s’ajouta aux plus de 450 personnes mutilées pendant la révolte.
Après l’émeute et la tentative d’évasion, il y a eu la répression, l’enfermement n isolement, les punitions et les transferts

Face à la pandémie et à la mort certaine dans les prisons : l’évasion est une option de survie
Solidarité avec les mutins de la prison Santiago 1 !

Santiago (Chili) : Mutinerie et tentative d’évasion à la prison/entreprise Santiago 1

Des occasions qui se présentent?

Le Parisien / dimanche 15 mars 2020

L’épidémie de coronavirus oblige les forces de l’ordre et la justice à s’adapter. Qu’elles soient touchées directement par l’épidémie de Covid-19 ou prennent des mesures de précaution pour éviter sa propagation, la justice, la police et la gendarmerie vont se concentrer uniquement sur les tâches les plus urgentes.

Service minimum dans les tribunaux. Dès lundi, les tribunaux français seront fermés « sauf en ce qui concerne le traitement des contentieux essentiels », a annoncé Nicole Belloubet dimanche 15 mars. Seules les audiences indispensables comme les comparutions immédiates restent maintenues. La ministre de la Justice demande aussi aux tribunaux « d’annuler les sessions d’assises compte tenu des risques de contagion pour les jurés et le public ».

Des enquêtes au ralenti. Une circulaire de 13 pages adressée samedi soir par la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG) à tous les procureurs, et que le Parisien-Aujourd’hui en France a pu consulter, donne le ton dès les premières lignes. « Les mesures prises afin de freiner la propagation du virus […] vont conduire à fortement réduire l’activité tout au long de la chaîne pénale ». La DACG demande ainsi aux procureurs de « limiter les défèrements aux faits pour lesquels une mesure de sûreté apparaît indispensable ». Les procureurs sont aussi invités à passer des consignes aux policiers et gendarmes pour prioriser les « enquêtes de flagrances présentant un fort enjeu en termes d’ordre public. » La DACG recommande par ailleurs aux enquêteurs, de « limiter les interpellations » aux procédures les plus urgentes et demande à ce que les juges d’instruction « différent les interpellations ne présentant pas de caractère d’urgence. »

Des prolongations de détention sans débat ? C’est un des points sensibles de cette note et il fait grincer les dents des avocats et de certains magistrats. Pour la DACG, les circonstances exceptionnelles engendrées par le coronavirus « paraissent pouvoir autoriser la juridiction à se prononcer sur la prolongation de la détention provisoire sans procéder à la tenue du débat contradictoire prévu par la loi. » En clair, un tribunal pourra décider unilatéralement de prolonger la détention provisoire d’une personne mise en examen sans que celle-ci ne puisse assister au débat ni même être représentée par un avocat. « Une réduction intolérable des droits de la défense », dénonce un magistrat parisien.

Limiter les incarcérations. La justice a conscience que la promiscuité en prison risque d’aggraver l’épidémie. Des premiers cas de coronavirus ont ainsi été détectés en détention ces derniers jours. « Afin de limiter et de réduire le nombre des personnes détenues, il conviendra, lorsque cela est possible, de différer la mise à exécution des courtes peines d’emprisonnement » des personnes condamnées, demande la circulaire de la DACG.

Des contrôles judiciaires simplifiés. Face aux coronavirus, il faut limiter au maximum les interactions sociales. Cela tient aussi pour les personnes mises en examen et soumises à un contrôle judiciaire. « L’obligation de se présenter à un service d’enquête à des intervalles très rapprochés pourrait être utilement modifiée », précise la note de la DACG. Au lieu de pointer tous les jours dans un commissariat ou une gendarmerie, un suspect pourrait donc ne pointer plus qu’une fois par semaine avec l’accord d’un juge.

…en attendant encore plus de militaires dans les rues

Des occasions qui se présentent ?

Seyssinet-Pariset (Isère) – Un simple ordre ne les arrête pas !

Le Dauphiné / vendredi 20 mars 2020

[…] les gendarmes ont ouvert le feu, ce vendredi après-midi, contre une voiture qui leur a foncé dessus dans le cadre d’un contrôle confinement. Des faits qui se sont déroulés notamment dans le quartier de la Fauconnière.
C’était en cours d’après-midi, à Seyssinet-Pariset. Les gendarmes de la brigade de Pont-de-Claix effectuaient des contrôles dans le cadre du confinement. Alors qu’ils s’apprêtaient à contrôler une voiture, le véhicule a subitement accéléré, pris en chasse par les motocyclistes de la brigade motorisée. Dans un premier temps, cette voiture, à bord de laquelle se trouvaient trois hommes, a échappé aux gendarmes. Mais peu de temps après, les motocyclistes ont de nouveau repéré le véhicule des fuyards et des équipages de gendarmerie ont convergé. C’est à ce moment que le véhicule a foncé sur les gendarmes qui tentaient à nouveau de l’arrêter. Les militaires ont dû faire usage de leurs armes pour se protéger. Des tirs qui n’ont pas fait de victime. La voiture a néanmoins été stoppée grâce à l’utilisation d’une herse, quelques dizaines de mètres plus loin.
Les trois hommes qui se trouvaient dans la voiture ont été interpellés. Le conducteur et un autre homme ont été placés en garde à vue, soupçonnés de mise en danger de la vie d’autrui et refus d’obtempérer.

Le confinement ne se passe pas comme prévu par le gouvernement

Saint-Rambert-d’Albon (Drôme) – Confinement ou émeute ?

Le Dauphiné / samedi 21 mars 2020

Les gendarmes et les sapeurs-pompiers ont dû intervenir vendredi soir vers 22 heures pour des violences urbaines qui ont éclaté dans le quartier du Val d’Or. Des containers poubelles ont été incendiés, un réfrigérateur a été descendu sur la voie publique et des morceaux de bois auraient été mis sur la chaussée. Un groupe d’une dizaine de jeunes gens qui semblait être à l’origine de ces faits a pris la fuite à l’arrivée des forces de l’ordre.

Selon la gendarmerie, ce coup de chaud serait à mettre en relation avec la verbalisation dans l’après-midi de deux jeunes hommes qui faisaient partie d’un groupe qui ne respectait pas le confinement. La majorité de ses membres a réussi à s’enfuir avant l’intervention des gendarmes, qui ont malgré tout pu en interpeller deux, qui ont donc été verbalisés pour refus de confinement.

Le confinement ne se passe pas comme prévu par le gouvernement

Leipzig (Allemagne) – Une bagnole de PKE incendiée

Hier soir, nous avons mis le feu à une voiture de l’entreprise PKE. Le groupe produit des technologies de sécurité pour les prisons.

Il est important de ne pas oublier celles/ceux qui sont plus touché.e.s que nous par la situation actuelle. Outre les groupes à risque, il s’agit des personnes qui sont bloquées dans des logements provisoires, entassées dans des camps aux frontières ou oubliées derrière les barreaux.

Avec la propagation du Coronavirus, l’isolement des prisonnier.e.s est s’accroît fortement et les conditions dans les prisons se détériorent de plus en plus. Sans soins de santé, ni services d’hygiène de base, de nombreux.ses détenu.e.s doivent faire face à leur possible mort derrière les barreaux. Ils/elles seront les dernier.e.s à recevoir des soins médicaux adéquats.
Nous salutations vont donc à tou.te.s celles/ceux qui sont derrière les barreaux ou qui ont réussi à y échapper.
Nos remerciements vont à tou.te.s les insurgé.e.s qui ont rendu possible les évasions de masse de ces dernières semaines.

C’est avec joie que nous avons constaté qu’en ces temps difficiles, d’autres aussi continuent à attaquer. Comme c’est le cas à l’encontre des entreprises qui construisent une nouvelle prison à Zwickau : https://de.indymedia.org/node/72442 *

* Note d’Attaque : la nuit du 18 mars, des véhicules de deux entreprises participant à la construction de la nouvelle prison de Zwicau-Marienthal, Elektro Lehmann à Bad Lausick et Scholz GmbH à Treuen, ont été incendiés.

 

Leipzig (Allemagne) : Une bagnole du profiteur des prisons PKE incendiée

Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) – Voiture et poubelles en flamme, flics pris pour cible

Le Parisien / dimanche 22 mars 2020

En ce cinquième jour de confinement, la tension monte entre les habitants de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et les forces de l’ordre. Ce samedi, pompiers et policiers sont intervenus à plusieurs reprises dans la commune. Une première fois aux alentours de 20h30, allée du Bois-du-Temple, où deux camionnettes ont été incendiées. Des incendies assortis de jets de projectiles contre les forces de l’ordre. Selon son maire, Olivier Klein (DVG), l’équipe mobile de tranquillité mobile, composée de 7 médiateurs a dû faire face à des jets de « pomme de terre ». Selon plusieurs de nos sources, il s’agirait en réalité « de boules de pétanques » lancées contre les fonctionnaires.

Une demi-heure plus tard aux alentours de 21 heures, les policiers ont à nouveau été appelés pour des feux de poubelles entre le commissariat et la caserne des pompiers. Un jeu du chat et de la souris qui avait débuté vendredi soir avec l’incendie de deux voitures, boulevard Victor-Hugo.

Depuis la mise en place des mesures de confinement, plusieurs incidents ont éclaté dans le département. Mardi soir, un guet-apens avait été organisé dans le quartier des 3000, à Aulnay-sous-Bois, par une vingtaine de jeunes. Six personnes avaient été placées en garde à vue pour « participation à un attroupement armé ». Jeudi, toujours à Aulnay, plusieurs interpellations avaient eu lieu dont une pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ».

Le confinement ne se passe pas comme prévu par le gouvernement