Allemagne – Des flammes pour l’école de police, les riches…

9 mai, Bamberg : attaque incendiaire contre l’école de police

Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 mai, dans cette ville située à environ 60 km au nord de Nuremberg, trois véhicules de la police fédérale ont été volontairement incendiés sur le parking de leur centre de formation (Aus- und Fortbildungszentrum der Bundespolizei). C’est un vigile lors de sa ronde qui a remarqué les flammes vers 0h45 en train d’engloutir trois fourgonnettes Ford Transit, toutes garées les unes à côté des autres sur ce parking de la Zollnerstraße. Même si les pompiers ont été rapides pour éteindre l’incendie, les véhicules ont bien été détruits. Selon les premiers éléments de l’enquête, les incendiaires inconnus se seraient introduits sur la zone en ouvrant de force une partie du grillage. Les dégâts sont évalués à 20 000 euros.

6 mai, Hambourg : la Mercedes coupée (dans le sens de la longueur)

Dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 mai, une voiture de luxe de marque Mercedes AMG GT a été détruite par le feu sur la Rainvilleterrasse dans le quartier de Ottensen. Les pompiers ont été ultra-rapides, mais leur intervention n’a pas empêché qu’elle soit détruite. Pour se faire un ordre d’idée, ce bolide est vendu à un prix minimum de 91.000 euros.

 

4 mai, Heeseberg : deux bus incendiés

Alors que jeunes et moins jeunes s’apprêtaient à reprendre le chemin de l’école et du travail, deux bus KVG ont été livrés aux flammes à Heeseberg, dans l’arrondissement de Helmstedt (Basse-Saxe). Un chauffeur de bus, en se rendant au dépôt pour prendre son service vers 5h15, est tombé sur un bus en flammes, qui étaient déjà en train de se propager à l’autre véhicule garé à côté. Les dégâts se chiffrent à au moins 300.000 euros.

21 avril, Hagen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) : incendie de deux voitures de luxe

Dans la nuit de lundi à mardi, deux voitures de richards (une Mercedes Klasse E et une Audi S8) ont été cramées dans la Karlstraße, à Hagen, au sud de Dortmund. Le feu a été mis à l’avant de la Mercedes, garée juste derrière l’Audi. La chaleur des flammes a fait sauter la vitre d’une entreprise située à côté.

[A partir de la presse allemande]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13323

Sainte-Marie (France) : Une centaine de voiture de location brulées sur un parking de l’aéroport

Dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 mai, une centaine de voitures ont été incendiées sur un parking de l’aéroport de Gillot, à Sainte-Marie. […] Un incendie ravage les véhicules de location stationnées sur cet emplacement. Entre 90 et 100 voitures ont été détruites par les flammes.


Plusieurs sociétés de location sont touchées. L’incendie était impressionnant selon le voisinage qui décrit des flammes de près de dix mètres. Au total, près de 700 voitures sont stationnés sur ce parking
Les pompiers sont intervenus pour maîtriser l’incendie, mais ils ont eu des difficultés sur place. Une des bouches d’incendie était inaccessible car bloquée par un véhicule. Une autre n’était pas suffisament alimentée en eau. Le camion d’incendie stationné habituellement sur la piste de l’aéroport est venu en renfort. […]

Sainte-Marie (La Réunion) : Une centaine de voiture de location brulées sur un parking de l’aéroport

Brest (France) – L’antenne-relais incendiée avant même d’être mise en service

Un « incendie volontaire » d’après les policiers : une antenne téléphonique a été carbonisée par les flammes à Brest, près du port de plaisance et d’Océanopolis, le week-end dernier. Elle était encore en cours de construction. […]


Plusieurs incendies similaires ont été signalés ces derniers mois en Bretagne. Il y a deux semaines, c’est une antenne de téléphonie mobile à Plaintel qui a été endommagée par un incendie.

Brest : L’antenne-relais incendiée avant même d’être mise en service

Ermont (France) – Barricades de charriots et caméras à la disqueuse

Ermont : encore trois mâts de vidéosurveillance détruits
Le Parisien, 11 mai 2020

A l’occasion d’un nouvel épisode de violences urbaines dans le quartier des Chênes, à Ermont, des jeunes ont sorti la disqueuse, dans la nuit de dimanche à lundi, pour scier trois pylônes du centre de supervision urbain (CSU).

« Cela fait six en deux semaines, cela commence à faire beaucoup… », lâche un agent de la ville, qui intervient sur l’un d’eux, découpé dans la nuit rue des Stands devant le stade et la maison de santé pluriprofessionnelle, attirant les regards désabusés des passants. « Tout ça doit être lié au trafic. C’est le déconfinement… Ils sécurisent leur quartier… »

Un autre mât a été abattu une centaine de mètres plus loin, au carrefour de la rue des Stands et de la rue Renoir, à proximité du petit centre commercial. « J’ai entendu beaucoup de bruit dans la nuit, cela bougeait beaucoup, confie un habitant du quartier. Il y a eu aussi ce qui ressemblait à des coups de feu. » Des tirs qui auraient visé les caméras.

Dans les deux cas, les jeunes ont déplacé des conteneurs poubelle au milieu de la rue avant de les incendier pour, manifestement, agir plus facilement. L’une de ces barricades s’est embrasée juste devant la boulangerie du petit centre commercial de la rue des Stands alors qu’un troisième pylône tombait rue de Saint-Leu.

C’est aux alentours de deux heures du matin que les services de police ont été alertés des troubles en cours dans ce quartier sensible d’Ermont. Les témoins décrivent des jeunes qui forment des barricades avec des chariots de supermarché et des conteneurs. Les riverains signalant que ces barricades sont incendiées alors que certains jeunes entreprennent de découper la base des pylônes à la disqueuse. A l’arrivée des policiers sur place, les jeunes se sont dispersés dans le quartier. Les pompiers maîtrisant les incendies qui ont laissé sur place ce lundi matin des traces noircies sur le bitume.

Les enquêteurs du commissariat d’Ermont ont effectué dans la nuit des recherches dans le quartier, parvenant à identifier un des auteurs présumés. Il s’agit d’un adolescent âgé de 17 ans qui a été interpellé peu avant trois heures du matin puis placé en garde à vue. Une procédure a été ouverte à son encontre pour dégradations de biens publics et destructions par incendie de biens publics et de biens privés.

Dans la nuit du 21 au 22 avril dernier, un premier pylône avait été scié dans ce même quartier des Chênes. Les faits s’étaient produits dans un contexte de violences urbaines qui suivaient l’accident de moto de Villeneuve-la-Garenne.

https://demesure.noblogs.org/archives/2566

Traduction d’un article du numéro 9 de “aqui y ahora”

La pandémie de la répression et l’état d’alerte

Pour l’immense majorité d’entre nous, c’est notre première pandémie. Nous sommes novices en matière de quarantaines et en état d’alerte et ce nouveau scenario, qui a avancé à des rythmes vertigineux, a mis en place de nouvelles mesures pratiquement au jour le jour, avec la justification qu’un virus serait ni plus ni moins qu’en train d’éradiquer l’humanité.

État d’alerte

L’état d’alerte est déclaré par le gouvernement par le biais d’un décret royal adopté par le Conseil des Ministres avec consultation du Parlement. Cette situation peut se produire en cas de catastrophes, tremblements de terre, inondations, accidents de grande ampleur, incendies de forêts ou urbains, crises sanitaires, paralysie des services publics essentiels ou de pénurie en produits de première nécessité.

Dans ce pays il y avait eu comme précédent la grève des contrôleurs aériens en 2010, où l’état d’alerte avait été déclaré pour la première fois en 35 ans, et où l’armée avait pris les manettes du service, le trafic aérien se voyant paralysé par la grève, les travailleurs étant obligés de regagner leurs postes de travail avec des peines de prison pour délit de rébellion.

Aujourd’hui, nous retrouvons à nouveau l’application de l’état d’alerte, mais avec des conséquences globales et des répercussions pour la population toute entière. À peine avions-nous le temps d’assimiler une nouvelle mesure du gouvernement, qu’ils décidaient de communiquer la suivante, mais en même temps il n’a pas été difficile de relier ces interdictions avec leur conséquence inévitable : le fait que nos libertés élémentaires allaient être considérablement réduites. Et nous ne nous trompions pas puisque beaucoup de secteurs différents de la société indiquaient déjà que l’utilisation de la panique sociale, l’isolement et la punition pour quiconque ne s’y soumettait pas, entraîneraient d’innombrables conséquences sociales, personnelles, physiques et mentales.

L’armée dans la rue

Est-ce qu’on lutte contre un virus avec les militaires dans les rues? Combat-on une maladie avec des armes, des tanks, des jeeps, des hélicoptères, des camions et tout l’arsenal militaire? Quel sens a la présence des militaires dans une situation telle que celle que nous sommes en train de vivre?

Comme nous l’avons déjà mentionné, si un service public essentiel se met en grève et touche l’ensemble de la population, l’armée peut parfois faire office de briseuse de grève et prendre la main. En l’occurrence, la situation n’a rien à voir, puisque les services essentiels sont précisément ceux qui ont continué à fonctionner, tandis que nous nous sommes passé de la quasi totalité de la production et des autres biens de consommation de ce pays (d’ailleurs nous nous sommes rendu compte que presque tout ce que nous produisons et consommons est inutile). Ainsi, dans un contexte comme celui-ci, qui ne justifie en rien la présence militaire pour prendre les rênes de quoi que ce soit, nous viennent en tête des informations qui collent parfaitement. Les États-Unis ont envoyé en Europe 20 000 militaires et prévoient d’en envoyer 10 000 autres dans le cadre d’une opération appelée “Europe Defender 20” visant à établir les stratégies à employer aux États-Unis et en Europe en cas de menaces pouvant mener à une hypothétique guerre, à des révoltes, des insurrections, etc. De la même manière, dans le sud de l’Italie 7000 soldats ont été déployés afin de “contenir et de repousser les possibles révoltes qui pourraient avoir lieu à cause de la crise économique”, et en Espagne s’annoncent déjà différentes mobilisations sociales, grèves, etc. (certaines se sont déjà produites depuis le début de cette pandémie). Des politiques et des “experts” de tout poil préviennent déjà qu’il est plus que possible que s’approche un scenario d’affrontements de rue et cette fois les militaires pourraient bien être chargés de nous contenir, en collaboration avec la police.

État policier et militaire

Si nous devons retenir une chose de ces deux mois de confinement, c’est l’état policier auquel nous avons été soumis au quotidien. Il faut dire que “ce qui est gravé en lettres de sang rentre” et en terme de punition et d’autorité exacerbées, des normes de comportement et de confinement que nous n’avions jamais vécues nous ont été imposées.

La présence policière sous forme de sanctions et d’arrestations se solde par ces chiffres (pour le moment): plus de 740 000 amendes et plus de 5500 arrestations et ce nombre se rapproche du total des sanctions imposées entre 2015 et 2018 du fait de la ley mordaza, s’élevant à 765 416 selon le Portail Statistique de Criminalité du ministère de l’Intérieur.

La Communauté de Madrid a demandé à plusieurs reprises le déploiement des militaires dans le bidonville de Cañada Real pour faire respecter le confinement, tout comme il y a quelques semaine l’armée de terre a parfois joué les flics avec des tanks dans un quartier de Malaga dans le même but, pour ne citer que deux exemples. Ces deux quartiers sont considérés comme “conflictuels” selon la cataloguisation normative habituelle, nous préférons dire qu’ils se caractérisent par un fort indice de pauvreté, de marginalité et de manque de recours de toute sorte, y compris pour suivre le confinement imposé de la manière obligatoire.

La technologie: une grande alliée de la répression

Le gouvernement a lancé “DaraCovid-19”, un plan pour traquer les mouvements de la population au travers d’une application à télécharger gratuitement sur les téléphones portables. L’excuse est que les données ne seront utilisées que pendant l’urgence sanitaire, qu’elles seront effacées par la suite et qu’elles resteront anonymes durant tout le processus. L’intention est de tracer une carte territoriale sur laquelle on pourrait dessiner des zones différenciées avec leurs modèles comportementaux respectifs en lien avec la quarantaine pour savoir quels quartiers ou quelles zones des villes ont des “comportements type” non désirés, et où l’on pourrait par conséquent appliquer des mesures exceptionnelles. Ce plan n’a pas de visée sanitaire : ils prétendent connaître les mouvements de population par tranche horaires et selon les zones pour pouvoir prévoir celles qui seront plus “compliquées” en cas d’endurcissement des mesures ou si les protestions sociales commençaient à avoir lieu à un moment ou à un autre.

En parallèle et un peu après est apparu “Covid Monitor”, une app développée par Minsait, la filiale de technologies d’information d’ Indra, qui permet à l’utilisateur de connaître à tout moment son niveau d’exposition au virus selon le lieu où il se trouve, et en même temps fournit des informations aux autorités sanitaires sur les comportements individuels des citoyens afin de “combattre la pandémie”. L’application permettra la géolocalisation de l’utilisateur pour vérifier qu’il se trouve dans la région autonome dans laquelle il déclare être, parmi des dizaines d’autres fonctions permettant de connaître l’utilisateur, de manière non anonyme et d’établir ainsi un dossier complet avec toute sorte d’informations, de modèles de conduite, habitudes, etc.

Le Règlement Européen de Protection des Données soutient et donne son feu vert à toutes ces mesures qui seraient dues à une “situation exceptionnelle” et dans la mesure où elles visent à “garantir les intérêts vitaux des personnes affectées et de tiers”. De fait, le règlement autorise ce traitement des données “à des fins humanitaires, incluant les épidémies ou des situations d’urgence en cas de catastrophes naturelles ou d’origine humaine”.

Nous faisons aussi référence aux drones, aux codes QR qui nous diront où et comment nous pouvons accéder à certaines zones de la ville, aux puces, aux systèmes de reconnaissance faciale, etc. Il nous reste encore beaucoup de nouvelles mesures à découvrir qui feront partie de la “nouvelle normalité”, on nous en avise déjà, et dont la quasi totalité passent par des réalisations technologiques plus sophistiquées et perfectionnées pour le contrôle des mouvements de population et ainsi la mise en place d’une d’une répression plus technologique et efficace.

La peur comme justification pour réprimer

“Soyez tranquilles, tout va bien se passer, ne craignez rien, mais nous allons tous mourir”. C’est pratiquement le message qu’on nous a transmis pendant tout ce temps. Intentions faussement rassurantes, messages alarmants, comptage des morts, état policier, délation et punition pour celles et ceux qui ne respectent pas le confinement, aucune information réelle, sensationnalisme… Mais tout cela fait partie d’une campagne de panique sociale ayant pour objectif de générer l’auto-contrôle, l’auto-isolement et la délation sous prétexte de la contagion, des morts, de l’expansion de la pandémie et de la responsabilité personnelle comme presque unique manière d’arrêter le virus; responsabilité personnelle couverte de désinformation et de peur comme façon de faire de la politique. Quelle meilleure manière de contrôler les gens que de leur faire sentir que tout mouvement en dehors du confinement porte directement atteinte à leur santé et à celle de leurs être chers. Partant de là, le contrôle social et la répression de soi-même coulent de source.

Davantage d’autoritarisme

Cette situation met en évidence une réalité posée de manière beaucoup plus immédiate que nous ne le pensions. Plus ou moins tout le monde était conscient du fait que la technologie avançait à pas de géant, qu’elle était faite pour durer et pour se substituer à nous dans une bonne partie de nos espaces d’action. Nous savions que les limitations dans nos marges de liberté et d’action que nous vivions ces dernières années continueraient à augmenter à cause d’une possible nouvelle crise immobilière. Nous savions que nous verrions toujours plus de flics dans les rues, plus de punition, que des délits qui n’étaient auparavant pas punissables le deviendraient, plus d’hostilité et d’austérité, plus de condamnations. Nous savions que l’appauvrissement de la population, y compris dans certains secteurs jusqu’alors plus éloignés de cette situation, pourrait devenir réalité et nous savions que, d’une manière ou d’une autre, ces conséquences, comme beaucoup d’autres encore, du capitalisme retomberaient toujours sur les mêmes. Ce qui n’était pas si clair pour nous, c’est que cela irait si vite, du jour au lendemain, parce que dans notre mentalité étapiste, nous pensions que tous ces changements se produiraient progressivement. Un virus est venu raser l’économie, en finir avec les personnes plus improductives et qui coûtent trop cher, réajuster une fois de plus le capitalisme, implanter des conditions de travail plus esclavagistes que les précédentes, nous expulser de nouveau de nos maisons, transformer les villes en espaces encore plus hostiles, interdire encore plus de choses en lien avec la liberté, le mouvement, l’expression, le dissensus politique. Endurcissant encore plus les lois et les appliquant contre celles et ceux qui se révoltent, faisant table rase de nombre de conquêtes sociales obtenues par les grèves, les attaques, les sabotages, l’auto-organisation, l’action directe, avec des personnes emprisonnées et assassinées.

Il y a une tendance claire à rendre les systèmes dans lesquels nous vivons plus autoritaires et proches d’attitudes fascistes, plus censeurs, restrictifs et répressifs.

Mais tout n’est pas perdu, comme on tente de nous le faire croire dans certains secteurs du pouvoir. La différence entre nous et ceux qui ne voient que la fin du monde, c’est que que pour notre part nous tirons comme conclusion de cette situation de nouveaux scénarios de lutte. Les conspirationnistes s’allient avec le pouvoir pour démobiliser.

Ils ne vont pas nous la faire à l’envers. Des temps difficiles arrivent, mais aussi des luttes et des résistances. Nous nous reverrons dans les rues.

(Nº9) La pandemia de la represión y el estado de alarma

Ile-de-France et Albertville (Savoie) – Des caillasses pour les uniformes du confinement

Paris 19ème arr : Rendre les coups à l’occupation policière – 5, 6 et 7 mai 2020

Mardi 5 mai, un contrôle se soldant par une arrestation a mis le feu aux poudres dans le secteur du Danube (19ème). La soirée a été agitée pour les flics de l’est parisien. Tout a commencé en fin d’après-midi mardi, lors d’une interpellation pour outrage d’un individu, qui a insulté les flics en patrouille depuis le haut d’une tour. Des individus du secteur sont alertés de l’intrusion des robocops dans l’immeuble. Plusieurs rebelles se mettent alors à jeter des projectiles sur les porcs, endommageant plusieurs de leurs véhicules. Après avoir pourtant investi le secteur, la police est à nouveau prise à partie, ils reçoivent de nouveau des projectiles, et sont visés également par des tirs de feu d’artifice. Plusieurs poubelles sont également incendiées. Les deux nuits qui ont suivi ont connu les mêmes tensions et la préfecture a annoncé que les flics continueront d’occuper le quartier tout le week-end (9 et 10 mai).

« Tout s’est tendu mardi en fin d’après-midi, avec l’interpellation musclée d’un jeune résident. «On était plus présents que d’habitude dans le quartier, c’est surtout ça qui gênait », recadre un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. Vers 18 heures, les policiers patrouillent rue de la Solidarité, en bas de la cité. Du 5e étage d’un immeuble, un jeune les insulte. Les fonctionnaires montent pour l’interpeller. Et là, la situation dégénère. « Bande de bâtards ! Je suis chez moi ! Je n’ouvre pas », aurait lancé l’homme. La tension monte dans la cage d’escalier. Des jeunes arrivent. Les policiers sortent le bélier et défoncent la porte. A l’intérieur de l’appartement rempli de monde, des femmes hurlent et filment. Des coups partent dans tous les sens. Les policiers appellent des renforts. Grâce aux renforts, les policiers parviennent à menotter le jeune, à le sortir et à l’emmener au commissariat. Dehors, des habitants insultent les policiers, balancent des projectiles par les fenêtres, filment. D’autres, dans la rue, érigent des barricades de chantier pour empêcher les équipages de partir. » Depuis le début du confinement, ce quartier vit sous occupation policière, avec des patrouilles de flics en tenue anti-émeute qui sillonnent les rues pour chasser les récalcitrants aux mesures d’assignation à résidence.

[A partir de franceinfo, 6 mai 2020]


Lisses (Essonne) : Y’a assez de caillasses pour le shériff local – 4 mai 2020

Alors qu’il sortait d’une réunion, le maire (divers droite) de Lisses (commune de 7500 habitant-e-s, Thierry Lafon, a eu la mauvaise idée d’approcher d’un feu et de sortir son portable pour filmer un groupe de jeunes qui zonaient autour, apparemment prêts à accueillir les keufs.

Il s’en plaint à ses potes journaleux du Parisien (4/05): « J’étais en réunion quand j’ai vu de la fumée par la fenêtre, explique-t-il d’une voix calme, moins de deux heures après les faits. Craignant un incendie, je suis sorti voir ce qu’il se passait. »
L’élu embarque dans sa voiture de fonction et se dirige vers le lieu de l’incendie, aux abords de la salle Gérard-Philippe. Il tombe sur un feu de poubelles, autour duquel stagnent, en plein confinement, une poignée de jeunes capuchés, masqués et vêtus de noir. « Je suis descendu de ma voiture, poursuit l’édile. Lorsqu’ils m’ont vu, ils m’ont aussitôt jeté des galets et des bouteilles en verre. »
Avant de sortir de son véhicule, le maire a pris soin de retirer son macaron d’élu. « Je ne pense pas qu’ils m’aient reconnu, ajoute-t-il. Mais j’ai sorti mon téléphone pour les filmer. » Sur les images, une pluie de projectiles s’abat sur lui. Une pierre manque tout juste de l’atteindre et frôle le téléphone. Avant que l’image ne se coupe, un des jeunes se dirige vers lui, une bouteille en verre à la main. Thierry Lafon n’est pas blessé, mais une des pierres a endommagé le pare-brise de sa voiture.
Entre temps, les forces de l’ordre et les sapeurs-pompiers ont été prévenus. « Quand la première voiture de gendarmerie est arrivée, le groupe les a littéralement chargés, les obligeant à faire demi-tour et à appeler des renforts, précise le maire, qui a retrouvé sur place une dizaine de pots en verre et de galets. Je n’ai aucun doute, il s’agit d’un guet-apens. Je suis persuadé que ce début d’incendie avait pour vocation de faire venir les gendarmes et les sapeurs-pompiers en vue de les caillasser« .
Thierry Lafon déposera plainte au nom de la mairie dès ce mardi pour les destructions causées par l’incendie sur la chaussée et celles de son véhicule.

« Les gendarmes ont été engagés pour un feu de poubelle, confirme une source proche de l’enquête. Sur place, ils ont été accueillis par des jets de projectiles et de pétards. La quantité de projectiles laisse à penser que c’était planifié. » Un véhicule de gendarmerie a été touché.
Après s’être mis à l’abri, ils ont appelé du renfort. Au total, 41 gendarmes ont été mobilisés : les militaires d’Evry-Courcouronnes, commune voisine, mais aussi des gendarmes mobiles et des gardes républicains.
Contrôlées, « deux personnes en infraction ont refusé de donner leur identité », indique une source proche de l’enquête. Elles n’ont pas été interpellées.

 

Albertville (Savoie) : Caillassage de confineurs et feux dans l’école – 4 mai 2020

« Lundi 4 mai, lors d’un contrôle du respect des mesures de confinement, des policiers municipaux ont été victimes de caillassage depuis le quartier du Champ-de-Mars. Ils ont demandé le renfort des policiers nationaux qui se trouvaient à proximité également en contrôle. L’intervention rapide des effectifs du commissariat renforcés par des effectifs de la sûreté urbaine, qui ont investi l’immeuble d’où provenaient les projectiles, n’a pas permis de retrouver les auteurs présumés.
Déjà, dans la nuit du 29 au 30 avril, ce sont quatre poubelles qui avaient été incendiées dans la cour de l’école du Champ-de-Mars, où plusieurs personnes avaient pénétré. L’intervention rapide des policiers a mis en fuite, plusieurs individus, dont des mineurs âgés d’une quinzaine d’années déjà connus des agents du commissariat. En dépit du confinement, ces mineurs vagabondaient dans Albertville. Cependant, aperçus à l’écart des faits, le lien n’a pu être effectué avec l’incendie. Le plus jeune a été remis à son père. Ils ont été verbalisés. »

[Repris de LaSavoie.fr, 5 mai 2020]

 

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13248

Nièvre et Guyane – Pendant que les écoles sont vides…

A Imphy (Nièvre) c’est le collège…

Le Journal du Centre / mardi 5 mai 2020

Portes défoncées, tags insultants, armoires vidées de leur contenu, casier des élèves renversés, matériel volé… Le désordre est assez spectaculaire au collège d’Imphy, vandalisé  entre mercredi 29 avril et lundi 4 mai.

En arrivant au collège lundi 4 mai, aux alentours de 8 h, le principal, Jean-François Chérital, a constaté que celui-ci avait été vandalisé. Les portes extérieures ont été forcées, des portes intérieures ont été défoncées, divers objets ont été volés. […]

Mais du matériel informatique et du petit mobilier comme des fauteuils ont notamment été dérobés. Le principal estime le préjudice à plusieurs miliers d’euros avec les dégradations. « Il semble aussi qu’ils aient fait une bagarre d’extinteurs », car trois d’entre eux ont été vidés dans le couloir. Les casiers des élèves ont aussi été forcés et renversés, le contenu de plusieurs armoires a été jeté au sol, des tags insultants ont été laissés. « Le désordre est assez spectaculaire », déplore le principal, qui craint que la rentrée ne puisse pas se faire le 18 mai, si le département est en zone verte. « On avait déjà un gros travail de désinfection à faire, mais là on part d’encore plus loin, il va falloir ranger tout ça, avec des agents du conseil départemental qui sont confinés pour le moment, mais on va tout faire pour que la rentrée puisse se faire quand même ».  […]

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…et à Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) c’est le lycée

extrait de France-Guyane / mercredi 6 mai 2020

Le président de la Collectivité territoriale Rodolphe Alexandre a poussé une grosse colère, il y a un peu plus d’une heure sur son profil Facebook s’agissant des dégradations commises au lycée saint-laurentais Raymond-Tarcy. […]

Nièvre et Guyane : Pendant que les écoles sont vides…

Drôme – Contrôle mortifère (mais les actions se multiplient !)

Contrôle mortifère, résistance fertile. Ces quatre mots peints en énormes lettres rouges sur le mémorial de la résistance d’Espenel (Drôme) choquent encore plus en cette veille du Jour de la Victoire

Les tags ont sans doute été peints dans la nuit de mardi à mercredi. Ils ont été découverts mercredi dans l’après-midi sur le monumental mémorial en hommage aux résistants et aux victimes des massacres de juillet 1944 sur le Vercors. Des tags qui heurtent à la veille du 8 mai.

Une enquête est ouverte par la gendarmerie de Crest, qui a recensé près d’une dizaine de tags ou actes malveillants dans la vallée de la Drôme et le Diois depuis 15 jours. Des tags ont déjà été peints sur la façade de Pôle Emploi à Crest dans la nuit du 3 au 4 mai dernier. « Pas de CV pas de blé » ou « j’emmerde pôle emploi » ou encore « je veux être pilote de pirogue ». Le directeur de pôle emploi a porté plainte.

Mais les gendarmes ont aussi découvert des actes malveillants comme la dégradation du système de vidéo protection de la micro-centrale hydroélectrique du Claps à Luc-en-Diois. Des dégradations qui remontent sans doute au mois d’avril. Des enquêtes sont ouvertes à chaque fois, même si les gendarmes ont peu d’éléments pour identifier les auteurs. Peu de preuve mais aucun doute sur l’origine de ces actes. les enquêteurs privilégient la piste de la mouvance anarcho -libertaire. Compte tenu des messages ou des symboles ciblés, comme l’antenne relais d’ Oriol-en-Royans détruite en début de semaine. Les patrouilles de surveillance sur les sites sensibles ont été renforcées sur l’ensemble du Crestois et du Diois.

Drôme : Contrôle mortifère (mais les actions se multiplient !)

Toulouse – Des écureuils se déconfinent pour attaquer une banque – 9 mai 2020

effet tunnel

L’effet tunnel est une réaction naturelle liée au stress due à une focalisation du regard sur un point précis comme si on regardait à travers un téléobjectif. »

Dans la nuit du 8 au 9 mai à Toulouse une caisse d’Epargne a été la cible d’un tag « Macronavirus à quand la fin ? » et les vitres ont été brisées.

Les auteures n’auront de cesse de décrire l’attitude provocante et insultante du gouvernement et de sa gestion médiocre de la crise sanitaire et face à la prochaine crise économique ; en guise d’explication qu’ils voudraient absolutoire, ils brandissent un effet tunnel. Pour eux la sortie du tunnel c’était cette nuit la en attaquant la caisse d Epargne. Cette réaction extrême serait donc dû a un contexte de stress extrême.

Et sur le chemin du retour ils auraient même dit « ça fait du bien » ce qui laisse prédire une seconde vague.

 

Toulouse : Des écureuils se déconfinent pour attaquer une banque – 9 mai 2020

Madrid (Espagne) – Attaque d’une filiale de Bankia

Dans la nuit du 29 [avril ; NdAtt.], à l’occasion de la journée internationale de sabotage, on a brisé la vitrinine d’une succursale de la banque Bankia, dans le quartier d’Entrevías [à Madrid ; NdAtt.]. En 48 jours d’état d’urgence, nous avons vu comment la présence policière a augmenté, comment l’armée a été déployée dans les rues, le tout sous couvert de la « sécurité des citoyen.ne.s », tandis que de nombreuses personnes ont dû aller travailler ou se retrouvées au chômage… Dans tous les cas, les intérêts de la classe dominante sont assurés, tandis que la vie des gens est de plus en plus précaire. Face à cela, il est nécessaire de poursuivre la lutte, dans ses différentes formes.

Mort à l’État et vive l’anarchie !

 

Madrid (Espagne) : Deux revendications d’attaques