Place vide

Chers amis,

Je vous écris à la suite des lettres diffusées récemment sur Ill Will Editions, et de leurs tentatives de penser à partir de la crise actuelle. Il m’est apparu qu’un certain nombre d’entre elles révélaient une asymétrie entre deux lignes, qui pourtant se recoupent : d’un côté, la crainte compréhensible que les formes de contrôle social actuellement mises en œuvre soient maintenues bien au-delà de la pandémie (un peu comme après le 11 septembre) – une préoccupation qui porte sur le pouvoir étatique ; de l’autre, la force d’interruption du virus qui, telle une puissance non humaine, se propage et opère à travers nous, en deçà et au-delà des mesures économiques prises par les gouvernements, au moyen desquelles les élites politiques s’efforcent de maintenir un contrôle et une autorité au vernis de plus en plus terne (à l’apparence toujours plus sinistre). Comme l’aborde Orion dans sa lettre, lorsqu’il décrit le virus comme une  force qui a « construit sa propre temporalité, qui a tout immobilisé » : il s’agit d’un pouvoir « capable d’aller au-delà de ce qu’ont pu donner à voir les insurrections, et réellement capable d’arrêter l’économie ». Deux types de pouvoir, deux lignes de force asymétriques. Nous, qui n’avons jamais été des amis de leur « normalité», comment allons- nous analyser ce recoupement ?

Je vous écris depuis le Chili. L’arrivée de la pandémie dans le contexte d’une insurrection toujours en cours offre l’occasion de réfléchir aux formes que le contrôle (social) et les crises politiques prennent aujourd’hui. On pourrait croire que notre situation est la même que partout : le gouvernement chilien a suivi l’exemple des gouvernements du monde entier en déclarant l’état d’urgence nationale pour répondre à la pandémie. Cet état d’exception est d’ailleurs le troisième que le gouvernement a déclaré au cours de la dernière décennie, après ceux déclarés dans le cadre du soulèvement d’octobre, mais aussi du tremblement de terre de 2010. Par deux fois cette année, la proclamation de l’état d’urgence a conduit à confier le maintien de l’ordre publique à l’armée, qui n’a pas hésité à mettre en place un couvre-feu nocturne et des postes de contrôle pour limiter et surveiller les mouvements.

Sommes-nous passés d’une forme de crise à une autre ? Si c’est la cas, la distinction importante ne réside pas entre états de normalité et d’exception, ou entre le rôle de la loi et celui des mesures d’urgence. Les vrais questions à se poser, devant cette transformation, sont : qui contrôle le territoire, et comment l’habitons-nous ? Quelles sont les conditions qui rendent difficile le fait de donner une réponse à cette question? On ne peut observer des continuités ou des ruptures qu’en se penchant sur l’expérience des territoires habités collectivement. Je voudrais partager avec vous quelques exemples de telles expériences, à travers différents portraits de la vie quotidienne qui donnent une idée de la myriade de réponses à la pandémie apportées par des personnes et des institutions.

Application variable

Le 15 mars 2019, pendant une conférence de presse nationale retransmise en direct, le Collège de (des ?) Médecins a critiqué le Ministère de la Santé pour avoir appliqué improprement ses protocoles. Lorsque le gouvernement n’est pas parvenu à contrôler l’épidémie qui a commencé à Santiago, les médecins du Collège ont demandé à tous les habitants d’entreprendre une quarantaine totale de 14 jours : plus de travail, plus d’école, plus des sorties de la maison. Plusieurs (de nombreuses?) personnes ont suivi leurs indications – les propriétaires de bars et de boîtes de nuit ont fermé leurs activités, au nom de la responsabilité collective, et les employés des centres commerciaux se sont mis en grève, ont organisé des piquets sur leurs lieux de travail et ont manifesté dans la ville jusqu’à obtenir une fermeture administrative.
C’est seulement à partir du 20 mars que le gouvernement chilien a enfin appliqué les mesures de quarantaine à Santiago, notamment une quarantaine totale dans les quartiers les plus atteints par le COVID-19, c’est-à-dire les quartiers les plus riches et l’hyper-centre-ville. Les habitants des zones en quarantaine doivent remplir un formulaire sur le site de la préfecture, et télécharger un permis temporaire. Dans ce formulaire, il faut sélectionner une option dans la liste des raisons qui permettent de sortir de chez soi, et déclarer sa destination. On peut demander un permis de 4 heures deux fois par semaines pour les nécessités de base, un permis de 12 heures pour un rendez-vous médical, et un autre de 30 minutes pour promener son chien. Les travailleurs « essentiels » peuvent requérir un laissez-passer, qui permet de se déplacer pendant le couvre-feu et de passer les cordons sanitaires militaires. Au début de la quarantaine, des longues queues se formaient en dehors des commissariats pour demander les laissez-passer.

Autour des zones de quarantaine de Santiago, il y a seulement une douzaine de points de contrôle. On a rapidement réalisé qu’on pouvait éviter la poignée de carabinieros postés à ces endroits. De fait, ceux qui ont décidé de rester à la maison dans les zones de quarantaine l’ont fait pour respecter les recommandations des médecins, plutôt que les mesures officielles.

D’un autre côté, les mesures de quarantaine n’ont pas été étendues aux combatifs « poblaciones », dont provenait la majorité des participants au soulèvement d’octobre 2019. Ces quartiers à la périphérie de la ville sont nés de mouvements d’occupation dans les années 1950 et 1960 : les occupants ont construit ensemble leur maisons, se sont défendus des expulsions, et ils ont négocié avec le gouvernement pour obtenir des infrastructures, des écoles et des hôpitaux. Si vous avez vu une vidéo des émeutes du 29 mars pour le Jour du jeune combattant (Dia del joven combatiente), elle a sûrement été filmée dans un de ces quartiers.

En octobre, les élans de rébellion des poblaciones ne sont pas restés confinés à ces quartiers, mais ont proliféré partout, car les gens pouvaient enfin atteindre le centre-ville, le métro, les supermarchés, les pharmacies, les centres commerciaux. Les attaques ne ciblaient pas seulement la police et le métro – deux symboles évidents du pouvoir étatique – mais aussi l’économie formelle elle-même.

Cette année, malgré le couvre-feu et la pandémie, les poblaciones ont célébré le Jour du jeune combattant en prenant les rues et en s’affrontant avec la police. Au contraire de ce qui se passe dans le centre de Santiago, dans les poblaciones les gens envahissent encore l’espace public. Bien que les contestations aient diminué et que la vie sociale se soit rétrécie, la pandémie n’a pas totalement interrompu la vie dans ces quartiers. Au début, les manifestants qui se retrouvaient régulièrement sur Plaza de la dignidad craignaient que le gouvernement utilise les mesures officielles de quarantaine pour reprendre le contrôle de la vie sociale, après des mois de soulèvement. Finalement, le gouvernement ne s’est pas réellement démené pour appliquer les mesures de quarantaine, dans les zones où de toute manière elles auraient été contestées : notamment les frontières des zones de quarantaine et les territoires rebelles des poblaciones.

Contrôle de l’espace public

Au contraire, dans les quartiers du centre où je vis, les nouvelles normes de quarantaine et de distanciation sociale ont mis fin aux expériences collectives de protestation de rue et aux initiatives de quartier sur les places. Depuis octobre, la révolte avait rythmé notre quotidien, elle avait rendu nos projets de quartier à la fois possibles et nécessaires. Les habitants des quartiers du centre avaient formé des assemblés en écho aux protestations dans les rues et sur la plaza à côté de chez eux. On espérait à la fois se rencontrer entre voisins et donner de la force aux gens dans la rue. Les assemblées s’organisaient pour des cantines, des marchés populaires, des spectacles pour les enfants et des concerts dans la rue. Les réunions, qui avaient lieu dans les parcs, étaient constamment interrompues par la vie du quartier : les chiens de rue jouaient au milieu du cercle, les gens demandaient des cigarettes, se posaient avec nous et donnaient leur avis, et les vieux militants nous disaient d’arrêter de parler et d’aller enflammer des barricades.

Tout cela a soudainement été mis à l’arrêt par la pandémie. Maintenant, les assemblées de quartier se déroulent virtuellement. L’entraide et les ateliers virtuels se coordonnent et s’annoncent à partir de groupes Whatsapp. Qui ne fait pas déjà partie du groupe ne peut plus tomber sur nos assemblées par hasard.

Les interruptions – qu’il s’agisse d’un vieil ami qui débarque avec une nouvelle personne à rencontrer, ou bien de manifestants qui se réfugient dans le café pour échapper au jet d’eau du guanaco (le canon à eau de la police) – donnaient aussi du sens à mon travail d’écriture dans les cafés à côté de la plaza. Peut-être qu’aucune activité n’a de sens, sinon au milieu des gens et des protestations. On se trompait quand on voyait dans les interruptions une gêne et une distraction. Nos activités deviennent d’autant plus significatives quand elles sont mêlées a la vie de ceux qui habitent notre monde. La quarantaine signifie la fin de cette sensibilité collective.

Qui a imposé les restrictions de mouvement ?

Et malgré tout, il y a encore des choses qui se passent au Chili : dans d’autres régions, les habitants ont bloqué les entreprises qui dévastent leurs territoires. En Patagonie par exemple, plusieurs villages se sont engagés dans un conflit vieux de dix ans (?) contre l’industrie du saumon. En reversant des antibiotiques et des déchets dans les fleuves, les élevages de saumon ont décimé la faune locale, alors que les camions de transport industriel ont ravagé les chemins qui relient les villages entre eux.

En octobre, nous avons ressenti clairement tout le souffle et la profondeur de la révolte quand on a appris que, tandis que Santiago brûlait, des communautés rurales érigeaient des barricades sur les routes de campagne et sabotaient les plus grandes entreprises du pays. Les mêmes communautés bloquaient les travailleurs et les approvisionnements des élevages de saumon. En ces jours-là, pour se faire une idée de la situation à Santiago, il suffisait de descendre dans la rue, mais il était bien plus difficile d’avoir des nouvelles des protestations dans le reste du pays. Malgré l’absence de communication, les graffitis « Free Chiloe » profiléraient sur les murs de Santiago.

Quand l’épidémie a dépassé les frontières de Santiago, les habitants de l’île de Chiloe, en Patagonie, ont bloqué les ferries qui emmenaient sur l’île les travailleurs de l’industrie du saumon. Ensuite, le gouvernement a réduit les connexions avec l’île pour prévenir la diffusion du virus ; mais quand un ferry qui transportait des nouveaux effectifs de police pour assurer le respect de la quarantaine est arrivé sur l’île, les habitants ont essayé de le renvoyer lui aussi.

Une ambiguïté déterminée

Gerard Munoz, dans sa dernière intervention sur le modèle d’état d’exception chilien, nous suggère une possible explication de l’échec des mesures d’urgence mises en place pour contrer le soulèvement d’octobre :

« Le débat chilien est le mieux placé pour essayer d’avoir une compréhension mature et globale de l’état d’exception, entendu non pas comme une formule abstraite, mais comme un phénomène latent au sein des démocraties. L’exercice de la politique occidentale en matière de sécurité et d’exception n’est pas un horizon conceptuel de ce que pourrait être la politique ; c’est ce que l’ontologie du politique représente une fois que les limites internes des principes libéraux s’effondrent (la séparation entre consommateurs et citoyens, État et marché, jurisprudence et subsomption réelle). »

La mise en place d’un état d’urgence repose sur la distinction libérale entre le marché et l’État, les citoyens et les criminels. Le gouvernement chilien a fait appel à « la sécurité de l’État », mais le soulèvement avait déjà réfuté les principes libéraux de la post-dictature. À tel point qu’un renversement du pouvoir a été pour longtemps impensable.

Dans les mois qui ont suivi l’explosion sociale, aucune violence de la police, aucune assemblée constitutionnelle hyper-médiatisée, aucune crise financière n’auraient pu nous persuader de la nécessité d’un retour à l’ordre. Il nous était impossible d’imaginer une force extérieure capable de mettre un frein à l’explosion sociale.

Et nous y voilà tout de même : depuis la première semaine de l’épidémie, Plaza de la dignidad est silencieuse. Les pillages n’ont plus lieu. Les conflits avec la police restent confinés aux poblaciones.

Qui détient un tel pouvoir ? La pandémie a mis à l’arrêt la révolte, car elle est apparue comme une force extérieure. Si elle possède une puissance avec laquelle aucune ordonnance gouvernementale ne peut rivaliser, c’est parce que sa présence neutralise les différentes séparations dont l’administration de ce monde dépend : elle ne reconnaît pas l’écart entre État et marché, consommateurs et citoyens, jurisprudence et subsomption. Avec pour résultat le fait qu’on ne sait plus si on est en train de prendre soin de nous-mêmes en résistant à l’état, en dépit de l’état ou en nous subordonnant à l’état. La pandémie, en traversant ce monde, a brisé les relations sur lesquelles notre monde s’appuie. En l’absence de ces contacts, on est livrés aux exigences opposées de l’obéissance et de la contestation, de la résistance et de l’auto-affirmation. Ce n’est pas ici le lieu de rappeler à quel point les idéaux de la démocratie libérale dépendent d’une fracture grandissante entre les domaines de l’expérience intérieure et extérieure : raisons publiques et obéissance individuelle, foi et confession, conscience morale et droits politiques, etc. Là où apparaissait autrefois un monde, comblé de liens, d’hérésies, d’alliances, il ne reste qu’un sujet – un citoyen maître de soi et autonome. N’était-ce pas là le projet de la gouvernance économique moderne ?

L’expérience de l’espace a été re-libéralisée, et les formes de soin ont suivi. Comme l’insurrection a reculé, et avec elle aussi l’habitude de faire attention les uns aux autres, la forme de solidarité qui l’a remplacée a déjà donné le ton d’une absence au monde qui définit le sujet libéral moderne. Même si on est poussés par la situation à se préoccuper des plus vulnérables parmi nous, on ne doit pas confondre la notion de soin porté par la distanciation sociale avec les pratiques qu’on avait imaginées ensemble avant la pandémie, et qui sont possibles seulement quand on habite véritablement un territoire. On nous a dit que cette crise menaçait les plus vulnérables, les malades, les vieux ; et qu’en prenant soin de nous-mêmes, on prenait soin des autres ; que notre rôle en tant que citoyens d’un seul monde était de ne pas réduire la distanciation sociale à l’isolement. Pourtant, la perte de la vie sociale et de l’usage de l’espace publique signifie la privation des expériences qui confèrent un sens aux concepts de soin, d’entraide et d’action communautaire. On fait l’expérience d’un monde commun quand on participe à des activités qui le rendent réel ; c’est seulement grâce au croisement et à la rencontre que nos capacités singulières peuvent révéler ce qui nous dépasse, qui appartient à chacun et à tous. Renfermés dans nos maisons, on risque de voir s’effacer les conditions qui nous rendent conscients d’habiter le même monde.

Emilio, Santiago de Chile, 24 avril 2020

 https://illwilleditions.com/quarantine-letter-6-empty-plazas/

Piazze vuote

Cari amici,

vi scrivo dopo aver letto le lettere dalla quarantena circolate di recente sul sito della rivista Ill Will Editions, che tentano di riflettere a partire dalla crisi attuale. Mi è sembrato che molte di queste lettere rivelassero una asimmetria, una frattura tra due linee di pensiero, che sono distinte ma finiscono per sovrapporsi: da un lato, c’è il comprensibile timore che le forme di controllo introdotte recentemente vengano mantenute al di là dell’emergenza sanitaria (com’è successo dopo l’11 settembre) – una preoccupazione che si concentra sul potere dello Stato; dall’altro, la forza dirompente del virus, come una potenza non-umana che si diffonde attraverso di noi, e agisce al di sotto e al di là delle misure economiche e sociali con cui le élite politiche si sforzano di mantenere un’autorità e un controllo sempre più sbiaditi. Orion, per esempio, descrive nella sua lettera il virus come una forza che ha “istituito la sua temporalità e che ha immobilizzato tutto”, una potenza “capace di andare al di là di quello che le insurrezioni sono state capaci di fare, e di bloccare realmente l’economia”. Due tipi di potere, due linee di forza asimmetriche. Noi che non siamo mai stati amici della loro normalità, come possiamo analizzare questa sovrapposizione?

Vi scrivo dal Cile. L’arrivo della pandemia nel bel mezzo di un’insurrezione che non è ancora finita offre l’occasione di riflettere sulle forme che prendono oggi il controllo sociale e le crisi politiche. La situazione qui potrebbe sembrare la stessa che altrove: il governo cileno ha seguito l’esempio dei governi di tutto il mondo e ha dichiarato lo stato di emergenza nazionale. Questo stato di eccezione è il terzo che il governo ha decretato nell’ultimo decennio, dopo quello contro la rivolta di ottobre e quello decretato in seguito al terremoto del 2010. Per due volte quest’anno, il mantenimento dell’ordine pubblico è stato conferito all’esercito, che non ha esitato a imporre un coprifuoco notturno e a istituire alcuni posti di controllo per limitare e sorvegliare i movimenti.

Siamo forse passati da una forma di crisi a un’altra? Se questo è vero, la distinzione da fare non è tanto tra stati di normalità e di eccezione, o tra il ruolo della legge e quello delle misure d’urgenza. Quello che dobbiamo chiederci, alla luce di questa trasformazione, è chi controlla il territorio e come lo abitiamo. Quali sono le condizioni che rendono difficile dare una risposta a questa domanda? Possiamo vedere la continuità o le differenze, solo considerando l’esperienza dei territori che abitiamo insieme. Vorrei condividere con voi qualche ritratto della vita quotidiana, qualche esempio della miriade di risposte che le persone e le istituzioni hanno dato alla pandemia.

Applicazione modulata

Il 15 marzo 2019, durante una conferenza stampa trasmessa in diretta nazionale, il Collegio dei medici del Cile ha criticato il ministro della sanità cileno per aver applicato impropriamente le direttive del Collegio. I medici, di fronte al fallimento del governo nel tentativo di circoscrivere l’epidemia alla città di Santiago, hanno chiesto a tutti gli abitanti di cominciare una quarantena totale di 14 giorni: niente più lavoro, niente più scuola, niente più uscite. Molte persone hanno seguito le loro indicazioni – i proprietari dei bar e dei locali hanno interrotto le loro attività, in nome della responsabilità civile, e i lavoratori dei centri commerciali si sono messi in sciopero, hanno organizzato dei picchetti e hanno manifestato in città fino a che i centri commerciali non sono stati chiusi.

Soltanto a partire dal 20 marzo il governo cileno ha decretato una quarantena totale nelle zone della città più colpite dal virus, cioè i quartieri più ricchi e il centro città. Gli abitanti delle zone in quarantena devono compilare un formulario sul sito del commissariato e dichiarare la loro destinazione per poter uscire di casa.

Intorno alle zone in quarantena ci sono soltanto una dozzina di posti di controllo. Abbiamo capito molto presto che era facile evitare la manciata di carabinieros appostati agli incroci principali. Chi ha deciso di rimanere in casa, l’ha fatto per rispettare le raccomandazioni dei medici piuttosto che le misure ufficiali.

D’altro canto, le misure di quarantena non sono state estese alle combattive “poblaciones”, dalle quali provengono la maggior parte dei partecipanti alle giornate di ottobre. Questi quartieri alla periferia della città sono nati da un movimento di occupazione negli anni ‘50-’60. Gli occupanti hanno costruito insieme le loro case, si sono difesi dagli sgomberi, e hanno negoziato con il governo per ottenere infrastrutture, scuole, ospedali. Se vi è capitato di vedere un video degli scontri del 29 marzo, per il Dia del joven combatiente (Giorno del giovane combattente), sicuramente viene da uno di questi quartieri.

In ottobre le tradizioni ribelli delle poblaciones non erano rimaste confinate ai quartieri di periferia, ma si erano riversate in tutta la città. La gente aveva invaso il centro, la metro, i supermercati, le farmacie, i centri commerciali. Non erano stati presi di mira soltanto i simboli del potere statale – la polizia e la metro –, ma anche quelli dell’economia formale.

Quest’anno, nonostante il coprifuoco e la pandemia, gli abitanti delle poblaciones hanno celebrato il Giorno del giovane combattente scendendo per strada e scontrandosi con la polizia. Nelle poblaciones, diversamente che nel centro città, le persone invadono ancora lo spazio pubblico. Se la rivolta si affievolisce e la vita sociale si riduce al minimo, la pandemia non è però riuscita ad interrompere totalmente la vita in questi quartieri. All’inizio, i manifestanti che avevano l’abitudine di ritrovarsi a Plaza de la dignidad temevano che il governo utilizzasse le misure ufficiali di quarantena per riprendere il controllo della vita sociale, dopo mesi di rivolta. Per ora il governo non ha fatto molti sforzi per applicare le misure nei quartieri in cui la presenza della polizia non è ben accetta, come ai confini delle zone di quarantena e nei territori ribelli delle poblaciones.

Controllo dello spazio pubblico

Al contrario, nei quartieri intorno a Plaza de la Dignidad, dove io vivo, le nuove norme di quarantena e di distanziamento sociale hanno messo fine alle esperienze collettive, alla protesta nelle strade e agli incontri nelle piazze. La rivolta scandiva il nostro quotidiano, e aveva reso i nostri progetti di quartiere allo stesso tempo possibili e necessari. Avevamo dato vita a delle assemblee facendo eco alle proteste nella Plaza, con la speranza di incontrare i vicini di casa e di dare forza alle gente che manifestava per strada. Le assemblee organizzavano mercati rossi, spettacoli per i bambini, concerti per strada, pranzi collettivi. Le riunioni, che si tenevano nei parchi, erano costantemente interrotte dalla vita del quartiere: i cani si mettevano a giocare al centro del cerchio, i passanti chiedevano sigarette, si sedevano con noi e davano la loro opinione, e i vecchi militanti ci dicevano di smetterla di parlare e di andare a dare fuoco a una barricata.

La pandemia ha bruscamente messo fine a tutto questo. Ora le assemblee di quartiere non si riuniscono più. L’aiuto reciproco, le riunioni e i laboratori virtuali si coordinano e si annunciano nei gruppi Whatsapp. Chi non è stato espressamente invitato non può più imbattersi per caso nelle nostre assemblee.

Le interruzioni davano senso anche al mio lavoro di scrittura nei café intorno alla Plaza, che si trattasse di un vecchio amico che arrivava con una nuova persona da incontrare, o dei manifestanti che si rifugiavano nel bar per sfuggire al getto d’acqua del guanaco (l’idrante della polizia). Forse nessuna attività ha senso se non è svolta in mezzo alla gente e alle proteste. Ci sbagliavamo quando pensavamo che le interruzioni fossero solo un fastidio e una distrazione. Le nostre attività diventano più significative quando si mescolano alla vita di coloro che abitano il nostro mondo. La quarantena significa la fine di questa sensibilità collettiva.

Chi ha imposto le restrizioni di movimento?

E nonostante tutto, qualcosa sta ancora succedendo in Cile: in alcune regioni, gli abitanti continuano a bloccare le imprese che devastano i loro territori. In Patagonia, per esempio, molti villaggi sono implicati in un conflitto decennale contro l’industria del salmone. Riversando antibiotici e rifiuti nei fiumi, gli allevamenti di salmone hanno distrutto la fauna, e i bacini dai cui dipendono i pescatori del luogo, mentre i trasporti industriali rendevano inutilizzabili le strade di campagna che collegano un villaggio all’altro.

In ottobre, abbiamo percepito chiaramente la profondità e il respiro della rivolta quando abbiamo saputo che, mentre Santiago bruciava, le comunità rurali costruivano delle barricate sulle strade di campagna, bloccando l’accesso ai lavoratori delle industrie di salmone, e sabotavano le più grandi imprese del paese. In quei giorni, per farsi un’idea della situazione a Santiago, bastava scendere per strada, ma era molto più difficile avere delle notizie delle proteste nel resto del paese. Nonostante le difficoltà di comunicazione, le scritte “Free Chiloe” ricoprivano i muri di Santiago.

Quando l’epidemia ha oltrepassato i confini di Santiago, gli abitanti dell’isola di Chiloe, in Patagonia, hanno bloccato i traghetti che portavano sull’isola i lavoratori dell’industria del salmone. In seguito, il governo ha ridotto i collegamenti con l’isola per prevenire la diffusione del virus; ma quando ha attraccato sull’isola un traghetto che trasportava nuovi effettivi di polizia, per assicurare il rispetto della quarantena, gli abitanti hanno tentato allo stesso modo di rispedirlo indietro.

Una ambiguità determinata

Gerard Munoz, nel suo ultimo intervento sul modello cileno di stato di eccezione, ci suggerisce una possibile spiegazione del fallimento delle misure di emergenza prese per contrastare la rivolta di ottobre:

“Il dibattito cileno si trova nella posizione migliore per cercare di arrivare ad una comprensione matura e globale dello stato di eccezione, inteso non come una formula astratta, ma come un fenomeno latente alle democrazie. L’esercizio della politica occidentale in materia di sicurezza e di eccezione non è un orizzonte concettuale di quello che la politica potrebbe essere; è quello che l’ontologia del politico rappresenta, una volta che i limiti interni dei principi liberali sono collassati (la separazione tra consumatori e cittadini, tra Stato e mercato, giurisprudenza e sussunzione reale).”

Lo stato di emergenza riposa sulla distinzione liberale tra mercato e Stato, tra cittadini e criminali. Il successo della sua applicazione dipende dall’operatività di queste distinzioni. In ottobre, quando il governo ha fatto appello alla “sicurezza dello Stato”, la rivolta aveva già rifiutato i principi liberali della post-dittatura. Le vecchie distinzioni erano state spazzate via, a tal punto che un capovolgimento della situazione era impensabile.

Nei mesi della rivolta, nessuna violenza della polizia, nessuna assemblea costituzionale iper-publicizzata, nessuna crisi finanziaria avrebbe potuto persuaderci della necessità di un ritorno all’ordine. Non potevamo immaginarci una forza esterna capace di mettere un freno all’esplosione sociale.

Eppure eccoci qui: dalla prima settimana dell’epidemia, Plaza de la dignidad è silenziosa. Qualche commerciante comincia a togliere le lamiere che proteggevano le vetrine, perché non ci sono più stati saccheggi. Gli scontri con la polizia restano confinati alle poblaciones.

Chi detiene un tale potere? La pandemia ha sospeso la rivolta, perché è apparsa come una forza esterna. Se l’epidemia possiede una potenza con la quale nessun provvedimento del governo può rivaleggiare, è perché la sua presenza neutralizza le separazioni sulle quali si basa l’amministrazione di questo mondo: il virus non conosce differenza tra Stato e mercato, consumatori e cittadini, giurisprudenza e sussunzione. Il risultato è che non sappiamo più se ci stiamo prendendo cura di noi stessi resistendo allo stato, a prescindere dallo stato o obbedendo allo stato. La pandemia, attraversando questo mondo, ha fatto a pezzi le relazioni sulle quali il nostro mondo si basava. In assenza di questi contatti, siamo lasciati soli di fronte alle esigenze opposte di obbedienza e di contestazione, di resistenza e di auto-affermazione. Non è questo il luogo per ricordare quanto gli ideali della democrazia liberale dipendano da una frattura sempre più profonda tra il pubblico e il privato: ragione pubblica e obbedienza privata, fede e confessione, coscienza morale e diritti politici, etc. Là dove una volta c’era un mondo ricolmo di legami, eresie, alleanze, non resta che un soggetto – un cittadino padrone di sé e autonomo. Non era forse questo il progetto della gestione economica moderna?

L’esperienza dello spazio è stata re-liberalizzata, cosi come il modo in cui ci prendiamo cura degli altri. Una volta che l’insurrezione si è spenta, e con lei l’attenzione reciproca, che era un elemento fondamentale della rivolta, un’altra forma di solidarietà l’ha rimpiazzata; una forma che porta in sé l’impronta di un’assenza al mondo che è la definizione stessa del soggetto liberale moderno. Anche se la situazione ci spinge a preoccuparci dei più vulnerabili tra noi, non possiamo confondere la nozione di cura che il distanziamento sociale determina con le pratiche che avevamo inventato insieme prima della pandemia, e che diventano possibili solo quando abitiamo davvero un territorio condiviso. Ci hanno detto che questa crisi minacciava i più vulnerabili, i malati, i vecchi; e che prendendoci cura di noi stessi, ci saremmo presi cura degli altri; che il nostro ruolo, in quanto cittadini di un unico mondo, era quello di non confondere il distanziamento sociale con l’isolamento. Però la fine della vita sociale e dell’uso dello spazio pubblico ci priva delle esperienze che danno un senso ai concetti di cura, aiuto e azione collettiva. Facciamo l’esperienza di un mondo comune quando prendiamo parte a delle attività che lo rendono non solo possibile, ma reale; è solo grazie alle combinazioni e agli incontri che le nostre capacità singolari ci rivelano quello che va al di là di noi, che appartiene a ciascuno e a tutti. Rinchiusi nelle nostre case, rischiamo di lasciare che si cancellino le condizioni che rendono possibile la consapevolezza di abitare lo stesso mondo.

Emilio, Santiago de Chile, 24 aprile 2020
https://illwilleditions.com/quarantine-letter-6-empty-plazas/

Rovereto – Sabotaggio delle linee in solidarietà agli arrestati di Bologna

Apprendiamo dai giornali locali che nella notte tra giovedì e venerdì un’azione anonima ha messo fuori uso 5 cabine per l’interscambio della linea telefonica e web. Il risultato è stato un “blackout” di una parte della città (si parla di 2000 utenze). Sul luogo sono state ritrovate le scritte: “LIBERIAMOCI DALLE GABBIE TECNOLOGICHE”, “SOLIDARIETA’ AI COMPAGNI DI BOLOGNA” e “LIBERARE I DETENUTI”.

https://ilrovescio.info/2020/05/16/rovereto-sabotaggio-delle-linee-in-solidarieta-agli-arrestati-di-bologna/

Scusa, hai da accendere?

Era il 26 febbraio 2019 quando, all’indomani di una retata di anarchici, scrivevamo:
«Oggi, in piena idiocrazia, un pensiero (“non si può fare la rivoluzione senza ammazzare”) proferito in privato (ma intercettato da qualche cimice) e per di più da terzi, viene pubblicamente usato per giustificare l’arresto di alcuni anarchici in Trentino. Rei di cosa? Di aver ospitato in casa propria qualcuno che ha espresso ad alta voce un ragionamento logico del tutto ovvio? No, non si può fare la rivoluzione senza ammazzare. Così come non si può fare una frittata senza rompere le uova. E allora? Fare simili osservazioni non significa essere un killer né uno chef. Una tale banalità può essere considerata prova a carico solo da inquirenti bimbiminkia, può essere sbattuta in prima pagina solo da giornalisti bimbiminkia, può indignare solo cittadini bimbiminkia. Psicoreato creato dalla forza dell’ignoranza.
E quanto è antiquato l’uomo con la sua dignità, se chi pretende di esercitare niente meno che la Giustizia trova sospetto e criminale il cercare di difendere la propria vita privata da una curiosità continua, assillante e palese (non ipotetica)? Non basta fare il mestiere di sbirro, bisogna proprio avere la testa ed il cuore da sbirro per non capire che ogni intrusione nella vita privata altrui è insopportabile. Altrimenti, perché mai 1984 è considerato un romanzo su una società totalitaria da incubo? In fin dei conti, i suoi abitanti erano liberi di obbedire al regime; in fin dei conti, se non facevano nulla di male non avevano nulla da temere da quella sorveglianza incessante; in fin dei conti, per evitare di finire nella stanza 101 dovevano solo dire di sì ad ogni decisione dall’alto. Quanta idiozia è necessaria per non capire che ad essere trasparenti dovrebbero essere coloro che pretendono di governare gli altri, se vogliono sperare di essere creduti nei propri disinteressati intenti, giacché la trasparenza di comportamenti richiesta a chi viene governato non è che controllo poliziesco totalitario? Vero è che, subissati da quotidiani programmi televisivi che abituano a sbirciare l’intimità altrui e sovrastati da ansie telematiche di condivisione, la pretesa sbirresca di un controllo onnipresente diventa quasi scontata.
Poiché tutto si tiene con tutto, è letteralmente tutto che sta imputridendo sotto i nostri occhi ed il nostro naso rendendo l’aria letale. La meschinità politica si accompagna allo squallore sociale, che si accompagnano alla grettezza economica, che si accompagnano alla miseria affettiva, che si accompagnano alla devastazione ecologica, che si accompagnano alla mediocrità artistica, che si accompagnano alla inettitudine filosofica, che si accompagnano a…
Lungo questa china, che sorta di cosa è diventata la specie umana? Rimanere aggrappati alla propria umana antiquità è un dolce conforto, non un grande stimolo. Resistenza senza attacco. Per risalire quella china — anzi, per superarla e puntare alle stelle — interrompere il rifornimento dell’ignoranza è il minimo che si possa progettare ed iniziare ad intraprendere».
È trascorso poco più di un anno. Non siamo più solo in piena idiocrazia, ma anche in dichiarata pandemia virale. Un binomio micidiale giacché è noto come uno degli effetti del terrore sia quello di paralizzare (ciò che resta de) il pensiero. No, non si tenta di risalire quella china, si continua a precipitare nell’abisso — e sempre più rapidamente. Il controllo onnipresente è diventato in poche settimane non più una semplice pretesa sbirresca, ma una vera e propria misura legal-sanitaria approvata ed introiettata da gran parte della popolazione mondiale, il cui imputridimento etico è arrivato alla autoreclusione volontaria, alla delazione di chi osa prendere il sole all’aperto, al linciaggio dei runner. Se fino allo scorso secolo l’essere umano era pronto a combattere e a morire pur di strappare e difendere la propria libertà, oggi è pronto a rinunciarvi pur di sopravvivere. Pronto ad accettare di uscire di casa solo umiliandosi con una auto-certificazione scritta. Pronto ad accettare di venire controllato in ogni minimo spostamento. Pronto ad accettare di rendere conto di ogni sua decisione. Pronto ad accettare di venire sorvegliato da droni, di venire «tracciato» da dispositivi elettronici, di venire marchiato con vaccini o microchip… Ecco cosa è diventata la specie umana.
Non stupisce perciò molto la notizia dell’ennesima retata di anarchici, scattata lo scorso 14 maggio su ordine della Procura di Bologna. Anche questa volta gli inquirenti non hanno mancato di ostentare una becera sincerità sul conto delle loro motivazioni. Se un anno fa non si facevano scrupoli nel dichiarare che per finire nel loro mirino basta che qualcun altro esprima in casa propria un pensiero loro sgradito, oggi — dopo aver tranquillamente precisato che solo uno dei dodici inquisiti (sette dei quali arrestati) è ritenuto responsabile del principale reato specifico perseguito — finiscono il loro comunicato stampa con queste parole: «In tale quadro, l’intervento, oltre alla sua natura repressiva per i reati contestati, assume una strategica valenza preventiva volta ad evitare che in eventuali ulteriori momenti di tensione sociale, scaturibili dalla particolare descritta situazione emergenziale, possano insediarsi altri momenti di più generale “campagna di lotta antistato” [sic!] oggetto del citato programma criminoso di matrice anarchica».
Linguaggio chiaro e preciso, seppur legnoso, come ai vecchi tempi! Pare che in Italia non sia stato affatto Mussolini l’inventore degli arresti preventivi, i quali erano già stati attuati dal governo (del futuro antifascista) Nitti nel gennaio del 1920 alla vigilia di uno sciopero di ferrovieri. I trascinatori degli organismi di base furono prelevati dalla loro casa prima ancora che le agitazioni avessero inizio. Il regime totalitario fascista non fece altro che ripetere, estendere e consolidare questa prassi già in uso, mandando al confino o facendo arrestare teste calde non per qualcosa che avevano commesso, ma per ciò che avrebbero potuto commettere. Il regime totalitario democratico odierno, avendo già confinato in casa tutti i suoi sudditi col pretesto di un’epidemia, deve ricorrere al carcere per attuare questo medesimo intervento di rivendicata «strategica valenza preventiva»: quando il clima sociale è quello di una polveriera, chi mostra una certa passione per i fiammiferi deve essere neutralizzato. Non dopo, né durante, ma prima, possibilmente molto prima che divampi l’incendio. Colpire alcuni per avvisarne molti. Punto e basta, senza cavillose perdite di tempo o pedanterie giuridiche.
Avendo già fatto strage di ogni minima libertà individuale — e dei diritti costituzionali da tanti strombazzati — fra il plauso o la comprensione di quasi tutte le sue vittime, cosa volete che sia per il potere fare una retata negli ambienti sovversivi indirizzata a reprimere ciò che si è e non ciò che si è fatto? Chi volete che se ne accorga, a parte i compagni degli arrestati, diretti o trasversali che siano? Chi volete che se ne adiri, i cittadini ammutoliti dalla mascherina e accecati dal disinfettante?
Beh, per lo meno un pregio lo ha avuto la schiettezza esibita dagli inquirenti. Spiegando quali siano le loro motivazioni, hanno mostrato anche quali siano le loro preoccupazioni. Diciamo che le hanno fatte intuire, capire, intravvedere… Per conoscerle fino in fondo, bisognerà osservarle più da vicino, toccarle, illuminarle. Magari con un fiammifero.
 

Aubenas (Francia) – Full Moon / Black Out : Primo tentativo

Indymedia Nantes / jueves14 mayo 2020

Rivendicazione d’un attacco incendiario a un trasformatore elettrico

Tra di noi, a volte, c’è il dubbio. Alcuni, certo, ne hanno un po’. Altri, per niente.

Ci assumeremmo le conseguenze di un blackout su larga scala? Le morti, il caos che causerebbe? Saremmo in grado noi stessi di sopravvivere a una tale trasformazione del mondo? Forse no.

Ma è più insopportabile lasciare il mondo così com’è, essere ricattati per credere che sarebbe ancora peggio se le istituzioni umane e tecnologiche non fossero lì a gestire le nostre vite per noi, piuttosto che accettare i rischi dell’agire.

Non si tratta di mettere a tacere i nostri dubbi. Si tratta di agire comunque. Si tratta di capire che se le nostre azioni hanno un impatto, se possono causare danni a persone che non abbiamo preso di mira, la nostra passività è altrettanto letale.

Anchhe i famosi ospedali, i formicai di cemento dove si ammucchiano i corpi devastati e i buoni sentimenti, che dovrebbero essere protetti a tutti i costi perché “salvano vite umane”, hanno bisogno di una fornitura di energia elettrica e di altre materie prime per funzionare, ed indubbiamente anch’esse uccidono.

La pace tecnologica infusa nell’infusione di massa è una menzogna. Il mondo connesso viene costruito su una fossa comune, nutrendosi di morte e distruzione. E le belle immagini delle tavolette nelle scuole e degli efad non cambieranno questo fatto. Gli antipasti su skype sanno di sangue. I dubbi che si sentono, sono le tracce della mascherata umanista e statale che ci dice che questo sistema ci è indispensabile. Che tutto va bene nel migliore dei mondi possibili e che sarebbe intollerabile e irresponsabile per gli individui agire egoisticamente e danneggiare l’uomo comune. Non è il momento di discutere di egoismo. Il nostro desiderio è quello di rompere il mito che non ci sono conseguenze, per lasciare che ciò accada. Non ci interessa il comune, ma è giusto ricordare che il comune è limitato ad una certa categoria della popolazione umana e certamente non riguarda tutti gli esseri che vivono su quella grande roccia chiamata Terra.

Ci sembrerà sempre meglio agire con possibili dubbi, piuttosto che lasciare che si alimenti una sensazione di impotenza.

Perché dalla nostra impotenza deriverebbe la nostra morte, e ciò che vogliamo soprattutto è vivere. Vivere restituendo i colpi che ci vengono inflitti. Vivere senza la mediazione umana e tecnologica che si interpone tra noi e il resto del mondo. E quando ci rendiamo conto del nostro condizionamento, quando pensiamo a tutto l’orrore che questo mondo suscita, ogni dubbio ci fa impallidire.

Abbiamo attaccato la rete elettrica perché senza di essa, oggi, questa civiltà crolla. Non vogliamo tornare indietro nel tempo. Non ci illudiamo che le civiltà siano state costruite senza elettricità. Tutto ciò che sappiamo è che ne sono diventate troppo dipendenti per poterne fare a meno. E che questo è uno dei punti deboli. E anche se siamo noi i bambini, e non potrebbe essere altrimenti, stiamo lottando per uccidere qualsiasi germe che possa aver lasciato in noi. Lottiamo contro il nostro addomesticamento, contro la nostra sottomissione alle norme, contro la nostra codardia e il nostro gusto per la sicurezza.

Ma usiamo alcuni degli strumenti che ci fornisce. Perché non è più possibile comunicare tra i ribelli facendo segnali di fumo, e ci interessa ancora mettere parole alle nostre azioni, che possano toccare chi le leggerà, e che anch’esse possano essere una componente significativa dei nostri attacchi alla docilità, a chi la crea e a chi la difende. Ci sono stati molti atti di distruzione intorno a noi negli ultimi tempi.

Grazie alle mani coraggiose che rifiutano di essere confinate in questi tempi in cui anche alcuni ambienti “radicali” vorrebbero vederci restare a casa, perché è più importante essere sicuri che cercare di essere liberi.

Grazie a coloro per i quali la scrittura ha un senso, perché è necessario condividere le nostre riflessioni, che le nostre azioni risuonino con le intenzioni che ci animano. Perché la lettura di testi che invocano l’attacco, le analisi acute o le richieste aiutano a plasmare i nostri pensieri, a progettare nuove strategie di attacco. Per questo vogliamo inscrivere il nostro attacco nella chiamata al conflitto lanciata dal testo “A maggio, fate quello che volete: una chiamata al conflitto“, di cui abbiamo fatto nostre molte domande e alle quali abbiamo cercato, attraverso il nostro attacco, di fornire elementi di risposta. Perché, checché se ne dica, questi scritti nascono dall’orrore smaterializzato di internet, per alimentare dibattiti, riflessioni e dare forza ai vivi.

Facciamo dei tentativi, a volte senza sapere esattamente cosa stiamo per colpire. L’unica cosa che sappiamo è che con le nostre azioni, le cose non rimarranno intatte.

Abbiamo scelto di attaccare un trasformatore elettrico, senza sapere quali danni avremmo causato, ma sperando in bellissimi archi, molto fumo, e qualche luce in meno, in modo da poterla fare franca quando c’è la luna piena. Non abbiamo bisogno di altre luci, e le luci artificiali sono un insulto alla bellezza della notte.

Portavamo dentro di noi il ricordo fantastico di tutte le anime tormentate che si ribellavano alle civiltà che cercavano di distruggere le loro vite selvagge; quando ci siamo avvicinati al sito, nei pressi di Aubenas. Abbiamo acceso sei fuochi, principalmente su cavi raccolti sotto lastre di cemento, rumorose ma facili da sollevare. Siamo stati attenti a non toccare le strutture metalliche e, a parte un leggero disagio, una sensazione di ronzio nel cranio, non ci è successo nulla di spiacevole mentre camminavamo attraverso questo terminale di tre linee ad alta tensione. Quando abbiamo lasciato il sito, i nostri corpi si sono tesi con l’adrenalina, e i sorrisi nascosti sotto gli scaldacolli: i fuochi erano cominciati. Purtroppo le luci artificiali intorno a noi non si sono spente. Probabilmente non sapremo mai quanti danni sono stati fatti alla rete perché i media non ne hanno parlato. Una ragione in più per farlo, per non dare loro la possibilità di ignorare quello che stiamo facendo. Presumibilmente, né la città né le valli circostanti hanno subito danni significativi. Tanto peggio. E’ stato un tentativo. L’unico modo concreto per sapere dove è opportuno attaccare è provare ovunque. Non abbiamo dubbi che ci saranno ulteriori tentativi.

I nostri cuori bruciano per spegnere una volta per tutte questa macchina mostruosa. Perché l’odio e il disgusto per la massa umana civilizzata trasuda da ogni poro della nostra pelle. Perché le uniche luci che amiamo di notte sono quelle delle fiamme e del chiaro di luna.

Rejectons du desastre

 

Potrebbe colpire chiunque: agire diventa autodifesa

Solidarietà e cassa resistenza

Mercoledì 13 maggio l’operazione “Ritrovo”, coordinata dalla procura di Bologna, ha incriminato diverse persone tra Bologna, Firenze e Milano: 7 di loro sono state arrestate in custodia cautelare e senza processo, altre 4 hanno ricevuto misure cautelari alternative. Si tratta di compagne e compagni che, come noi, si oppongono a frontiere e CPR e credono che attraverso l’azione si possa creare un mondo solidale, senza più persone oppresse e sfruttate.

Al Tribolo, spazio bolognese preso di mira dall’operazione, ci siamo state anche noi e lì, come in tanti altri luoghi, abbiamo potuto conoscere compagne attive nella lotta ai CPR di altre città.

L’operazione repressiva che ha portato alle misure cautelari, condotta dal Ros (!) e dalla procura antiterrorismo di Bologna (!!) è atroce, di una franchezza inaudita e pericolosa per la libertà di tutte e tutti.

È atroce perché utilizza le leggi antiterrorismo per terrorizzare la società, criminalizzando chiunque tenti di reagire alle ingiustizie. Rappresenta il quinto tentativo in poco più di un anno di raggruppare sotto il pesantissimo 270bis CP (associazione con finalità di terrorismo o di eversione), ormai sventolato con una disinvoltura preoccupante, iniziative, manifestazioni, diffusioni di critiche e azioni. Portare solidarietà e supporto agli/le ultim* con costanza e determinazione è diventata ragione sufficiente per essere accusate di “terrorismo”: ormai viene accusat* chiunque porti avanti pratiche coerenti di pari passo con analisi di critica radicale dell’esistente.

Le compagne e i compagni, tra le altre cose, vengono accusat* “di contrastare anche mediante ricorso alla violenza le politiche in materia di immigrazione”, di mettere in atto azioni volte a “contrastare e impedire l’apertura dei Centri Permanenti [?] di Rimpatrio”: ma noi sappiamo bene che chi pratica davvero violenza e terrorismo è chi rinchiude le persone in strutture come i CPR, imprigionate per mesi in attesa della deportazione, ammassate in condizioni intollerabili, spesso picchiate, talvolta lasciate morire o ammazzate.

L’operazione è inoltre spudoratamente franca, tanto che nelle stesse carte compare la ragione dell’operazione: “l’intervento [..] assume una strategica valenza preventiva volta ad evitare che in eventuali ulteriori momenti di tensione sociale, scaturiti dalla particolare descritta situazione emergenziale possano insediarsi altri momenti di più generale “campagna di lotta antistato […]”. In breve, lo Stato rinchiude coloro che potrebbero partecipare attivamente ad atti di ribellione contro di esso.

E perciò diventa estremamente pericolosa per la libertà di tutte: se basta questo, ci chiediamo, chi saranno le prossime e i prossimi?

Approfittando del totalitarismo di fatto creato “per la nostra salute”, lo Stato di diritto si è tolto la mascherina democratica per attaccare apertamente i suoi oppositori politici; la famigerata libertà di espressione e di opposizione con la quale, fino a ieri, si è riempito la bocca, viene messa da parte senza fatica. Se non reagiamo, ciò che è successo ieri potrebbe rappresentare uno spaccato dei prossimi tempi; potrebbe risuccedere a chi deciderà di scendere in strada per opporsi alle ingiustizie, per non far pagare la crisi che verrà alle fasce più povere o per creare legami solidali.

Esprimiamo solidarietà e calore alle compagne e ai compagni, repress* per aver lottato senza delega e mediazioni contro le istituzioni e le strutture dello sfruttamento e dell’oppressione.

Elena, Leo, Zipeppe, Stefi, Nicole, Guido, Duccio, Martino, Otta, Angelo, Emma, Tommi liber* subito!!!

Stiamo raccogliendo in una cassa comune contributi da inviare per le spese legali cui dovranno far fronte le persone coinvolte in quest’ultima operazione: chiunque voglia e possa contribuire ci contatti sulla pagina facebook “no cpr e no frontiere – fvg”!

Assemblea no CPR no Frontiere

https://nofrontierefvg.noblogs.org/post/2020/05/15/potrebbe-colpire-chiunque-agire-diventa-autodifesa/

https://www.facebook.com/nocprfvg/photos/a.510550989419235/886889491785381/

Chi lotta non è mai solo

Alcuni slogan funzionano meglio di altri. Soprattutto quando racchiudono un indiscusso fondo di verità. A confermarlo le presenze sotto le carceri di Alessandria e Vigevano all’indomani dell’operazione “il Ritrovo” che ha portato all’arresto di 7 compagni/e e ad altre 5 misure cautelari.

Giovedì a Vigevano erano in tanti e tante a portare il loro saluto solidale a Stefania e tutti i detenuti e le detenute lì rinchiusi. Il giorno dopo lo stesso copione si è ripetuto ad Alessandria dove un nutrito gruppo di solidali si è recato sotto le mura del carcere di San Michele per far sentire il proprio calore a Leo e Zipeppe nonché ovviamente a tutti gli altri reclusi. In entrambe le occasioni la risposta dall’interno non si è fatta attendere e se le voci che hanno risposto ai cori e alle urla non erano quelle dei compagni e delle compagne poco importa. Anzi.

Proprio alla luce di questa ennesima operazione repressiva che nuovamente prova a minare le reti di solidarietà intorno a chi si ribella, ci sembra fondamentale continuare a dare supporto a tutti i detenuti e le detenute che in questi due mesi non hanno abbassato la testa e hanno mostrato cosa si è in grado di fare quando ci si organizza insieme.

Fuori non possiamo che provare a seguire il loro esempio.

Chi lotta non è mai solo

Palermo (Italy) – From the South isolation section of the Pagliarelli prison in Palermo

Davide has sent us the following communiqué which we are pleased to publish, the following has been written together with a companion of his from the isolation section of the Pagliarelli prison in Palermo. Unconditionally we will continue to stand by our comrade’s side!

LIBERTADE PRO SU KUMPANZU DAVIDE DELOGU!
DAVIDE DELOGU IN TERRA SARDA!

Sardegna Anarchica
Cassa di sostegno per l’anarchico sardo prigioniero deportato Davide Delogu

——————————–

From the South isolation section of the Pagliarelli prison in Palermo

We are two prisoners who have been thrown into the isolation section “South” of the Pagliarelli prison (in Palermo) without any judicial measure to justify it. We are Carmine Lanzetta (AS3 [detained in “High Surveillance 3” circuit]) from January in total continuous isolation started with the disciplinary isolation for 10 days that still continues, and Davide Delogu, Sardinian anarchist, from February in continuous isolation for reasons of order and security for which we should not do more than 15 days, held hostage with the revenge of total isolation.

Both of us do not bow to the annihilation in which our torturers would have us and fight against the hellish misery of this infamous section to be closed, with the consequent transfer. In half of the section there are the two of us in cells with nothing inside, far from each other. In the other half they put the prisoners in precautionary quarantine and we all use the same shower and the same phone. So we became their guinea pigs. Someone even before us tried to make a complaint to the prosecutor and complain to the magistrate, but these instances are blocked or made to disappear. There is no response to our lawyers’ complaint send via PEC e-mail either; prison administration taking advantage of the emergency of Covid-19 so the lawyers can’t enter the prison to visit us. We are in a section of isolation that had been abolished since 2000 because of the inhumanity embodied there and which is still being put in place. The cells have nothing inside, are deprived of everything: TV, radio, bathroom door, window, rags, brooms and cleaning sticks, hot water with a mini sink always plugged, a walking space that is a cubicle without a bathroom, but there’s no shortage of excrement of any kind, something we don’t dwell on. They inflict all kinds of abuse without being able to subjugate us, however, does not change the antiphon. Those who hold power in this prison are dangerous people, starting with commander Rizzo who feels omnipotent and all the hierarchs who continue with their harassment, like the deputy director who inflicts disciplinary isolation with natural ease, even though he knows in what non-human conditions he leads people. And the director Francesca Vezzana is co-responsible for all this. All this must end and we demand the closure of this section of isolation “South” and our transfer to another prison.

Therefore, from today, May 14th, 2020, we begin the food strike, refusing to go to the cubicles and unworthy walking spaces, trying to beat the bars every day for 20-30 minutes.

Let’s start the strike permanently, for now let’s avoid the hunger and thirst strike in order to keep us strong for when we will lead more incisive forms of struggle, since by limiting ourselves to these we won’t go very far, so that we can face the squadrette [groups of guards specialized in beating and massacre prisoners] that abound here, to get what we want until the end.

Updates will follow.

Prisoners of isolation section “South”, Pagliarelli prison, Palermo
Carmine Lanzetta
Davide Delogu

Bologna – Testo scritto da compagnx di Bologna sull’operazione ritrovo

Sull’operazione “ci riprovo”

Poco dopo le 2 di notte del 13 maggio 2020 scatta a Bologna l’ennesima operazione anti-Anarchica. Anche questa volta si contesta un’associazione sovversiva (art. 270bis).
In 7 finiscono in carcere per altr* 5 scattano l’obbigo di dimora a Bologna con rientro notturno; 4 di quest* hanno anche l’obbligo quotidiano di firma.
Lo spazio anarchico di documentazione “il Tribolo” e svariate case vengono perquisite da
200 tra Carabinieri e agenti del ROS.

L’inchiesta, firmata dal Pm Dambruoso, parte a seguito dell’incendio di un ripetitore di telecomunicazioni accompagnato dalla scritta “spegnere le antenne risvegliare le coscienze solidali con gli anarchici detenuti e sorvegliati” avvenuto sui colli bolognesi nel dicembre 2018, ma rimane abbandonata in un cassetto della procura dal luglio 2019 fino a maggio 2020.

Il perché ciò avvenga gli inquirenti lo ammettono senza pudore: in epoca in cui le carceri bruciano occorre che lo stato si sbarazzi di chi ha sempre manifestato il proprio appoggio ai detenuti in lotta. Non solo a parole. E occorre farlo perché coi tempi che verranno è meglio mettere le mani avanti. Arrestare preventivamente.

Così, per il d.a.p., le rivolte nelle carceri – in cui solamente in Italia, sono morti 14 detenuti- sono il frutto dell’ “istigazione anarco-insurrezionalista” o in alternativa “opera della mafia” ma non certo delle condizioni invivibili in cui versa chi è rinchiuso.

Per i carabinieri ed i loro “firma-carte”, le mobilitazioni che hanno portato parenti e solidali sotto le carceri durante il lockdown non sarebbero altro che una “strumentalizzazione anarchica volta a compiere reati”. L’esistenza di cuori decisi a frantumare la coltre d’indifferenza dietro cui, solo nel carcere bolognese della Dozza, 2 prigionieri sono morti di coronavirus è per un servo dello stato un opzione incontemplabile.

Non sono le ingiustizie e le disuguaglianze di una società basata sulla sopraffazione a generare lotte e ribellione, ma l’opera del prosiletismo di qualche blog.

Sotto accusa nell’operazione dei Ros sono apertamente le idee antiautoritarie, la difesa delle pratiche d’attacco, l’appoggio ai prigionieri anarchici, la non dissociazione dalla violenza rivoluzionaria, il partecipare a cortei, il redigere manifesti, lo stampare fogli murari, ma anche paradossalmente la volontà di evitare che un corteo di cui si è parte venga caricato, così come lo sbattersi a trovare una casa in cui dei compagni possano scontare gli arresti domiciliari,
il frequentarsi o l’abitare assieme.

Accertare le responsabilità indiviudali diventa per i carabinieri superfluo e lo dicono apertamente.
Partecipano a cortei in cui vengono danneggiati i bancomat di una banca che è proprietaria della struttura che avrebbe dovuto ospitare il cpr di Modena. Non è rilevante accertare se abbiano preso parte al danneggiamento, sono individui che avversano queste strutture ma c’è di più qualcuno avrebbe addiruttura detto di preferire l’azione diretta alla mera testimonianza e infatti acquistavano torce da stadio.

In questo accrocchio nel quale solo i carabinieri possono ritrovarsi, ci pare che ogni ragionamento logico sia fuoriluogo….
E’ chiaro, tuttavia, l’intento di colpire le lotte e la solidarietà. Non lasciarglielo fare sta a tutt* e a ciascuno.

COMPLICI E SOLIDALI CON ELENA, DUCCIO, NICOLE, ZIPEPPE, STEFI, GUIDO E LEO anarchic* e solidal*