Ermont (Francia) – Barricate di fuoco e tre pali della videosorveglianza tagliati

Nella notte tra il 10 e l’11 maggio nella cittadina di Ermont, nord di Parigi, delle persone hanno dato fuoco a dei cassonetti per chiudere la strada mentre altre tagliavano con una smerigliatrice a disco tre pali sui quali erano installate delle telecamere di videosorveglianza. Appunto erano…

All’arrivo della polizia il gruppo si è disperso..

Pare sia il sesto palo a cadere nel giro di due settimane.

I disordini nel quartiere sono scoppiati in seguito al ferimento di un ragazzo a Villeneuve-la-Garenne da parte di sbirri in borghese.

Quì il testo integrale in francese.

Ermont (France) – Barricades de charriots et caméras à la disqueuse

Ermont : encore trois mâts de vidéosurveillance détruits
Le Parisien, 11 mai 2020

A l’occasion d’un nouvel épisode de violences urbaines dans le quartier des Chênes, à Ermont, des jeunes ont sorti la disqueuse, dans la nuit de dimanche à lundi, pour scier trois pylônes du centre de supervision urbain (CSU).

« Cela fait six en deux semaines, cela commence à faire beaucoup… », lâche un agent de la ville, qui intervient sur l’un d’eux, découpé dans la nuit rue des Stands devant le stade et la maison de santé pluriprofessionnelle, attirant les regards désabusés des passants. « Tout ça doit être lié au trafic. C’est le déconfinement… Ils sécurisent leur quartier… »

Un autre mât a été abattu une centaine de mètres plus loin, au carrefour de la rue des Stands et de la rue Renoir, à proximité du petit centre commercial. « J’ai entendu beaucoup de bruit dans la nuit, cela bougeait beaucoup, confie un habitant du quartier. Il y a eu aussi ce qui ressemblait à des coups de feu. » Des tirs qui auraient visé les caméras.

Dans les deux cas, les jeunes ont déplacé des conteneurs poubelle au milieu de la rue avant de les incendier pour, manifestement, agir plus facilement. L’une de ces barricades s’est embrasée juste devant la boulangerie du petit centre commercial de la rue des Stands alors qu’un troisième pylône tombait rue de Saint-Leu.

C’est aux alentours de deux heures du matin que les services de police ont été alertés des troubles en cours dans ce quartier sensible d’Ermont. Les témoins décrivent des jeunes qui forment des barricades avec des chariots de supermarché et des conteneurs. Les riverains signalant que ces barricades sont incendiées alors que certains jeunes entreprennent de découper la base des pylônes à la disqueuse. A l’arrivée des policiers sur place, les jeunes se sont dispersés dans le quartier. Les pompiers maîtrisant les incendies qui ont laissé sur place ce lundi matin des traces noircies sur le bitume.

Les enquêteurs du commissariat d’Ermont ont effectué dans la nuit des recherches dans le quartier, parvenant à identifier un des auteurs présumés. Il s’agit d’un adolescent âgé de 17 ans qui a été interpellé peu avant trois heures du matin puis placé en garde à vue. Une procédure a été ouverte à son encontre pour dégradations de biens publics et destructions par incendie de biens publics et de biens privés.

Dans la nuit du 21 au 22 avril dernier, un premier pylône avait été scié dans ce même quartier des Chênes. Les faits s’étaient produits dans un contexte de violences urbaines qui suivaient l’accident de moto de Villeneuve-la-Garenne.

https://demesure.noblogs.org/archives/2566

Ile-de-France et Albertville (Savoie) – Des caillasses pour les uniformes du confinement

Paris 19ème arr : Rendre les coups à l’occupation policière – 5, 6 et 7 mai 2020

Mardi 5 mai, un contrôle se soldant par une arrestation a mis le feu aux poudres dans le secteur du Danube (19ème). La soirée a été agitée pour les flics de l’est parisien. Tout a commencé en fin d’après-midi mardi, lors d’une interpellation pour outrage d’un individu, qui a insulté les flics en patrouille depuis le haut d’une tour. Des individus du secteur sont alertés de l’intrusion des robocops dans l’immeuble. Plusieurs rebelles se mettent alors à jeter des projectiles sur les porcs, endommageant plusieurs de leurs véhicules. Après avoir pourtant investi le secteur, la police est à nouveau prise à partie, ils reçoivent de nouveau des projectiles, et sont visés également par des tirs de feu d’artifice. Plusieurs poubelles sont également incendiées. Les deux nuits qui ont suivi ont connu les mêmes tensions et la préfecture a annoncé que les flics continueront d’occuper le quartier tout le week-end (9 et 10 mai).

« Tout s’est tendu mardi en fin d’après-midi, avec l’interpellation musclée d’un jeune résident. «On était plus présents que d’habitude dans le quartier, c’est surtout ça qui gênait », recadre un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. Vers 18 heures, les policiers patrouillent rue de la Solidarité, en bas de la cité. Du 5e étage d’un immeuble, un jeune les insulte. Les fonctionnaires montent pour l’interpeller. Et là, la situation dégénère. « Bande de bâtards ! Je suis chez moi ! Je n’ouvre pas », aurait lancé l’homme. La tension monte dans la cage d’escalier. Des jeunes arrivent. Les policiers sortent le bélier et défoncent la porte. A l’intérieur de l’appartement rempli de monde, des femmes hurlent et filment. Des coups partent dans tous les sens. Les policiers appellent des renforts. Grâce aux renforts, les policiers parviennent à menotter le jeune, à le sortir et à l’emmener au commissariat. Dehors, des habitants insultent les policiers, balancent des projectiles par les fenêtres, filment. D’autres, dans la rue, érigent des barricades de chantier pour empêcher les équipages de partir. » Depuis le début du confinement, ce quartier vit sous occupation policière, avec des patrouilles de flics en tenue anti-émeute qui sillonnent les rues pour chasser les récalcitrants aux mesures d’assignation à résidence.

[A partir de franceinfo, 6 mai 2020]


Lisses (Essonne) : Y’a assez de caillasses pour le shériff local – 4 mai 2020

Alors qu’il sortait d’une réunion, le maire (divers droite) de Lisses (commune de 7500 habitant-e-s, Thierry Lafon, a eu la mauvaise idée d’approcher d’un feu et de sortir son portable pour filmer un groupe de jeunes qui zonaient autour, apparemment prêts à accueillir les keufs.

Il s’en plaint à ses potes journaleux du Parisien (4/05): « J’étais en réunion quand j’ai vu de la fumée par la fenêtre, explique-t-il d’une voix calme, moins de deux heures après les faits. Craignant un incendie, je suis sorti voir ce qu’il se passait. »
L’élu embarque dans sa voiture de fonction et se dirige vers le lieu de l’incendie, aux abords de la salle Gérard-Philippe. Il tombe sur un feu de poubelles, autour duquel stagnent, en plein confinement, une poignée de jeunes capuchés, masqués et vêtus de noir. « Je suis descendu de ma voiture, poursuit l’édile. Lorsqu’ils m’ont vu, ils m’ont aussitôt jeté des galets et des bouteilles en verre. »
Avant de sortir de son véhicule, le maire a pris soin de retirer son macaron d’élu. « Je ne pense pas qu’ils m’aient reconnu, ajoute-t-il. Mais j’ai sorti mon téléphone pour les filmer. » Sur les images, une pluie de projectiles s’abat sur lui. Une pierre manque tout juste de l’atteindre et frôle le téléphone. Avant que l’image ne se coupe, un des jeunes se dirige vers lui, une bouteille en verre à la main. Thierry Lafon n’est pas blessé, mais une des pierres a endommagé le pare-brise de sa voiture.
Entre temps, les forces de l’ordre et les sapeurs-pompiers ont été prévenus. « Quand la première voiture de gendarmerie est arrivée, le groupe les a littéralement chargés, les obligeant à faire demi-tour et à appeler des renforts, précise le maire, qui a retrouvé sur place une dizaine de pots en verre et de galets. Je n’ai aucun doute, il s’agit d’un guet-apens. Je suis persuadé que ce début d’incendie avait pour vocation de faire venir les gendarmes et les sapeurs-pompiers en vue de les caillasser« .
Thierry Lafon déposera plainte au nom de la mairie dès ce mardi pour les destructions causées par l’incendie sur la chaussée et celles de son véhicule.

« Les gendarmes ont été engagés pour un feu de poubelle, confirme une source proche de l’enquête. Sur place, ils ont été accueillis par des jets de projectiles et de pétards. La quantité de projectiles laisse à penser que c’était planifié. » Un véhicule de gendarmerie a été touché.
Après s’être mis à l’abri, ils ont appelé du renfort. Au total, 41 gendarmes ont été mobilisés : les militaires d’Evry-Courcouronnes, commune voisine, mais aussi des gendarmes mobiles et des gardes républicains.
Contrôlées, « deux personnes en infraction ont refusé de donner leur identité », indique une source proche de l’enquête. Elles n’ont pas été interpellées.

 

Albertville (Savoie) : Caillassage de confineurs et feux dans l’école – 4 mai 2020

« Lundi 4 mai, lors d’un contrôle du respect des mesures de confinement, des policiers municipaux ont été victimes de caillassage depuis le quartier du Champ-de-Mars. Ils ont demandé le renfort des policiers nationaux qui se trouvaient à proximité également en contrôle. L’intervention rapide des effectifs du commissariat renforcés par des effectifs de la sûreté urbaine, qui ont investi l’immeuble d’où provenaient les projectiles, n’a pas permis de retrouver les auteurs présumés.
Déjà, dans la nuit du 29 au 30 avril, ce sont quatre poubelles qui avaient été incendiées dans la cour de l’école du Champ-de-Mars, où plusieurs personnes avaient pénétré. L’intervention rapide des policiers a mis en fuite, plusieurs individus, dont des mineurs âgés d’une quinzaine d’années déjà connus des agents du commissariat. En dépit du confinement, ces mineurs vagabondaient dans Albertville. Cependant, aperçus à l’écart des faits, le lien n’a pu être effectué avec l’incendie. Le plus jeune a été remis à son père. Ils ont été verbalisés. »

[Repris de LaSavoie.fr, 5 mai 2020]

 

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13248

La quarantaine ou la mort!?

« Les maladies infectieuses sont un sujet triste et terrible, bien sûr, mais dans des conditions ordinaires ce sont des événements naturels, comme un lion dévorant un gnou ou un hibou saisissant une souris »
David Quammen, Spillover, 2012

Ou comme un tremblement de terre qui fait trembler le sol, ou comme un tsunami qui submerge les côtes. Là où ils ne provoquent pas de victimes, ou presque, ces phénomènes ne sont même pas remarqués. Ce n’est que lorsque le comptage macabre commence à grimper qu’ils cessent d’être considérés comme des événements naturels pour devenir d’immenses tragédies. Et ils prennent des dimensions terribles et insupportables surtout lorsqu’ils se produisent sous nos yeux, ici et maintenant, plutôt que sur un continent ou dans un passé lointains et faciles à ignorer. Alors, quand est-ce que ces événements naturels en soi sèment-ils la mort ? Lorsque leur survenance n’est pas du tout prise en considération, préalable pour ne prendre aucune mesure de précaution face à eux. Construire des maisons en béton dans des zones hautement sismiques, par exemple, est une manière assurée de transformer un tremblement de terre en une catastrophe. En attendant les prochaines pluies, déboiser une montagne signifie préparer un glissement de terrain qui balaiera le village en contrebas, tout comme cimenter le lit d’une rivière qui traverse des zones habitées signifie promettre une crue qui inondera souterrains et parties basses des bâtiments.

On peut dire la même chose d’une pandémie. Si un micro-organisme est capable de tuer n’importe où, ce n’est pas parce que la nature est si méchante et doit donc être domestiquée par la science qui est gentille. Prenons par exemple le coronavirus : l’organisation sociale dominante l’a d’abord créé (avec la déforestation et l’urbanisation), puis elle l’a diffusé à travers toute la planète (avec la circulation aérienne et la concentration de population), et elle en a enfin aggravé les effets (avec le manque de moyens adéquats pour les soigner et la concentration des personnes les plus prédisposées et sensibles à la contagion, transformées en cobayes des thérapies les plus disparates administrées selon des critères discutables). En tenant compte de cela, il devrait être clair que la meilleure façon de freiner le plus possible l’apparition d’un mauvais virus – l’éviter étant aussi prétentieux qu’éviter un ouragan, vu que le corps humain est rempli en permanence de virus et de bactéries en tout genre – est de subvertir de fond en comble le monde dans lequel nous vivons, afin de le rendre moins propice au développement des épidémies. Tandis que la meilleure façon d’éviter une éventuelle infection est de renforcer le système immunitaire.

Il s’agit d’une double prévention, sur le milieu en général et sur les corps particuliers, qui ne rencontre pourtant pas les faveurs. La première parce qu’elle implique une transformation sociale jugée utopique puisque trop radicale, la seconde parce que c’est une intervention biologique considérée insuffisante puisque trop individuelle. Des remèdes trop vagues et lointains, surtout gâtés par un vice fondamental : ils ne sont pas applicables par un État auquel on a confié la charge d’alléger la fatigue de vivre. En somme, des mesures pas très pragmatiques et qui peuvent être revendiquées par le haut. Rien à voir avec l’amélioration des services de santé ou l’invention d’un vaccin, remèdes aujourd’hui implorés à grand voix de toutes parts.

Dans notre univers mental à sens unique, la question de la santé est comme toutes les autres, elle oscille entre les deux couloirs de la voie royale tenue pour évidente et obligée : secteur public géré par l’État ou secteur privé géré par des entreprises ? Puisque le second est réservé aux riches, c’est du premier que la très grande majorité des personnes attend urgemment le salut. Tertium non datur, auraient dit les latins (en chœur avec ceux qui accusent les critiques du système hospitalier de faire le jeu des cliniques de luxe). Mais vu que cette voie royale est celle prônée par la domination et par le profit, ce n’est certainement pas en privilégiant un couloir plutôt qu’un autre qu’il sera possible de changer une situation qui résulte de l’exercice de la domination et de la quête du profit.

Voilà pourquoi il est nécessaire de dissiper l’aura d’inéluctabilité qui sert de bouclier à cette société, en empêchant d’entrevoir d’autres possibilités. Mais on rencontre alors une difficulté supplémentaire. Quant et comment sortir de la route pour explorer d’autres sentiers, si lorsqu’on jouit d’une bonne santé on ne pense jamais à la maladie, tandis que lorsqu’on est malade on ne pense qu’à comment être guéris le plus rapidement possible ? Et comment y parvenir sans mettre en cause non seulement l’institution médicale, mais aussi le concept même de santé, ainsi que le sens de la souffrance, de la maladie et de la mort ?

Pensons par exemple à la façon dont ceux qui osent observer que la mort fait partie de la vie, en particulier une fois quatre-vingt ans passés, sont taxés de cynisme malthusien (par qui, par les aspirants à l’immortalité transhumaniste ?). Ou pensons aux considérations formulées en son temps par Ivan Illich dans sa Némésis médicale. Si aujourd’hui, en pleine psychose de pandémie, ce critique certainement pas soupçonnable d’extrémisme anarchiste était encore vivant et qu’il tentait de faire l’une de ses interventions, il serait lynché d’abord sur la place virtuelle, puis sur celle du réel. Face à un public gardant ses distances et muni de ses dispositifs de protection aseptiques, attendant de façon spasmodique un vaccin salvateur, vous imaginez si quelqu’un commençait à défendre qu’ « une société qui réduirait l’intervention de professionnels au minimum serait la plus favorable à la santé », ou que « le vrai miracle médical moderne est diabolique : il consiste en ce que non seulement des individus mais des populations entières survivent à un niveau sous-humain de santé personnelle », ou que « dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant… Chacun exige que le progrès mette fin aux souffrances du corps, maintienne le plus longtemps possible la fraîcheur de la jeunesse, et prolonge la vie à l’infini. Ni vieillesse, ni douleur, ni mort. Oubliant ainsi qu’un tel dégoût de l’art de souffrir est la négation même de la condition humaine », en concluant peut-être avec cette prière « Ne nous laissez point succomber au diagnostic, mais délivrez-nous des maux de la santé » ?

De telles affirmations, dans des jours hystériques comme ceux que nous traversons, sembleraient au moins de mauvais goût, y compris pour certains militants révolutionnaires, réduits à attribuer à un État capitaliste la tâche d’un virus capitaliste, ou à passer du rugissement la liberté ou la mort ! au miaulement la quarantaine et la survie ! Mais l’autonomie tant convoitée que l’on voudrait atteindre en en finissant avec toutes les dépendances, peut-elle jamais renoncer à ses intentions devant le corps humain, à sa vie comme à sa mort ?

[traduit de l’italien de finimondo, 4 mai 2020]

https://demesure.noblogs.org/archives/2332#more-2332

Quarantena o morte!?

«Le malattie infettive sono un argomento triste e terribile, certo,
ma in condizioni ordinarie sono eventi naturali,
come un leone che sbrana uno gnu o un gufo che ghermisce un topo»
David Quammen, Spillover, 2012

 

O come un terremoto che fa tremare il suolo, o come uno tsunami che sommerge le coste. Laddove non provocano vittime, o quasi, questi fenomeni non vengono nemmeno notati. È solo quando il macabro conteggio comincia a salire che cessano di essere considerati eventi naturali per diventare immani tragedie. Ed assumono contorni terribili e insopportabili soprattutto quando si verificano sotto i nostri occhi, qui ed ora, non in un continente o in un passato lontani facili da ignorare. Ora, quand’è che questi eventi di per sé naturali seminano la morte? Quando il loro verificarsi non viene tenuto minimamente in considerazione, presupposto per non prendere alcuna misura precauzionale nei loro confronti. Costruire case in calcestruzzo in zone altamente sismiche, ad esempio, è un modo sicuro per trasformare un terremoto in una catastrofe. In attesa delle prossime piogge, disboscare una montagna significa preparare una frana che spazzerà via il paese sottostante, così come cementare il letto di un fiume che attraversa zone abitate significa promettere un’esondazione che manderà sott’acqua sotterranei e parti basse degli edifici.
Lo stesso si può dire di una pandemia. Se un microrganismo è in grado di uccidere ovunque non è perché la natura è tanto cattiva e deve essere perciò addomesticata dalla scienza che è buona. Prendiamo ad esempio il coronavirus: prima l’organizzazione sociale dominante lo ha creato (con la deforestazione e l’urbanizzazione), poi lo ha diffuso in tutto il pianeta (con la circolazione aerea e il sovraffollamento), infine ne ha aggravato gli effetti (con la carenza di mezzi idonei a curarli e la concentrazione delle persone più predisposte e sensibili al contagio, trasformate in cavie delle più disparate terapie somministrate secondo discutibili criteri). Tenuto conto di ciò, dovrebbe essere chiaro che il modo migliore per ostacolare il più possibile la comparsa di un virus maligno – impedirla del tutto sarebbe pretenzioso quanto impedire un uragano, considerato poi che il corpo umano è sempre pieno di virus e di batteri di vario genere – è di sovvertire da cima a fondo il mondo in cui viviamo, al fine di renderlo meno favorevole allo sviluppo di epidemie. Mentre il modo migliore per evitare un’eventuale infezione è quello di rafforzare il sistema immunitario.

Si tratta di una duplice prevenzione, sull’ambiente generale e sui corpi particolari, che però non riscuote alcun favore. La prima perché comporta una trasformazione sociale ritenuta utopica in quanto troppo radicale, la seconda perché è un intervento biologico considerato insufficiente in quanto troppo individuale. Rimedi troppo vaghi e lontani, soprattutto viziati da un difetto fondamentale: non sono erogabili da uno Stato cui si è affidato il compito di sollevare dalla fatica di vivere. Insomma, misure poco pragmatiche e non rivendicabili all’alto. Nulla a che vedere con il potenziamento dei servizi sanitari o l’invenzione di un vaccino, rimedi oggi impetrati a gran voce da tutte le parti.

Nel nostro universo mentale a senso unico la questione della salute è come tutte le altre, oscilla fra le due corsie della via maestra data per scontata e obbligata: settore pubblico gestito dallo Stato oppure settore privato gestito dalle imprese? Poiché il secondo è riservato ai ricchi, è dal primo che la stragrande maggioranza delle persone si attende con urgenza la salvezza. Tertium non datur, direbbero i latini (e chi accusa i critici del sistema ospedaliero di fare il gioco delle cliniche di lusso). Ma dato che questa via maestra è quella perorata dal dominio e dal profitto, non sarà certo privilegiando una corsia rispetto all’altra che si potrà cambiare una situazione che è frutto proprio dell’esercizio del dominio e della ricerca del profitto.

Ecco perché è necessario fugare l’aura di ineluttabilità che fa da scudo a questa società, impedendo di intravedere altre possibilità. Qui però si sbatte contro una difficoltà in più. Quando e come uscire di strada per esplorare altri sentieri, se quando si gode di ottima salute non si pensa mai alla malattia, mentre quando si è malati si pensa solo a come venire guariti il più in fretta possibile? E come riuscirvi senza mettere in discussione non solo l’istituzione medica, ma anche il concetto stesso di salute, nonché il significato di sofferenza, di malattia e di morte?

Pensiamo ad esempio a come oggi chi osa osservare che la morte fa parte della vita, soprattutto superati gli ottant’anni di età, venga bollato di cinismo malthusiano (da chi, da aspiranti all’immortalità transumanista?). Oppure pensiamo alle considerazioni formulate a suo tempo da Ivan Illich sulla nemesi medica. Se oggi, in piena psicosi da pandemia, questo critico non certo sospettabile di estremismo anarchico fosse ancora vivo e si azzardasse a fare uno dei suoi interventi, verrebbe linciato prima sulla piazza virtuale e poi su quella reale. Ve lo immaginate se, davanti ad un pubblico distanziato e con i suoi asettici dispositivi di protezione, in spasmodica attesa di un vaccino salvifico, qualcuno cominciasse a sostenere che «solo limitare la gestione professionale della sanità può permettere alla gente di mantenersi in salute», o che «il vero miracolo della medicina moderna è di natura diabolica: consiste nel far sopravvivere non solo singoli individui, ma popolazioni intere, a livelli di salute personale disumanamente bassi. Che la salute non possa se non scadere col crescere della somministrazione di assistenza è una cosa imprevedibile solo per l’amministratore sanitario», o che «nei paesi sviluppati, l’ossessione della salute perfetta è divenuta un fattore patogeno predominante. Ciascuno esige che il progresso ponga fine alle sofferenze del corpo, mantenga il più a lungo possibile la freschezza della gioventù e prolunghi la vita all’infinito. È il rifiuto della vecchiaia, del dolore e della morte. Ma si dimentica che questo disgusto dell’arte di soffrire è la negazione stessa della condizione umana», magari concludendo con la preghiera «non lasciateci soccombere alla diagnosi, ma liberateci dai mali della sanità»?

Simili affermazioni, in giorni isterici come quelli che stiamo attraversando, apparirebbero come minimo di cattivo gusto persino a certi militanti rivoluzionari, ridotti chi ad attribuire ad uno Stato capitalista il compito di debellare un virus capitalista, chi a passare dal ruggito libertà o morte! al miagolio quarantena e sopravvivenza!. Eppure, la tanto bramata autonomia che si vorrebbe raggiungere facendola finita con tutte le dipendenze, può mai rinunciare alle sue intenzioni davanti al corpo umano, alla sua vita come alla sua morte?

Messico – Protesta sotto al centro di reinserimento di Mexicali

venerdì 1 maggio
La protesta ha avuto luogo nella mattinata di fronte al Centro di
Reinserimento Sociale di Mexicali, dopo che nella notte una donna ha
raccontato della morte di suo marito, recluso affetto da
covid. Ha raccontato che gli assistenti sociali l’avevano avvisata di dover
pagare una radiografia ai polmoni, sul momento di pagare le avevano
detto che suo marito era già morto. Questo si somma alle testimonianze di
donne i cui congiunti reclusi hanno febbre e tosse, che hanno convissuto
con detenuti affetti da tubercolosi e che non hanno ricevuto visite
mediche. Con la protesta di oggi le familiari esigono visite e cure
mediche per i reclusi.

fonte: mail

Messico – Evasione di massa dal carcere dello stato di Morelos

FUGA E OMICIDI

Il 19 di Marzo ha avuto luogo una delle maggiori fughe della storia
nelle carceri dello stato di Morelos secondo le autorità.
Nel Centro di Reinsercióne Sociale di Morelos (Carcere), ubicato nel
municipio di Xochitepec.
I detenuti sono fuggi ti con un camion della nettezza urbana che è stato
inseguito dalla polizia
che ha sparato contro il mezzo ferendo varie persone ed il conducente,
facendo andare a sbattere il camoion.
Ci sono stati 3 morti e 10 feriti, non è chiaro quante persone siano
riuscite a fuggire e quanti siano stati successivamente catturati. Pare
che l’area di massima sicurezza del carcere non sia stata raggiunta dai
disordini.

Lo scorso 21 novembre , nello stesso carcere ci fu una grossa rivolta
soffocata nel sangue con 2morti e 10 feriti.

fonte: mail

Sugli scioperi in Messico

Moltissimx lavoratrx delle fabbriche nel nord del Messico, fabbriche
perloppiù di proprietà straniera (USA, Canada, Germania…), hanno
iniziato una serie di scioperi. Preoccupatx per il contagio dellx loro
compagnx, alcunx morti per il virus, lx lavoratrx chiedono che, in
accordo con il decreto federale che ordina la chiusura delle industrie
non essenziali, le imprese mandino a casa lx operax con il 100% del
salario. Ci sono stati scioperi negli stabilimenti di almeno 31 imprese
a Tijuana e Mexicali (Baja California), Ciudad Juárez e Matamoros
(Chihuahua), Nogales (Sonora) y Gómez Palacio (Durango).
Molte di queste imprese appartengono ai settori dell’elettronica,
telecomunicazioni e metalmeccanico come la Honeywell, Lear Corporation,
Electrical Components International, Syncreon, Legrand e Hyundai.

Gli scioperi selvaggi, non coordinati da sindacati, dove lx operax si
presentano dai resposabili degli stabilimenti pretendendo di essere
mandatx a casa con il salario completo.

Anche se la maggior parte dei beni prodotti nelle fabbriche delle città
di frontiera del Messico sono per il mercato statuniense o straniero, lx
lavoratrx delle fabbriche guadagnano solo una piccola frazione di quello
che ricevono lx statunitensx addette alle stesse mansioni, disparità che
è andata aumentando nelle ultime settimane a causa della forte caduta
del peso messicano nel mezzo della crisi sanitaria ed economica.
Gli scioperi cominciati a metà aprile per il virus rappresentano la
terza grande ondata di scioperi delle industrie del nord del Messico
negli ultimi quattro anni e mezzo, preceduta dalle proteste che avevano
avuto luogo in vari stabilimenti di Ciudad Juarez nel 2015/2016 e gli
scioperi a matamoros dell’inizio del 2019. in questi precedenti
conflitti, lx lavoratrx pretendevano aumenti salariali, miglioramento
delle condizioni di lavoro e sindacati indipendenti.

fonte: mail

Parigi, banlieu – Tagliati dei cavi Orange, 100 mila persone in Tilt

Questo martedì mattina, nel comune di Ivry-sur-Seine sono stati tagliati dei cavi che hanno interessato diversi comuni della Val-de-Marne (tra cui Maison-Alfort, Ivry-sur-Seine e Charenton-le-Pont), e sono ora interessati, oltre che parte di Parigi. Questa azione ha avuto un impatto sulla rete in fibra ottica di Orange, tagliando potenzialmente i servizi di telefonia e Internet a circa 35.000 clienti Internet (privati, aziende e professionisti) e, per i servizi mobili, quasi 15.000 clienti 2G, 13.000 clienti 3G e 42.000 clienti 4G situati nella Val-de-Marne. Una seconda azione si è verificata un po’ più tardi, martedì alle 12.45, quando alcuni individui hanno tagliato cavi di rame sotterranei in una zona industriale di Vitry-sur-Seine. I danni hanno causato problemi di accesso a Internet per le imprese, le case vicine e le stazioni di polizia di Villeneuve-Saint-Georges e Alfortville.

Orange afferma che tutto ritornerà alla ‘normalità’ non prima della notte tra il 7 e l’8 maggio.

Quì il testo integrale in francese.

Paris, banlieue – Couper la fibre, envoyer 100 000 personnes en tilt

Ce mardi 5 mai 2020, plusieurs câbles à fibres optiques ont été sectionnés à Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine, dans la Val-de-Marne.

Le réseau fibre d’Orange (téléphonie mobile 4G, internet) connaît d’importantes perturbations depuis ce mardi : plusieurs communes du Val-de-Marne, dont Maisons-Alfort, Ivry-sur-Seine et Charenton-le-Pont ou encore Saint-Maurice, sont impactées, de même que toute la partie sud-est de Paris. Il n’y aurait pas de « retour à la normale » avant plusieurs jours.

À 12h45, des individus ont coupé des câbles souterrains dans une zone industrielle de Vitry-sur-Seine. Ces actes ont entraîné des coupures d’accès à internet pour les entreprises et les habitations avoisinantes, ainsi que pour les commissariats de Villeneuve-Saint-Georges et d’Alfortville. La police judiciaire du Val-de-Marne a été saisie. A Ivry-sur-Seine, les dégradations auraient été commises dans la matinée.

Au total, 10 câbles ont été sectionnés sur ces deux communes.

Plus de 100 000 clients sont privés de télécommunications. Dans le détail, selon Orange, 34 000 clients internet et 12 000 clients professionnels sont concernés par la coupure et 70 000 clients d’Orange mobile dans le Val-de-Marne.

Si « les clients prioritaires identifiés sont rétablis en priorité » (police et entreprises notamment), Orange précise cependant que le retour à la normale n’est pas attendu avant la nuit de jeudi à vendredi 8 mai.

[A partir de la presse quotidienne, 5 mai 2020]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13154#more-13154