Grenoble (France) – Sabotage incendiaire et coordonné de trois antennes-relais

Attaques coordonnées d’antennes-relais

Attaques incendiaires autour de Grenoble

Sous-vie ou insoumission ?

Chaque jour de ta vie, ton corps dit des choses. Et ton corps ne peut pas mentir.
Entends-tu le bruit des moteurs, le vrombissement des drones, des hélicoptères ? la tention électrique des néons, des lampadaires ?
Combien d’heures par jour passées face à un écran télé, un écran d’ordinateur ? de tablette ? de smartphone ? derrière une fenêtre ? un pare-brise ?
Est-ce que cela t’ennuie quand les fenêtres ne s’ouvrent pas ? Est-ce que l’air conditionné résout le problème ?
Est-ce que des programmes, des applis, des algorithmes guident ta vie ?
Combien d’heures par jour dors-tu ? et surtout de quelle qualité est ton sommeil ?
As-tu encore conscience des stimulis qui t’entourent ?
Comment réagis-tu au son ? à la lumière ? à la chaleur ? au toucher ?
Est-ce que la musique est un moyen de combler le silence ou de provoquer des émotions ?
Combien de tes émotions ont besoin d’alcool ou d’autres drogues pour s’exprimer ?
Effectues-tu beaucoup de mouvements différents avec ton corps ? En découvres-tu des nouveaux, des nouvelles amplitudes ?
Comment te sens-tu affecté par les situations de passivité forcée ?
Comment te sens-tu affectée par les assauts incessants de sons ? de voix artificielles ? de vidéos ? d’annonces ? de slogans publicitaires ?
Quels sentiments perpétuels d’urgence créent-ils ?
As-tu besoin de moments de contemplation ? Te souviens-tu de la sensation que cela procure ?
Jusqu’où peut porter ton regard ? Si ce n’est qu’à quelques dizaines de mètres quel état d’esprit crois-tu que cela engendre ?
Comment te sens-tu affecté par la foule ? De combien d’espace ton corps a-t-il besoin ? Comment te sens-tu affectée par la taille de la pièce dans laquelle tu vis ? par son nombre d’angles droits ? de lignes parallèles, de formes carrées, géométriques ?
As-tu besoin de voir le ciel ? de voir de l’eau ? de voir des arbres ? des animaux ?
Es-ce que c’est pour cela que tu as un chien ? un chat ? des plantes en pots ? un balcon ? que tu vas au parc ?
D’où provient ta nourriture ? quel est ton rapport à elle ? Penses-tu que ce que tu ingères est bon pour toi ?
Te souviens-tu de la dernière fois que tu as mangé quelque chose qui ne provenait pas d’un supermarché ?
Combien de temps arrives-tu à passer sans savoir l’heure qu’il est ?
Comment te sens-tu affecté par l’attente ? Attendre dans la file, attendre dans les bouchons, attendre pour pisser, attendre pour apprendre à discipliner tes besoins ?
Comment te sens-tu affectée par la répression de tes désirs ? par le formatage, le déni ou la frustration sexuelle depuis l’enfance ? la peur ou la compétition avec les gens du même sexe que toi ? la sexualité comme moyen de reproduction/de contrôle ?
Est-ce que le plaisir est dangereux ? Est-ce que le danger peut être joyeux ?
Ressens-tu parfois encore en toi une nature sauvage ? une vie animale ?
Ressens-tu un vide, un manque de sens si fort que les mots peinent à l’exprimer ?
Te sens-tu parfois au bord de complètement partir en vrille ?
Ne penses-tu pas que ça aurait dû être le signal ?

Dans la nuit du 17 au 18 mai 2020, nous avons incendié l’antenne-relais de Haute-Jarrie.
Au moins deux autres antennes-relais ont été attaquées simultanément autour de Grenoble.

Les antennes-relais figurent parmi tous les intrus qui défigurent les paysages. Elles servent à la communication de masse, bientôt jusque dans les endroits les plus reculés. Actuellement les installations de la 5G sont déployées dans ce but.
Les babillages et bavardages des masses et le matraquage publicitaire perpétuel révèlent le véritable vide communicationnel autant que l’absence de communications véritables. Mais il ne peut exister de communications véritables sans « relations sociales » véritables. Les simulacres de relations sociales des réseaux sociaux en atteste sans surprise.
Le vide existentiel d’une époque peut ainsi se mesurer, notamment, à l’incessant vide communicationnel qui l’emplit.
Mais nous ne voulons pas d’un monde où la garantie de pouvoir communiquer à distance sans cesse et partout, s’échange contre le fait de pouvoir être surveillés et contrôlées constamment.
Hors les imbéciles qui se réjouissent d’un monde et d’une vie « augmentés » ne s’aperçoivent pas – ou l’acceptent – qu’ils échangent une quantité de contraintes continuellement croissante contre une qualité de vie constamment plus consternante. Ce n’est rien d’autre que l’existence habillée des haïssables haillons de la sous-vie.

Dans le monde de la sous-vie, en plus d’être colonisée par les êtres humains, d’être couverte de balafres bitumées, en plus de la destruction de tant d’autres formes de vie qu’elle abrite, etc., la terre, à travers toutes ses étendues, est équipée et quadrillée (parmi beaucoup d’autres) par les installations de télécommunications. Même à travers le ciel, de toute part tailladé par tant de trajets en transports aériens, ce n’est plus seulement des constellations d’étoiles mais des constellations de satellites qui sillonnent l’espace.
La radioactivité, les ondes électromagnétiques, les pollutions et virus en tous genres sont l’oxygène toujours davantage vicié du XXIe siècle.
Qu’avec la conscience de tout ça ce monde fasse penser à une prison à ciel « ouvert », ceci n’a rien d’étonnant. D’autant moins quand la pandémie en cours a permis et permettra encore à l’Etat de nous mettre, par le confinement, au mitard – certes personnalisé pour la plupart.
Pour les personnes qui en doutaient encore, le système carcéral est donc bien l’aspect punitif de cette organisation gouvernementale de la vie. Organisation qui bientôt induira surveillance et contrôle généralisés des masses grâce à l’intelligence artificielle, aux caméras et smartphones avec reconnaissance faciale, le tout via l’étroit maillage d’internet.
Le confinement a assez montré que les télécommunications sont centrales dans la vie des « gens » au point d’accepter de s’autoenfermer.
Alors que certaines personnes, avec leurs fumisteries de fenêtres (« cortège », « manif »…), ont choisi son simulacre, d’autres ont (continué à) propagé(r) la révolte en taggant, brisant, collant sabotant, incendiant…
Car quels choix reste-t-il dans ce monde-ci ?
Celui de la sous-vie dont les préoccupations sont le nouveau gadget à acheter, la nouvelle appli à télécharger… ?
Ou celui de l’insoumission et de la révolte dont les préoccupations sont les expériences sensibles vécues selon ses idées, l’épanouissement individuel épuré d’un maximum de contraintes sociétales… ?

S’insoummettre c’est se soustraire à cette sous-vie.

Des chauves-souris transmettant le feu

[Publié sur indymedia nantes, 19.05.2020]

Dans les premières heures de ce lundi 18 mai 2020, trois pylônes de télécommunication, dont deux relais TDF, ont été incendiés dans les environs de Grenoble. Ce triple sabotage coordonné a eu lieu vers 3 heures à Seyssinet-Pariset, à Jarrie et à Herbeys.

« Des Chauve-souris transmettant le feu » ont revendiqué l’attaque du pylône à Jarrie (cf en fin d’article).

Des centaines de milliers de personnes sont privées de téléphone mobile, de télévision et de radio, notamment dans toute la partie sud de la métropole grenobloise. Le local technique du relais TDF de la Tour-Sans-Venin à Seyssinet-Pariset a été incendié vers 2h45. Plusieurs départs de feu ont ensuite touché des locaux TDF sur la commune de Jarrie vers 3h21. Pour l’attaque à Herbeys, « les mêmes dégradations sur les grillages ont été constatées, dans le même créneau horaire et selon le même mode opératoire » que les deux autres, a précisé à l’AFP le procureur de la République de Grenoble. »

A Seyssinet-Pariset, au sud-ouest de Grenoble, le feu est parti au pied de l’antenne avant de remonter le long des câbles électriques sur plusieurs mètres de hauteur. Le relais de la Tour-Sans-Venin accueille notamment les opérateurs mobiles Bouygues, SFR et Free, ainsi que la TNT et la radio. A Jarrie, les incendiaires ont découpé le grillage pour accéder à l’installation qu’ils ont incendiée depuis l’extérieur. Une porte de local technique a été par ailleurs défoncée et un cocktail Molotov aurait été jeté à l’intérieur. A Herbeys, au sud-est de la ville, le même mode opératoire aurait été utilisé qu’à Jarrie.

« Beaucoup d’habitants de Grenoble vont se retrouver privés de TNT », prévient une source au sein de TDF, sans pouvoir estimer combien à ce stade. Selon la direction technique de France Télévisions, 100 000 téléspectateurs se retrouveraient privés d’émissions. La couverture mobile peut également être impactée.

« Dans le Vercors et l’agglomération grenobloise, 430.000 personnes peuvent recevoir la TNT et la radio via l’émetteur de Seyssinet-Pariset. Certains de ces habitants continuent toutefois de recevoir certaines chaines de télé grâce au signal de l’émetteur de Chamrousse. TDF (Télédiffusion de France), le propriétaire du site, indique tout mettre en oeuvre pour réparer au plus vite. Il faudra d’abord évaluer les dégâts. Ce lundi, le site est resté bouclé une bonne partie de la journée de lundi par les enquêteurs pour y mener des investigations techniques. » (FranceBleu, 18/05/20)

Et pour l’antenne de Jarrie, il s’agit du deuxième incendie en moins de deux ans. Les travaux venaient de se terminer.

« Ces dégradations perturbent la diffusion de plusieurs stations de radio. Une bonne partie du sud de Grenoble est également privée de téléphone et d’internet mobile, en raison de ces incendies. Les feux volontaires de relais de téléphonie et de relais radio/télé se sont multipliés ces derniers mois entre Isère et Drôme. Ces incendies sont attribués à la mouvance anarchiste, sans preuve ni aboutissement d’enquête pour l’instant ».

[Via la presse régionale, 18.05.20]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13445

Aubenas (France) – Full Moon / Black Out : Première tentative

Indymedia Nantes / jeudi 14 mai 2020

Revendiqué d’une attaque incendiaire contre un transformateur électrique

Parmi nous, il y a parfois du doute. Certain, certaine, en ont un peu. D’autres, pas du tout.

Assumerons nous les conséquences d’une coupure d’électricité à grande échelle ? Les morts, le chaos que cela engendrerait ? Serions nous, nous-même, en mesure de survivre à une telle transformation du monde ? Peut être pas.

Mais il est plus insupportable de laisser le monde tel qu’il est, de ce soumettre au chantage selon lequel ça serait encore pire si les institutions humaines et technologiques n’étaient pas là pour diriger nos vies à notre place, que d’accepter de prendre des risques en agissant.

Il ne s’agit pas de faire taire nos éventuels doutes. Il s’agit d’arriver à agir quand même. De prendre conscience que si nos actes ont des impacts, causent sans doutes des blessures à des êtres que nous n’avons pas visés, notre passivité est tout aussi meurtrière.

Que les fameux hôpitaux, fourmilières de béton où s’entassent les corps ravagés et les bons sentiments, qu’il faudrait protéger à tous prix parce qu’ils permettent de « sauver des vies », ont besoin pour fonctionner d’un approvisionnement en électricité et autres matières premières, qui eux, à n’en pas douter, tuent.

La paix technologique perfusée en masse est un mensonge. Le monde connecté se construit sur un charnier, et se nourrit de morts et de destruction. Et les belles images de tablettes dans les écoles et les ephad n’y changeront rien. Les apéros sur skype ont le goût du sang. Les doutes que l’on peut ressentir, sont les traces de la mascarade humaniste et étatique qui nous raconte que ce système nous est indispensable. Que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, et qu’il serait intolérable et irresponsable que des individus agissent égoïstement et nuisent au commun. L’heure n’est pas au débat sur l’égoïsme. Notre volonté est de briser le mythe selon lequel le laisser faire n’a pas de conséquences. Le commun ne nous intéresse guère, mais il reste juste de mentionner que celui dont il est question se limite à une certaine catégorie de la population humaine, et ne concerne certainement pas l’ensemble des êtres qui vivent sur ce gros caillou que l’on appelle Terre.

Il nous semblera toujours préférable d’agir avec d’éventuels doutes, que de laisser ces derniers nourrir un sentiment d’impuissance.

Parce que de notre impuissance surgirait notre mort, et que ce que nous voulons par dessus tout, c’est vivre. Vivre en rendant les coups que l’on nous porte. Vivre sans la médiation humaine et technologique, qui s’impose entre nous, et le reste du monde. Et lorsque l’on prend conscience de notre conditionnement, lorsque l’on pense à toute l’horreur qu’engendre ce monde, nos éventuels doutes font pale figure.

Nous nous sommes attaqué au réseau électrique, parce que sans lui, aujourd’hui, cette civilisation s’effondre. Nous ne souhaitons pas un retour à un temps passé quelconque. Nous n’avons pas l’illusion sur le fait que des civilisations se sont bâties sans électricité. Tout ce que nous savons, c’est que celle ci s’en est rendue trop dépendante pour pouvoir faire sans. Et que c’est là un de ces points faibles. Et bien que nous en soyons les enfants, et qu’il ne pourrait en être autrement, nous luttons pour tuer les germes qu’elle a pu laisser en nous. Nous luttons contre notre domestication, contre notre soumission aux normes, contre nos lâchetés et notre goût pour la sécurité.

Mais nous utilisons certains des outils qu’elle nous procure. Parce qu’il n’est plus possible de communiquer entre rebelles en faisant des signaux de fumée, et qu’il nous intéresse encore de poser des mots sur nos actes, qu’ils puissent toucher qui veut bien les lire, et qu’ils puissent eux aussi, être une composante non négligeable de nos attaques contre la docilité, les gens qui la crée et les gens qui la défende. Nombreux sont les actes de destruction autour de nous ces derniers temps.

Merci aux mains courageuses qui refusent d’être confinées en ces temps où même une partie du milieu « radical » voudrait nous voir rester chez nous, parce qu’il est plus important d’être safe que d’essayer d’être libre.

Merci à celles et ceux pour qui écrire a du sens, parce qu’il est nécessaire de partager nos réflexions, que nos actes résonnent avec les intentions qui nous animent. Parce que lire des textes d’appel à l’attaque, d’analyses acérées ou des revendications participe à façonner nos propres pensées, à concevoir de nouvelles stratégies pour attaquer. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous souhaitons inscrire notre attaque dans l’appel au conflit lancé par le texte « En mai fais ce qui te plaît: un appel au conflit« , dont nous avons fais nôtres les nombreuses questions, et auxquelles nous avons voulu, par notre attaque, apporter des éléments de réponses. Parce que quoi qu’on en dise, ces écrits sortent de l’horreur dématérialisée d’internet, pour nourrir débats, réflexions, et donner de la force aux vivants.

On fait des tentatives, parfois sans même savoir exactement ce que l’on va toucher. La seule chose que l’on sait, c’est que de par nos actes, les choses ne resterons pas intactes.

Nous avons choisi d’attaquer un transformateur électrique, sans savoir quels dégâts nous allions occasionner, mais en espérant de beaux arcs électriques, beaucoup de fumée, et quelques lumières en moins, pour laisser la part belle à la pleine lune. Nous n’avons pas besoin de plus pour nous éclairer, et les lumières artificielles sont des outrages à la beauté de la nuit.

Nous portions en nous la mémoire fantasmée de toutes les âmes tourmentées qui se sont rebellées contre les civilisations qui tentaient de détruire leurs vies sauvages ; lorsque nous avons approché du site, dans les alentours d’Aubenas. Nous avons allumé six foyers, principalement sur des câbles rassemblés sous des dalles de béton, bruyantes mais faciles à soulever. Nous avons pris soin de ne pas toucher les structures métalliques, et hormis une légère gène, un sentiment de bourdonnement dans le crâne, il ne nous est rien arrivé de fâcheux en nous baladant dans ce terminal de trois lignes à haute tension. Quand nous avons quitté le site, nos corps tendus par l’adrénaline, et des sourires cachés sous nos caches cols, les feux avaient bien pris. Malheureusement, les lumières artificielles qui nous entouraient ne se sont pas éteintes. Nous ne sauront probablement jamais quels sont les dégâts occasionnés sur le réseau, parce que les médias n’en n’ont pas parlé. Raison de plus pour que nous le fassions, pour que nous ne leur laissions pas l’opportunité de passer sous silence nos agissements. Vraisemblablement, ni la ville ni les vallées alentours n’ont subis de dommages notables. Tant pis. Il s’agissait d’une tentative. Le seul moyen concret de savoir où il est pertinent d’attaquer, c’est d’essayer partout. Nous ne doutons pas qu’il y aura de nouvelles tentatives.

Nos cœurs brûlent d’éteindre ce monstre machine une fois pour toute. Parce que la haine et le dégoût pour la masse humaine civilisée suintent par tous les pores de nos peaux. Parce que les seules lumières que l’on aime la nuit, sont celles des flammes et des reflets de la lune.

Des Rejetons du Désastre.

 

Aubenas (Ardèche) : Full Moon / Black Out : Première tentative

Toulouse (France) – Effet tunnel (09/05/2020)

« L’effet tunnel est une réaction naturelle liée au stress due à une focalisation du regard sur un point précis comme si on regardait à travers un téléobjectif ».

Dans la nuit du 8 au 9 mai à Toulouse une caisse d’Epargne a été la cible d’un tag « Macronavirus à quand la fin ? » et les vitres ont été brisées.

Les auteures n’auront de cesse de décrire l’attitude provocante et insultante du gouvernement et de sa gestion médiocre de la crise sanitaire et face à la prochaine crise économique ; en guise d’explication qu’ils voudraient absolutoire, ils brandissent un effet tunnel. Pour eux la sortie du tunnel c’était cette nuit la en attaquant la caisse d’Epargne. Cette réaction extrême serait donc dut a un contexte de stress extrême .

Et sur le chemin du retour ils auraient même dit « ça fait du bien » ce qui laisse prédire une seconde vague.

ecureuil

[Depuis attaque.noblogs.org].

(it-en-fr) Tolosa, Francia: Effetto tunnel (09/05/2020)

Allemagne – Des flammes pour l’école de police, les riches…

9 mai, Bamberg : attaque incendiaire contre l’école de police

Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 mai, dans cette ville située à environ 60 km au nord de Nuremberg, trois véhicules de la police fédérale ont été volontairement incendiés sur le parking de leur centre de formation (Aus- und Fortbildungszentrum der Bundespolizei). C’est un vigile lors de sa ronde qui a remarqué les flammes vers 0h45 en train d’engloutir trois fourgonnettes Ford Transit, toutes garées les unes à côté des autres sur ce parking de la Zollnerstraße. Même si les pompiers ont été rapides pour éteindre l’incendie, les véhicules ont bien été détruits. Selon les premiers éléments de l’enquête, les incendiaires inconnus se seraient introduits sur la zone en ouvrant de force une partie du grillage. Les dégâts sont évalués à 20 000 euros.

6 mai, Hambourg : la Mercedes coupée (dans le sens de la longueur)

Dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 mai, une voiture de luxe de marque Mercedes AMG GT a été détruite par le feu sur la Rainvilleterrasse dans le quartier de Ottensen. Les pompiers ont été ultra-rapides, mais leur intervention n’a pas empêché qu’elle soit détruite. Pour se faire un ordre d’idée, ce bolide est vendu à un prix minimum de 91.000 euros.

 

4 mai, Heeseberg : deux bus incendiés

Alors que jeunes et moins jeunes s’apprêtaient à reprendre le chemin de l’école et du travail, deux bus KVG ont été livrés aux flammes à Heeseberg, dans l’arrondissement de Helmstedt (Basse-Saxe). Un chauffeur de bus, en se rendant au dépôt pour prendre son service vers 5h15, est tombé sur un bus en flammes, qui étaient déjà en train de se propager à l’autre véhicule garé à côté. Les dégâts se chiffrent à au moins 300.000 euros.

21 avril, Hagen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) : incendie de deux voitures de luxe

Dans la nuit de lundi à mardi, deux voitures de richards (une Mercedes Klasse E et une Audi S8) ont été cramées dans la Karlstraße, à Hagen, au sud de Dortmund. Le feu a été mis à l’avant de la Mercedes, garée juste derrière l’Audi. La chaleur des flammes a fait sauter la vitre d’une entreprise située à côté.

[A partir de la presse allemande]

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13323

Sainte-Marie (France) : Une centaine de voiture de location brulées sur un parking de l’aéroport

Dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 mai, une centaine de voitures ont été incendiées sur un parking de l’aéroport de Gillot, à Sainte-Marie. […] Un incendie ravage les véhicules de location stationnées sur cet emplacement. Entre 90 et 100 voitures ont été détruites par les flammes.


Plusieurs sociétés de location sont touchées. L’incendie était impressionnant selon le voisinage qui décrit des flammes de près de dix mètres. Au total, près de 700 voitures sont stationnés sur ce parking
Les pompiers sont intervenus pour maîtriser l’incendie, mais ils ont eu des difficultés sur place. Une des bouches d’incendie était inaccessible car bloquée par un véhicule. Une autre n’était pas suffisament alimentée en eau. Le camion d’incendie stationné habituellement sur la piste de l’aéroport est venu en renfort. […]

Sainte-Marie (La Réunion) : Une centaine de voiture de location brulées sur un parking de l’aéroport

Brest (France) – L’antenne-relais incendiée avant même d’être mise en service

Un « incendie volontaire » d’après les policiers : une antenne téléphonique a été carbonisée par les flammes à Brest, près du port de plaisance et d’Océanopolis, le week-end dernier. Elle était encore en cours de construction. […]


Plusieurs incendies similaires ont été signalés ces derniers mois en Bretagne. Il y a deux semaines, c’est une antenne de téléphonie mobile à Plaintel qui a été endommagée par un incendie.

Brest : L’antenne-relais incendiée avant même d’être mise en service

Ermont (France) – Barricades de charriots et caméras à la disqueuse

Ermont : encore trois mâts de vidéosurveillance détruits
Le Parisien, 11 mai 2020

A l’occasion d’un nouvel épisode de violences urbaines dans le quartier des Chênes, à Ermont, des jeunes ont sorti la disqueuse, dans la nuit de dimanche à lundi, pour scier trois pylônes du centre de supervision urbain (CSU).

« Cela fait six en deux semaines, cela commence à faire beaucoup… », lâche un agent de la ville, qui intervient sur l’un d’eux, découpé dans la nuit rue des Stands devant le stade et la maison de santé pluriprofessionnelle, attirant les regards désabusés des passants. « Tout ça doit être lié au trafic. C’est le déconfinement… Ils sécurisent leur quartier… »

Un autre mât a été abattu une centaine de mètres plus loin, au carrefour de la rue des Stands et de la rue Renoir, à proximité du petit centre commercial. « J’ai entendu beaucoup de bruit dans la nuit, cela bougeait beaucoup, confie un habitant du quartier. Il y a eu aussi ce qui ressemblait à des coups de feu. » Des tirs qui auraient visé les caméras.

Dans les deux cas, les jeunes ont déplacé des conteneurs poubelle au milieu de la rue avant de les incendier pour, manifestement, agir plus facilement. L’une de ces barricades s’est embrasée juste devant la boulangerie du petit centre commercial de la rue des Stands alors qu’un troisième pylône tombait rue de Saint-Leu.

C’est aux alentours de deux heures du matin que les services de police ont été alertés des troubles en cours dans ce quartier sensible d’Ermont. Les témoins décrivent des jeunes qui forment des barricades avec des chariots de supermarché et des conteneurs. Les riverains signalant que ces barricades sont incendiées alors que certains jeunes entreprennent de découper la base des pylônes à la disqueuse. A l’arrivée des policiers sur place, les jeunes se sont dispersés dans le quartier. Les pompiers maîtrisant les incendies qui ont laissé sur place ce lundi matin des traces noircies sur le bitume.

Les enquêteurs du commissariat d’Ermont ont effectué dans la nuit des recherches dans le quartier, parvenant à identifier un des auteurs présumés. Il s’agit d’un adolescent âgé de 17 ans qui a été interpellé peu avant trois heures du matin puis placé en garde à vue. Une procédure a été ouverte à son encontre pour dégradations de biens publics et destructions par incendie de biens publics et de biens privés.

Dans la nuit du 21 au 22 avril dernier, un premier pylône avait été scié dans ce même quartier des Chênes. Les faits s’étaient produits dans un contexte de violences urbaines qui suivaient l’accident de moto de Villeneuve-la-Garenne.

https://demesure.noblogs.org/archives/2566

Ile-de-France et Albertville (Savoie) – Des caillasses pour les uniformes du confinement

Paris 19ème arr : Rendre les coups à l’occupation policière – 5, 6 et 7 mai 2020

Mardi 5 mai, un contrôle se soldant par une arrestation a mis le feu aux poudres dans le secteur du Danube (19ème). La soirée a été agitée pour les flics de l’est parisien. Tout a commencé en fin d’après-midi mardi, lors d’une interpellation pour outrage d’un individu, qui a insulté les flics en patrouille depuis le haut d’une tour. Des individus du secteur sont alertés de l’intrusion des robocops dans l’immeuble. Plusieurs rebelles se mettent alors à jeter des projectiles sur les porcs, endommageant plusieurs de leurs véhicules. Après avoir pourtant investi le secteur, la police est à nouveau prise à partie, ils reçoivent de nouveau des projectiles, et sont visés également par des tirs de feu d’artifice. Plusieurs poubelles sont également incendiées. Les deux nuits qui ont suivi ont connu les mêmes tensions et la préfecture a annoncé que les flics continueront d’occuper le quartier tout le week-end (9 et 10 mai).

« Tout s’est tendu mardi en fin d’après-midi, avec l’interpellation musclée d’un jeune résident. «On était plus présents que d’habitude dans le quartier, c’est surtout ça qui gênait », recadre un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. Vers 18 heures, les policiers patrouillent rue de la Solidarité, en bas de la cité. Du 5e étage d’un immeuble, un jeune les insulte. Les fonctionnaires montent pour l’interpeller. Et là, la situation dégénère. « Bande de bâtards ! Je suis chez moi ! Je n’ouvre pas », aurait lancé l’homme. La tension monte dans la cage d’escalier. Des jeunes arrivent. Les policiers sortent le bélier et défoncent la porte. A l’intérieur de l’appartement rempli de monde, des femmes hurlent et filment. Des coups partent dans tous les sens. Les policiers appellent des renforts. Grâce aux renforts, les policiers parviennent à menotter le jeune, à le sortir et à l’emmener au commissariat. Dehors, des habitants insultent les policiers, balancent des projectiles par les fenêtres, filment. D’autres, dans la rue, érigent des barricades de chantier pour empêcher les équipages de partir. » Depuis le début du confinement, ce quartier vit sous occupation policière, avec des patrouilles de flics en tenue anti-émeute qui sillonnent les rues pour chasser les récalcitrants aux mesures d’assignation à résidence.

[A partir de franceinfo, 6 mai 2020]


Lisses (Essonne) : Y’a assez de caillasses pour le shériff local – 4 mai 2020

Alors qu’il sortait d’une réunion, le maire (divers droite) de Lisses (commune de 7500 habitant-e-s, Thierry Lafon, a eu la mauvaise idée d’approcher d’un feu et de sortir son portable pour filmer un groupe de jeunes qui zonaient autour, apparemment prêts à accueillir les keufs.

Il s’en plaint à ses potes journaleux du Parisien (4/05): « J’étais en réunion quand j’ai vu de la fumée par la fenêtre, explique-t-il d’une voix calme, moins de deux heures après les faits. Craignant un incendie, je suis sorti voir ce qu’il se passait. »
L’élu embarque dans sa voiture de fonction et se dirige vers le lieu de l’incendie, aux abords de la salle Gérard-Philippe. Il tombe sur un feu de poubelles, autour duquel stagnent, en plein confinement, une poignée de jeunes capuchés, masqués et vêtus de noir. « Je suis descendu de ma voiture, poursuit l’édile. Lorsqu’ils m’ont vu, ils m’ont aussitôt jeté des galets et des bouteilles en verre. »
Avant de sortir de son véhicule, le maire a pris soin de retirer son macaron d’élu. « Je ne pense pas qu’ils m’aient reconnu, ajoute-t-il. Mais j’ai sorti mon téléphone pour les filmer. » Sur les images, une pluie de projectiles s’abat sur lui. Une pierre manque tout juste de l’atteindre et frôle le téléphone. Avant que l’image ne se coupe, un des jeunes se dirige vers lui, une bouteille en verre à la main. Thierry Lafon n’est pas blessé, mais une des pierres a endommagé le pare-brise de sa voiture.
Entre temps, les forces de l’ordre et les sapeurs-pompiers ont été prévenus. « Quand la première voiture de gendarmerie est arrivée, le groupe les a littéralement chargés, les obligeant à faire demi-tour et à appeler des renforts, précise le maire, qui a retrouvé sur place une dizaine de pots en verre et de galets. Je n’ai aucun doute, il s’agit d’un guet-apens. Je suis persuadé que ce début d’incendie avait pour vocation de faire venir les gendarmes et les sapeurs-pompiers en vue de les caillasser« .
Thierry Lafon déposera plainte au nom de la mairie dès ce mardi pour les destructions causées par l’incendie sur la chaussée et celles de son véhicule.

« Les gendarmes ont été engagés pour un feu de poubelle, confirme une source proche de l’enquête. Sur place, ils ont été accueillis par des jets de projectiles et de pétards. La quantité de projectiles laisse à penser que c’était planifié. » Un véhicule de gendarmerie a été touché.
Après s’être mis à l’abri, ils ont appelé du renfort. Au total, 41 gendarmes ont été mobilisés : les militaires d’Evry-Courcouronnes, commune voisine, mais aussi des gendarmes mobiles et des gardes républicains.
Contrôlées, « deux personnes en infraction ont refusé de donner leur identité », indique une source proche de l’enquête. Elles n’ont pas été interpellées.

 

Albertville (Savoie) : Caillassage de confineurs et feux dans l’école – 4 mai 2020

« Lundi 4 mai, lors d’un contrôle du respect des mesures de confinement, des policiers municipaux ont été victimes de caillassage depuis le quartier du Champ-de-Mars. Ils ont demandé le renfort des policiers nationaux qui se trouvaient à proximité également en contrôle. L’intervention rapide des effectifs du commissariat renforcés par des effectifs de la sûreté urbaine, qui ont investi l’immeuble d’où provenaient les projectiles, n’a pas permis de retrouver les auteurs présumés.
Déjà, dans la nuit du 29 au 30 avril, ce sont quatre poubelles qui avaient été incendiées dans la cour de l’école du Champ-de-Mars, où plusieurs personnes avaient pénétré. L’intervention rapide des policiers a mis en fuite, plusieurs individus, dont des mineurs âgés d’une quinzaine d’années déjà connus des agents du commissariat. En dépit du confinement, ces mineurs vagabondaient dans Albertville. Cependant, aperçus à l’écart des faits, le lien n’a pu être effectué avec l’incendie. Le plus jeune a été remis à son père. Ils ont été verbalisés. »

[Repris de LaSavoie.fr, 5 mai 2020]

 

https://sansattendre.noblogs.org/archives/13248

Nièvre et Guyane – Pendant que les écoles sont vides…

A Imphy (Nièvre) c’est le collège…

Le Journal du Centre / mardi 5 mai 2020

Portes défoncées, tags insultants, armoires vidées de leur contenu, casier des élèves renversés, matériel volé… Le désordre est assez spectaculaire au collège d’Imphy, vandalisé  entre mercredi 29 avril et lundi 4 mai.

En arrivant au collège lundi 4 mai, aux alentours de 8 h, le principal, Jean-François Chérital, a constaté que celui-ci avait été vandalisé. Les portes extérieures ont été forcées, des portes intérieures ont été défoncées, divers objets ont été volés. […]

Mais du matériel informatique et du petit mobilier comme des fauteuils ont notamment été dérobés. Le principal estime le préjudice à plusieurs miliers d’euros avec les dégradations. « Il semble aussi qu’ils aient fait une bagarre d’extinteurs », car trois d’entre eux ont été vidés dans le couloir. Les casiers des élèves ont aussi été forcés et renversés, le contenu de plusieurs armoires a été jeté au sol, des tags insultants ont été laissés. « Le désordre est assez spectaculaire », déplore le principal, qui craint que la rentrée ne puisse pas se faire le 18 mai, si le département est en zone verte. « On avait déjà un gros travail de désinfection à faire, mais là on part d’encore plus loin, il va falloir ranger tout ça, avec des agents du conseil départemental qui sont confinés pour le moment, mais on va tout faire pour que la rentrée puisse se faire quand même ».  […]

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…et à Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) c’est le lycée

extrait de France-Guyane / mercredi 6 mai 2020

Le président de la Collectivité territoriale Rodolphe Alexandre a poussé une grosse colère, il y a un peu plus d’une heure sur son profil Facebook s’agissant des dégradations commises au lycée saint-laurentais Raymond-Tarcy. […]

Nièvre et Guyane : Pendant que les écoles sont vides…

Drôme – Contrôle mortifère (mais les actions se multiplient !)

Contrôle mortifère, résistance fertile. Ces quatre mots peints en énormes lettres rouges sur le mémorial de la résistance d’Espenel (Drôme) choquent encore plus en cette veille du Jour de la Victoire

Les tags ont sans doute été peints dans la nuit de mardi à mercredi. Ils ont été découverts mercredi dans l’après-midi sur le monumental mémorial en hommage aux résistants et aux victimes des massacres de juillet 1944 sur le Vercors. Des tags qui heurtent à la veille du 8 mai.

Une enquête est ouverte par la gendarmerie de Crest, qui a recensé près d’une dizaine de tags ou actes malveillants dans la vallée de la Drôme et le Diois depuis 15 jours. Des tags ont déjà été peints sur la façade de Pôle Emploi à Crest dans la nuit du 3 au 4 mai dernier. « Pas de CV pas de blé » ou « j’emmerde pôle emploi » ou encore « je veux être pilote de pirogue ». Le directeur de pôle emploi a porté plainte.

Mais les gendarmes ont aussi découvert des actes malveillants comme la dégradation du système de vidéo protection de la micro-centrale hydroélectrique du Claps à Luc-en-Diois. Des dégradations qui remontent sans doute au mois d’avril. Des enquêtes sont ouvertes à chaque fois, même si les gendarmes ont peu d’éléments pour identifier les auteurs. Peu de preuve mais aucun doute sur l’origine de ces actes. les enquêteurs privilégient la piste de la mouvance anarcho -libertaire. Compte tenu des messages ou des symboles ciblés, comme l’antenne relais d’ Oriol-en-Royans détruite en début de semaine. Les patrouilles de surveillance sur les sites sensibles ont été renforcées sur l’ensemble du Crestois et du Diois.

Drôme : Contrôle mortifère (mais les actions se multiplient !)