Les prisonnier.e.s se battent pour ne pas mourir dans le silence de l’enfermement

Le Figaro / mardi 17 mars 2020

[…] de nombreux établissements étaient ce soir sous une extrême tension après l’épisode de ce matin, à la maison d’arrêt de Grasse. Les prisons de Maubeuge, Douai et Perpignan connaissent des incidents graves actuellement lors des remontées de promenade, obligeant pour les deux premiers établissements à faire intervenir les forces spéciales de la Pénitentiaire, les ERIS, tandis qu’à Perpignan, cette mutinerie concernerait une centaine de détenus.
A cela s’ajoutent des heurts plus maîtrisés dans les établissements de Nancy, Valence, Saint-Etienne, Angers et Toulon.

En cause, l’annonce de la suspension des parloirs. Une suspension de fait puisque les familles confinées, comme le reste des Français, ne pouvaient se rendre en maison d’arrêt pour visiter les détenus. […]

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Prison de Grasse (Alpes-Maritimes) : Début de mutinerie et répression

France Info / mardi 17 mars 2020

L’incident est clos à la prison de Grasse (Alpes-Maritimes), après un début de mutinerie dans la matinée du mardi 16 mars, a appris franceinfo auprès de la Direction interrégionale des services pénitentiaires de Marseille. D’après l’administration pénitentiaire, les détenus craignent notamment de ne plus pouvoir sortir en promenade ou de cantiner, après avoir vu des images de rayons vides dans les supermarchés.
Les parloirs sont par ailleurs suspendus dans les prisons et ce jusqu’au 31 mars, car la visite aux détenus ne fait pas partie des sorties autorisées, indique le ministère de la Justice.
Vers 10h mardi matin, une vingtaine de détenus ont cassé les grillages qui séparent les deux cours de promenade. Une soixantaine de détenus se sont alors rejoints, « le reste de la détention est resté calme », souligne la Direction interrégionale des services pénitentiaires de Marseille. Un feu de guérite a eu lieu, mais n’a pas nécessité d’intervention des pompiers. Un groupe de six à sept hommes sont montés sur le toit d’un des bâtiments de la prison et ont jeté des projectiles sur les gardiens en contrebas, indiquent également des sources proches du dossier. La situation s’est calmée après l’intervention du Raid et d’une équipe régionale d’intervention et de sécurité de Marseille qui ont complété un important dispositif policier. Il n’y a pas eu de blessé.
La prison de Grasse accueille actuellement 673 détenus, pour 574 places.

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Prison de Perpignan : Ils refusent de rentrer en cellule

France 3 / mardi 17 mars 2020

Ce mardi après-midi, vers 15h30, une centaine de détenus en promenade dans la cour de la prison de Perpignan n’a pas voulu rentrer pour regagner les cellules. Les prisonniers voulaient montrer leur mécontentement car ils n’ont pas eu droit aux parloirs. Tous ont été annulés pour cause de coronavirus.
Tout est rentré dans l’ordre en début de soirée, après l’intervention des forces de l’ordre, des ERIS, les Équipes régionales d’intervention et de sécurité de l’administration pénitentiaire. Les prisonniers ne comprennent pas toujours les mesures de protection prises pour eux, leurs familles et le personnel.
Les revendications porteraient également sur les cantines où ils peuvent s’approvisionner en denrées alimentaires et produits d’hygiène mais dans le contexte actuel, ces moments de leur vie quotidienne sont suspendus. D’où leur colère.

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Prison d’Angers : « Remettez nos parloirs »

Ouest-France / mardi 17 mars 2020

« La situation est revenue à la normale », un peu avant 22 h ce mardi 17 mars, à la maison d’arrêt d’Angers. Depuis le milieu d’après-midi, un mouvement d’humeur a conduit 54 détenus à refuser de regagner leurs cellules, après la promenade.
Un peu plus tôt, vers 20 h 30, les 38 surveillants pénitentiaires spécialisés dans le maintien de l’ordre des équipes régionales d’intervention et de sécurité (Éris) ont commencé à reconduire, manu militari, les prisonniers dans leurs cellules. Depuis la fin d’après-midi, ces hommes protestaient contre la suppression des parloirs.
« Nous avons une cinquantaine de détenus sur une cour de promenade qui refuse de réintégrer les cellules », assurait en pleine « mutinerie » la directrice de la maison d’arrêt d’Angers, Delphine Cloarec. La situation se serait tendue vers 17 h 30 environs, quand un groupe de prisonniers a décidé de manifester son mécontentement.
Ils voulaient ainsi dénoncer la suspension des parloirs. « Remettez nos parloirs », auraient-ils scandé après avoir incendié une cabine téléphonique. La suspension des visites, « une mesure de précaution » dans le cadre du confinement général décidé dans la soirée de lundi 16 mars, par le Président de la République Emmanuel Macron pour lutter contre la propagation du coronavirus. Une mesure entrée en vigueur à 12 h ce mardi 17 mars, comme l’a expliqué le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, qui avait, dès son annonce, suscité une vague de protestation dans la maison d’arrêt.
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Les prisons en surchauffe à travers l’Hexagone

actupenit / mercredi 18 mars 2020

[…] Vers midi, refus de réintégrer des détenus de Bois-d’Arcy. Fin des opérations a 15h00. Puis en début d’après-midi, une mutinerie a éclaté au centre pénitentiaire de Réau. L’incident est maintenant clos. Le centre de détention de Val-de-Reuil a également subi un refus de réintégrer qui est maintenant clôturé.
Concernant les situations en cours. les prisons de Lyon-Corbas, Aiton, Grenoble, Villefranche, Saint-Quentin-Fallavier et Osny subissent des refus de réintégrer des détenus qui se trouvent dans les cours de promenade. Les ERIS sont surchargés et ne peuvent pas intervenir sur la totalité des établissements en même temps. Les agents sur place, parfois renforcés par les forces de l’ordre tentent de maîtriser la situation.
Ces mouvements collectifs font suite à la restriction des activités et des parloirs dans les prisons en conséquence de l’épidémie du coronavirus.

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Maison d’arrêt de Bois-d’Arcy : Réfuse d’intégrer les cellules

toujours la voix des matons, aujourd’hui

Depuis hier et le début du confinement en France, de nombreux incidents surviennent dans les prisons. Ce mercredi, c’est la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy qui est touchée par un refus de réintégrer. Selon le syndicat Force Ouvrière, une cinquantaine de détenus refusent de réintégrer leur cellule à l’issue des promenades. […]

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Centre pénitentiaire sud Francilien de Réau : Ici aussi, début de mutinerie

La République de Seine-et-Marne / mercredi 18 mars 2020

Un début de mutinerie, rapidement maîtrisé, a eu lieu ce mercredi 18 mars, en début d’après-midi, dans l’aile de la prison de Réau dédiée au régime « portes ouvertes » durant la journée. Un régime plus souple qui s’applique aux détenus qui purgent une longue peine.
Une trentaine d’entre eux ont protesté contre la fermeture provisoires des parloirs, prononcée à ce jour pour réduire la propagation du coronavirus. Du matériel a été détruit. 
Les Equipes régionales d’intervention et de sécurité sont intervenues et ont procédé à la réintégration des cellules. « Les meneurs qui ont été identifiés seront transférés dans d’autres établissements, indique l’administration pénitentiaire.[…]

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Prison de Reims : Les prisonniers restent dans la cour de promenade

extrait de France Info / mercredi 18 mars 2020

A la prison de Reims, 25 détenus refusent de réintégrer leurs cellules depuis le début de l’après-midi, ce mercredi 18 mars. Environ 12 policiers sont sur place, une équipe de renfort est arrivée vers 19h30.

Quelques cris perceptibles depuis la rue, ce mercredi 18 mars vers 19h30, près de la prison de Reims. Un mouvement est en cours depuis la fin de l’après-midi. […]

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Centre de rétention de Lille‐Lesquin : Les prisonnier.e.s en grève de la faim

mediacités / mardi 17 mars 2020

Depuis l’annonce, vendredi 14 mars, qu’au moins un cas de coronavirus a été détecté au Centre de rétention administrative Lesquin, les étrangers retenus refusent de s’alimenter pour demander leur remise en liberté.
« Soit on meurt de faim, soit on meurt du coronavirus, résume Ahmed, 35 ans, enfermé depuis 14 jours au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Lesquin, au sud de Lille. On a tous très peur, ce sont nos vies qui sont en jeu. Ici, c’est la panique et tout le monde s’en fout : on s’est adressés à plein de gens et personne ne nous répond. Pour qu’on nous écoute, je ne vois pas d’autre moyen que la grève de la faim… » Cet Algérien, père de deux enfants, vit en France depuis une dizaine d’années. Comme les autres personnes retenues près de l’aéroport de l’agglomération lilloise, il attend avec angoisse d’être fixé sur son sort.
« La personne infectée a d’abord été placée à l’isolement, puis évacuée en ambulance la semaine dernière, raconte Kheir‐Eddine, 26 ans. Depuis, les policiers ont des masques, des gants, du gel. Nous, rien du tout à part du savon : on ne peut pas vraiment se protéger. Le stress nous rend malades, on ne sort plus de nos chambres. » Le jeune homme, né en Algérie lui aussi, attend depuis 35 jours sur le site de Lesquin, après cinq ans passés en France sans papiers.
« Tout est fermé : il n’y a plus d’activités, nous ne pouvons plus recevoir de visites de nos proches, ni des associations pour l’assistance juridique. Les audiences avec le juge ont lieu par visioconférence, c’est compliqué. Le centre n’a même pas été désinfecté. Tout ce que nous pouvons faire, pour éviter d’être malades, c’est de ne plus aller dans les espaces collectifs. Je n’ai pas mangé depuis quatre jours. Et tant que je ne serai pas libéré, je vais continuer », poursuit‐il.
Ouvert en novembre 2006, le CRA de Lille‐Lesquin peut retenir jusqu’à 86 personnes. Selon nos informations, 70 hommes environ y seraient actuellement enfermés. Dans un communiqué commun rédigé lundi, ceux‐ci déplorent notamment le report de nombreuses audiences du juge des libertés et de la détention. « C’est à l’occasion de ces audiences que nous pouvons être libérés. Et nous ne pouvons pas rester enfermés sans autorisation du juge, écrivent‐ils. La plupart des liaisons internationales en avion sont annulées. Si dans tous les cas nous ne pouvons pas être expulsés, à quoi bon nous garder ? »
« Les seules infos que nous avons, c’est à la télé. Les policiers ne nous disent rien, ils sont sympas mais ne peuvent rien faire pour nous. Il faut qu’une décision soit prise. Nous avons tous signé une demande de remise en liberté, envoyée au juge. A l’extérieur, nous avons des logements, on pourrait se confiner. Ici, des gens continuent d’arriver, nous ne sommes pas en sécurité », déplore Kheir‐Eddine.
Jointe par Mediacités, la direction du CRA ne s’est pas encore exprimée sur la situation. Dans les centres de Vincennes (Val‐de‐Marne), du Mesnil‐Amelot (Seine‐et‐Marne) ou de Lyon (Rhône), d’autres actions (grèves de la faim, blocages, tentatives d’évasions collectives, départs de feu) sont également menées.
La durée de rétention maximum dans les CRA est de 90 jours. D’après un rapport publié en 2018 par plusieurs associations (la Cimade, France terre d’asile, Ordre de Malte France notamment), la durée moyenne de rétention au CRA de Lille‐Lesquin est de 10,1 jours. Avec la pandémie, des associations multiplient les appels à vider les centres de rétention, dans lesquels le virus pourrait rapidement se propager. Elles évoquent notamment une mise en danger liée à la promiscuité.
« Plusieurs personnes ont été libérées du CRA aujourd’hui, note Sophie Danset, avocate au barreau de Lille, coordinatrice de la permanence étrangers cette semaine. Deux moyens ont été retenus : l’incompatibilité de la rétention, compte tenu de la crise sanitaire, et l’absence de perspective d’éloignement avec la fermeture des frontières. » A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle : dans les prochains jours, le centre de rétention administrative de Lille‐Lesquin pourrait bien être amené à se vider. Selon nos confrères de Mediapart, ceux de Nîmes, Sète et Nice commencent à l’être dès aujourd’hui.

Les prisonnier.e.s se battent pour ne pas mourir dans le silence de l’enfermement

Coronavirus, industrie agroalimentaire et état d’urgence

Contra Toda Nocividad / jeudi 5 mars 2020

On parle beaucoup du coronavirus Covid-19, et pourtant très peu. Certains éléments fondamentaux restent dans l’ombre. Je voudrais en citer quelques-uns, différents mais complémentaires.

Le premier fait référence au fonctionnement pervers du capitalisme, qui cache les causes véritables des problèmes afin de ne pas les affronter, parce que cela toucherait à ses intérêts, alors qu’il fait des affaires avec un prétendu traitement des symptômes. Pendant ce temps, les États consacrent d’énormes ressources publiques à des mesures de prévention, de contention et de traitement, qui eux non plus n’agissent pas sur les causes, de sorte que cette façon de faire face aux problèmes se transforme en affaire, accaparée par les sociétés transnationales, par exemple avec les vaccins et les médicaments.

L’approche dominante aux virus et aux bactéries veut qu’il s’agisse exclusivement d’organismes nuisibles qui doivent être éliminés. Ce qui prévaut est une perspective guerrière, comme dans tant d’autres aspects du rapport du capitalisme à la nature. Cependant, en raison de leur capacité à sauter entre les espèces, les virus et les bactéries sont un élément fondamental de la coévolution et de l’adaptation des êtres vivants, y compris les humains, ainsi que de leur équilibre avec l’environnement et de leur santé.

La Covid-19, qui fait aujourd’hui la une des journaux du monde entier, est une souche de la famille des coronavirus, qui provoque des maladies respiratoires généralement bénignes, mais qui peuvent être graves pour un très faible pourcentage des personnes touchées, en raison de leur vulnérabilité. D’autres souches de coronavirus ont causé le Syndrome respiratoire aigu sévère (SARS), considéré comme une épidémie en Asie en 2003, mais ayant disparu depuis 2004, et le Syndrome respiratoire aigu du Moyen-Orient (MERS), qui a pratiquement disparu aussi. Comme la Covid-19, il s’agit de virus qui peuvent être présents chez les animaux ainsi que chez les humains et, comme c’est le cas pour tous les virus, les organismes affectés ont tendance à développer une résistance, qui provoque à son tour une nouvelle mutation du virus.

Il y a un consensus scientifique sur le fait que l’origine de ce nouveau virus – comme tous ceux qui ont déclenché ou menacés de déclencher une pandémie ces dernières années, y compris la grippe aviaire et la grippe porcine qu’il y au eu au Mexique – est zoonotique. C’est-à-dire qu’il provient d’animaux et qu’ ensuite il mute, en affectant les êtres humains. Dans le cas de la Covid-19 et du SARS, on présume qu’il provient de chauves-souris. Bien que l’on mette en cause la consommation de chauves-souris sur les marchés asiatiques, en réalité la consommation d’animaux sauvages de manière traditionnelle et locale ne pose pas de problème. L’élément fondamental est la destruction des habitats propres aux espèces sauvages et leur remplacement par des installations urbaines et/ou par l’expansion de l’agriculture et de l’élevage industriels, ce qui crée des situations favorisant la mutation accélérée des virus.

La véritable usine systématique des nouveaux virus et bactéries qui sont transmis aux êtres humains est l’élevage industriel d’animaux, principalement de oiseaux, de porcs et de vaches. Plus du 70% des antibiotiques dans le monde sont utilisés pour l’engraissement ou la prévention des infections chez des animaux non malades, ce qui a engendré un très grave problème de résistance aux antibiotiques, aussi chez les êtres humains. Depuis 2017, l’OMS a fait appel aux industries agricoles, d’élevage, piscicoles et alimentaires afin qu’elles cessent d’utiliser systématiquement des antibiotiques pour stimuler la croissance d’animaux en bonne santé. Les grandes entreprises agricoles et alimentaires ajoutent régulièrement à leur nourriture des doses d’antiviraux et de pesticides.

Cependant, il est plus facile et plus pratique de pointer du doigt quelques chauves-souris ou civettes – dont les habitats naturels ont certainement été détruits – que de remettre en question ces usines de maladies humaines et animales.

La menace de pandémie est également sélective. Toutes les maladies qui ont été considérées comme des épidémies au cours des deux dernières décennies, y compris la Covid-19, ont produit beaucoup moins de décès que des maladies courantes, comme la grippe – à cause de laquelle meurent chaque année, selon l’OMS, jusqu’à 650 000 personnes dans le monde. Toutefois, ces nouvelles épidémies motivent des mesures de surveillance et de contrôle extrêmes.

Comme l’a déclaré le philosophe italien Giorgio Agamben, se confirme ainsi la tendance croissante à utiliser l’état d’exception comme paradigme normal de gouvernement.

Se référant à l’épidémie de Covid-19 en Italie, Agamben souligne que « le décret-loi immédiatement approuvé par le gouvernement, pour des raisons de santé et de sécurité publique, donne lieu à une véritable militarisation des communes et des zones qui sont citées comme sources de transmission, une formule, celle-ci, si vague qu’elle permet d’étendre l’état d’exception à toutes les régions ». A cela, continue Agamben, s’ajoute l’état de peur qui s’est propagé ces dernières années dans les consciences des individus et qui se traduit par le besoin d’états de panique collective, auquel l’épidémie offre une fois de plus le prétexte idéal. Ainsi, dans un cercle vicieux et pervers, la limitation de la liberté imposée par les gouvernements est acceptée au nom d’un désir de sécurité qui a été induit par ces mêmes gouvernements qui interviennent maintenant pour le satisfaire.

Silvia Ribeiro
chercheuse du groupe ETC

Coronavirus, industrie agroalimentaire et état d’urgence

Milan (Italie) – Révolte à la prison de San Vittore et rassemblement en solidarité

Round Robin / lundi 9 mars 2020

À la prison San Vittore de Milan, les détenus sont sur le toit et mettent le feu à une section de la prison. Certains compagnons et compagnonnes manifestent devant la prison et, ce soir, un appel à été lancé pour se rassembler à 19:00 à l’arrêt de transport en commun Sant’agostino.

Entretemps, la présidente de l’association nationale des dirigeants et fonctionnaires de la police pénitentiaire, Daniela Caputo, propose « l’armée autour de tous les murs, des punitions sévères pour ceux qui alimentent les révoltes, l’interdiction immédiate de tout accès à représentants ou associations qui, en raison de leurs campagnes historiques de tutelle et de promotion des droits des détenus, peuvent voir leurs voix instrumentalisées par des fauteurs de troubles et violents », selon « La Republica ».

Quelques mises à jour sur la situation :

Depuis ce matin, ce sont 27 prisons qui connaissent des contestations de la part des détenus, dont certains demandent l’amnistie à cause de l’émergence du coronavirus. Le nouveau bilan officiel diffusé après les révoltes de ces derniers jours est de 8 morts parmis les détenus: six d’entre eux sont décédés à la prison de Modena pendant les révoltes d’hier après-midi. Pour trois d’entre eux, les sources institutionnelles soutiennent que, depuis hier, l’un est mort par abus de substances opioïdes, l’autre de benzodiazépine, pendant que le troisième a été retrouvé cyanosé (manque d’oxygène dans le sang), mais sans dire dans quelles circonstances. Pour les trois autres il n’y a pas de nouvelles, pendant qu’en tout dix-huit détenus sont actuellement hospitalisés, en grande partie pour des intoxications. Deux autres morts d’overdose de médicaments psychotropes ont été enregistrés dans les instituts pénaux de Vérone et Alessandria pendant la nuit. Tous les deux étaient des protagonistes des contestations et auraient, selon les annonces officielles, diffusé des médicaments psychotropes soustraits à l’infirmerie.

Entretemps une révolte est en cours dans la prison de Foggia, d’où certains détenus auraient réussi à s’évader, mais ont été bloqué à l’extérieur de l’institut pénitentiaire par les forces de l’ordre. À ce que l’on sait ils auraient arraché un portail de la « block house », la zone qui les sépare de la rue. Certains détenus sont montés sur le toit, d’autres ont brisé les fenêtres, et à l’entrée un incendie s’est déclanché. Pendant les confrontations avec la police, un détenu a été bléssé à la tête et a été évacué sur une civière. À San Vittore, la contestation s’est montrée sur le toit et des incendies ont éclaté dans la prison, pendant qu’à Palerme une tentative d’évasion de la prison d’Ucciardone a été bloqué par la police pénitentiaire. Les routes autour de la vieille prison bourbonnienne sont fermées. Hier des protestations ont aussi éclaté à Pagliarelli, la deuxième prison de Palerme. À Rebibbia à Rome, tout en brûlant des matelas, certains reclus ont pris d’assaut l’infirmerie.

Hier soir, les détenus de Pavia ont bloqué pour quelques heures deux agents de police pénitentiaire, ont volé les clés des cellules, fait entendre de fortes contestations et ont dévasté divers locaux du pénitentiaire.

source: radiondadurto.org

Milan (Italie) : Révolte à la prison de San Vittore et rassemblement en solidarité

Modena (Italie) – Sur la révolte et le massacre dans la prison de Modena

Round Robin / lundi 9 mars 2020

Au début de l’après-midi d’aujourd’hui, 8 mars 2020, il a eu une révolte dans la prison Sant’Anna, à Modena.
Cela a été clairement perçu depuis l’extérieur, puisque trois colonnes de fumée se levaient des bâtiments de la prison et à cause des nombreux allers-retours des matons et de la présence d’un hélicoptère de la police qui surveillait la zone.
Du coup, dans les environs se sont rassemblés des nombreux familles des détenus, des solidaires et d’autres curieux, qui ont vu passer les GOM [Gruppo operativo mobile, Groupe opératif mobile de la Police pénitentiaire italienne, l’équivalent des ERIS français ; NdAtt.] en tenues anti-émeute et ont clairement entendu les bruits des quelques tirs.

Après quelques tentatives de la Police municipale de les éloigner, des personnes se sont quand-même ressemelées devant la prison, où l’on a vu passer les fourgons de police, les ambulances et les cars de la Pénitentiaire.
A un certain moment, après des nombreuses demandes de nouvelles de la part des familles, le Major de la Pénitentiaire et une représentante de la directrice de la prison sont sortis et leur ont dit que, pendant les négociations avec les révoltés enfermés dans une sections, les matons leur avaient restitué leurs portables, pour qu’ils puissent appeler leur proches. Ils ont donc demandé aux familles de répondre aux appels des détenus et les inviter à se rendre.
Le soir, en présence d’un gros groupe de flics anti-émeute, des keufs sont sortis de la prison, en escortant des détenus et des détenues, et en les tapant à coups de matraques ; certains détenus ont été transporté dehors sur des brancards.
Déjà à ce moment là, quelqu’un a vu un sac contenant un corps mort.
Pendant les éventements, on a réussi à parler avec des détenus enfermés dans la sections la plus proche le champ où on se trouvait ; ils ont donné des nouvelles à propos des transferts, en disant qu’ils étaient les derniers qui allaient être transférés et qu’ils se faisaient massacrer.
80 personnes ont été transférées, apparemment à Bologne, Reggio Emilia, Parma, Piacenza et Ascoli, à l’aide de quatre cars de la police pénitentiaire et de quelques fourgons.

Les médias au service du pouvoir racontent ce qui s’est passé en disant que la révolte a commencé dans la sections des prisonniers qui travaillent dans la taule, avant de s’étendre à toute la prison; les prisonniers auraient brûlé des matelas et se seraient barricadés dans au moins un des bâtiments ; apparemment, selon une vidéo, ils auraient pris possession de l’armurerie.
Pendant cette révolte, trois personnes seraient mortes ; leur identité n’est pas connue, tout comme les causes exactes de leur décès. Deux autres personnes seraient en réanimation.
On parle de graves dégâts à la structure de la prison et de la destruction de documents de l’AP.
Parmi les cause les plus importantes de la révolte, il y aurait la suppression des parloirs et l’absence des médiateurs, à cause DU virus, en plus que la sécurité sanitaire à l’intérieur.

Il paraît que, tard dans la soirée, il y avait encore des révolté.e.s barricadé.e.s.
La situation continue de changer.

 

Note d’Attaque : la suppression des parloirs dans les prisons, décidée par l’Administration Pénitentiaire à cause de la paranoïa qui s’est installée suite à l’épidémie de Covid-19 a été la cause de très nombreuses révoltes dans des taules italiennes, ce weekend. A Pavia, les prisonniers se sont révoltés et ont retenu et durement tabassé deux matons. A la prison de Poggioreale (Naples), des détenus sont montés sur les toits, leurs familles manifestant dans les rues devant la taule. Dans la prison Pagliarelli, à Palermo, les détenus ont incendié draps, coussins et autres, les jetant ensuite hors des fenêtres. A Frosinone les prisonniers se sont emparé d’une partie de la taule, où se sont barricadés. Il y a eu des protestations aussi dans les prisons de Salerno, Vercelli, Alessandria, Bari et Foggia.

Modena (Italie) : Sur la révolte et le massacre dans la prison de Modena

Spoleto (Italie) – Tout le monde dehors, sans crainte

Round Robin / samedi 14 mars 2020

Depuis moins d’une semaine, le couperet d’une législation d’urgence, progressivement endurcie de 48 heures en 48 heures, est tombé sur l’Italie, dans le but de contenir la pandémie du nouveau coronavirus, la Covid-19. On se trouve dans une situation où on ne peut même plus sortir de chez soi sans une autorisation écrite venant des autorités publiques.
On a regardé dans les yeux la faiblesse inhérente à notre société, qui normalement reste cachée. Le consumérisme et la mondialisation, de panacée pour tous les maux, se muent en cauchemar.
L’éclectisme administratif des politicards : d’abord la course à la normalité, visant à tranquilliser et à minimiser les dangers, puis le soudain virage répressive de masse, le tout retransmis par toutes les télés et tous les médias, seul canal de socialisation aliénée qui est désormais octroyé aux individus. Tout cela dans l’acceptation passive de millions de sujets obéissants, prêts à se transformer en espions qui appellent les forces de l’ordre pour faire disperser des groupes de jeunes qui jouent ou encore les quelques personnes qui résistent à la psychose et sortent se balader.

Parce qu’il y a des personnes qui se rebellent à cette condition dystopique. En sont en exemple emblématique les incroyables révoltes qui ont touché une cinquantaine de prisons italiennes, qui ont saccagé et rendu inutilisables des dizaines de sections, avec le superbe épisode de l’évasion collective de la taule de Foggia.
L’État n’a pas hésité à réagir avec une violence qui n’a pas de précédents depuis les années 70 : jusqu’ici il y a eu 14 morts connus, entre Modena, Rieti et Bologna. Certains pour « overdose », nous disent les médias, d’autres massacrés. On sait très bien comment sont les matons et ceux qui les dirigent, d’autant plus quand ils ont une couverture politique totale et ils jouissent d’un silence presque totale de la part des organes d’information. A Modena on a entendu clairement le bruit des tirs et les prisonniers eux-mêmes ont demandé de l’aide aux solidaires dehors, en disant qu’ils se faisaient massacrer.
Dans une situation d’obligation de soins de masse, comme jamais auparavant, l’ensemble de l’information publique est contrôlée par l’idéologie étatiste, tout débat est suspendu, tout doute est considéré comme une trahison.

Dans ce cadre de militarisation médicale, un épisode qui a eu lieu à Spoleto le 10 mars nous paraît intéressant. Trois de nos compagnons ont été interpellés juste après avoir accroché une banderole, les flics leur ont collé une plainte. Ils ont d’abord été filés par des flics en civil, puis interpellés par une patrouille de Carabinieri. Puisqu’ils ont refusé de suivre les pandores au poste, en plus que pour violation de la loi d’urgence sur le coronavirus et pour affichage abusif, ils ont reçu aussi des plaintes pour résistance à agent de police. Une deuxième banderole a été confisqué avant même d’être accrochée. N’empêche, d’autres banderoles sont apparues ailleurs en ville.

On pouvait y lire :
« Tout le monde dehors, sans crainte (A) »
« Complicité et solidarité avec les prisonniers en révolte »
« Modena et Rieti : matons assassins »
« Contre l’État militaire, évasion générale »

Avec la ferme intention de continuer à refuser l’auto-incarcération, avant ou après le 3 avril [date jusqu’à laquelle sont valables les mesures d’urgence qui imposent le confinement ; NdAtt.]

Anarchistes à Spoleto

Spoleto (Italie) : Tout le monde dehors, sans crainte

Delitto e castigo

1. Una storia del tutto impreparata.

Ma cosa credete – gridava Razumichin, alzando la voce – credete che io parli così perchè dicono degli spropositi? Sciocchezze! A me piace quando ne dicono! Il dirli è l’unico privilegio umano di fronte a tutti gli altri organismi. Con gli spropositi arriverai alla verità! Sono uomo appunto perchè ne dico. Non c’è verità alla quale si sia pervenuti senza aver prima spropositato quattordici volte, e forse anche centoquattordici, e questa è nel suo genere una cosa onorevole; sì, ma anche di spropositare col nostro cervello non siamo capaci! Tu dimmi una frottola, ma dimmela a modo tuo, e io allora ti bacerò. Dir frottole a modo proprio è quasi meglio che dir la verità al modo degli altri; nel primo caso sei un uomo, nel secondo sei soltanto un pappagallo! La verità non ci scapperà, ma la vita si può massacrare; se ne sono avuti degli esempi.

Iniziarono con immunità di gregge e fake news. Temi collaterali, difficili da affrontare con ingombranti bagagli analitici ma agevoli a propagandarsi nella semplificazione positiva del potere: Salute e Verità in termini assoluti, senza le discussioni che per migliaia di anni questi concetti si erano portati dietro, erano improvvisamente diventate limpide, ovvie, evidenti. Anzi, evidenze.
La Salute è: vivere più a lungo possibile, posticipare il fine-vita (“morte” è tabu) sperando che frattanto si trovi un modo di evitarlo del tutto, allungare l’aspettativa di vita. Dati statistici solidi, sulla base dei quali posticipare l’età del pensionamento, fondare un mercato geriatrico innanzitutto farmacologico, far crescere le nuove generazioni in subordine a quelle precedenti.
La Verità è: ciò che dicono le autorità, come nel Medioevo ma con un’accezione più ristretta di auctoritas, infatti neppure il parere di certi settori dell’establishment culturale conta più niente, se non si allinea alla vulgata, se non si limita cioè a evidenziare le evidenze, i dati statistici solidi. L’algoritmo che spiega la vita.
Salute e Verità prosperarono, nella loro nuova mise, a scapito di altre idee meno a la page, prima di tutte, Libertà.
Un momento cardine dello sviluppo del binomio fu la Crociata dei Vaccini, ove si verificò che sui media Libertà era pollice verso e che i suoi tradizionali fan, rivoluzionari, anarchici, ribelli, anime belle e utopisti non potevano farci niente: in parte perchè la Crociata era di fanciulli, e come si sa i veri rivoluzionari non fanno figli o perlomeno non se ne occupano, in parte perché gli argomenti dei no/ free – vax erano spesso troppo naive, in altra parte perchè un pochino, se non altro almeno in base a una falsa logica conseguente la constatazione che ogni tanto un vaccino ci è utile eccome, un pochino questa idea di Salute… aveva convinto anche loro!
Infatti si videro non poche titubanze altrimenti inspiegabili a quei famosi tempi del Coronavirus che invece fecero subito dire ad altri “ecco, ci siamo”.
Già, perchè come quando si studiavano i lager nazisti alcuni sostenevano che lo si facesse proprio per saperli riconoscere nelle loro nuove forme (in Palestina, a Lesbo, a Lampedusa…), così quando si parla del Ventennio fascista, si canta “Bella ciao”, ci si dichiara antifascisti bisognerebbe sapere che il Duce difficilmente risuscita talquale, e se qualcuno gli somiglia è uno specchietto per allodole che segna semplicemente a che punto è la notte, come a Weimar, e che ora che Weimar è caduta, nel sorgere del Reich si squagliano allodole e sardine, voti utili e facili consolazioni, equilibrismi e compromessi. E le parole tornano ad avere un peso unicamente in forza dei fatti che sottendono.

Segue.

Mans-Les Croisettes – Les prisonniers refusent de remonter en cellule

France Info / samedi 21 mars 2020

La maison d’arrêt du Mans-Les Croisettes a été le théâtre d’une mutinerie, ce vendredi 20 mars. Vers 16h45, 28 détenus ont refusé de rejoindre leurs cellules après leur temps de promenade, rapporte une source syndicale de Snepap-FSU.

Après une heure de négociations entre le personnel et les détenus, ces derniers ont finalement accepté de regagner l’intérieur de la maison d’arrêt vers 18h30. Les détenus sont inquiets pour leur santé puisque l’espace confiné des établissements pénitentiaires est propice à la propagation du coronavirus.

Des mutineries ont déjà éclaté dans plusieurs prisons françaises notamment à Grasse (Alpes-de-Haute-Provence) le 17 mars ou Reims le 18 mars.

Dans ces deux cas, les détenus souhaitaient protester contre la décision prise par la ministre de la Justice Nicole Belloubet de suspendre l’accès aux parloirs pour se prémunir contre le risque de contagion du coronavirus. […]

À Grasse, l’incident a éclaté le mardi 17 mars à la maison d’arrêt sans faire de blessés. Des détenus sont parvenus à passer d’une cour de promenade à une autre en dégradant des grillages. Le calme est revenu peu après 13h30.

En début de semaine dernière, une cinquantaine de détenus de la prison d’Angers refusaient de réintégrer leurs cellules après la promenade pour protester contre la suspension des parloirs. Ils ont regagné de force leurs cellules dans la soirée après l’intervention du groupe d’intervention de l’administration pénitentiaire.

Prison du Mans : Les prisonniers refusent de remonter en cellule

Santiago (Chili) – Mutinerie et tentative d’évasion

La propagation de la pandémie de Covid-19 dans les prisons a généré une situation critique, qui s’ajoute à la surpopulation et aux conditions brutales d’enfermement dans les centres d’extermination de l’État chilien.
Dans les prisons de l’État, les mesures ont consisté à réduire de plus en plus les parloirs, à interdire l’entrée de certaines personnes et, bien sûr, à abandonner les prisonnier.e.s à leur sort. Il n’y a aucun suivi médical, aucune mesure d’hygiène ou de sécurité ; dans la prison Santiago 1, un maton affecté à la section sanitaire a été placé en quarantaine pour avoir présenté des symptômes de Covid-19, parce que sa femme, une policière, avait eu des contacts avec une personne infectée.
La situation a explosé le jeudi 19 mars, avec une grande émeute à la prison de Santiago 1, en particulier au module 31, par laquelle des prisonniers voulaient s’évader ; ils ont pris le contrôle du secteur, ils ont mis le feu et ouvert les portes pour accéder au couloir où ils ont affronté les matons.

Selon la presse, le service de sécurité de la police pénitentiaire avait détecté un plan d’évasion avec du soutien extérieur qui avait pour but une évasion.
L’émeute a été réprimée après de nombreuses heures, sans que les prisonniers puissent atteindre le mur d’enceinte ; dans différents modules, il y a eu une mobilisation contre les matons, qui ont répondu par des coups et des tirs de chevrotine, avec un bilan de 25 blessés, dont un avec un traumatisme oculaire, ce qui s’ajouta aux plus de 450 personnes mutilées pendant la révolte.
Après l’émeute et la tentative d’évasion, il y a eu la répression, l’enfermement n isolement, les punitions et les transferts

Face à la pandémie et à la mort certaine dans les prisons : l’évasion est une option de survie
Solidarité avec les mutins de la prison Santiago 1 !

Santiago (Chili) : Mutinerie et tentative d’évasion à la prison/entreprise Santiago 1

Spain – Hunger Strike and Revolt in Prisons

As many of you already know, in the C.P. de Brians I, a hunger strike began a few days ago due to the restrictive conditions that had been applied by the coronavirus, canceling visits with family members in all state prisons, while officials enter and leave the compound without any protection.

In Brians, as of today, more than 100 prisoners were supporting the hunger strike.

Today at noon, while the prisoners entered the dining room and collected the cutlery but not the food tray, a group of jailers appeared and asked about their attitude. Some have replied that they were conducting a hunger strike, explaining the reasons, and the jailers’ reaction has been to take away their identity documents and at least 3 of them who refused to eat have been transferred to isolation, intimidating the rest, so that those who came behind have preferred to desist from the hunger strike.

We remember that anarchist prisoner Amadeu Casellas has been imprisoned for almost two years and awaiting trial in the C.P. de Brians I.

In the Wad Ras prison in Barcelona, a first case of coronavirus has been known of a woman who had a few days to go free and has been released, but the other women who were with her are nervous because they have asked for tests, but they have not done anything to them. Yesterday a group of people gathered at the front door demanding freedom for the prisoners. Prisoners were interested in the protest and from the inside they wanted to know what could be done.

In Murcia II today they have not allowed visiters to enter to communicate. A jailer has gone out with a security member to communicate that from today at noon, it will no longer be possible to communicate through the glass.

Prisoners from Fontcalent prison (Alicante) have protested this Sunday with a bonfire in the courtyard, in the absence of information and protection measures against the coronavirus.

In this same prison, 12 other jailers have been sent to their quarantined homes, accounting for 164 prisoners and fifty-one isolated jailers awaiting the official number of positives. The union requested the immediate suspension of communications through glass, in all prisons, and that for new prison entries, 14 days of quarantine be decreed.

We call for the continued vigilance of expressing solidarity with prisoners and for the withdrawal of sanctioning files.

Group of Support for Amadeu

From: https://es-contrainfo.espiv.net/2020/03/18/estado-espanol-informaciones-sobre-la-situacion-en-las-carceles-a-raiz-del-coronavirus/

More Information on the Revolt at Fontcalent prison (Alicante)On Sunday morning, a large group of prisoners in module 2 of Alicante’s Foncalent prison demanded they be provided with protective material to prevent infection with coronavirus. Prisoners from an overcrowded module then came out into the courtyard, barricading themselves, burning objects and shouting Freedom, Freedom!

The prisoners refused to leave a courtyard area and attacked guards.

Prisoners later agreed to return to their cells, but later began to knock heavily on cell bars before burning toilet paper to throw it out the windows.

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